Vos derniers films (DVD, Télévision...) - Saison 4

Ça a l'air complètement dingue comme film

Mr Brown a écrit:

Ça a l'air complètement dingue comme film

Voui, c'est plutôt cool .



La Société (Pascal Singevin - 2004)

Erf, je veux bien que ce soit le premier film du réal et qu'il s'agisse d'un direct-to-dvd, mais quand même, j'avais rarement vu une photographie aussi dégueulasse. Tournage en DV, inserts "caméra portée par les personnages" semblant sortir d'un téléphone portable et image désaturées toutes grises. C'est un peu bête puisque, du coup, le tournage sur l'île de la réunion aurait très bien pu être fait en pleine forêt française par temps grisâtre qu'on aurait même pas fait la différence. Enfin, soit, ils devaient avoir des thunes à claquer pour rien, ou une grosse envie de prendre des vacances, je sais pas...

Ajoutons à ça une réalisation franchement pas inspirée, mais alors pas du tout, et des acteurs dans le pur "Franchouillard-staïle" à base de surjeux et autres dialogues ridicules débité par des personnages/acteurs à l'égo en orbite et se croyant aux cours florent et on a droit à un bon début de métrage bien indigeste et rapidement gonflant...

Pourtant, la dernière demi-heure, ancrant le film dans la Science-Fiction et, plus précisément, l'anticipation à la "Le meilleur des Mondes", vient totalement relever le niveau, en plus d'apporter un propos plutôt intelligent et intéressant au film.
Encore faut-il tenir jusque là.

C'est dommage, parce que le fond du film est franchement bon, mais la forme ne suit pas du tout. On va être indulgent en se disant que c'est un premier film avec un budget riquiqui.... et puis bon, ils étaient en vacances à la Réunion aussi, hein .

Les Noces rebelles



Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales. Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d'une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions.

Eh ben Sam Mendes n'y va pas avec le dos de la cuillère. On aurait pu renommer le film : Comment en 2 heures donner envie de ne pas se mettre en couple.... C'est dépressif à souhait et Mendes gratte le vernis encore plus fort qu'American Beauty. Filmée avec classicisme et sans esbrouffe (mais sans trop d'éclat non plus), cette révolution tuée dans l'oeuf est un paradis lointain pour les deux tourtereaux qui vivent dans les faux-semblant et se mentent à eux-mêmes (April n'est-elle pas comédienne ?). Dans une société où ceux qui disent la vérité et font éclater les non-dits sont (littéralement) considérés comme malades mentaux, les conventions sociales sont plus fortes que tout, quoiqu'on en pense. L'attrait d'une vie rangée (made-in Ikea) avec un compte en banque rempli est puissant et paraît parfois comme unique alternative aux yeux des jeunes couples. Winslet, Di Caprio, Bates et Schannon y sont absolument remarquables (surtout Winslet ! Mazette quelle actrice !). A voir si vous n'êtes pas en couple

Mighty-Forest a écrit:

Slashers (Maurice Devereaux - 2001)

La question est : quand est ce que je vois ce film ???

Il n'y a pas à dire, ils sont doués chez Pixar.

Encore une belle réussite.

Esthétiquement le film est vraiment bien foutu et l'on passe avec plaisir des passages très colorés (sont beaux les ballons ) aux scènes plus sombres. (sympa aussi la scène sous la pluie)

Une bien belle histoire à laquelle on se laisse prendre, porteuse de petit message "tout mignon" sur l'importance de l'être aimé, des promesses, du matérialisme du fait de savoir oublier le passé afin d'avancer... Et puis on rit, on pleure, on est admiratif... bref un régal. (même si Wall-e reste pour moi la meilleure production des studios Pixar à ce jour)



Un très bonne surprise. Entre Starship troopers ( ) Arrac Attack et Shawn of the Dead. (pour l'humour)

Les insectes geants sont vraiment bien foutus et les personnages sont tous parfait dans leurs roles "caricaturaux". (la blonde sexy un poil dérangé, le militaire, le looser, etc...)

Quelques scènes un peu cradoc, des répliques rigolotes et une histoire bien menée. Un très bon moment en somme.

