Vos derniers films (DVD, Télévision...) - Saison 4

La Nuit du Loup-Garou (Terence Fisher - 1961)

Ohmondieu.
Le truc qui est bien avec les films fantastiques d'antan, c'est que la plupart savaient raconter une histoire. En l'occurrence, celle-ci prend tout son temps pour développer son intrigue, n'hésitant pas à changer de personnages principaux selon les époques, et tel un triste conte macabre que l'on lirait ou écouterait sans prendre le temps de faire une pause : c'est magique.
Placé dans des décors somptueux (Fraking de photographie, quand même), cette ré-interprétation du lycanthrope est passionnante, et malgré les années qui ont passés en terme de maquillages, la transformation de Oliver Reed en loup-garou conserve encore un certain effet.
Ah, et je suis (encore) amoureux :

Spoiler:

(Pas un canon non plus, mais elle fait craquer dans le film... Par contre aujourd'hui c'est pas terrible. )

Han j'avais adoré ce film

Pareil, j'avais beaucoup aimé ! Beau travail sur l'ambiance et tout ça .
Et pourtant je ne suis pas vraiment amateur de loup garou .

Après avoir joué un peu à Dead Space (), on a décidé avec mon poteau de mater le DA préquel. Grand mal nous a pris puisqu'on s'est retrouvé face à un moyen métrage fait à la va-vite, aussi bien animé que les cartoons du samedi matin sur France 3, incohérent et mal raconté. Evitez-le.
Et puis c'est embêtant.

9 рота / Le 9e escadron (Fyodor Bondarchuk - 2005)

Le 9e escadron est une co-production entre la Russie, la Finlande et l'Ukraine s'inspirant de faits réels s'étant déroulés lors de la guerre en Afghanistan, à la fin des années 80.
Si les quelques critiques que j'ai pu en lire donnaient plutôt envie, le résultat est un peu différent de ce à quoi je m'attendais, et on retrouve les mêmes défauts que dans d'autres blockbusters Russes taillé pour le marché US, genre Night Watch: le film est clairement le popotin entre deux chaises, entre film "indépendant" (violence, nudité, scènes "immorales"..) et gros blockbuster (scènes ridicules, musique sirupeuse insupportable, scénario convenu...).
On se retrouve au final avec un spectacle assez bâtard, plus du tout crédible sur la fin. C'est d'autant plus dommage que les acteurs ont vraiment des gueules et sont plutôt crédibles dans leur rôle.

La réalisation use et abuse de tics de mise en scènes assez mal venus et, lors des scènes d'action, le cadre est alors assuré par un parkinsonien et le montage par un épileptique, tant et si bien qu'on ne comprend absolument plus rien à ce qui se passe. Frustrant.

Pour un film "s'inspirant de faits réels", le tout reste tout de même salement clichesque, et on à l'impression de voir un film de guerre comme on en a déjà vu des centaines, de l'entrainement "à la dure" à la bataille finale pleine de sacrifices, blablabla.
Le seul truc qui change, c'est qu'en lieu et place d'un chef, on a un "camarade instructeur". Sinon, c'est comme d'hab.

D'après wikipédia, le film est d'ailleurs complètement à l'ouest par rapport aux faits réels et aurait déclenché une polémique parmi les vétérans. C'est d'autant plus dommage qu'avec des acteurs et des décors réussis comme les leurs, il y avait carrément moyen de proposer largement mieux.

En gros, Le 9e escadron, même s'il se laisse regarder très facilement, est à classer dans la catégorie "films qui ne servent à rien".
Et quand ça dure 2h13, bah c'est un peu moche.


5/10, parce que c'est bien foutu quand même.

Spoiler:

Beyond Loch Ness (Paul Ziller - 2008):

