Que lisez vous en ce moment ?... Sizone Tou !

Il m'aura fallu un bon mois et 1/2 pour finir cette deuxième partie,
beaucoup moins passionnante que la première.
Dumas passe beaucoup trop de temps sur la nouvelle génération,
qui n'est constituée que de gamins pédants, égocentriques, capricieux etc.
La palme revenant à La Vallière et Madame (rarement rencontré des personnages aussi horipilants ).
Mais bon l'intrigue avec Fouquet et ce sale fourbe d'Aramis se met bien en place.
La troisième partie risque d'être bien plus passionnante.

La Clairière des eaux-mortes (Raoul de Warren - 1980)

Se déroulant dans les années 20, ce roman à l'atmosphère étrange met en scène un groupe de cousins se retrouvant après plusieurs années dans la maison où ils passaient leurs vacances alors qu'ils étaient enfants. La maison est située à proximité d'un marécage dans lequel plusieurs personnes ont été portées disparu et qui, à l'époque, parce qu'ils ne pouvaient pas s'en approcher, avait éveillé la curiosité du groupe d'enfants. Ils ont en effet inventé toute une légende autour du lieu... Légende qu'ils sont bien surpris de voir ressurgir des années plus tard lors de leurs retrouvailles !

La première partie du roman est bien sympa, baignant dans une atmosphère surnaturelle des 20's plutôt appréciable. L'histoire n'est pas des plus originale, mais on se dit à la lecture que ça aurait pu faire un bon petit film d'horreur des 70's style Hammer, avec un marécage fumant, une grande maison un poil sinistre avec plein de serviteurs suspects et de mystères mystérieux.
Le problème, c'est que le roman sombre dans une seconde partie bien moins intéressante dans laquelle l'auteur perd ses lecteurs à coup de révélations trop stupéfiantes toutes les deux pages.
Au final, on se force plus ou moins à terminer le bouquin dans le seul but de connaître le fin mot de l'histoire...
Bof, donc .




188 contes à régler (Jacques Sternberg)
Illustrations de Topor

188 nouvelles en 350 pages, Fredrik Brown a trouvé son maître !
Les plus grandes nouvelles font 3-4 pages, la plus courte fait une ligne, on navigue entre les histoires fantastiques, la SF, les dystopies (etc...) avec, toujours, un côté cynique très prononcé.
Ça se lit super vite et c'est très sympa .

Après "Je suis d'ailleurs" et "L'appel de Cthulhu", troisième nouvelle de Lovecraft que je découvre. Grand bien m'en a pris puisque Les montagnes hallucinées est un sacré condensé horrifique où la terreur est en dent de scie, se fait attendre puis arrive au galop sans prévenir. Lovecraft joue clairement avec nos nerfs en retardant les passages terrifiants de plusieurs pages pour chaque évènement chargé d'adrénaline. C'est clairement divisé en deux sous-histoires (la deuxième est un peu plus ronflante ceci-dit) et les dernières pages sont vraiment flippantes. Faut passer le style de Lovecraft pas évident : parfois on n'a juste aucune idée de quoi il cause, mais c'est plus accessible que "Je suis d'ailleurs".

"Tekeli-li ! Tekeli-li".

Spoiler:

Spoiler:

J'ai hâte d'avoir ton avis sur Dans l'Abime du Temps, tout aussi flippant, voire encore plus, avec un aspect SF plus prononcé franchement vertigineux.
Ce qui arrive au personnage principal file vraiment les glandes .

Pour une immersion dans son univers, j'ai beaucoup aimé le style de Lovecraft.
Moi qui ai un peu du mal à tenir les longues descriptions, ici malgré l'absence de dialogues, la narration est fluide (j'aime bien la manière dont Lovecraft donne l'impression de survoler les évènements).
L'intrigue est captivante et l'on sombre de plus en plus dans l'angoisse en comprenant (ou croyant comprendre) ce qui est arrivé à ce pauvre Ward.
En fait ça m'a fait penser à Dracula, mais en plus rythmé. Il est vrai que le roman n'est pas long, donc du coup Lovecraft a moins de chance de s'égarer.
Enfin voilà, c'était bien.

Y'a p'tet une ou deux choses que je n'ai pas su saisir à la fin :

Spoiler:

Mais pour ma défense, je lisais ça dans le train à côté de Johnny qui écoutaient leurs musiques à fond.

C'est l'un des plus longs textes de Lovecraft, son seul véritable roman est Démons et Merveilles, un voyage halluciné dans les contrées oniriques.
Pour le spoiler, je dois avouer que je n'en souviens plus dans les détails, ça me fait une occasion de le relire .

