[•REC] (Jaume Balagueró & Paco Plaza - 2008)

J'aime ta mère a écrit:

Citation :

Purée, j'ai écrit quatre fois le mot "Dieu" dans ce post

3...

Avec celui là, ça fait 4 .

Sinon : ça donne envie !

Ca donne envie...

Ah oui mais c'est trop tard pour moi.

Ce soir, très tard, je vous poste une belle critique.
Parce que y a plein de choses à dire sur cette merveille.

Vlà c'que j'ai écris cette nuit.
J'le modifierai sûrement, parce que j'ai pas tout dit c'que j'avais à dire t'as vu.

Pas évident d'écrire quelque chose sur [•REC].
Pondre un avis sur ce film reviendrait à revenir sur des lieux communs ("Waaaaaah ! J'ai pas vu plus flippant depuis Space Jam ! Sur la vie de Michael Jordan !") ou tomber dans la facilité ("Pinaise ! J'ai fait dans mon pantalon quand la petite fille pète les plombs !").
Difficile donc de faire original sur un film au pitch classique, mais au traitement... classique aussi. Bah oui. On est tout simplement devant une énième mouture, et une nouvelle variation du Projet Blair Witch, lui-même influencé par Cannibal Holocaust, à savoir ces films immersifs, dans lesquels on fait passer des vessies pour des lanternes (en l'occurrence une fiction pour la réalité).
Qu'est-ce qui différencie donc [•REC] des autres nouveaux et récents fleurons du même genre (Live ! Cloverfield, Diary of the Dead...) ?
Tout simplement la redécouverte d'un sentiment qu'on n'avait plus éprouvé de manière aussi viscérale depuis The Descent de Neil Marshall : la peur. On devrait même parler de terreur. Profonde. Dérangeante. Prégnante.
[•REC] démarre en douceur, avec une jeune journaliste, faisant visiblement ses armes pour une émission sur une chaîne locale, dans laquelle elle suit deux pompiers dans le cadre de leur travail. Appelés sur les lieux d'un évènement étrange dans un quartier middle-class de Barcelone, la petite équipe de télévision (la journaliste et son caméraman, basta) suit donc les deux pompiers. Sur place, ils seront d'abord confronté à une vieille mémé furibarde, avant que les évènements s'emballent, et que la panique prenne d'assaut le vieux bâtiment...
On retrouve donc une série de personnages plus ou moins caricaturaux, hauts en couleurs, qui vont tenter de survivre à cette nuit infernale.
Sans trop en dévoiler (mais bon, on sait qu'on est dans un film de zomblards), on peut dire que la tension crescendo de l'intrigue (mince, mais efficace) est parfaitement dosée, jusqu'à un final inattendu (flippant sa reum), et tendu comme un string de travesti brésilien.
[•REC] enfonce les codes, en dénotant totalement dans la filmographie des deux réalisateurs, plutôt sages jusqu'à présent, pour donner un film "autre", entre expérimentation(s) et récit destructuré.
Comme dans Cloverfield (qui doit chialer sa mère face à cette bombe espagnole), le caméraman rend chaque action, chaque évènement totalement immersif, mais là où il n'arrêtait pas de parler dans le film de Matt Reeves, ici, le caméraman se fait discret, impliquant d'autant plus le spectateur, qui ne peut que se mettre à la place d'un personnage invisible, et détaché de l'histoire. Ainsi, le spectateur devient acteur actif et sans influer sur les évènements, peut prendre parti pour tel ou tel personnage, tout en suivant l'action. Un réel attachement s'effectue alors, et ce ne sont pas forcément ceux auxquels on pense qui s'en sortent.
Il y a une interaction continuelle entre le spectateur et l'écran, jusque dans les passages muets, qui rendent l'acteur-spectateur sourd, et parfois même aveugle, alors que l'action continue.
Mais il ne s'agit que de quelques bribes d'une oeuvre charnière, qu'on peut déjà mettre à côté de L'exorciste, des Innocents ou de The Descent. La comparaison avec ces trois œuvres horrifiques n'est pas anodine, tant les 10 ou 15 dernières minutes du métrage donnent une nouvelle dimension au film, en proposant une conclusion complètement inattendue, et diablement flippante (et donc excitante).
Toutes les peurs sont au rendez-vous : Surprise, peur de l'inconnu, peur du noir, effets sonores et visuels flippants... Et tout fonctionne, dans ses moindres rouages.
De la première à la dernière image, [•REC] rempli son rôle de ride gigantesque, pour frôler parfois l'expérimental, et ne jamais oublier son spectateur ("scotché", comme dirait Lio devant les prestations d'Amandine) en route.
1h20 de très grand cinéma.
1h20 de grande télévision ?

