Gran Torino (Clint Eastwood - 2008)

Quand dans Dirty Harry, Eastwood faisait douter Scorpio sur le fait que son arme soit encore chargé ou non pour pouvoir tué celui-ci; Eastwood dans Gran Torino fait exactement l'inverse, il fait croire qu'il est armé pour se faire tuer : j'ai trouvé ça excellent l'opposition des deux scènes

C'est donc après l'attaque de la bande que l'on sent que le film prend un tournant décisif. Et le pire, c'est que l'on sait très bien comment tout cela va se terminer. Bain de sang général, Eastwood qui se la joue Dirty Harry et qui va flinguer du "jaune" à tire-larigot. Néanmoins, on devine aussi que ça va se terminer par la mort de Kowalski. On essaye de se dire que rien de tout ça ne va arriver, mais quand on le voit prendre un bain, se faire raser, aller se confesser (alors qu'il l'a refusé pendant tout le film), se faire faire un costume sur mesure, on se prépare au pire.

Et une fois que Walt est devant la maison, impossible de ne pas avoir au moins la gorge qui se noue. Et quand on voit toutes ces personnes regarder la scène, on sait que l'on s'est trompé et l'on devine que Kowalski va donner sa vie pour sauver celles de ceux qu'il détestait, en envoyant tout le gang en prison. Pas étonnant donc qu'il s'écroule dans une position christique, les bras en croix. Magnifique fin de film, puisqu'il s'est réconcilié avec ses enfants, pleurant à chaudes larmes, avec ses voisins. Et enfin, alors que le notaire annonce que la maison ira à l'Eglise et la Gran Torino à Thao, l'un de ses fils regarde son voisin ... sans aucune animosité. Un peu comme les Fraises Sauvages, Kowalski est parti après trouvé la paix et l'avoir répandu autour de lui.

Citation :

un vieux et ignoble réactionnaire (raciste, misanthrope, anti-jeune, ancien combattant de Corée, amoureux des voitures et des armes) nommé Kowalski

Bon déjà il n'est pas amoureux des voitures mais d'une voiture, je dirais même SA voiture (il a posé une pièce, je ne sais plus laquelle, toute sa vie sur la Gran Torino dans l'usine Ford).
Quand on veut pinailler faut être précis.

Amoureux des armes ?
Bah y'a un fusil chez lui, comme facilement un américain sur deux, non ?

Citation :

Dans les scènes qu’il partage avec certains d’entre eux, on constate tout de suite qu’Eastwood le cabotin a bien pris la peine de choisir des acteurs qui n’aient pas son talent naturel, sa présence.

Faudrait dire à ce monsieur que des fois, ça existe des personnages tellement énormes qu'ils en paraissent caricaturaux. Eastwood cabotine parce que le personnage est à part.

Il est logique de prendre des acteurs autant charismatique que le personnage principal pour interpréter les seconds rôles. Donc selon machin des Inrocks, Lucy Liu aurait du jouer la petite voisine chinoise, Jet-Li le chef de gang asiatique et Ton aurait du être remplacé par l'acteur de Nerds qui jouait Maître Yoshi ( ).
Bientôt pour ne pas passer pour un égocentrique, va falloir engager des stars même pour les figurants.

Citation :

Il accepte ces asiatiques quand il s’aperçoit qu’ils sont de son côté, qu’ils ont combattu du même côté (côté US contre les cocos) que lui, et qu’il l’ont éprouvé dans leur chair.

Ou alors ils acceptent ces asiatiques tout simplement parce qu'ils ont souffert de la guerre (Vietnam), qui est au passage pas la même guerre que celle de Kowalski (Corée).
Alors là, on voit définitivement pas le même film donc.
Je pense que Monsieur des Inrocks n'aime ("nems" huhu ouh le jeu de mot raciste ) pas les gens.

Citation :

Certes, à la fin de Gran Torino, Kowalski se sacrifie pour sauver les jeunes Hmong. Mais c’est aussi pour garder la vedette.

La théorie que Truc développe dans son article est grotesque : celle de la vision des jeunes par Eastwood.

Il peut garder la vedette : c'est quand même son film.
Et je pense qu'on ne le reverra plus en tant qu'acteur.
Je suis pas au courant des films qu'il compte encore réalisé mais pour moi en tant qu'acteur c'est fini.

Enfin voilà.
Et Monsieur spoile bien sur d'autres films d'Eastwood dans son article : heureusement que j'ai vu Million Dollar Baby.