Que lisez vous en ce moment ?... Sizone Tou !

Le festival de la bourse, c'est très sympa, et comme ce sont des petites nouvelles, ça va parfaitement si tu n'es pas un lecteur assidu (comme moi)

J'en suis enfin venu à bout.
Divisé en 4 nouvelles, le milieu du bouquin est plutôt indigeste.
Mais ça se rattrape super bien à partir de la moitié de la troisième nouvelle,
et ça apporte un peu plus à l'un des personnages les plus mythiques d'Asimov (si ce n'est le plus) :
Hari Seldon
A lire, une fois qu'on a lu la saga Fondation.

Hop hop, mes derniers bouquins:


Histoires à rebours

Un recueil de 20 nouvelles de SF des 50's, par des auteurs plus ou moins connus (on y retrouve, entre autres, Poul Anderson, Fritz Leiber ou Richard Matheson). Contrairement au recueil de Fantasy dont je parlais un peu plus haut dans ce topic, les nouvelles suivent toute une thématique précise, en l'occurrence l'humour, et sont agencées d'une façon assez ingénieuse puisque chaque nouvelle semble répondre à la précédente. De plus, chaque texte est précédé d'une courte introduction revenant sur le pourquoi du choix de la nouvelle ainsi que quelques détails biographiques. Plutôt sympa.
Si la thématique générale est l'humour, on retrouve tout de même de très nombreux thèmes de la SF, comme les extraterrestres, les robots ou le voyage dans le temps, par exemple. La multitude de nouvelles fait que les récits sont variés, aussi bien dans leurs manières d'aborder les thématiques que dans leur style d'humour et, même si quelques récits m'ont un peu moins accroché que d'autres, le niveau général est plutôt bon !
C'était bien .

Faudra que j'essaye chopper d'autres titres de l'anthologie.




La Guerre contre le Rull (A.E. Van Vogt - 1959)

Encore un bouquin de Van Vogt, celui-ci mettant en scène Trevor Jamieson, explorateur interstellaire, et un Ezwal, une sorte de grosse bestiole bleue super balèze capable de communiquer par télépathie - sauf que personne ne le sait mis-à-part Trevor, et que cette info peut amener un beau petit bazar. Ajoutons à ça les Rulls, extraterrestres hyper-méchants et capables de prendre l'apparence d'êtres humains, un peu dans le genre "Invasion des Profanateurs".
Bah c'était pas mal, pas des plus original, mais bien rythmé et avec quelques bonnes idées. Le problème du bouquin, c'est justement son rythme, on s'habitue à peine à une situation que, HOP, tout est résolu en deux pages et on passe à autre chose... Même si ça permet de maintenir un rythme assez soutenu, c'est parfois assez frustrant, d'autant plus que certaines des situations auraient méritées d'être plus développées, tant certaines idées étaient sympa.

C'était pas mal !




Malpertuis (Jean Ray - 1943)

Mazette, quelle ambiance !
Un bouquin de maison hantée, ultra étrange, aux personnages fascinants et aux mystères terriiiffiiaaanntttsss .
J'avais déjà vu le film avant, donc je savais un peu à quoi m'en tenir et, surtout, je connaissais le "twist". Je me demande, du coup, si j'aurais vu venir le truc si je n'avais pas su. Mystère .
Ça m'a donné très envie de revoir le flim en tout cas !



A Brief History of Time - From the Big Bang to the Black Hole (Stephen Hawking - 1988)

Ouééé, mon premier bouquin en anglais. J'ai choisi un truc très facile pour commencer .
Dans ce bouquin, Stephen Hawking essaye de vulgariser la cosmologie en expliquant des choses aussi balèzes que le Big Bang, les trous noirs, le Big Crunch, la relativité, la physique quantique ou la théorie des cordes sans une seule équation (enfin, si, la seule de tout le bouquin est E=mc²), avec des schémas et des comparaisons rendant l'ensemble plus ou moins simple à saisir, du moins d'une manière globale.
En plus des notions de cosmologie, Hawking parle un peu de sa vie, privée ou professionnelle, et n'hésite pas à revenir sur son handicap ou à admettre qu'il a pu faire des erreurs lors de travaux antérieurs. Ajoutons à ça une réflexion sur Dieu assez intéressante, quelques anecdotes sympas et un passage en revue de l'histoire de la cosmologie
C'était bien

Les Indes Noires (Jules Verne - 1877)