Spoiler:

En deux mois, je suis allé trois fois au théâtre, grâce au lycée, et à mon collègue, prof de philo et de français, pour la modique somme de... 2€ au total.
Après une pièce originale, un monologue, écrite en 2007, spécialement pour l'acteur qui la jouait sur scène (J'ai remonté la rue et j'ai croisé des fantômes, de Philippe Minyana, mis en scène par Monica Espina, avec Laurent Charpentier) au théâtre des Abbesses, et une version moderne et gonflée d'Hamlet au théâtre Mouffetard (adapté par Igor Mendjiski et Romain Cottard, mis en scène par Igor Mendjiski, avec Romain Cottard (Hamlet), Fanny Deblock (Ophélie)...), j'ai vu jeudi soir sur scène Le préjugé vaincu de Marivaux, mis en scène par Jean-Luc Revol, avec Olivier Broda (Dorante), Marie-Julie De Coligny (Angélique), Louise Jolly (La Marquise), Cédric Joulie (Lépine) et Anne-Laure Pons (Lisette), toujours au théâtre Mouffetard.
Trois découvertes, trois belles pièces, avec une nette préférence pour la flamboyance tragique d'Hamlet, qui m'a littéralement emballée.

Une des prochaines pièces que j'irai voir est Fin de Partie de Samuel Beckett, que je vais encore découvrir sur scène.
Ce sera mon premier contact avec Beckett.

En prévision de la pièce de Marivaux, mon collègue m'a prêté Le jeu de l'amour et du hasard, une pièce à la fois drôle et cocasse, pleine de retournements de situations délicieux.
Le langage de Marivaux est certes ampoulé pour notre époque, mais qu'est-ce que c'est agréable à lire. Les phrases chantent, et donnent des idées pour aborder des gonzesses facilement impressionnables, et aimant le théâtre.



Je lis une autre édition du Livre de Poche, apparemment épuisée.

Il me reste à lire les quelques pages de commentaires sur l'oeuvre et l'oeuvre de Marivaux.

Yeah Bad !
Le théâtre c'est bon, mangez-en.

Je te préviens, Fin de partie est vraiment particulier et il faut laisser aux vestiaires tout préjugé et appréhension.
Si tu kiffes Marivaux, il est impératif pour toi de lire Le Mariage de Figaro, pièce assez longue, mais fascinante par sa construction et ses répliques d'une précision chirurgicale.

Han, c'est trop cool de pouvoir parler de théâtre

Youn a écrit:

Après "Je suis d'ailleurs" et "L'appel de Cthulhu", troisième nouvelle de Lovecraft que je découvre. Grand bien m'en a pris puisque Les montagnes hallucinées est un sacré condensé horrifique où la terreur est en dent de scie, se fait attendre puis arrive au galop sans prévenir. Lovecraft joue clairement avec nos nerfs en retardant les passages terrifiants de plusieurs pages pour chaque évènement chargé d'adrénaline. C'est clairement divisé en deux sous-histoires (la deuxième est un peu plus ronflante ceci-dit) et les dernières pages sont vraiment flippantes. Faut passer le style de Lovecraft pas évident : parfois on n'a juste aucune idée de quoi il cause, mais c'est plus accessible que "Je suis d'ailleurs".

"Tekeli-li ! Tekeli-li".

Spoiler:

J'ai lu la seconde partie de l'édition, à savoir "Dans l'abîme du temps". Cette nouvelle ressemble énormément dans la structure à "Les montagnes hallucinées" : un intellectuel/scientifique est intrigué par un phénomène (ici un concept SF "vertigineux" pour reprendre le mot de Mighty) et finit par explorer des ruines antédiluviennes... pour y découvrir l'horreur absolue. Plus courte, plus rythmée, un poil plus effrayante que sa grande soeur avec les Grands Anciens, la nouvelle "Dans l'abîme du temps" est une grosse expérience fantastique à partager. Le coup du bruit qui se déplace m'a fait lâcher un "Oh frak !" dans le train



3 nouvelles de Dick () reflétant parfaitement la pensée parano et subversive du monsieur.