Ogre (Steven R. Monroe - 2008):

Je continue l'aventure des prods SciFi (je dois être le seul d'ailleurs ) avec cet Ogre qui risque de laisser beaucoup de monde sur le carreau. Pourtant les courageux qui supporteront le scénario incohérent et le rythme faiblard (quand l'ogre ne montre pas sa tronche il faut quand même lutter pour garder les yeux ouverts) auront des chances de voir le film se transformer en petit plaisir coupable. Nanar de bout en bout, Ogre c'est une ribambelle d'acteurs antipathiques qui alternent le non-jeu et le cabotinage de haut vol, une créature hilarante qui après avoir semé la terreur se fait attaquer par des villageois survoltés (ils tirent des brindilles avec des arcs de fortune), et pour finir un scénario hallucinant. En gros, après avoir fait appel à une sorte de sorcier, un village du 19ème siècle devient immortel et traverse les âges sans prendre une ride. Seulement ce rituel a aussi fait apparaitre le fameux monstre qui depuis exige un villageois à déguster par an pour que le sortilège perdure. On retrouve le village de nos jours, et on assiste à la lente révolte des villageois contre l'ogre, afin qu'il n'y ai plus de morts. Seulement en tuant l'ogre, le sortilège est rompu, et il finissent tous en poussière...
Lutter pour sa survie en choisissant de mourir c'est sans doute trop philosophique pour moi, mais en tout cas je me suis bien marré!

Spoiler:

Solar Adventure (??? - 1990?):

OMG
La chronique de Nanarland annonçait déjà quelque chose de gratiné, mais là ça dépasse quand même toutes mes espérances. Une sorte de trip ultime qui aligne avec talent tout ce qu'il ne faut pas faire dans un dessin animé. On sent à chaque minute que le budget est tout simplement inexistant, que le réalisateur est sans doute non-voyant et que le scénariste a fait ce métier parce que c'était le rêve de ses parents. Il ne faut même pas chercher à comprendre l'histoire de cet improbable nanar, seuls comptent ici les faux-raccords (dans un dessin animé c'est quand même la classe!), les personnages dessinés de traviole et les robots nawaks qui se battent contre des communistes (en plus Kim Il-Sung s'est allié à un méchant envahisseur extra-terrestre! ). Mais la cerise sur le gâteau c'est quand même l'introduction du film avec de vrais acteurs. Avec des enfants horripilants et un doublage français sidérant (forcément, quand des trentenaires doublent des gosses de 7 ans), cette première partie est un instant hilarant qu'on se repasse volontiers en boucle. Mais une vidéo vaut plus que des mots:

http://www.nanarland.com/play_video.php?vid=11

Spoiler:

Il a quand même l'air bien foutu l'ogre en image fixe.

Sinbad of the Seven Seas (Enzo G. Castellari & Tim Kincaid  &  Luigi Cozzi - 1989)


Castellari s'entoure de son pote scénariste Luigi Cozzi (réalisateur de Contamination et de Starcrash) et de Tim Kincaid (le mec qui a tourné des porno gay, en tant que réal et acteur, s'est marié et comme sa carrière faisait un peu désordre, s'est lancé dans la grosse bisserie foireuse (Breeders ), puis a divorsé et, bah, à attendu que ses enfants soient majeurs pour se relancer dans le porno gay, steu classe) et nous délivre une nouvelle version des aventures de Sinbad le Marin, apparemment inspirée d'un récit d'Edgar Allan Poe.
Ça laisse présager du pire, non ?
Et bah oui, c'est complètement foireux, mais, sans rire, j'ai adoré ! Le budget devait sans doute être absolument ridicule, on a l'impression de mater un TVfilm, les acteurs cabotinent comme des porcs (Jaffar !) et les effets spéciaux sont plus que douteux, mais... on est face à un véritable film d'aventure, super généreux et rythmé, avec un Lou Ferigno explosant des monstres de Pierre en latex, des espèces de morts-vivants bizarres, des guerriers fantômes et des amazones, le tout accompagné d'un nain sidekick trouillard, d'un viking moustachu et d'un "samouraï chinois".
Et par dessus ça, faut rajouter de la musique 80's à base de solos de guitares kitchs pendant les combats.

