Je n'ai pas l'impression d'être allé voir un blockbuster, ou tout du moins, le film pop-corn que je pensais visionner. Si le long-métrage est bourré de moyens, il n'en reste pas moins très délicat et sensible. L'action ne part pas dans tous les sens et n'est centrée que sur un lieu à chaque fois (labo, maison, "prison", ...), où la construction d'un César conquérant prend son temps.
Rise of the Planet of the Apes (autrement plus classe que "les origines" bidon qu'on nous a refilé parce que c'est plus explicite et moins long) propose aussi, en parfait contrepoint avec ce que je considère comme des scènes vraiment touchantes, des scènes et des images d'une classe monumentale, à l'image du final de la confrontation César/Tom Felton (je n'en dirai pas plus). La réalisation est très fluide et le montage est habile, usant très intelligemment d'ellipses afin de ne pas perdre son intrigue.
Enfin, du point de vue technique, c'est absolument incroyable. Je sais pas si les gars de Weta ont conscience de la révolution qu'ils sont en train d'accomplir. J'ai cru, tout comme Youn, que certains singes étaient bel et bien réel (Maurice l'orang-outan est troublant de réalisme). Et, comme il faut rendre à César ce qui est à César (haha), saluons bien bas Andy Serkis, qui continue à nous proposer des interprétations impressionnantes.
Un 8/10 bien mérité donc, d'autant plus que la fin est excellente et que la toute fin l'est encore plus (ce qui est suffisamment rare pour être souligné).