Vos derniers flims vus en salle ou dans le salon de Youn (Films sans topics)

Tous ces avis très enjoués sur la filmo de Chabrol me redonnent de l'espoir, parce que je ne connais pas vraiment le bonhomme et j'ai vu un de ses longs de la branche années 60 le mois dernier, La Route de Corinthe. Un navet de toute beauté, même pas assez drôle pour évoluer en nanar

Je t'avoue que j'appréhendais un peu l'univers de Chabrol, parce qu'il a selon moi (à tort, je m'en rends compte maintenant) cet aspect suranné, et vieillot, voire même carrément embêtant.
Alors qu'en fait, ses flims sont de petits thrillers domestiques efficaces, parfois austères, mais toujours prenants.
J'ai très envie de découvrir d'autres flims de sa filmo, notamment La cérémonie, Le Beau Serge, Les Innocents aux mains sales, Violette Nozière, Inspecteur Lavardin, Une affaire de femmes, Jours tranquilles à Clichy, L'Enfer et Transformers contre le Docteur Petiot.

Bellamy, de Claude Chabrol (2009)

Même en vacances avec sa femme (Marie Bunel), l’inspecteur Bellamy (Gérard Depardieu) ne peut s’empêcher de reprendre du service pour venir en aide à un homme aux abois (Jacques Gamblin). Mais son enquête va souffrir d’un élément extérieur perturbant et envahissant : l’arrivée inopinée de son demi-frère cadet (Will Smith).

Ça partait mal cette histoire, avec un rythme lancinant, une entame pas du tout engageante, et un grand flou quant à la direction de l'intrigue.
Et puis, petit à petit, non, rien à voir avec l'oiseau qui fait son nid, on comprend où va le flim (DTC), et que l'histoire personnelle du commissaire va empiéter sur ses investigations.
Sorte d'enquête à la Maigret, sans Maigret, Bellamy se suit avec plaisir (certes, après une première demie-heure assez pénible, mais indispensable à la suite et à la compréhension de l'histoire), et réserve même un scénario franchement alambiqué et tortueux, autour d'un vrai-faux meurtre.
Les ombres de Brassens et Simenon flottent au-dessus de l'œuvre, partout, tout le temps.
Depardieu est excellent en ogre parfois malaisant et toujours bienveillant, avec systématiquement une longueur d'avance sur la vraie enquête, Vahina Giocante est sublime à se damner, et Cornillac vole toutes les scènes, génial en demi-frère, insupportable pique-assiette, bousillé par la vie. Aucune idée où j'ai déjà vu Marie Bunel (j'irai voir après sur IMavecMarieBunelDb après cette superbe critique du flim), mais elle est très bien en femme qui-ne-se-laisse-pas-faire-par-son-mari-même-si-elle-l'aime-beaucoup-plein.

7/10 (je baisserai sans doute ma note plus tard, je suis toujours bienveillant quand je découvre des trucs)

Le Fantôme du Bengale (1996):

Alors là pour le coup je ne comprends pas trop la réputation exécrable que le film se trimbale depuis sa sortie.
J'ai bien aimé , et je pense que si je l'avais découvert gamin j'en garderais même un attachement nostalgique de premier ordre, parce qu'il y a tout ce qu'on a envie de voir quand on a dix ans et un verre de banga à la main. De l'aventure, de l'exotisme, des explosions, du cabotinage de méchant, des reliques mystérieuses qui brillent et font des lasers (et des mecs en costume moul...ah oui je comprends mieux du coup ).
Certes la panoplie du héros est un peu (beaucoup) ringarde, mais je pense aussi que le film a été mal vendu. Perçu tantôt comme une alternative à Indiana Jones, tantôt comme un film de super héros, Le Fantôme du Bengale n'est au final rien de tout ça, c'est avant tout une très sympathique déclaration d'amour aux serials d'antan, qui invoquaient un rebondissement à la minute et alliaient, souvent avec une économie de moyen forçant le respect, des péripéties très visuelles qui faisaient voyager pour le budget d'un demi-carambar. Ici, le réal a à sa disposition 42 millions, donc aboulez la reconstitution des années 30, les décors naturels paradisiaques, les montagnes à tête de mort, les cascades en moto, à cheval, en avion etc, les cavernes obscures au parfum d'aventure. Le film, dans son intrigue comme dans ses enjeux, est plein de candeur, on dirait qu'il est raconté et vu à hauteur d'enfant, et je n'arrive pas à voir ça comme un défaut. C'était agréable, frais, léger, bon enfant, avec un Billy Zane pré-Titanic qui fait le taf. Dommage, au niveau des défauts, que certains effets aient aujourd'hui bien vieilli, mais sinon je vous conseille de (re)donner une chance à ce sympathique petit divertissement inoffensif mais généreux.

J'avais surkiffé quand j'étais gosse.
Dans ma mémoire je mets ça au même niveau que Rocketeer

Merci pour le chocolat, de Claude Chabrol (2000)

Marie-Claire Muller, dite Mika (Isabelle Huppert), Pdg des prestigieux Chocolats Muller, et André Polonski (Jacques Dutronc), concertiste renommé, échangent leur consentement à la mairie de Lausanne. Le couple avait jadis été brièvement marié puis s'était séparé. André avait alors épousé Lisbeth, décédée il y a huit ans dans un accident de la route. De cette union est né Guillaume (Arnold Schwarzenegger). Aujourd'hui majeur, c'est un jeune homme perturbé. Dans un restaurant, Jeanne Pollet (Anna Mouglalis), 18 ans également, est troublée par une allusion concernant sa naissance. Visiblement gênée, sa mère, Louise (Brigitte Catillon), lui apprend alors qu'elle a failli être échangée à la maternité avec le fils Polonski. Étrange coïncidence, Jeanne se destine à une carrière de concertiste. Piquée par la curiosité, elle se rend chez Polonski et devient bientôt une intime de la famille...