C'est bourré de passages nanars (à un moment, Sinbad noue des serpents ensembles pour se faire une corde et s'échapper d'un cachot ), mais c'est tellement fun et généreux, que j'ai passé un super bon moment devant !
Et la VF imposée est très sympa.

La Cannon

Aujourd'hui j'ai revu le plus grand chef-d'oeuvre de l'humanité

Spoiler:

Spoiler:

C'est si mauvais que ça ?
Moi je me rappelle que j'avais plutôt apprécié à l'époque (même si ça n'avait rien à voir avec le jeu )

Mais puisque je te dis que c'est le plus grand chef-d'oeuvre de l'humanité (avec Howard le Canard).

J'ai envie de voir les deux du coup

Ca y est : j'ai vu Le Prisonnier nouvelle version.
Vouloir adapter cette série culte était téméraire, voire suicidaire.
Ca se vérifie après visionnage.
La seule bonne idée tient dans la présence de Ian McKellen dans le rôle du seul et unique N°2 (bon et puis l'actrice est mignonne).
Mais qu'est ce que ça manque d'intensité !
Quand dans la version d'origine, on avait le droit à un concours de stouquette entre N°6 et les divers N°2, on a le droit dans Le Prisonnier 2010 à un N°6 complètement fade et à un personnage du N°2 sous-exploité.
Dans Le Prisonnier d'origine, on se posait autant de questions sur N°6 que sur le Village.
Là pffff, c'est grotesque.
Et confus, tout en sentant bien dans quel sens général les scénaristes veulent aller.
On a l'impression de voir du sous-LOST (venant de moi c'est vraiment pas un compliment).
Et la fin grandiose de folie dans la version d'origine et affligeante dans cette parodie de Prisonnier et va même dans le sens inverse.


En gros évitez cette série et regardez le Prisonnier avec Peter McGoohan.

Tu me le prêtes hein, dis ?

Bah l'original, oui.
Après l'intégrale Six Feet Under.

Et The Wire aussi
Et tu veux pas te prendre les sopranos ou X files des fois ?

Joli petit film... Très touchant malgré quelques défauts (trop de flash-back, scénario un poil trop démonstratif, un petit coup de mou à mi-parcours...)
Le film vaut principalement pour son interprétation et la justesse de son propos.
Le fait de savoir que cette tragédie s'inspire d'un fait divers réel rend le tout encore plus glaçant.
A voir...

7.5/10

Très intense drame intimiste sur la lâcheté ordinaire et l'érosion des personnalités, des sentiments .Etude du dysfonctionnement d'un couple, voire d'une société, Les Noces rebelles entre directement dans le vif du sujet, Après une seule et fugace scène de bonheur, la rencontre, l'aigreur suinte dès les premières minutes. On ne va pas rigoler, c'est sur...

Di Caprio et Winslett (superbes) prouvent qu'ils peuvent faire ensemble des choses bien plus interessantes que des mammours neuneues dérrière un filtre bleu. Ce choix de casting n'a d'ailleurs rien d'innocent : L'inconscient collectif sait que ces deux là se sont follement aimés. Les choisr 11 après (espace entre la sortie des deux films) évite à Mendes de repésenter la passion qui à pu exister entre eux. Et surtout Jack avait hurlé "je suis le roi du monde" ce qu'April a cru à propos de Franck, ce que les baby-boomers banlieusards des 50's ont cru de l'amérique. Mêmes illusions perdues...

Mendes poursuit donc son dynamitage en règle de l'american way of life en nous livrant à travers les Wheeler le portrait d'une amérique étouffant dans sa course à la prospérité, sa jeunesse, sa vitalité, sa culture, son avenir.
Une vision pleine de justesse et de désespoir sur ces prisons que sont devenus "l'amour" et "la vie" à l'occidentale...