- Petit déjeuner au crépuscule, histoire SF dans laquelle une famille est transportée quelques années en avant durant la guerre Americano-Soviétique (on est au début des années 50 lorsqu'il écrit la nouvelle). C'est court, directe, sans fioriture et prolonge une autre nouvelle de Dick dont j'ai oublié le nom. Nouvelle déprimante dans laquelle une mère de famille voyait tous ses enfants partir à la guerre.
- Une petite ville, nouvelle la plus faible des trois. Philip K. Dick nous emmène dans son tourbillon paranoïaque un poil ronflant et prévisible.
- Là où il y a de l'hygiène, gros doigt d'honneur au monde en général repris (consciemment ?) par Parker & Stone pour leur épisode "Poire à lavement et sandwich au caca". Un tel vent de liberté, ça fait du bien.


Et j'ai commencé un autre recueil de Lovecraft.

Je viens de finir le volume 8 de Walking Dead
Je suis totalement déprimé

J'ai commencé le volume 9
C'est encore pire

Et encore tu sais pas ce qui t'attends C'est l'apocalypse chez les humains ce truc ^^

J'aurais mis du temps à le terminer, mais j'en suis venu à bout... Et frak, c'était génial .
Stephen Baxter s'amuse, tout au long de ces 720 pages (plus de 1000 en poche, réparties sur deux tomes) à nous raconter l'histoire de l'humanité, étalée sur plus de 550 millions d'années, de Purga, petit mammifère vivant au crétacé à Ultima, son ultime descendant.
Chaque chapitre correspond à un saut dans le temps, de quelques milliers à plusieurs millions d'années, et met en scène l'un des descendants de Purga, que ce soit un petit mammifère arboricole, un Cro-Magnon, un citoyen romain du Veme siècle après JC, un homme moderne ou, encore, une hypothétique créature vivant 30 millions d'années dans le futur (entre autres !). Chacune de ces histoires permet à l'auteur d'expliquer les processus évolutionnaires tout en dressant un véritable portrait des lieux. Evolution nous propose un véritable voyage dans le temps et on foulera la terre des dinosaures, on verra la Pangée se séparer, on explorera les jungles envahies des ancêtres de nos bestioles actuelles, ou de bestioles ayant depuis longtemps disparues de la surface de la Terre, on se baladera au beaux milieux de petits villages préhistoriques, on découvrira le monde de 2031... Chaque chapitre est un véritable voyage au sein d'un monde en constante mutation.
"Hard SF" oblige, la science est à l'honneur et, à l'instar d'un Jules Verne, l'auteur nous expliquera toutes sortes de choses au fil du livre, des processus biologiques de l'évolution à la tectonique des plaques, en passant par la formation des fossiles ou encore la valse des astéroïdes dans l'espace.

Chaque "personnage" est attachant et, même si on nous raconte l'histoire d'une bestiole poilue puante à moitié bipède, passant sa journée à tringler des femelles et à balancer des jets de chiasse quand il est content, on ne peut s’empêcher d'être captivé. Et, franchement, se retrouver à frémir devant un bouquin parce qu'une sorte d’écureuil préhistorique doit traverser une plaine remplie de dinosaures, ou encourager un machin arboricole qui se ballade la stouquette à l'air en pleine saison des amours, c'est carrément génial ! On découvrira au fil des pages les différents processus évolutionnaires et on verra progressivement naître la conscience, les liens sociaux, le langage, les outils, la religion, l'agriculture... Tout simplement fascinant !

Et comme dans Science-Fiction il y a aussi Fiction, l’auteur se permet également d'ajouter des créatures préhistoriques tout droit sorties de son imagination (leurs traces ayant disparues depuis des millions d'années) et, surtout, nous projette au sein d'un futur en tout point fascinant et vertigineux dans la dernière partie, nous montrant clairement que l'homme comme il est maintenant n'est qu'une étape parmi d'autres et en aucun cas une finalité, jusqu'à un final super touchant et plein de "sens of wonder".

C'était de la méga grosse poutre .

frak comment ça donne envie !!!

Je le choppe absolument le mois prochain !!

John Fitgerald Willis a écrit:

frak comment ça donne envie !!!

Je le choppe absolument le mois prochain !!

Tout pareil.

Effectivement

Un collègue m'a prêté ça l'autre jour.

Houellebecq décortique le style de Lovecraft et donne sa vision du personnage.
A savoir un Lovecraft misanthrope, raciste et parano tout en gardant une certaine sympathie pour celui-ci.
Intéressant. Maintenant je vais me faire ma propre idée en lisant les "grands textes" comme Houellebecq les appellent.

Ha ouais, il est vachement sympa ce livre (même si le gars ne sait pas écrire Cthulhu) ! J'avais bien aimé la préface de King aussi.