Pour commencer, je me débarrasse d'un truc : Anna Mouglalis a une présence et une charge érotiques impressionnantes, peu importe ce qu'elle fait, peu importe dans quel flim elle joue, peu importe son rôle.
Je me suis rendu compte hier, parce que je l'avais un peu oubliée (je n'ai pas vu Baron Noir, et je ne l'ai pas vue dans un flim depuis Gainsbourg (Vie héroïque) en 2010), que c'est l'une des actrices françaises les plus envoûtantes de sa génération.
Par sa voix, son jeu, son regard, la façon qu'elle a de se déplacer dans le champs, avec grâce et légèreté.
J'ai dû la rencontrer une fois, probablement pour l'avant-première de Novo, et comme pour Helena Noguerra, Jessica Alba, Vahina Giocante ou Julie Ordon, elle m'avait rendu tout chose, j'étais hyper gêné par sa beauté et son aura.
Dommage que la crise qualitative que traverse le cinéma français depuis des années ne lui offre pas une filmo dont on se rappellera, comme à la grande époque des Danielle Darrieux, Simone Signoret, Romy Schneider, Isabelle Adjani, Mireille Darc, etc, qui ont aligné flim culte sur flim culte au cours de leurs carrières.

Encore un bon thriller domestique grinçant, et encore un très beau rôle pour Huppert, décidément une grande actrice, à l'aise dans tous les genres et dans tous les styles.
Et encore une histoire qui met du temps à se mettre en place, mais une fois la machine lancée, c'est un régal de voir se dérouler sous nos yeux un petit jeu de massacre inéluctable.

Chabrol a une manière vraiment étrange de diriger ses comédiens.
Dans ce flim, comme dans son dernier, Bellamy, ou bien dans Landru, on est toujours à la limite du "faux".
Tout sonne "faux" : le jeu des comédiens, la mise en place des situations et des enjeux, les décors beaucoup trop travaillés et signifiants, les scénarios alambiqués, qui ne dévoilent souvent leur pot-au-roses que très tard dans ces flims.
Mais j'imagine Chabrol trop malin pour que tout ça ne soit pas calculé.
"Faux" n'est probablement pas le bon terme, on peut parler de théâtralité presque maladive, tant l'aspect factice de ses flims est pesant.
Étrangement, Mouglalis n'a pas l'air de jouer dans le même flim qu'Huppert, Dutronc fait du Dutronc (et il le fait très bien), et chaque petit rôle en fait des tonnes.
Mais, et c'est là où c'est étonnant, ça ne dessert pas le flim pour autant, et ça participe à son charme.

Sinon, l'intrigue est bien perchée, et impossible de dire dans les premières minutes où toute cette histoire va nous mener.

7/10

Ainsi que.

Brazil, de Terry Gilliam (1985)

Ma mère a adoré.

Je la cite :

Maman a écrit:

C'est complètement foldingo.

10/10

Holocaust 2000 aka Rain of fire (Alberto De Martino - 1977)

Un homme d'affaire tente de construire une usine nucléaire au Moyen-Orient. Des évènements étranges vont survenir, suggérant que l'usine provoquerait l'Apocalypse (rien que ça). Sorti durant la vague 70's des films sur l'Antéchrist, et tout juste un an après le carton de La Malédiction (qu'il repompe allègrement), Holocaust 2000 est un pur produit de son époque. Un personnage principal haut placé, quelques scènes gores éparses mais bien fichues, la peur unilatérale du nucléaire couplée à la mode satanique du moment et les moeurs de l'époque qui nous paraissent un peu bizarres aujourd'hui. Si le film est assez plaisant à voir, et des scènes sortent du lot (cette scène de rêve, mazette !) il faut quand même se farcir des moments bien WTF :
- une femme enceinte veut aller se balader pour prendre soin de sa santé quand la scène d'avant, elle buvait une coupe de champagne
- un ordinateur veut prévenir le héros de la catastrophe avec l'équation mathématique 2√231 (qui se lit IESUS à l'envers )
- une scène à l'hôpital psychiatrique bien fun mais complètement artificielle
Par contre, le film de la version européenne est excellent : Un moment osé et angoissant (d'autant plus qu'il se déroule en arrière-plan) jusqu'à un final ouvert, c'est le meilleur moment du film. La version américaine voit le héros tout faire péter, évidemment

Une soirée étrange aka La Maison de la mort aka The Old Dark House (James Whale - 1932)

Réalisé peu après Frankenstein, La maison de la mort est un huis-clos préfigurant la période gothique des années 50 et 60 à Hollywood et ailleurs. On y suit 5 personnes (dépeintes comme arrogantes et superficielles) qui se réfugient dans une grande demeure du Pays de Galle pendant une tempête. Elles y seront confrontées à une famille étrange. C'est pas mal, mais ça manque de substance. On sent qu'il n'y avait pas grand chose à raconter sinon le final assez effrayant pour l'époque. Boris Karloff a une présence de fou mais tout s'enchaine trop vite dans les 15 dernières minutes après 45 minutes un peu longuettes.

Première fois que je vois un film avec Charles Laughton tiens (c'était son premier film hollywoodien). Faudrait ptet que je matte son La nuit du chasseur un jour.

Au du mensonge, de Claude Chabrol (1998)

Sur une plage bretonne, des enfants découvrent le corps d'Éloise, 10 ans. Elle a été étranglée par un maniaque (Joe Spinell). L'enquête est confiée à une jeune femme récemment promue commissaire, Frédérique Lesage (Valeria Bruni Tedeschi). Celle-ci commence par interroger René (la taupe Jacques Gamblin), un peintre taciturne et frustré. Il est vrai que cet aigri ne parvient pas à vendre ses toiles et qu'il vivote en donnant des cours de dessin aux enfants. C'est lui qui a vu Éloise en dernier. L'épouse de René, Viviane (Sandrine Bonnaire), est infirmière à domicile. Contrairement à son rêveur de mari, elle a les pieds sur terre. On sent comme une fêlure à l'intérieur du couple depuis qu'un accident a laissé René avec une légère claudication...