Une prod télé vachement sympa (et j'ai pu voir que ce n'était pas toujours le cas sur SciFi, loin de là ), même si c'est un peu frustrant de constater que le film se déroule presque intégralement près d'un lac des Stazunis, et non au bord du Loch Ness . Heureusement qu'à côté de ça le réal se la joue généreux et nous balance quelques scènes bougrement fun, bourrées de bestioles préhistoriques, de touristes qui se font croquer et de shérif adepte du fusil à lunette. Si l'histoire est super basique, elle a au moins le mérite d'aller directement à l'essentiel, ce qui est généralement le gros problème des prods SciFi. Pas de blabla soporifique, pas de sous-intrigues toutes nazes dont tout le monde se contre-fiche, mais plutôt des meurtres bien sanguinolents, un héros certes un peu cabotin mais qu'on croirait sortir d'un Tremors et surtout du dégommage de dino (headshots sur bébés inside ). C'est ce qui fait toute la différence et qui rend l'oeuvre attachante bien qu'elle n'ait absolument rien de révolutionnaire: on sent que le film a avant tout été pensé pour le spectateur, et surtout le réal profite au maximum de son petit budget. On est trèèès loin des films avares en tout, qui proposent un titre ultra prometteur du style "la super-attaque du méga-giga-croco-mutant", mais qui au final propose 5 minutes de bestiole à la fin et 75 minutes de discussions entre mauvais acteurs. Rien de mensonger ici, le monstre est bien là, et il a faim!

Spoiler:

La dernière capture me donne très envie de voir ce film .

Chérie, j'ai agrandi le bébé (Randal Kleiser - 1992)

Bon, avec le recul, c'est loin d'être aussi hilarant et impressionnant que le premier opus.
Les scénaristes, malgré une idée de base géniale, ne trouvent pas le moyen de rendre les personnages toujours attachants, que ce soit le bébé en question (ça doit être dur de diriger un bébé sur un plateau, d'ailleurs ! ) ou le tandem Nick/Baby-sitter... Rick Moranis poutre, bien évidemment.

Après un début assez longuet et maladroit, l'histoire se réveille et enchaine les péripéties, pas toujours passionnantes, mais encore. poutrissimement efficaces grâce à ses effets spéciaux inventifs, comme le prouve la (trop ?) longue scène à Las Vegas .

Ça reste très cool de retrouver les personnages du film de Johnston, mais j'avais oublié à quel point l'univers est différent, autant dans la maitrise de la mise en scène que de l'histoire.
Le premier était complètement imprévisible, celui-là, complètement téléphoné, et plus cartoonesque. Reste à voir un divertissement très sympathique, mais qui souffre de la comparaison avec le précédent opus.

N'empêche qu'on se lasse jamais de les revoir
Tu vas te faire le téléfilm/suite tout pourri ?

Mr Brown a écrit:

N'empêche qu'on se lasse jamais de les revoir
Tu vas te faire le téléfilm/suite tout pourri ?

Nan, j'ai un très mauvais souvenir de celui-là, je l'avais loué en VHS lors de sa sortie et même enfant, j'avais pas aimé.
N'empêche que je craquerais sûrement.

Ptet en le revoyant ça sera encore plus naze

J'ai vu pleins de films en une semaine.



Je ne vais pas parler de E.T., Star Wars, Alien et Re-Animator, ce serait pour prêcher des convertis ^^

Les yeux sans visage
Vu en salle samedi après-midi. Eh ben Sur un schéma classique de savant fou, Franju tisse une oeuvre glauque et stressante, aux accents horrifiques bien orchestrés (l'opération ) et traversée par des scènes gothiques magnifiques (Christiane n'est-elle pas associée constamment à un fantôme qui a perdu son visage, et dont seuls les yeux -miroir de l'âme- percent derrière un masque représentatif ?). Avant d'avoir des films à 10 millions d'euros avec 4 personnes dans une cuisine, on savait faire des films de genre en France. Pfffff...

Sunshine
Plus je le vois, plus je l'aime

Solaris
Bon, Faddman ne vas pas être content. Mes collocs et moi avons tenté de regarder le premier Solaris, de Tarkovski. Mais bon sang, on a du arrêter. En 40 minutes, il ne se passe rien. Faut pas confondre contemplatif et "tourner des km de pellicules" ! La preuve avec cette séquence d'au moins 20 minutes où Tarkovski filme... des voitures. C'est long et embêtant. Mon colloc met ça sur le compte des travailleurs communistes qui devaient travailler 24/24 sous peine de recevoir des coups de fouet dans les goulags et ont donc continué à tourner plus que de raison . Bref, on a préféré mater le remake. Plus de rythme et tout de même intéressant, le film de Soderbergh est un bon long-métrage. Je ne peux pas trop juger par rapport au Tarkovski, mais en l'état, c'est tout à fait satisfaisant.

L'Effet papillon
C'était bien, malgré une incohérence tellement énorme qu'elle en gâche la progression de l'histoire.

Tempête de boulettes géantes.
La même morale que Wall-E, avec moins de finesse, moins de candeur, moins de poésie. Mais c'est rigolo.