Les intégrales Lovecraft proposent également plein de textes biographiques et d'études du genre, c'est vachement intéressant .

Citation :

les "grands textes" comme Houellebecq les appellent.

Je ne crois pas que cette appellation viennent de Houellebecq. J'ai vu sur plusieurs site l'expression "grands textes"

Youn a écrit:

Déjà à la moitié du recueil de Lovecraft. Qu'est ce que c'est bien

L'abomination de Dunwich
Une histoire quand même super glauque, qui prend un tournant inattendu en plein milieu. Lovecraft reprend des thèmes qui lui sont chers et verse encore une fois dans le flippant. Et le final a un arrière goût pessimiste.

Je suis d'ailleurs
Redécouverte de mon premier récit de Lovecraft (spoilé par Carpenter sur un DVD ) bien plus plaisante que la première fois. Me suis-je habitué au style de Lovecraft ? Peut-être, en tout cas j'ai moins été assommé par les descriptions et j'ai compris de quoi il parlait avec "sa plus haute tour sous terre"

Les Rats dans les murs
Un de mes récits préférés du bonhomme jusqu'à maintenant. Ca monte progressivement en tension et dans les cinq dernières pages recoupe deux des récurrentes thématiques lovecraftiennes (folie héréditaire et exploration) dans une gros scène horrifique bien tendue comme il faut

Le modèle de Pickman
Dommage que le titre spoile un peu le récit et que celui-ci mise uniquement sur sa révélation finale. C'est pas mal mais assez anecdotique.

La musique d'Erich Zann
Peut-être le récit le moins descriptif lu jusqu'à maintenant. De la part de Lovecraft qui aime la précision, ça fait un choc. L'imagination du lecteur n'est jamais guidée par un monstre ou autre mais juste par... le néant (enfin je crois...) le tout dans une folie musicale (le mot "folie" étant le juste terme) mémorable.

Arhtur Jermyn
Ah ah ah. On voit le truc arriver à des kilomètres mais lire ce type de récit un peu bizarre puis d'une glauquitude extrême qui ravirait John Willis est toujours plaisant.

Le molosse.
Encore un récit anecdotique. Dommage, car cette histoire de malédiction et de tombe violée aurait pu être largement meilleure.

La cité sans nom
Moins flippant que ses soeurettes "Montagnes hallucinées" et "Dans l'abîme du temps", La cité sans nom préfigure le récit le plus connu de Lovecraft en arborant la même structures que les deux nouvelles sus-citées (rêve/rumeurs, exploration, flippe, fuite). C'est pas mal, mais j'ai la désagréable impression de lire la même chose.

John Fitgerald Willis a écrit:

Des fleurs pour Algernon.... quel frak de chef-d'oeuvre !!
Je l'ai relu l'année dernière et c'est toujours aussi bon.

Il faudrait que je mate l'adaptation ciné un jour, même si ça à l'air tout pourri...

Youn a écrit:

Aujourd'hui, un problème informatique lié à un manque de taf m'a permis de lire à mon stage.... toute la journée. Je suis arrivé aux 2/3 du roman de Keyes et c'est juste incroyable. J'ai énormément pensé à la caverne de Platon et en plus c'est super émouvant. J'essaierai de faire un ptit article Demiurgeek si j'ai le temps.

John Fitgerald Willis a écrit:

Youn a écrit:

Aujourd'hui, un problème informatique lié à un manque de taf m'a permis de lire à mon stage.... toute la journée. Je suis arrivé aux 2/3 du roman de Keyes et c'est juste incroyable. J'ai énormément pensé à la caverne de Platon et en plus c'est super émouvant. J'essaierai de faire un ptit article Demiurgeek si j'ai le temps.

Lopette !! Je chiale à chqaue fois...

Spoilers !
Paye ton chef d'oeuvre. Habilement construit et écrit, juste émouvant ce qu'il faut, sans un bout de gras, Des fleurs pour Algernon se paye le luxe de parfaitement illustrer la caverne de Platon (avec en prime une citation du philosophe grec) ainsi que la vie en général, le héros se comportant "comme un enfant", puis devenant un Homme accompli avec de finir dans la "sénilité" (ce sont les mots de l'auteur). Pas de retournement de situation finale, pas de dernières pages larmoyantes. Ca finit là où ça doit finir et c'est à la limite de nous faire chialer.

Youn a écrit:

Recueil contenant deux essais et sept nouvelles de 1954.

Le Nazisme et le Haut Château (Naziism and the High Castle)
Pas lu. Cet essai fait suite à sa nouvelle "Le maître du haut Château" que je ne connais pas.

