Ash Un grand must
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| Sujet: Perversion Story (Lucio Fulci - 1969) Mer 23 Juil 2008 - 19:07 | |
| PERVERSION STORY Italie, 1969Réalisateur: Lucio Fulci Genre: Thriller/Giallo Durée: 97 min Avec: Marisa Mell, Jean Sorel, Elsa Martinelli... L'histoire:Le Docteur George Dumurier (Jean Sorel) est un chirurgien respectable et reconnu. Alors qu'il trompe sa femme malade (Marisa Mell) pour folâtrer avec sa maîtresse (Elsa martinelli), l'épouse meurt dans des circonstances très étranges, léguant dans un même temps une assurance vie d'un million de dollars à son mari. Cet héritage ne sera pas sans conséquence puisque Dumurier se voit assez vite soupçonné du meurtre de la défunte. Voici que dans un même temps, il fait la connaissance de Monica Weston, dont la ressemblance avec la défunte ne cesse de le hanter au point d'être attiré vers elle. Seule différence, Monica est blonde aux yeux verts tandis que sa femme était brune aux yeux bruns. ----------------------------- ------------ Perversion Story démontre deux choses concernant Lucio Fulci. Que son talent ne s'arrête pas à son statut de poète du macabre, et qu'il peut se vanter d'avoir exploré multitudes de genres -il tourne Perversion Story après un western et quelques comédies- en laissant toujours derrière lui d'excellents films.Touche à tout de talent, c'est en 1969 qu'il signe ce Thriller, oeuvre hybride à la fois typiquement transalpine dans sa convocation de codes propres aux giallos et teintée d'éléments Hitchcockiens en diable. Mais loin de lui l'idée de ne faire que de la vulgaire citation, car Perversion Story est une oeuvre personnelle, résultat d'une alchimie parfaite entre beauté plastique et ingéniosité scénaristique. A mesure que le scénario à tiroirs se fait plus captivant, les audaces de mise en scène s'enchainent. Fulci tente, invente même, ne se contente pas de raconter mais construit autour de son intrigue un univers qui lui est propre. Rien que pour ces innombrables inventions visuelles, ce dynamisme qui rend le récit fascinant sans en faire des caisses, pure démonstration d'un artisan désireux de livrer un produit classieux et inspiré quand d'autres se contentaient de copier/coller, on ne peut qu'applaudir aujourd'hui cet artisan jadis snobé. Autre très bonne surprise, les acteurs renforcent encore grâce à leur talent l'atmosphère glauque et érotique du San Fransisco peint par Fulci. On note immédiatement qu'il n'y a pas vraiment de héros, le personnage principal interprété par Jean Sorel n'étant au final qu'un pauvre type, chirurgien vaniteux qui va bien vite être totalement dépassé par les évènements. Non, s'il était véritablement un personnage retenant l'attention dès les premiers instants, ce serait à n'en pas douter le double rôle de l'actrice Marisa Mell. Divine, hypnotisante et vénéneuse, son personnage troublant n'aura pas fini de soulever foule d'interrogations durant le film. Dénudée la plupart du temps, la belle aura d'ailleurs tôt fait de soulever autre chose chez le spectateur conquis. Car oui, le sexe à une place importante dans le film. Loin d'être gratuites, ces scènes de coït ou plus sagement de strip-tease ont une réelle utilité et font avancer l'intrigue. Le meilleur exemple est sans doute cette scène de saphisme (ne vous ruez pas sur le premier site d'import messieurs, l'action est avortée avant même qu'elle ne commence pour cause de rebondissement dans ta gueule) durant laquelle Elsa Martinelli feint la femme partante pour une partie de chat(te) alors que son ambition première est d'en savoir plus sur le personnage définitivement obscur de Marisa Mell. Seule légère déception au compteur: les dernières minutes du film. Sans vouloir dévoiler la fin, on imagine plus facilement une volonté des producteurs que de Lucio Fulci lui-même, qui peut-être ne voyait pas la chose de cette manière. Sans les toutes dernières minutes le film serait encore meilleur! Mais s'arrêter à ce petit détail serait faire la fine bouche, le film regorgeant de tant de qualités. Un petit bijou à découvrir au plus vite! - Spoiler:
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Bad Taste Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause !
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Mighty-Forest You Spin Me Round (Like a Record)
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| Sujet: Re: Perversion Story (Lucio Fulci - 1969) Sam 2 Aoû 2008 - 10:25 | |
| De Fulci, je n'ai vu pour l'instant que des films de Zomblard ou autre fantastiques ou thriller à tendance bien macabre... Celà dit, j'ai toujours eu envie de découvrir ses autres travaux, en particulier ses westerns.
Merci pour le topic Ashounet, je ne connaissais pas du tout ce film qui à l'air sacrément chouette ! Les images et l'histoire me font penser à du Mario Bava à vrai dire.
Il est sortit en dvd z2 ? | |
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Ash Un grand must
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| Sujet: Re: Perversion Story (Lucio Fulci - 1969) Sam 2 Aoû 2008 - 10:31 | |
| je ne crois pas qu'un zone 2 existe (suis pas sûr cela dit) | |
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Craftouille (de l'anus)
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| Sujet: Re: Perversion Story (Lucio Fulci - 1969) Sam 2 Aoû 2008 - 11:01 | |
| Non. Comme Lizard in a Woman's Skin et Don't Torture a Duckling. Soit 3 de ses toutes meilleures oeuvres. Peut être même les plus belles. Ha les crétinous! Beau topic, ça me donne envie de le revoir! | |
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| Sujet: Re: Perversion Story (Lucio Fulci - 1969) Sam 2 Aoû 2008 - 18:27 | |
| - Mighty-Forest a écrit:
- Les images et l'histoire me font penser à du Mario Bava à vrai dire.
C'est très clairement sous influence, en plus du côté Vertigo de l'intrigue (ce que ça peut être bateau cette phrase). Ai-je dit que Marisa Mell est à se fracasser la mâchoire contre un camion de chantier ? | |
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| Sujet: Re: Perversion Story (Lucio Fulci - 1969) | |
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