Alors, vous n'allez pas me croire, mais c'est un thriller domestique.
Quelle surprise, de la part de Chabrol.
Et c'est très très bien.
Chabrol a bien géré le virage des années 2000, en continuant dans la même mouvance que son cinéma des années 70/80, en s'adaptant à son époque.
S'il était toujours en vie aujourd'hui, nul doute que les réseaux sociaux, la course au profit et les Kinder Pinguis seraient au centre de ses flims.

8/10

Mais aussi :

Poulet au vinaigre, de Claude Chabrol (1985)

Le docteur Morasseau (Eddie Murphy) reçoit pour l'anniversaire de son épouse, Delphine (Elizabeth Taylor). Tous les notables du bourg normand où ils résident y assistent, parmi lesquels le notaire Lavoisier (Michel Bouquet) et le boucher Filiol (Sylvester Stallone), associés du médecin dans une vaste opération immobilière qui pourrait être juteuse. Or, le projet est bloqué, car Louis Cuno (Lucas Belvaux) et sa mère (Stéphane Audran, géniale), une handicapée, se refusent à vendre leur pavillon délabré et leur terrain. Méfiant, Louis, facteur de métier, espionne même les acquéreurs en détournant leur courrier. C'est ainsi qu'il apprend, un peu plus tard, l'étrange disparition en Suisse de Delphine, et l'existence d'un certain Tristan, son amant, qui lui écrit par l'entremise d'Anna (Caroline Cellier), une prostituée qui est la maîtresse du notaire. Une nuit, venu rôder dans le parc de la villa des Morasseau, Louis assiste à un étrange balai de voitures transportant des sacs. Il verse du sucre dans le réservoir de la voiture de Filiol, provoquant ainsi un accident qui est fatal au boucher. L'accident est suffisamment trouble pour que l'inspecteur Lavardin (Jean Poiret) se déplace...

Même avec le résumé ci-dessus, j'ai pas tout compris.
Et pourtant c'est très marrant comme flim.
Poiret arrive après une heure de métrage, et dés qu'il débarque, le flim prend un virage bien poilant.
Les méthodes de Lavardin sont plus que discutables (interrogatoires musclés, intimidations, baffes dans la gueule, etc), et c'est justement ce qui fait le charme du personnage.
Un flim curieux, qui met mille ans à démarrer, mais franchement plaisant, et qui donne envie de voir Inspecteur Lavardin, du même Chabrol.

7/10

Ainsi que :

L'Africain, de Philippe de Broca (1983)

Cadre dynamique au Club Méditerranée, Charlotte (Catherine Deneuve) compte installer un village de vacances au cœur d'une région sauvage de l'Afrique centrale, non loin du lac Guillaume, où vit une tribu de Pygmées (dont le chef est Nicolas Sarkozy). Après en avoir informé ses collègues, réunis autour de leur Pdg, elle prend l'avion à Roissy en compagnie de son adjoint, Planchet (Jean-François Balmer). Tous deux ont en effet l'intention d'effectuer une mission d'exploration, au cours de laquelle Charlotte devrait rencontrer le ministre de l'État africain (Eric Zemmour) dont dépend la région qu'elle a sélectionné. Or, c'est précisément sur ce territoire que son ex-mari Victor (Philippe Noiret) a refait sa vie, à l'écart du monde moderne. Avec sa compagne noire, Joséphine (Ange Gardien), il tient une épicerie sur un vieux rafiot, quand il ne doit pas prendre les airs aux commandes d'un petit appareil, pour le compte du responsable de la réserve naturelle, Patterson (Jacques François)...

Dans le même esprit que Le sauvage, un divertissement tout à fait recommandable, bien que moins percutant que le flim sus-nommé.
Le duo formé par Noiret et Deneuve fonctionne du feu de dieu, et continue à faire des étincelles, 15 ans après La vie de château (voir ci-dessous).
Ça ne s'arrête jamais, il y a toujours une pouet qui fait que le flim enchaîne les situations dingues, c'est drôle, et à la fois charmant, et c'est carrément dépaysant.
On est presque dans les eaux du feel good movie, avant l'heure, avant que ça ne devienne un genre en soi.
Le flim souffre juste d'un manque de folie supplémentaire, pour en faire un classique comme L'homme de Rio ou Le magnifique.

7/10

Suivi de :

Cats, de Tom Hooper (2019)

Résumé : Jellicles do and Jellicles can
Jellicles can and Jellicles do
Jellicle Cats sing Jellicle chants
Jellicles old and Jellicles new
Jellicle song and Jellicle dance
Jellicle songs for Jellicle Cats
Jellicle songs for Jellicle Cats
Jellicle songs for Jellicle Cats
Jellicle songs for Jellicle Cats
Practical cats, dramatical cats
Pragmatical cats, fanatical cats
Oratorical cats, delphioracle cats
Skeptical cats, dispeptical cats
Romantical cats, pedantical cats
Critical cats, parasitical cats
Allegorical cats, metaphorical cats
Statistical cats and mystical cats
Political cats, hypocritical cats
Clerical cats, hysterical cats
Cynical cats, rabbinical cats
Jellicle songs for Jellicle Cats
Jellicle songs for Jellicle Cats
Jellicle songs for Jellicle Cats
Jellicle songs for Jellicle Cats

Au secours.

2/10

Finissons en beauté avec :

La vie de château, de Jean-Paul Rappeneau (1966)

En Normandie, au printemps 1944. Marie (Catherine Deneuve), la femme du châtelain local (Philippe Noiret), s'ennuie à mourir entre son mari et sa belle-mère, Charlotte (Mary Marquet). Lorsque cette fille de paysan aisé avait épousé Jérôme (toujours Philippe Noiret, c'est le même, ça n'a pas changé entre temps, ça aurait été délirant quand même), elle comptait aller se divertir à Paris, mais son rêve ne s'est pas réalisé. Sa vie se retrouve bouleversée par l'occupation du village par les Allemands. L'un d'eux, un officier (Lando Calrissian), la courtise ouvertement, tandis que Julien (David Duchovny), un résistant de l'armée de Libération, parachuté en Normandie, se fait héberger au château pour préparer le Débarquement. Charmée par cet homme valeureux, Marie lui ouvre ses bras. Bientôt, entre les deux prétendants, le conflit menace...