La Schizophrénie et le Livre des Changements (Schizophrenia & the Book of Changes)
Assez intéressant mais anecdotique.

Rajustement (Adjustment Team)
Ayant inspiré "The Adjustment bureau" avec Matt Damon, sorti il y a peu, cette nouvelle est une des rares un tant soit peu optimistes de l'auteur (dans son final en tout cas...). Et pas évident de l'être quand on s'aperçoit que notre vie, notre morphologie, nos actions sont contrôlées par on ne sait qui, on ne sait pas pourquoi...

Interférence (Meddler)
Ca sent l'inspiration de nombreux écrivains/scénaristes tout ça. En tout cas, c'est clairement une sorte de brouillon pour La jetée et Terminator, où quand le futur existe parce qu'il est venu dans le passé. C'est sympa mais j'aurais choisi autre chose que des papillons mangeurs d'Hommes.

Souvenir (Souvenir)
Liberté et guerre contre paix et normalisation forcée. Classique. Efficace.

Progéniture (Progeny)
Ah ouais dans le genre pessimiste, cette nouvelle se pose là L'auteur sentait-il arriver l'individualisme de la société et la distinction entre plusieurs castes dont l'une sera traitée comme des animaux ? Sûrement, toujours est-il que ça fait froid dans le dos lors des deux dernières pages après une quinzaine assez émotionnelles.

Sur la Terre sans joie (Upon the Dull Earth)
Alors que l'époque à laquelle se déroule la nouvelle est censée être contemporaine de Dick, impossible de ne pas attacher l'image d'un moyen-âge tant les thèmes (mysticisme, forêt de nuit etc.) semblent ancrés dans l'imagerie populaire de la sorcellerie. On est bien obligé de s'en détacher lors d'un final très "Au-delà du réel" (pessimiste et flippant en diable) où le personnage principal fonce à toute allure sur l'autoroute. Surprenant de la part de P.K.D.

Etrange Eden (Strange Eden)
Encore une fois, le mec n'a pas beaucoup foi en nous puisqu'il leur donne une destinée bien étrange mais représentative de sa vision d'une humanité belliqueuse et, littéralement, animale. Bizarre mais chouette;

Le Monde de Jon (Jon's World)
Ca devrait pas beaucoup plaire à Faddman ^^ C'était bien, parfait pour conclure ce recueil.

Et maintenant, 42

La Grande Anthologie de la Science Fiction - Histoires de Planètes

Septième tome de la première série de La Grande Anthologie de la Science Fiction, publiée entre 1966 et 1975, Histoires de Planètes est, comme son nom l'indique, consacré aux autres mondes, à leur explorations, à leurs habitants, vivants ou morts, et à leurs multiples dangers.

J'avais déjà lu Histoires à Rebours, consacré aux nouvelles humoristiques, et le principe est toujours le même: une préface introduisant les thématiques abordées dans l'anthologie, une sélection de nouvelles d'auteurs plus ou moins connus, chaque nouvelle étant précédée d'une petite introduction revenant sur le texte en lui même et/ou sur le pourquoi du choix de cette nouvelle en particulier et, pour conclure, un petit dictionnaire des auteurs.
Ce qui est vachement bien avec cette série, c'est que les nouvelles choisies ne sont pas balancées au pif mais, au contraire, sont organisées selon un ordre plus ou moins logique et semblent se répondre les unes aux autres. C'est plutôt bien foutu et ça permet de survoler le thème abordé de façon assez large. En plus de ça, le niveau général est franchement bon.
Très classe, donc !

Le Diable de la colline du Salut (Jack Vance - 1955)
On commence par un Jack Vance, auteur dont j'ai lu du très bon (un tome de La Geste des Princes Démons) comme du pas terrible (Le Maître des Dragons).
On y suit des colons installés sur une planète au sein de laquelle les évènements tels que le lever ou le coucher du soleil semblent s'effectuer de manière assez aléatoire. En plus de ça, les créatures vivants sur cette planète détruisent toutes les horloges ou tous les objets "droits" construits par les colons.
Une bonne petite nouvelle se terminant par une morale assez sympa !


La Planète Grenville (Michael Shaara - 1952)
Deux explorateurs se posent sur une minuscule île, apparemment seule zone de terre ferme d'une planète-océan. Seulement, le lieu est assez énigmatique et les deux personnages se doivent de tirer ça au clair...