Cutthroat Island
Oh comment c'est fun Un gros n'importe quoi qui rend hommage au film de pirates. Ca pète de partout, ya des blagues à deux balles et Geena Davis. C'est le Die Hard 2 du film de pirates. Et bazar, c'est autre chose que Johnny "je fais des manières avec mes doigts" Depp.

Youn a écrit:

L'Effet papillon
C'était bien, malgré une incohérence tellement énorme qu'elle en gâche la progression de l'histoire.

Laquelle ?

Mr Brown a écrit:

Youn a écrit:

L'Effet papillon
C'était bien, malgré une incohérence tellement énorme qu'elle en gâche la progression de l'histoire.

Laquelle ?

En rédigeant ce poste, j'étais sûr que tu allais me demander ça J'ai des dons de prescience aussi ?

Spoiler:

Je l'avais vu il y a longtemps, j'en garde assez peu de souvenir.
Il me semble que ça se laissait regarder, sans non plus être extraordinaire (surtout vu la réputation qu'il avait auprès des djeunz).

Il parait que la "fin coupée" est assez crado .

Spoiler:

J'ai vu cette fin intégrée au métrage, et c'est en effet très plaisant

Youn a écrit:

Mr Brown a écrit:

Youn a écrit:

L'Effet papillon
C'était bien, malgré une incohérence tellement énorme qu'elle en gâche la progression de l'histoire.

Laquelle ?

En rédigeant ce poste, j'étais sûr que tu allais me demander ça J'ai des dons de prescience aussi ?

Spoiler:

Ah ouiiiii, pas bête !
Mais sûrement que cet évènement est trop anecdotique pour tout bouleverser.

Faudrait que je le revoie, je faisais partie des djeun'z qui surkiffaient
Et la director's cut poutre, c'est vrai, surtout comparé à la fin cinéma toute niaise.

Mad Monkey Kung-Fu (Liu Chia-Liang - 1979):

Liu Chia-Liang était mon réalisateur favori de la Shaw Brothers, ben il le reste avec ce film totalement hallucinant, un sommet de Kung-Fu Comedy survolté qui enchaine sans temps mort les différents ingrédients qui ont fait le succès du genre. La grande force du réalisateur, ce qui envoûte et hypnotise dès les premières minutes, c'est vraiment sa capacité à mélanger les tons. Tension des combats, légèreté des gags, moments plus dramatiques, tout ces éléments sont habilement mélangés et nous explosent au visage comme un feu d'artifice. Et c'est aussi un bonhomme qui ose faire cohabiter humour bon enfant et scènes assez dures. Car au-delà de la comédie d'action, Mad Monkey Kung-fu est également une histoire de vengeance, parsemée de morts et de trahisons. Pas de quoi verser une larme non plus, d'autant plus qu'il y a les mésaventures du héros pour nous dérider. Adepte de la boxe du singe, il impressionne par ses mouvements, ses techniques et surtout sa rapidité. Une boxe passionnante à regarder, surtout que les plans sont suffisamment longs pour qu'on puisse pleinement profiter des chorégraphies de ouf malade. On en ressort avec une patate d'enfer et une pensée émue pour les films d'actions actuels, souvent bien incapables de proposer alchimie aussi réussie.

Spoiler:

Ça a l'air bien.

Freddy 2 - La revanche de Freddy
Après un premier épisode dont le mérite principal (comme d'habitude chez Craven) est la création d'un boogeyman terrifiant reflétant une philosophie intéressante, cette suite qui ne s'imposait pas est un long-métrage rigolo qui ne prend pas son spectateur pour un gogo. Bon ok, faut passer outre le message crypto-gay (la scène des douches ) et l'incohérence quand Sholder parle des rêves. Mais c'est rigolo.

Planète Terreur
Quand Tarantino se fend d'un film intelligent, au propos passionnant et super fendard (Death Proof), Rodriguez se contente de verser dans le fun pur jus sans tenter de comprendre et/ou d'analyser les raisons qui l'ont poussé à faire ce film Grindhouse. Mais bazar, c'est mortel quand même ! Du gore, des blagues à deux balles, un hélicoptère qui scouic les zombies, un Tarantino "émasculé", un gamin de 8 ans qui se tue avec un flingue, un Bruce Willis cabotin et une Rose McGowan qui shoot comme une jambe (), c'est 1h40 de bonheur.