Han, j'ai adoré !
Avec un titre pareil, je m'attendais à un flim sur de petits bourgeois coincés du popotin qui s'ennuient entre deux feux de cheminée, et en fait, c'est un vaudeville en pleine occupation nazie, c'est génial.
Rappeneau, que ça soit comme scénariste (L'Homme de Rio, Le Magnifique, Zazie dans le métro, L'Arme fatale 4), ou comme réalisateur (Les Mariés de l'an II, Le Sauvage, Cyrano de Bergerac, Transformers: The Last Knight), est un trublion qui ne laisse jamais ses personnages en place, leur fait vivre des situations rocambolesques, et des aventures folles.
C'est le troisième flim que je découvre de sa filmo grâce aux après-midi cinéma de France Télévisions, en temps que réalisateur (j'avais déjà vu Cyrano, il y a bien longtemps), et j'adore son univers, sa façon de malmener ses personnages, toujours avec bienveillance.
Il y a une énergie folle dans ce flim, une superbe dynamique entre tous les personnages.
C'est frais, malgré le cadre de l'histoire, c'est léger, c'est primesautier.
Le couple formé par Deneuve et Noiret est magnifique, et tous les seconds rôles sont formidables, avec une mention spéciale pour le génial Pierre Brasseur et l'excellente Mary Marquet.
Premier flim, et premier coup d'éclat.

9/10

Après ces deux derniers flims, j'ai envie de hurler au Monde à quel point Catherine Deneuve est sublime.
Elle est d'une beauté fulgurante, et c'est une actrice formidable.
Je crois que je l'aime d'amour.

Les après-midi Cinéma post-confinement de France Télévisions arrivent bientôt à leur terme.
Les cinémas ayant rouvert depuis lundi, France 3 ne peut plus vraiment "faire concurrence" (avec de gros guillemets) aux salles de cinéma en journée, la semaine prochaine (spéciale Pierre Richard) sera la dernière semaine de programmation de cinéma en après-midi, sur les chaînes de France Télévisions.
Ça va me manquer.

Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !, de Michel Audiard (1969)

Les bavardages inconsidérés de Germaine (Annie Girardot), femme de ménage, provoquent une série de chantages aux funestes pignoufséquences pour ses employeurs. Psychologue de talent et animatrice d'une populaire émission de télévision, Francine Marquette ( Mireille Darc ) souhaite ardemment épouser son amant, le comte de la Motte Brebière (Mark Zuckerberg), qui assure les fonctions de Premier ministre. Un seul problème cependant : il ne doit jamais apprendre qu'elle a jadis participé à des ballets roses, comme elle le confie à son amie Jannou (Rihanna), sans se douter un instant que sa femme de ménage, Germaine, n'a rien perdu de leur conversation. Plus tard, Germaine se rend chez son second employeur, le caissier Liéthard (Bernard Blier)...

Un flim un peu poussif, pas toujours bien rythmé, et au scénario hésitant (et totalement bordélique).
Ce n'est pas vraiment étonnant qu'un dialoguiste de talent comme Audiard, ne soit pas aussi à l'aise quand il s'empare d'une caméra, les deux ne sont pas nécessairement compatibles.
En revanche, c'est tout de même très amusant, notamment grâce au casting, pétillant, et à quelques dialogues assez savoureux.
J'ai adoré le côté satyre de Blier, et la fougue de Mireille Darc. Et je ne parle même pas de Sim en libellule, un grand moment de n'importe quoi.
Bizarrement, Annie Girardot passe au second plan, alors qu'elle est la tête d'affiche du flim.
Elle fait le lien entre les différentes histoires, et a un temps de présence à l'écran équivalent à Darc, Blier et Sim.
Pas extraordinaire, mais on passe un moment agréable, sans trop se forcer.

6/10

Elle cause plus, elle flingue, de Michel Audiard (1972)

Rosemonde (Annie Girardot), dite «La Princesse», mène de main de maître une bande de joyeux assassins dans un bidonville de la banlieue parisienne. Venu enquêter pour son journal, le brave Herbert (Maurice Biraud) est aussitôt capturé et jeté dans une machine à broyer, comme bien d'autres visiteurs avant lui. Ses os sont ensuite vendus comme saintes reliques à l’Église catholique. Cette activité, fort lucrative, permet à Rosemonde et à sa bande de joindre les deux bouts. Mais les cadavres s'accumulent et commencent à susciter quelques soupçons de la part de la police. Le redoutable commissaire Bistingo (John Wayne) s'intéresse à l'affaire. Mais ses questions ne sont pas du goût de Rosemonde...

Alors déjà, aucun rapport avec Elle boit pas..., dont ce flim n'est absolument pas la suite.
Le flim reprend juste Girardot et Blier dans les rôles principaux, et bien entendu Audiard au scénario et à la mise en scène (+ une partie de ses collaborateurs derrière la caméra, j'imagine, j'ai pas tenu les comptes), et c'est tout, les points communs s'arrêtent là.
Ensuite, c'est encore plus décousu et bordélique que le flim précédent.
Ça ne raconte pas grand chose, ça empile les situations loufoques et sans queue ni tête.
Honnêtement, j'ai pas tout compris à ce bordel ambiant, ayant décroché un grand nombre de fois de l'histoire.
Enfin, même si certains dialogues sont savoureux, que les comédiens s'en donnent à cœur joie (sans toutefois transmettre leur excitation de se retrouver pour s'amuser ensemble) et que le tout est charmant, le flim pâtit d'un manque de rythme, de cohérence (même si Audiard se fout bien de raconter une histoire cohérente, il fait son flim pour sublimer Girardot, c'est évident), et m'a laissé de marbre entre deux petits rires nerveux.
On prend évidemment du plaisir à voir Darry Cowl bafouiller, André Pousse à jouer un énième majordome, Daniel Prévost à ricaner déguisé en parterre de fleurs, et Blier à gesticuler dans tous les sens.
Vraiment bof, mais pas totalement nul non plus, j'ai le popotin entre deux chaises.