9/10 (et avec un meilleur scénario, c'était 10/10 cash).

Bon bah pour rester un peu dans l'avis général je dirais une chose: ÇA POUTRE !!!!
Mais alors sévèrement, je lis un peu partout que c'est le plus grand moment de peur au cinéma depuis The Descent et je suis d'accord, mais alors en 10 fois plus intense.
Alors je ne sais pas si c'est ce fameux dernier quart-d'heure qui me fais dire cela, mais en ressortant de la salle je n'étais vraiment pas fier
Balaguero et Plaza ont parfaitement réussis là où Matt Reeves s'était lamentablement planté. Je m'explique: ils ont compris que ce qu'il faut faire pour que l'immersion soit totale c'est bien d'insérer l'élément fantastique dans un contexte réaliste et non de filmer un blockbuster, et tous les codes hollywoodiens qui vont avec, comme un film amateur. La terreur naît du fait que justement on y croit tout le long, le rendu « émission de télé-réalité » est parfait et au bout d'un certain temps on est vraiment « dans » le film avec les acteurs.
Et puis comme le dit mon ptit Badounet, la peur est vraiment présente sous toutes ses formes. On sursaute de nombreuses fois, on a peur de l'inconnu, de l'autre, du noir, on se sent étouffé du fait de l'espace réduit dans lequel se déroule le film, et puis vient ce dernier quart-d'heure durant lequel toutes ses peurs s'emboîtent pour former un des moment les plus éprouvant que l'on ait vu sur un écran depuis longtemps, c'est énorme !!!!
Je suis aussi d'accord pour dire que le scénario n'est pas très étoffé mais je ne trouve pas que cela soit un défaut, j'irais même jusqu'à dire que cela sert le film, Balaguero et Plaza ne s'encombrent pas de sous-intrigues ou de développement compliqué, ils vont à l'essentiel et réussissent parfaitement leur objectif: nous faire souiller nos pantalons

Reste maintenant à voir si le film supportera d'autres visions, mais c'est tellement bon qu'il serait dommage de s'en priver.
[REC] c'est grand !!

John Fitgerald Willis a écrit:

Alors je ne sais pas si c'est ce fameux dernier quart-d'heure qui me fais dire cela, mais en ressortant de la salle je n'étais vraiment pas fier

Et laisse moi te dire que tu vas en faire des cauchemars !

Citation :

Reste maintenant à voir si le film supportera d'autres visions, mais c'est tellement bon qu'il serait dommage de s'en priver.

Je vous dirai ça demain, vu que j'y retourne avec un ami.
J'en flippe déjà par avance.

J'ai trop peur de le revoir sur grand écran. C'est incroyable.

j'y vais également demain.

Monsieur.Film a écrit:

J'ai trop peur de le revoir sur grand écran. C'est incroyable.

Je ne peux que t'encourager à y retourner.
Je flippe ma race personnellement, mais j'ai trop envie de voir si le film marche la seconde fois...

Ash a écrit:

j'y vais également demain.

:stress:

Je suis allé voir le film cette aprem ! Je voulais de la sensation et des frissons bhein j'ai était servit !
D'habitude je n'aime pas les films quand les acteurs tiennent la caméra ( ici c'est la chef photographe ) mais là je trouve que sa donne un coté plus réaliste au film. Le caméraman a peur en même temps que nous, c'est bien plus réaliste et il y a donc plus de sensations !
Niveau scénario j'ai beaucoup aimé le début, mais après le film prend un côté trop zombifiant que je n'aime pas du tout ! La fin est trop prévisible, bon c'est vrai c'est en même temps la plus réaliste et la plus en accord avec le film !
Les scènes "qui font peur" sont vraiment très bien réussit à mon gouts ! j'ai vraiment eu les cht'ons pendant plusieurs moment, et j'étais le seul dans la salle...
Par contre le doublage est vraiment raté ! surtout quand c'est la journaliste qui parle.
En bref un film loin d'être sensationnel mais qui fait "vraiment" peur, et c'est justement le but recherché !