Superman
Un des rares films où j'aborde un sourire béât du début à la fin. Bon j'avoue que le poème au-dessus des nuages prête à sourire ("Entends-tu les mots de mon coeur ?") et que les 10 dernières minutes font appel à une suspension d'incrédulité très forte. Mais bon, voilà quoi. C'est le film qui a inspiré Spider-Man 1 et 2

Youn a écrit:

Superman
Un des rares films où j'aborde un sourire béât du début à la fin. Bon j'avoue que le poème au-dessus des nuages prête à sourire ("Entends-tu les mots de mon coeur ?") et que les 10 dernières minutes font appel à une suspension d'incrédulité très forte. Mais bon, voilà quoi. C'est le film qui a inspiré Spider-Man 1 et 2

Mais même, pour le gamin que je suis, le film reste encore vachement magique.

Youn a écrit:

un Tarantino "émasculé"

Ça reste un grand souvenir pour moi



Première vision pour moi de ce film à "bébètes".

L'idée n'est pas très originale, mais sur le papier il y'a moyen de s'amuser.
But à moitié atteind suite au rythme plutot lent et au jeu douteux des acteurs. (la vache ! C'est quoi ces chasseurs de primes de l'espace sous prozac ?)
Le scénario reste classique et on pense pas mal à Gremlins.
Reste que les Critters (qui sont en fait le seul réel intérêt du film) sont des bestioles plutot sympatoches avec un appétit sans borne et un esprit sadique bien développé.

Je vais donc pouvoir matter les 2 suites en espérant que le ryhme sera plus élevé.

Steamboy (Katsuhiro Ōtomo - 2004)

Puisqu'Akira surpoutrait grave de sa mère qui tue, j'étais vachement curieux envers ce Steamboy, d'autant plus que les univers steampunk ont toujours eu tendance à me faire saliver.

Et de ce côté là, on est franchement bien servi : Otomo nous offre un grand film d'aventure aux idées plus géniales les unes que les autres, comme nous le prouvent certaines séquences plutôt bandantes. Vu sur un grand écran, le résultat aurait sûrement été plus savoureux...
(Et, simple supposition, peut-être les couleurs, plutôt sombres, auraient sûrement été plus lisibles que sur mon petit écran. )

Si la réflexion apportée est intelligente et pertinente dans son propos (le débat sur le rôle de la science chez l'Homme est génialement mené !), il est regrettable que l'on aie le sentiment que Ôtomo et ses scénaristes aient tournés en rond un moment, ne sachant que faire de telle ou telle idée et, au final, rendant le film répétitif et plutôt longuet dans son rythme.

C'est vrai que la première fois que j'ai vu ce petit chef d'œuvre (sur grand écran, en AP, un ou deux mois avant sa sortie française, en présenc de Kats... Non, je déconne, il n'était pas là... ), je me suis fait la même réflexion que toi MM : Un scénar qui tourne en rond, qq répétitions, des longueurs...
Mais après l'avoir revu deux ou trois fois, je peux t'assurer que le flim est une véritable petit bombe, plus abordable qu'Akira et tout aussi foisonnant d'idées.
Certes, le flim est moins immédiatement inoubliable qu'Akira, puisqu'il faut comparer les deux flims.
Mais quel flim génial dans un univers steampunk finalement rarement abordé au cinéma (Wild Wild West, Le Château dans le ciel et Le Château ambulant, quelques Sherlock Holmes, La Ligue Des Gentlemen Extraordinaires, Capitaine Sky et le monde de demain, Le Prestige et quelques autres, mais ça fait pas lourd... ).

Un prophète
Grosse grosse mandale
D'une noirceur tétanisante, porté par un réalisme à froid et une interprétation au sommet, le film est passionnant, glaçant, terriblement violent mais aussi profondément humain.
Je suis moins fan des gadgets métaphoriques qui surlignent un peu trop le propos, mais ils apportent également une sorte de poésie macabre à l'ensemble.
Un choc et des césars mérités (bon d'accord, peut-être pas autant )

Les Bouchers Verts (Anders-Thomas Jensen - 2003)

Film froid et grinçant qui glace carrément le spectateur par sa galerie de personnages plus insensibles et pourtant passionnants les uns que les autres (Mads Mikkelsen est absolument génial !), et par sa mise en scène posée mais extrêmement soignée, servant parfaitement une histoire qui sait émouvoir tout en foutant un grand sourire, parfois gêné, sur nos lèvres.
Une bonne satire ironique qui se rapproche assez de l'univers des Frères Coen, en moins déluré mais assurément plus troublant.