5/10

Cet avis est parrainé et approuvé par François Bayrou.

J'en ai très peu de souvenirs, si ce n'est André Pousse qui fait du André Pousse (ce qui n'est pas spécialement un défaut non plus on va dire, en tout cas ça fonctionne généralement bien sur moi ), et Charles Southwood en simili-Christ (je crois, tu me corrigeras, cordialement, au lieu de )

Ash a écrit:

J'en ai très peu de souvenirs, si ce n'est André Pousse qui fait du André Pousse (ce qui n'est pas spécialement un défaut non plus on va dire, en tout cas ça fonctionne généralement bien sur moi ), et Charles Southwood en simili-Christ (je crois, tu me corrigeras, cordialement, au lieu de )

Certes et correct.
Bravo, tu es qualifié pour la deuxième semaine de notre grand jeu : "J'aime bien André Pousse et Charles Southwood, quel beau gosse quand même" !

Au lieu de, votez vite.
Dernier message.

C'est pas le tout de rigoler (c'est un forum sérieux ici, tu me feras 1000 pompes sur un seul index pour te faire pardonner), mais j'ai vu :

On a volé la cuisse de Jupiter, de Philippe de Broca (1979)

Lise Tanquerelle (Annie Girardot), commissaire de police, et Antoine Lemercier (Philippe Noiret), professeur de grec à la Sorbonne, viennent de se marier. Leur voyage de noces les conduit en Grèce. A peine débarqués à Athènes, ils font la connaissance de Charles-Hubert Pochet (Francis Perrin), éminent archéologue en fouilles permanentes, et de sa jeune épouse, Agnès (Catherine Alric ), qui semble s'ennuyer à mourir. Au cours de recherches dans l'île d'Heraklios, Charles-Hubert finit par déterrer les fesses et les hanches d'une statue grecque, qui pourrait bien être Aphrodite (Rossy de Palma). Antoine estime que la découverte est très précieuse. Mais la nuit même, l'antique postérieur s'évanouit mystérieusement dans la nature. Un vol, à n'en pas douter...

Alors déjà, pour commencer, parce que j'aime bien commencer par le commencement (parce que si j'avais commencé par le milieu, ça aurait donné ça : Ensuite c'est très très drôle, un humour proche de celui de L'homme de Rio et des Tribulations d'un chinois en Chine, c'est très rythmé et enlevé, et c'est dépaysant.), je n'ai pas vu Tendre poulet, dont ce flim est la suite.
C'est fâcheux, mais on ne va pas non plus pleurer dans les chaumières, y'a des choses plus graves dans la vie, comme le prix du gasoil qui augmente, Eric Zemmour et PJ qui quitte Affaire conclue.

Ensuite (parce que j'aime bien continuer par le milieu, parce que si j'avais continué par la fin, ça aurait donné ça : Enfin, le casting est formidable, De Broca s'amuse comme un fou à mettre ses comédiens dans des situations invraisemblables, et on sent tout de même qu'ils ont tous dû prendre de vraies vacances en plus de tourner leur flim (on ne peut pas leur en vouloir, c'est joli la Grèce !)), c'est très très drôle, un humour proche de celui de L'homme de Rio et des Tribulations d'un chinois en Chine, c'est très rythmé et enlevé, un peu comme pour L'homme de Rio et Les Tribulations d'un chinois en Chine, et c'est dépaysant, comme, au pif, L'homme de Rio et Les Tribulations d'un chinois en Chine.
D'ailleurs, à plusieurs moments, j'ai fortement pensé à deux flims, qui naviguent un peu dans les mêmes eaux : L'homme de Rio et Les Tribulations d'un chinois en Chine.

Enfin (en général, j'aime bien terminer par la fin, parce que si j'avais, par exemple, terminé par le début, ça aurait donné ça : Alors déjà, pour commencer, je n'ai pas vu Tendre poulet, dont ce flim est la suite, et ça me donne très envie de le voir.), le casting est formidable (Girardot est géniale, Noiret est délicieux et truculent (j'aime bien le mot "truculent", on ne l'utilise pas assez, comme "porc-épic", bien que ça n'ait absolument rien à voir), Francis Perrin joue toujours les débiles légers attachants, Catherine Alric , et on retrouve même dans de petits rôles Roger Carel, et l'excellent Marc Dudicourt, qui m'a toujours fait beaucoup rire dans la série Palace), aucune idée de ce que je disais avant cette parenthèse, mais on va essayer de continuer comme si de rien n'était, donc cette nuit j'ai rêvé que j'étais à New York (bon c'était la nuit précédente, vous ne m'en voudrez pas) (je me rappelle pas de quoi j'ai rêve cette nuit, en plus, je me suis couché vers 05h15 du matin, donc on ne peut pas vraiment appeler ça la "nuit" ), et vous ajoutez un peu de vinaigrette, deux œufs, et le reste de parmesan que vous n'avez pas utilisé plus haut (j'ai l'impression que je m'égare) (du Nord ! MDR !), j'espère que vous serez d'accord avec moi, y'a plus de saison ma bonne dame.

Bref, rien à voir avec la série avec Kyan Khojandi, c'était super.

8/10

NdBT : Je n'ai pas bu. Mais il fait chaud.