9/10

Pfffiou, se mater ça le même jour que Boy A, ça vous plombe la journée...Un coup à finir la tête dans la gazinière.
Aujourd'hui ce sera zombies, vampires, mon curé chez les mutants ou autres joyeusetés de ce genre...

Youn a écrit:

air a écrit:

Di Caprio et Winslett prouve qu'ils peuvent faire ensemble des choses bien plus interessantes que des mammours neuneues dérrière un filtre bleu.

Bon j'ai édité, pour souligner mon propos...

Je partage ton avis sur le casting. En revanche, pour moi, ce ne sont pas les valeurs de l'Amérique, que dynamite Mendes, mais celles du couple (du couple marié, plus précisément). Il ne parle que de ça (pour sabrer l'Amérique en général, il faudrait évoquer l'impérialisme, le rôle de l'argent, la religion, l'espace... Thèmes qui n'intéressent Mendes que de façon périphérique).

Cela dit, j'aurais bien été voir ses mises en scène de Shakespeare qui passent très bientôt (ou ce moment) à Paris. Mendes vient du théâtre, et son retour à son origine, en traitant un grand classique doit être vraiment intéressant...

air a écrit:

Di Caprio et Winslett (superbes) prouvent qu'ils peuvent faire ensemble des choses bien plus interessantes que des mammours neuneues dérrière un filtre bleu.

La Famille Addams (Barry Sonnenfeld - 1991)

Encore un de ces films que j'ai du maté une bonne dizaine de fois en VHS avant mes 10 ans.
Du coup, VF (presque) oblige, et retour dans le passé pour cette comédie légèrement noire absolument hilarante, où chaque scènes cartoonesques et chaque personnages tarés font leur effets (je veux avoir une Chose ! ).
Interprété de façon hystérique, feu Raul Julia et Angelica Huston formaient un duo mortel, bien accompagnés d'une Christina Ricci bien poutrante () et d'un Chris Lloyd à fond dans son rôle.
Le tout étant shooté avec inventivité et possédant un univers unique bien établi, le film est sûrement l'un des grands plaisirs que nous ont livrés les années 90, d'autant plus qu'il est loin d'avoir vieilli. Du moins, pas dans mon cœur.

Ce qui m'amène donc à la suite, que je n'avais jamais vu...


Les Valeurs de la Famille Addams (idem - 1993)

On prend la même recette, les mêmes ingrédients, mais cette fois-ci on pimente un peu plus le tout, et ça donne une comédie deux fois plus tarée que la précédente. Un bébé qui s'en prend plein la gueule, un camping qui tourne au carnage... Toujours exagéré, les gags n'hésitent carrément plus à donner dans le gentil trash, et surtout foutre un coup de pied au popotin des valeurs morales défendues par l'Amérique, et de sa société de consommation. Ben, ouais, la famille de Gomez et Morticia étant une anomalie en elle-même, son contraste avec les vies bien rangées des autres poussait forcément à aborder le sujet.

Bon ok, si La Famille Adams est une franchise en elle-même (jouets, dessins animés, jeux vidéos, tout ça j'y ai eu droit petit...), cette suite n'hésite pas à rappeler au public les origines barbares des USA, à critiquer les classes sociales auxquelles tout réussi, à la discipline et la culture qu'on nous inflige (Walt Disney, Michael Jackson ), etc...
Résumer Les Valeurs de... à sa féroce satire serait trop facile, le film restant tout de même destiné à un grand public, et du coup devenant très attachant. Le couple Morticia/Gomez marche toujours, même si ils semblent écartés par les aventures folles de Fétide, Mercredi et Pugsley, au final plus identifiables que n'importe lesquels des autres personnages du film.
Bref, Sonnenfeld pousse le délire encore plus loin, et c'est à se demander comment les gens, si délicats aujourd'hui, on pu apprécier une série, puis ensuite un film famillial aussi méchant à l'époque.

Spoiler:

Tu les as chopés où ?

Pas en DVD...
En fait, j'ai appris que Tim Burton allait réaliser une nouvelle adaptation animée en stop-motion, projet pour lequel je suis plutôt pour, et c'est ce qui m'a donné envie de mater illico presto les films de Sonnenfeld.