LE PERE NOEL CONTRE LES MARTIENS
(SANTA CLAUS CONQUERS THE MARTIANS) USA, 1964Réalisateur: Nicholas Webster
Genre: SF barbue
Durée: 81 min
Avec: John Call, Leonard Hicks, Vincent Beck...
L'histoire:Alors que les enfants martiens sont fascinés par des images venues de la télévision terrestre, où l'on voit particulièrement le Père Noël, les adultes martiens décident d'aller kidnapper ce drôle de personnage et le ramènent sur Mars. Lors du voyage, l'un des martiens cherche à tuer le Père Noël. Arrivé sur la planète rouge, le Père Noël deviendra une véritable star.------------------------------
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Vous voulez de la joie, du rire, des larmes, de l'action, de la virilité, des rebondissements, de l'humour, du suspens et des martiens qui ressemblent beaucoup à des humains mal maquillés? Ne cherchez plus, car tout ça,
Le Père Noël contre les martiens vous l'offre. Disposant d'un scénario totalement nawak mais balancé avec un sérieux forçant le respect, le long-métrage de Nicholas Webster côtoie le divin, une sorte d'alliage parfait entre un Z ricain de la plus belle espèce et un conte familial bourré jusqu'à la gueule de bons sentiments rigolos. Destiné aux gamins élevés au coca, le film est un ovni, melting-pot de couleurs et de personnages tout droits sortis d'une boite de corn-flakes. Nous présentant par la même occasion le modèle typique de la famille américaine heureuse, on assiste avec bonheur à des sommets de niaiserie touchante, avec de gentils enfants qui luttent contre un martien super vilain (et moustachu!) et un Père Noël qui enseigne la joie à ceux qui l'ont enlevé! Oui parce que les martiens ne savent pas ce qu'est le bonheur, c'est pour ça qu'ils kidnappent Santa Claus, figure de la joie de vivre.
Le film accumule des montagnes de détails kitsch mais se laisse suivre avec plaisir (à réserver aux amateurs trèèès indulgents quand même :rmgreen: ). Devant l'effort collectif de l'équipe pour jouer à fond la carte du divertissement pour mioches on ne peut qu'avoir le sourire aux lèvres. Ces aventures roses bonbons dans lesquelles des robots géants côtoient des ours polaires en mousse et des elfes appellent chez nous une candeur perdue qui nous fait penser que même si c'est hallucinant de crétinerie bien-pensante, c'est vachement rigolo à regarder et jamais embêtant (en grande partie grâce au cabotinage absolument monstrueux de chaque acteur). Par contre faut vraiment que le Père Noël arrête la schnouff! La drogue ou la boisson je ne sais pas, mais le gros barbu passe son temps à se marrer
. Ou alors il s'imaginait juste la réaction des spectateurs futurs, quand ils tomberont au hasard sur cette pépite forgée dans le pangolin.
- Spoiler:
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Le Père Noël: La fin d'un mytheEnglués dans un quotidien apparemment rassurant, la réalité des choses nous éclate bien souvent à la figure par surprise, anéantissant immédiatement toutes nos illusions d'enfants et d'éternels rêveurs. Des films ont le courage de dénoncer ces mensonges, de lever sans prendre de pincettes le voile illusoire qui masque les secrets les plus fous, les plus innommables. Remercions donc le réalisateur de ce film, Monsieur Nicholas Webster, d'avoir, et ce avec une audace inégalable, osé révéler l'affreuse, l'horrible, que dis-je, l'inimaginable vérité sur une des figures emblématiques de nos chères têtes blondes. Reconnaissable à son manteau rouge, sa barbe blanche et, il faut le dire, ses quelques rondeurs assez mal réparties ("je ne suis pas gros, juste un peu enveloppé connard", semble-t-il nous dire affectueusement), le Père Noël cache bien son jeu. En effet, sous ses apparences de charmant papy jamais en colère se cache un homme plus sombre, un prédateur. Ses proies: les enfants. Son objectif: être aimé de tous, et ce par tous les moyens. Son arme: le rire.
Oui, son rire est redoutable. Hypnotisant, addictif, il agit comme une drogue, envahit les tympans des plus faibles pour se propager peu à peu, lentement, tel un poison, vers le cerveau alors condamné des victimes. Les réactions sont surprenantes, peu croyables mais pourtant bien réelles. Les enfants changent, une mutation s'opère, elle se fait à une vitesse que des mots ne sauraient décrire.
Oui, c'est effroyable mais pourtant vrai, et vous en aurez la preuve ci-dessous grâce à Nicholas Webster, le Père Noël est une
machine à fabriquer les têtes à claques.
Ils sont loin les garnements farceurs et effrontés quand arrive le Père Noël. Son rire changerai la plus irréductible des canailles en culotte courte en un gros légume hilare au regard vitreux. Succombant aux stratagèmes monstrueux du gros bonhomme, la niaiserie s'empare de leur corps, il ne peuvent plus réfléchir par eux-même, ils sont
SOUS SON EMPRISE!