Les Indes Noires désignent, en fait, les mines écossaises, véritables labyrinthes vivants apportant travail et argent à la région. On est donc bien loin du roman d'aventure dépaysant auquel je m'attendais, vu le titre .
Toutefois, le roman se passe en grande partie dans les mines et s'avère, en ce sens, plutôt original. Suite à l'épuisement du dernier filon de la houillère d'Aberfoyle, les mineurs et ingénieurs s'éparpillent dans tout le pays à la recherche d'un nouveau job... Quelques années plus tard, l'ancien ingénieur en chef, James Starr, reçoit une lettre d'un ancien collaborateur lui demandant de le rejoindre dans la mine. Cette lettre est suivie par une autre, non signée, lui recommandant de ne pas y aller...
Le roman mêle fantastique et enquête, tout en proposant une véritable visite des mines et terres écossaises, via les longs descriptifs, scientifiques ou non, que Verne nous présente tout au long du roman. Malgré tout, si le début m'a beaucoup plu, j'ai trouvé que la fin s'essoufflait pas mal, la révélation finale sonne un peu faux et donne l'impression que le court roman (150 pages environ) était juste un prétexte pour faire évoluer les personnages dans un milieu minier.

C'était pas mal, mais ça m'a surtout donné envie de mettre le bouquin de côté pour relire les merveilleux 20.000 lieues sous la mer ou Voyage au centre de la terre.

Lu d'une traite ce matin:


L'Ogre de Santa Cruz (Stephane Bourgoin - 1998)

Stephane Bourgoin est un auteur français, journaliste et cinéphile (on lui doit des bouquins sur les Séries B, Roger Corman ou Terence Ficher, entres autres, et on peut l'entre parler dans pas mal de bonus DVD, comme ceux d'Henry: Portrait d'un Serial Killer). En 1976, suite au viol et au meurtre de sa compagne par un serial killer, il s'interesse à la criminologie et, à ce jour, a rencontré plus d'une trentaine de ces tueurs lors de longs entretiens aux USA.
L'Ogre de Santa Cruz est consacré à Ed Kemper, géant de 2m10 au QI de 136, ayant assassiné ses grands parents à la carabine à 15 ans puis, quelques années plus tard, ayant décapité 8 autostoppeuses avant de se rendre à la police.

Quasiment tout le bouquin revient sur l'histoire de Ed Kemper, de son enfance lors de laquelle il est dominé par sa mère ultra-possessive, à ses meurtres et séjours en prison, et ce au travers de très nombreux extraits d'entretiens. La morale est mise de côté et le bouquin se veut parfaitement neutre, Ed Kemper se livre à nous et nous dévoile une partie de sa personnalité, de sa vie...
Le bouquin se termine par une intervention de Stephane Bourgoin nous rappelant à quel point l'étude de ces tueurs est importante, afin de les comprendre.

C'était fascinant, au lieu de découvrir un monstre, on découvre un être névrosé et malade, détruit par sa mère et sa famille, conscient de ses actes mais ne pouvant s'empêcher de tuer, comme une drogue. Woh.


Le plus drôle, c'est que le bouquin, choppé sur une brocante, est dédicacé par l'auteur à un certain "Henri" .

Jules Verne, c'est de l'ultime niveau poutre s'accouplant à un pangolin
C'est imaginatif, souvent prémonitoire, incroyablement bien écrit, génial, trop cool, grandiose, j'aime, etc

Cinéma, une vision de l'histoire (Marc Ferro - 2003)

Le bouquin, chouettement illustré, propose une analyse des films sous un angle historique. L'auteur, au lieu de proposer de simples "films en costumes" se contentant de reproduire l'histoire telle qu'on la connait, préfère regarder d'un point de vue historique des films qu'on aurait pas forcément pensé à faire entrer dans cette catégorie. Un peu comme un roman du siècle dernier, quel qu'il soit, peut nous renseigner sur la vie à cette époque, sans que cet aspect soit forcément voulu par l'auteur.
Le bouquin traite principalement des deux guerres, de la réaction face au totalitarisme, des colonies, de l'histoire des USA et revient un peu sur les mythes et héros des temps passés, ainsi que sur l'ancien régime et les révolutions. L'auteur revient sur environ 300 films, parfois en détails, mais souvent il se contente simplement de balancer le nom ou d'en parler en une phrase. Au niveau des films, ça sent bon le naphta et le film d'auteur, on retrouve pas mal de classiques mais aussi quelques trucs dont, perso, je n'avais absolument jamais entendu parler.

Par contre, l'auteur perd absolument toute crédibilité à la toute dernière page du bouquin, quand il qualifie Star Wars de "remake puéril de THX 1138".
C'est pas parce qu'on aime le "Grrraaannndddd Cinééémmaaa" qu'on est obligé de tailler le reste, hein ...

Citation :

Par contre, l'auteur perd absolument toute crédibilité à la toute dernière page du bouquin, quand il qualifie Star Wars de "remake puéril de THX 1138".