L'oeil du diable d'Ingmar Bergman (1960)

Le diable a un problème. Il a un furoncle sur la paupière. Il impute ça à la chasteté d'une femme en Suède. Il envoie Don Juan, endormi depuis des siècles, séduire la jeune femme.
Très ancré dans son époque, L'oeil du Diable est un marivaudage faussement innocent. Si l'on suit le script à la lettre, il est un film un peu moraliste sur le mal et la morale. Sous la caméra de Bergman, il devient une fable ironique dans laquelle les Bons sont complètement cons, les Mauvais sont.. mauvais (forcément) et seuls subsistent les gens entre les deux, tiraillés entre leurs désirs et la morale.

Semaine Pierre Richard sur France 3 depuis lundi.

Le jouet, de Francis Veber (1976)

Après quelques mois de chômage, François Perrin (Pierre Richard) trouve enfin un emploi dans le journal de Rambal-Cochet (Michel Bouquet). Un jour, alors qu'il effectue un reportage dans un magasin de jouets, il se retrouve nez à nez avec Éric (Ramzy), le jeune fils de son patron. Celui-ci, gâté et capricieux, exige qu'on lui «offre» le reporter comme jouet. Pressé par l'entourage de l'enfant, François accepte de se plier à cette fantaisie pour quelques heures. Mais Éric, qui n'a pas l'intention de le laisser partir, obtient de son père qu'il maintienne François à son poste de «jouet». Désireux de garder sa place au journal, François capitule et devient l'esclave d'une petite peste...

Je ne l'avais jamais vu et c'est très bien !
Derrière la comédie pouet pouet se cache un flim social poignant, sur l'enfance délaissée.
Je m'attendais à une grosse comédie un peu neuneu, je me suis retrouvé devant un beau flim (comique tout de même) touchant et qui m'a presque foutu les larmes aux yeux dans sa dernière scène.
Le talent comique presque caoutchouteux (si si) de Pierre Richard est hallucinant, il est de la famille des Chaplin, Buster Keaton, De Funès, Peter Sellers et Jerry Lewis.
Son timing est impressionnant, il est épuisant, et peut probablement rendre fou n'importe quel flim auquel il participe, ce qui va se vérifier avec les flims suivants de cette semaine, pas dingues, mais avec Pierrre Richard, tout passe.
Gros coup de cœur pour le jeune acteur, Fabrice Greco, qui incarné Éric, qui passe d'un gamin tête à claques au début du flim, à un petit bonhomme très attachant qui semble avoir compris ce qui est vraiment important dans la vie vers la fin du flim.

8/10

Ainsi que.

Les malheurs d'Alfred, de Pierre Richard (1972)

Depuis l'enfance, Alfred (Pierre Richard) accumule les malheurs. Loin de l'abattre, ses mésaventures lui ont donné un moral d'acier et un optimisme à toute épreuve. À l'adolescence pourtant, il perd ses parents dans des circonstances absurdes. Adulte, il est promis à un brillant avenir d'architecte, mais la malchance continue à le poursuivre. Il décide d'en finir et d'aller se noyer dans le canal Saint Martin. Au même moment, sur la rive opposée, Agathe (Anny Duperrey) se jette elle aussi dans les flots. Les désespérés se portent mutuellement assistance et en oublient de se suicider : ils se retrouvent au commissariat où ils sèment la zizanie avant d'être flanqués dehors. Les deux jeunes gens se promènent alors dans Paris et racontent, sans vraiment s'écouter, les raisons respectives de leur geste. Alfred estime être victime d'une malchance congénitale, tandis qu'Agathe vient de vivre un terrible échec amoureux. Le jeune homme ne sachant où dormir, Agathe lui offre l'hospitalité. Au matin, Agathe part travailler et envoie une amie prendre soin d'Alfred. Tandis que la jeune fille se trompe d'étage, pénétrant chez un voisin boxeur (Mario David), Alfred reçoit la visite de François Morel (François Morel Pierre Mondy), responsable du chagrin d'Agathe...

Bon, là, c'est un peu plus problématique. Objectivement, ce deuxième flim de Pierre Richard comme metteur en scène après Le distrait (je ne l'ai pas vu ), est une comédie très moyenne.
Du comique de situation un peu lourdingue, du comique de répétition assez lassant, et des gamelles dignes du muet (ça, c'est cool, j'adore les personnages qui se casse la gueule, c'est rigolo).
Mais avec Pierre Richard, ça va. Parce que son énergie comique est communicative, qu'il arrive à faire passer ce tout petit flim oubliable pour une grande aventure rocambolesque, et surtout, il donne un très joli rôle à la magnifique Anny Duperrey, alors au sommet de sa beauté et de son charme (même si je la trouve encore plus irrésistible dans Un éléphant ça trompe énormément).
Le reste du casting est dément (Jean Carmet, Paul Préboist, Paul Le Person, Mario David, Francis Lax, Yves Robert, Robert Dalban, Jean Saudray, Pierre Mondy, Évelyne Buyle, Georges Beller...), ça enchaîne les situations saugrenues et absurdes, c'est un flim humble, qui dénonce une partie des programmes TV de l'époque.
Un peu daté, mais toujours respectueux de son public.

6/10

Mais aussi.

Le coup du parapluie, de Gérard Oury (1980)

Comédien besogneux et raté, spécialisé dans la pub, Grégoire Lecomte (Pierre Richard) sillonne Paris, traqué par une contractuelle (Danièle Evenou) qui l'accable de PV. À la même heure, un homme est assassiné dans une cabine «Photomaton» installée dans un grand magasin très fréquenté. Son exécuteur est un certain Moskowitz (Gordon Mitchell, le méchant de White Fire !), tueur imposant et grand expert en déguisement. Le lendemain, Grégoire rejoint son imprésario Fredo (Gérard Jugnot), qui l'attend dans le hall d'un immeuble des Champs-Élysées pour le présenter au directeur de production d'un film franco-italien, car Grégoire a été pressenti pour un rôle de tueur à gages. Mais, il doit faire vite car il est en concurrence avec un comédien plus expérimenté. Moskowitz, qui est attendu par Don Barberini (Vittorio Caprioli, merveilleux dans Le magnifique), caïd de la mafia de passage à Paris, pénètre à son tour dans le hall et emprunte le même ascenseur que Grégoire et son imprésario. Croyant avoir affaire au rival annoncé, Grégoire le met hors-jeu en lui faisant tomber un pot de peinture sur la tête, puis se précipite dans le bureau où il pense rencontrer le directeur de production. Mais Grégoire s'est trompé de porte, et c'est Barberini qui le reçoit. Comme celui-ci ne connaissait que de réputation le tueur attendu, la méprise est totale. Les deux hommes évoquent le fameux «contrat» mais en lui donnant chacun un sens différent…

