Après un Cosa avete fatto a Solange déjà bien glauque sorti deux ans plus tôt (et un Si Puo essere piu bastardi dell'ispettore Cliff que je n'ai pas vu, mais c'était juste pour le plaisir de placer des titres super courts ), Massimo Dallamano réalise La Polizia Chiede Aiuto (La Lame Infernale chez nous), un giallo qui se démarque une nouvelle fois par son sujet assez sombre. On y suit l'enquête de l'inspecteur Silvestri, qui après la découverte du corps sans vie d'une adolescente met peu à peu à jour l'existence d'un obscur réseau de prostitution. Assouvissant les fantasmes déviants de personnalités plus ou moins haut placées en leur proposant les services de jeunes lycéennes, cette organisation prouve aussi très vite à Silvestri qu'elle ne recule devant rien pour continuer ses affaires. L'atmosphère est (très) malsaine, Dallamano ne prenant aucune pincette pour décrire cet univers, quitte à se poser lui-même en voyeur afin de l'explorer de l'intérieur. On découvre tout avec l'inspecteur, les corps sans vies, du lieu du crime à la table glaciale de la morgue, la manière dont les filles sont enrôlées et finalement la nature des coupables. L'enquête est vraiment prenante, et Silvestri est un personnage plutôt sympa qui se fout un peu de l'autorité (surtout quand il voit l'indifférence de ses supérieurs) sans non plus jouer les gros durs cabotins. La classe quoi . Il forme aussi un duo attachant avec Vittoria Stori, assistante du procureur et future cible du principal argument giallesque du métrage, un mystérieux tueur tout de cuir vêtu et armé d'une hache merveilleusement bien aiguisée.
Ce personnage iconique traverse le film en semant la mort, souvent avec quelques giclées de sang à la clé (le coup de l'interrupteur est immense!) et offre même de belles scènes de poursuites à moto et en tuture. On notera en revanche son absence pendant une bonne partie du métrage, qui prendra alors plutôt des allures de thriller psychologique. Chaque personnage étant vraiment bien amené et présenté, le spectateur passe par un beau panel d'émotions (avec le comble de la scène super joyeuse où un flic incarné par le génial Mario Adorf apprend que sa fille est impliquée :hiphiphip: ). Le rythme s'accélère petit à petit, jusqu'aux courses-poursuites et autres escapades urbaines. Ce côté jeu du chat et de la souris dans les rues crades rapproche même le film d'un bon vieux poliziottesco des familles, et on peut carrément voir dans ce film un savant mélange des deux genres. Mine de rien c'est un bon moyen pour ancrer son film dans la réalité de l'époque, le poliziottesco étant souvent un miroir assez brut de l'Italie des années 70.
Enfin voilà, La Polizia Chiede Aiuto c'est à la fois un giallo, un thriller glacial et un poliziottesco nerveux à souhait. Un cocktail explosif qui a en plus droit à une bande son jouissive signée Stelvio Cipriani. La musique est tantôt entêtante, tantôt en contraste total avec les images qu'elle accompagne et jamais trop envahissante (elle sera d'ailleurs reprise plus tard dans le film Amer). Enfin, du côté du casting c'est du tout bon aussi, puisque chaque acteur campe son personnage avec crédibilité. On n'est jamais dans l'exagération, Dallamano n'a clairement pas envie de faire pleurer dans les chaumières et ça se voit, il pond juste une intrigue béton à partir d'un thème pourtant sensible, on appelle ça avoir des bijoux de famille ). Mention spéciale à Claudio Cassinelli qui incarne à merveille un héros pas loin de perdre toutes ses illusions quand il se rend compte que tout ce qu'il a fait n'aura finalement pas servi à grand chose. Un très grand film donc, idéal pour une soirée en famille
Le Trailer allemand:
Dernière édition par Ash le Jeu 3 Mar 2011 - 0:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: La Lame Infernale (Massimo Dallamano - 1974) Sam 19 Fév 2011 - 1:11
Ça a l'air vachement bien ! Il est dispo en dvd quelque part (apdmc) ?
Ash Un grand must
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Sujet: Re: La Lame Infernale (Massimo Dallamano - 1974) Sam 19 Fév 2011 - 8:50
Il y a plusieurs éditions du film, mais pas de zone 2 fr malheureusement.
On peut se tourner vers le zone 2 rital, mais il n'y a que des sous-titres italiens
L'édition anglaise que j'ai ne propose quant à elle que la VA, en plus d'avoir une jaquette assez moche (mais heureusement réversible).
L'édition allemande semble être la mieux fournie au niveau des pistes audios, avec la version italienne, anglaise, et allemande (mais faut pas être rebuté par la seule présence de sous-titres allemands), je pense que je vais bientôt me laisser tenter (9€ sur Amazon.de en plus):
On peut aussi dénicher le film en VF d'époque, mais ça c'est partie shloubidoubida
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Sujet: Re: La Lame Infernale (Massimo Dallamano - 1974)
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Sujet: La Lame Infernale (Massimo Dallamano - 1974) 
), Massimo Dallamano réalise La Polizia Chiede Aiuto (La Lame Infernale chez nous), un giallo qui se démarque une nouvelle fois par son sujet assez sombre. On y suit l'enquête de l'inspecteur Silvestri, qui après la découverte du corps sans vie d'une adolescente met peu à peu à jour l'existence d'un obscur réseau de prostitution. Assouvissant les fantasmes déviants de personnalités plus ou moins haut placées en leur proposant les services de jeunes lycéennes, cette organisation prouve aussi très vite à Silvestri qu'elle ne recule devant rien pour continuer ses affaires. L'atmosphère est (très) malsaine, Dallamano ne prenant aucune pincette pour décrire cet univers, quitte à se poser lui-même en voyeur afin de l'explorer de l'intérieur. On découvre tout avec l'inspecteur, les corps sans vies, du lieu du crime à la table glaciale de la morgue, la manière dont les filles sont enrôlées et finalement la nature des coupables. L'enquête est vraiment prenante, et Silvestri est un personnage plutôt sympa qui se fout un peu de l'autorité (surtout quand il voit l'indifférence de ses supérieurs) sans non plus jouer les gros durs cabotins. La classe quoi 
. Il forme aussi un duo attachant avec Vittoria Stori, assistante du procureur et future cible du principal argument giallesque du métrage, un mystérieux tueur tout de cuir vêtu et armé d'une hache merveilleusement bien aiguisée. 
). Mention spéciale à Claudio Cassinelli qui incarne à merveille un héros pas loin de perdre toutes ses illusions quand il se rend compte que tout ce qu'il a fait n'aura finalement pas servi à grand chose. 
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