La Nef engloutie (Ian Williamson - 1950)
Un vaisseau s'écrase sur une planète pleine d'algues étranges, son appel de détresse est capté par deux vaisseaux. Le commandant de l'un cherche à employer la manière forte tandis que l'autre préfère enquêter sur le terrain...
Apparemment, c'est le seul et unique texte de l'auteur !



Les Monstres (Robert Sheckley - 1953)
On y fait la connaissance d'un peuple alien pour qui le meurtre est tout à fait moral et dont les femmes sont tuées par leur mari au bout de 25 jours de mariage.
Un groupe de terriens, hommes et femmes, débarque sur la planète à l'aide d'une fusée et va à la rencontre de ces créatures... Gros choc des cultures en vue !



L'Objet (Chad Oliver - 1955)
Des archéologues sont envoyés sur Mars après la découverte d'un grattoir en silex.
Bof .



Stabilité (Lester del Rey - 1953)
Une nouvelle style "L'invasion des profanateurs", avec des aliens changeant de forme. Plutôt classe !



Le Robinson de l'espace (Roger Dee - 1954)
Un solitaire pas très sympa est choisi pour aller vivre seul 2 ans sur Mars, dans le cadre d'une expérience.
Le début est super sympa, d'autant plus que le texte reprend le journal de bord du personnage, mais la nouvelle prend un chemin assez naze dans sa seconde partie, dommage !



La Garde (James H.Schmitz - 1953)
Un vaisseau part à la rencontre d'un homme ayant été obligé de survivre 20 ans sur une planète suite à un crash. Il raconte ce qui s'est passé et revient sur ses étranges relations avec les créatures vivant dans ce monde.



Le Village enchanté (A. E. van Vogt - 1950)
Le seul survivant d'un crash sur Mars découvre une ville qui semble vivante.
Le postulat est assez original, mais la nouvelle de Van Vogt est l'une des moins intéressante de l'anthologie.



Oiseau de passage (Robert A. Heinlein - 1957)
Une histoire d'ammûûûûûr sur la Lune, signée par le mec qui a écrit Starship Troopers (sauf que lui, il l'a écrit au premier degré total, et ça se sent aussi un peu dans cette nouvelle).



La Forêt enchantée (Fritz Leiber - 1950)
Une nouvelle un poil plus orientée fantasy, avec un hors la loi se retrouvant sur une planète envahie par les ronces et abritant un mystère très mystérieux .
C'est plutôt sympa, mais la révélation finale, même si originale, casse un peu le reste.



La Déesse de granit (Robert F. Young - 1957)
Une nouvelle très émouvante dressant le portrait d'un homme obsédé par une sculpture en granit géante représentant une femme allongée.



Attitudes (Philip Jose Farmer - 1953)
Un obsédé des jeux engage une partie avec un groupe d'extraterrestres alors que son vaisseau fait une escale...


Se battre et mourir (Idris Seabright - 1951)
La nouvelle la plus triste du recueil :'(.
Les hommes s'installent dans toute la galaxie et les extraterrestres, délogés, ne doivent leur survie qu'aux spectacles qu'ils peuvent leur offrir. Une race d'hommes-oiseaux est obligée de s'entre-déchirer sous l'oeil des caméra afin de divertir un public de beaufs.
Un homme se lie d'amitié avec une femme-oiseau et cherche à venir en aide à son peuple...


La Planète morte (Edmond Hamilton - 1946)
Un groupe d'astronaute se pose sur une planète semblant avoir abrité une civilisation intelligente, seulement tout est en ruine depuis des milliers d'années.
Une très bonne nouvelle, parfaite pour conclure l'anthologie, avec un twist final, certes pas (plus ?) très orignal, mais que je n'avais franchement pas du tout vu venir, apportant un éclairage plutôt classe à la nouvelle.

Youn a écrit:

C'est pas mal. Juste un chouilla déçu. D'accord c'est très drôle, c'est même hilarant par moment (le cachalot), c'est du gros n'importe quoi structuré (et ça, c'est pas donné à tout le monde...). Mais je m'attendais quand même à une véritable histoire. Certes, Arthur vit des trucs de dingue mais j'ai l'impression que ça ne commence jamais vraiment et que tous les évènements ne sont là que pour faire l'instant marrant. Le guide, qui donne quand même son nom au livre, ne sert à rien (il n'est même pas un McGuffin !). Un comble. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. J'aime beaucoup H2G2 (j'ai envie de lire la suite et j'ai déjà commencé à regarder le film ^^) mais je m'attendais à une narration plus développée.