Un flim d'espionnage foutraque, où les quiproquos sont rois.
Comme d'hab, c'est très rythmé, ça va à mille à l'heure, on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Petite originalité avec ce flim, comme il navigue dans les eaux du flim d'espionnage (comme Le grand blond (voir plus bas)), on assiste à un joli défilé de gueules, toutes plus chamarrées les unes que les autres.
D'abord, Gert Fröbe, inoubliable Goldfinger, en cible à abattre. Marie-Pierre Casey dans un petit rôle, Vittorio Caprioli et sa gueule qui le destinait aux rôles de vilains avec un bon fond, et l'excellent Gordon Mitchell, incontournable méchant buriné de l'extraordinaire White Fire de Jean-Marie Pallardy.
Au milieu de toutes ces tronches, on retrouve la très sexy Valérie Mairesse, avec cette petite tunique blanche que j'ai eu envie de déchirer pendant toute la première moitié du flim et même Dominique Lavanant dans un petit rôle certes, mais très amusant.
Beaucoup aimé la scène de l'accident de voiture, très marrante. Et toute la partie pendant la fête, qui regorge de gags visuels et de personnages qui se cassent la gueule.
On n'est clairement pas au niveau du Corniaud ni de La grande vadrouille (ni La Folie des grandeurs) (ni Les Aventures de Rabbi Jacob) (Oury a quand même une filmo de taré), mais Le coup du parapluie est un flim recommandable, drôle, frais et devant lequel on ne se prend pas la tête, et c'est tout ce qu'on demande à ce genre de flim.

7/10

Suivi de.

Le grand blond avec une chaussure noire, de Yves Robert (1972)

Chef de l'espionnage français, Toulouse (Jean Rochefort) apprend l'arrestation, à New York, d'un trafiquant de drogue qui se prétend membre de ses services. Il flaire le piège et imagine qu'il s'agit d'une manigance de son collègue et rival, Milan (Bernard Blier), visant à le discréditer. Toulouse confie ses doutes sur la loyauté de Milan à Perrache (Paul Le Person), son homme de confiance, et le charge d'aller cueillir à Orly le présumé agent, seul capable de confondre le traître. À l'heure indiquée, Perrache et deux de ses collègues investissent l'aéroport, et repèrent Christine (Philippe Chevalier) et Georghiu (Régis Laspalès), les deux équipiers que Milan a postés en faction dans l'aérogare. Afin de brouiller les pistes sur l'identité de celui qu'ils attendent, Perrache attire l'attention sur un anonyme, choisi au hasard dans la foule. Il a jeté son dévolu sur un grand blond portant une seule chaussure noire, un violoniste répondant au prénom de François...

Je pensais l'avoir peut-être déjà vu quand j'étais plus jeune, mais en fait, je ne l'avais jamais vu.
Et c'est une "petite" douche froide.
Alors attention, je me suis marré du début à la fin, c'est croquignolesque, Pierre Richard est génial, Carmet encore plus, et tout le casting est au diapason, mais ça a un peu vieilli non ?
J'ai moins accroché au rythme comique du flim, que j'ai trouvé assez lent, les gags ne s'enchaînent pas vraiment.
C'est étrangement un flim qui met du temps à se mettre en place, qui prend son temps pour développer toutes les situations avec bon paquet de détails, du coup, l'aspect comique en prend un petit coup (un peu ce que je reprochais avant à L'emmerdeur, que j'adore maintenant, du coup, peut-être que je reverrai ce Grand bond d'un autre œil lors d'une prochaine vision).
Le flim aurait gagné à être plus fou, moins dans la démonstration, et à assumer son côté comique, plutôt que mélanger les genres avec le flim d'espionnage.
Je retiens surtout deux choses : Jean Carmet est fantastique. Il joue à merveille le mari trompé, témoin de scènes absurdes, que personne d'autre ne voit en dehors de lui.
Et bien entendu, Mireille Darc, sublime, et immédiatement iconisée dans la scène de la robe noire, qui témoigne qu'on peut être érotisée sans nécessairement tourner de scènes nu(e)(s)...
Aujourd'hui, la suite est diffusée, je ne m'attends à rien, donc j'espère être agréablement surpris.

7/10

Enfin.

Réveil dans la terreur, de Ted Kotcheff (1971)

Je suis mitigé.

7/10

Bad Taste a écrit:

Aujourd'hui, la suite est diffusée, je ne m'attends à rien, donc j'espère être agréablement surpris.

Le retour du Grand Blond, de Yves Robert (1974)

La suite des aventures burlesques du violoniste gaffeur (Pierre Richard), incorporé cette fois, et toujours bien malgré lui, dans les services secrets français.

Et ben c'est pas mal !
Suite directe du premier flim, toujours dans le même esprit, même si cette fois, le côté espionnage est totalement assumé, et emporte le morceau sur la comédie.
C'est toujours aussi amusant, et il y a toujours un problème de rythme, mais globalement, on passe un bon moment.
Pierre Richard est vraiment un acteur formidable, j'ai envie de voir tout ce qu'il a fait et que je n'ai jamais vu, et revoir les flims que je connais déjà (notamment À gauche en sortant de l'ascenseur, excellent vaudeville avec Emmanuelle Béart et Richard Bohringer).
Ce mec est un chewing-gum gum, une sorte de spaghetti qui se tord dans tous les sens, et retrouve toujours sa forme initiale.
Il me faire mourir de rire.
Carmet est égal à lui-même, Mireille Darc a un rôle moins important, et nous refait le coup de la robe taillée sur mesure dans le final, et Jean Rochefort a cette fois un rôle de premier plan, et il est, ô surprise, génial.
Je ne saurais pas dire lequel des deux flims je préfère, les deux ayant leurs qualités propres, mais je trouve que c'est un bon diptyque, avec leurs petits défauts, et leurs grandes qualités. A revoir, sans hésiter, dans quelques temps.