On a d'ailleurs du mal à voir le rapport entre ces oeuvres de Lucas que croit déceler Marc Ferro, qui est au demeurant un excellent conteur d'histoire à la télévision. Mais bon, les intellos on tous une part d'incompétence qu'ils s'acharnent souvent à faire passer pour de la lumière.

J'ai lu quelques bouquins:


Les Rats (James Herbert - 1974)

Premier roman de James Herbert, Les Rats est un best-seller qui a engendré deux suites, un roman graphique ainsi qu'une adaptation cinéma en 1982, il reste le travail le plus connu et le plus vendu de l'auteur (à qui on doit également, entre autres, The Fog, qui sera adapté à l'écran par John Carpenter).
Vu la réputation du bouquin, je m'attendais à un véritable moment de flippe à base de bestiolles grouillantes et tout, mais, au final, ce n'est pas vraiment ce à quoi j'ai eu droit.
Tout d'abord, le temps n'a pas vraiment arrangé les choses et, si le livre pouvait paraître original au moment de sa sortie, il propose aujourd'hui une accumulation de clichés et de scènes vues et revues dans n'importe quel film de bestiole à la early-Nu Image. On a droit aux petites attaques du débuts, aux politiques qui ne croient pas à ce qui se passe sous leurs yeux, au petit groupe de personnage qui, lui seul, peut vaincre l'invasion...
Les personnages tient, parlons en, on dirait du Nu Image aussi et, même si l'auteur fait l'effort de les développer un peu, ils restent désespérément inintéressants.
Ajoutons à ça une fin s'étirant artificiellement en longueur à coup de "on pensait qu'ils étaient mort mais en fait non, y'en a encore, essayons le plan B ! arglll !!" "ça y est, on les a eu ! .. Ha non, y'en a encore plein, essayons autre chose !" alors que le bouquin fait environ 180 pages et on obtient un livre de terreur lambda, sans véritable intérêt, si ce n'est quelques scènes d'attaques plutôt sympathiques.

Mais bon, c'est un best-seller, alors c'est trop génial, t'as vu .



J'ai enchaîné avec


Vénusine (Olivier Sprigel - 1977)

Choppé totalement au hasard sur une brocante, parce que la couverture est sympa.
Sauf qu'en plus d'être sympa, elle n'a surtout absolument rien à voir avec le bouquin.
Vénusine est, en réalité, le nom d'une princesse vivant sur la planète Méline, ravagée par les raz-de-marais et par les guerres opposant les hommes, les ondins et des sortes d'hommes oiseaux (ouais, ça donne tout de suite moins envie, hein ).
Setni, le personnage principal, en fait un agent venant de l'espace, débarque sur la planète sous une fausse identité afin de découvrir qui est à la base de tout ce bazar.
L'idée est originale et tout le début du roman propose une sorte de mix entre la SF et le roman de pirate, mélange aussi improbable que sympathique. Malheureusement, le tout devient beaucoup moins intéressant dans sa seconde partie, la faute à un scénario s'enfonçant un peu dans le n'importe quoi et, surtout, la faute au personnage principal, véritable James Bond du futur capable de se sortir de n'importe quelle situation avec ses gadgets trop cools. Même si ça se laisse lire, ce n'est pas épique pour un sous et c'est plutôt dommage., d'autant plus qu'il y avait du potentiel.

A noter que le livre a été écrit sous un pseudonyme et que dérrière se cache l'auteur (français) du sympathique L'Empire du Baphomet.




Et comme le bouquin précédent échouait un peu dans son mélange SF / Pirate, je me suis lancé dans


L'Îles aux Trésors (Robert Louis Stevenson - 1883)

Bon, pas de présentation nécessaire, tout le monde connait je pense .
C'était vachement bien, avec plein d'aventure, de bateaux, de trésors, de pirates, de jambes de bois et de perroquets qui causent.
Bon, bouquin pour jeunes ados oblige, les pirates ne sont pas très sanguinaires, mais ça reste un formidable roman d'aventure !
Miam, quoi .

Mighty-Forest a écrit:

les pirates ne sont pas très sanguinaires, mais ça reste un formidable roman d'aventure !
Miam, quoi .

J'ai toujours surkiffé le personnage de Long John Silver.
Même s'il ne fait pas dans le genre pirate sanguinaire, j'aime bien le côté classe qui caractérise le personnage justement.
Et puis y'a le côté nostalgico-affectif du au dessin animé aussi.

Spoiler:

Ouais, c'est le personnage le plus intéressant et le plus charismatique du bouquin, et de loin ! On ne sait jamais vraiment ce qu'il a dérrière la tête, il change de camp selon ses intérêts... Vraiment classe !
Le capitaine à la jambe de bois du début est plutôt cool aussi .