Le Grd détournement a écrit:

En bref un film loin d'être sensationnel

Une des éxperiences les plus intenses vécue en salle. C'est juste bluffant, le réalisme du comportement des personnages, de l'immersion totale, d'une ambiance qui ne se repose pas uniquement sur des effets sursaut à deux balles mais crée une vraie atmosphère, glauque et étouffante.
C'est quand on voit [REC] qu'on se rend compte que Cloverfield c'est définitivement mauvais.

Et puis j'ai entendu les comparaisons avant de voir le film, mais c'est vrai qu'il est super bien foutu ce Resident Evil.

Ash a écrit:

Et puis j'ai entendu les comparaisons avant de voir le film, mais c'est vrai qu'il est super bien foutu ce Resident Evil.

Je trouve même que [REC] est la meilleure adaptation officieuse de jeu vidéo qu'on ait jamais vue sur grand écran.

Ash a écrit:

C'est quand on voit [REC] qu'on se rend compte que Cloverfield c'est définitivement mauvais.

Tu veux m'épouser ??

Ratman a écrit:

Je trouve même que [REC] est la meilleure adaptation officieuse de jeu vidéo qu'on ait jamais vue sur grand écran.

Tout à fait d'accord, il y même du Silent Hill dans la dernière séquence.

John Fitgerald Willis a écrit:

Ratman a écrit:

Je trouve même que [REC] est la meilleure adaptation officieuse de jeu vidéo qu'on ait jamais vue sur grand écran.

Tout à fait d'accord, il y même du Silent Hill dans la dernière séquence.

Ouais, et à un moment, y a un hommage évident à Docteur Mario, juste avant la référence à Tetris.

John Fitgerald Willis a écrit:

Ash a écrit:

...

Tu veux m'épouser ??

Bad Taste va faire la gueule.

Ratman a écrit:

Ouais, et à un moment, y a un hommage évident à Docteur Mario, juste avant la référence à Tetris.

C'est vrai que :

Spoiler:

Ratman a écrit:

Bad Taste va faire la gueule.

La polygamie, c'est génial

Ratman a écrit:

Le Grd détournement a écrit:

En bref un film loin d'être sensationnel

Je disais ça dans le sens ou c'est pas un film culte

Le Grd détournement a écrit:

Je disais ça dans le sens ou c'est pas un film culte

C'est un peu tôt pour lui apposer ou pas le label "Film culte" (qui n'a plus aucun sens aujourd'hui, puisqu'il est utilisé à tort et à travers).

Bad Taste a écrit:

Le Grd détournement a écrit:

Je disais ça dans le sens ou c'est pas un film culte

C'est un peu tôt pour lui apposer ou pas le label "Film culte" (qui n'a plus aucun sens aujourd'hui, puisqu'il est utilisé à tort et à travers).

Oué c'est vrai !

Et bien justement, se serais dommage que se soit le cas pour ce film là , enfin je sais pas trop ^^ je laisse les pro du ciné en décider

Depuis quand les "pro du ciné" sont-ils les seuls à pouvoir décider du statut culte d'un film ?

Uppons les vraies questions qui fâchent en coeur les amis.

Ratman a écrit:

Depuis quand les "pro du ciné" sont-ils les seuls à pouvoir décider du statut culte d'un film ?

Bad Taste a écrit:

Uppons les vraies questions qui fâchent en coeur les amis.

Ratman a écrit:

Depuis quand les "pro du ciné" sont-ils les seuls à pouvoir décider du statut culte d'un film ?

Avant de répondre à cette question il faudrait déjà définir la notion de "film culte".
Bonne chance

http://fr.wikipedia.org/wiki/Film_culte

Ok, selon l'article il existe donc deux catégories de films cultes:
- les films "générationnel" (gros succès, grosse influence etc ...)
- les films adulés par les cinéphiles et qui ont gardés une aura toute particulière à travers le temps.

Donc c'est le grand public qui choisit pour les premiers et les "pros du ciné" pour les seconds.
Mais [REC] ne fait clairement pas partie de la première catégorie et il est encore trop tôt pour savoir s'il fera partie de la seconde.

Par contre The Descent commence clairement à faire partie de la seconde, petit succès mais jouissant d'un grande popularité au sein des "cinéphiles" et qui commence à être cité comme exemple un peu partout.