7/10

À noter qu'il s'agit normalement du dernier flim de la programmation confinement/post-confinement de France Télévisions, et ça fait faire popo.
J'avais pris mes petites habitudes de découvrir un nouveau flim par jour, et ça va me manquer, zut de bordel d'Frak de sa mère la péripatétitrucmachin là.

Citation :

À noter qu'il s'agit normalement du dernier flim de la programmation confinement/post-confinement de France Télévisions, et ça fait faire popo.

Y a quoi à la place du coup? Le Renard?

Rex.
Et La stagiaire.

Ça a l'air bien.

I jizzed in my pants

Dick in a box.

Bon ben je rejoins l'avis général : c'est pas terrible. Le premier IT était sympa et allait droit au but. Le problème du second film est qu'il a voulu refaire tout le livre de King qui parlait de souvenirs et d'adultes qui souhaitaient se reconstruire après un effroyable passé. En scindant le livre en deux parties distinctes, l'une composée uniquement des souvenirs, ce thème n'a plus vraiment lieu d'être (ce qui n'est pas un mal en soi tant qu'on propose un truc pour compenser). Au lieu de ça, Muschietti se sent pousser des ailes et décide d'y revenir, recréant des scènes non vues dans le premier et faire tout un truc sur le passé et la nostalgie dont on aurait eu besoin uniquement si le premier film n'avait pas existé. S'en suit donc un long film qui aurait pu être amputé de 30 minutes sans problème. Niveau frisson, ça passe pas trop puisque à part un truc ou deux un peu inquiétants, le réalisateur ne parvient plus à créer des sueurs froides.

Presque le même avis.
Et j'ajoute que les allers-retours incessants entre les rues de la ville, et l'hôtel dans lequel séjournent les personnages m'a grave saoulé.
J'ai eu l'impression d'un mauvais vaudeville, l'humour en moins, et encore plus de portes qui claquent.
Et pourtant, j'aime beaucoup le premier flim, qui gagne à être revu (surtout pour le casting des jeunes acteurs, qui sont toux très bons), mais alors ce deuxième chapitre, je me suis bien ennuyé.
Je garde juste la relation entre Richie (Bill Hader, excellent, j'adore cet acteur) et Eddie (James Ransone), touchante (Richie craque pour Eddie, mais ne lui a jamais avoué - FIN DU SPOILER).

Citation :

(Richie craque pour Eddie, mais ne lui a jamais avoué - FIN DU SPOILER).

J'ai trouvé ça très forcé en fait. Il n'y a rien de cela dans le premier film et ça sort un peu de nulle part et on a déjà une ébauche de romance inavouée avec Bill et Stan

Mais ça arrive comme un cheveu sur la soupe, vers la fin du flim. C'est justement parce que ça sort de nulle part que c'est beau.
Du coup, ça fait prendre une nouvelle dimension au personnage de Richie, le rigolo de service, qui n'expose jamais ses sentiments, et se cache derrière son humour, qu'il utilise comme un mécanisme de défense.
Ça le rend humain, et lui donne une certaine épaisseur.

Les Compères, de Francis Veber (1983)

Tristan (Denzel Washington), un jeune homme de 17 ans, a fait une fugue avec sa petite amie. Ensemble ils sont allés jusqu'à Nice. Devant la passivité de la police locale et de son mari Paul (Michel Aumont) ne faisant pas assez d'efforts pour le retrouver, sa mère Christine (Anny Duperey) décide de faire appel à un ancien amant, un journaliste costaud et téméraire nommé Jean Lucas (Gérard Depardieu) lui faisant croire que Tristan est son fils, mais Jean refuse de rechercher Tristan. Christine se tourne alors vers un autre amant de l'époque, le timide suicidaire François Pignon (Pierre Richard) en lui faisant croire la même chose sur la paternité de Tristan, qui accepte de le chercher et part pour Nice. Mais entre temps Lucas se rend également à Nice dans le cadre de son travail et une fois sur place en profite pour se lancer à la recherche du fils, qui a désormais deux "papas" à ses trousses...

Je ne l'avais jamais vu. Et c'est pas mal.
Comme plusieurs comédies françaises de cette période, je lui trouve un manque de rythme dans l'enchaînement des gags et des situations comiques, peut-être parce que ce n'est pas qu'une comédie. C'est aussi un flim d'enquête, un flim policier, une histoire familiale. Les compères brasse plusieurs genres, et n'échoue dans aucun d'entre eux.
Le flim est très plaisant, grâce en grande partie au duo formé par Gérard Depardieu et Pierre Richard, leur dynamique, leur antinomie, et le fait que chacun apprenne de l'autre, sans qu'il s'en aperçoivent forcément.
C'est relativement enlevé, amusant, je regrette simplement qu'en dehors de Depardieu, Richard et Stéphane Bierry, qui interprète Tristan, les autres rôles font office de figuration de luxe.
Roland Blanche est cependant excellent, et Michel Aumont tire son épingle du jeu dans les toutes dernières minutes, où son personnage apprend lui aussi des ses erreurs.
C'est un bon flim, pas dingue, on passe un bon moment, Pierre Richard est fantastique, je le reverrai avec plaisir à la faveur d'une autre diffusion télé.

7/10

Je n'ai jamais vu La chèvre ni Les Fugitifs. En tout cas, pas dans mes souvenirs, ou pas en entier.