Par contre, je n'ai aucun souvenir du dessin animé .
C'était une série, un film ?

Et l'aveugle!
Moi il me glaçait le sang cette saloperie d'aveugle.

une cinquantaine d'euros sur amazon

Wrong topic

En ce moment je lis Les Coucous de Midwich, titre un peu suranné pour ce bouquin dont ont été tirés les films Le Village des Damnés, de Wolf Rilla dans les années 50, puis remaké par Carpenter dans les années 90.

Je viens de le finir... et j'avoue qu'il ne m'a strictement rien apporté, même s'il est plutôt bien écrit.

Et maintenant je finis:

Histoire d'amour entre un Résistant tout ce qu'il y a de plus beau, français, parfait, et une Espagnole tout ce qu'il y a de plus Espagnole, fière et parfaite.
Allez plus qu'une cinquantaine de pages.

Bah dit donc, ça a l'air vachement bien tes bouquins Spark .


Pour ma part, j'ai enchaîné les 700 pages de Retour sur Mars de Ben Bova.
Comme son nom l'indique, c'est la suite de Mars, gros pavé SF que j'avais également dévoré en début d'année. Ben Bova reprend le même personnage principal et les mêmes ingrédients tout en remplaçant les aspects politiques du premier tome par l'exploitation commerciale de Mars, l'expédition étant financée à partir de capitaux privés.
Bref, pas grand chose de nouveau par rapport au premier tome mais Ben Bova parvient encore à rendre l'ensemble haletant d'un bout à l'autre, à l'aide d'une multitudes d'événements plus ou moins importants et, comme dans le premier tome, en se focalisant avant tout sur les personnages.

C'était bien, et maintenant y'en a plein d'autres à lire, mais seul Vénus a été traduit chez nous, youpi.

Mighty-Forest a écrit:

Bah dit donc, ça a l'air vachement bien tes bouquins Spark .

En ce moment je suis blasée très facilement par ce que je lis.
Mais là j'attaque "L'insoutenable Légèreté de l'Être" de Kundera, et j'aime beaucoup cet auteur. Donc ça devrait aller mieux.

J'ai enfin commencé L'Homme illustré et c'est génial . Le genre de bouquin qui te fait dire "allez encore une histoire et j'arrête", pour finalement le lire d'une traite.
Gros coup de cœur à "La pluie" pour le moment.

Merci encore pour le conseil Mighty

Han ouais, "La Pluie" est géniale .
Content que ça te plaise, mais vu que tu as aimé Les Chronologies Martiennes, le contraire m'aurait étonné .
D'ailleurs, les deux recueils ont été adaptés en film, faudra checker ça !

Bon bah L'Homme illustré c'est ultime
18 histoires baignant dans le fantastique ou la science-fiction, parfois terrifiantes ("l'heure H" ), parfois poétiques ("la fusée" ), parfois les deux en même temps, et dont on savoure souvent la conclusion en étant bouche bée. Un très bon moment!

Là je commence Demain les chiens

Han ouais, La Fusée .

J'ai hâte de lire ton avis pour Demain les chiens !

Youn m'a donné envie de m'y remettre.
J'ai lu les deux premières nouvelles (uniquement dans les transports, et sur les chiottes (et en surveillance de devoir, avec des crétins d'élèves de BTS)), que je n'avais pas lues lors de ma première lecture il y a plus de 12 ans.
La première nouvelle, Celui qui garde le ver, est brillante. Lovecratienne en diable, et vraiment flippante.
Je suis moins convaincu par Poste de nuit, trop courte, au final expédié et prévisible. Mais adapté pour le ciné ou la télévision, ça pourrait être excellent.

Vivement que j'arrive (dans un mois ou deux, à ce rythme-là) à mes nouvelles préférées du recueil, qui m'avaient fait forte impression à ma première lecture : Comme une passerelle, Petits soldats, La Corniche, Desintox, Inc. Mais surtout Petits soldats, une merveille.

Une première partie excellente (tout ce qui concerne la restauration de Charles II en fait),
tournant très souvent à la grosse farce (la mort de Mazarin, je ne m'en remet pas. )
J'adore le changement dans la mentalité de D'Artagnan,
celui-ci étant devenu complètement blasé après toutes les déceptions qu'il a pu rencontrer.

Après la deuxième partie met tranquillement la suite en place.
Ce roman est peu long quand même, on aurait pu se passer de plein de passages avec la nouvelle génération (Bragelonne en tête) qui est plutôt ennuyante.
Tu lis la suite des 3 mousquetaires pour les aventures, les gasconnades, les moments de bravoure, pas pour écouter le mal-être de jeune nobliaux pédants.

N'empêche, j'ai hate de lire la suite.