2001 : l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Oulala, des films profonds, j'en ai vu un paquet, mais 2001 bat tous les records.

Mais avant de livrer mes impressions sur le fond du film, je tiens quand même à relever la modernité incroyable de ce film, dont la seule vision ringardise 40 ans de cinéma de science-fiction. Un tel réalisme, une telle cohérence, c'est tout juste s'il ne faut pas se pincer pour vérifier que l'on a pas mal lu la date de réalisation.

Maintenant, je ne pense pas que Kubrick ai fait un film sur l'Homme et les machines ou les outiles, mais bien sur l'Homme tout court. Les machines - HAL, en l'occurence - ne sont là que pour permettre à l'Homme de s'en détacher. L'os est le premier maillon de la chaîne, qui aboutira au vaisseau spatial (via le fondu du début) et à la conquête "générale" de l'espace faite par l'Homme. Jupiter apparaît comme un lieu encore inexploré par des hommes qui ont tout maîtrisé. Tellement que tout semble aseptisé, que ce soit la nourriture, les jeux (la partie d'échecs), les interactions sociales. 2001 est donc un film sur la fin de l'Homme ; une fin de son stade d'Homme. Le monolithe est une sorte de balise, marquant le début (l'os), le commencement de la fin (c'est à partir de la découverte du monolithe sur la Lune que tout s'emballe) ainsi que le fin/recommencement. Bowman s'est détaché des machines et a tout simplement atteint le stade de Surhomme.
Au début du film, on assiste à la naissance de l'Homme et de ce qui sera son évolution.
La fin marque la mort de l'Homme et le recommencement d'un nouvel Homme. Et alors qu'il contemple la Terre, retentit la musique d'Ainsi parlait Zarathoustra, adaptation symphonique par Strauss du livre de Nietzsche, père de la théorie ... du Surhomme. Tout comme le monolithe, cette ouverture est une balise, marquant l'accomplissement de l'évolution ultime de l'Homme. Et si l'on devait faire une analogie avec la philosophie de Nietzsche, Bowman - ou plutôt ce qu'il représente - serait ce fameux "pont" qui permettrait la passage de l'Homme au Surhomme.

Un chef-d'oeuvre.

j'arrive jamais à parler de ce chef-d'oeuvre correctement, donc je vais me contenter d'un: ce film poutre

Rien compris au post de Fadd.

Bad Taste au tarvail a écrit:

Rien compris au post de Fadd.

Ouf.

Bon, je vais essayer de le refaire.


En gros, je dis que 2001 n'est pas un film sur l'Homme et la relation qu'il entretient avec les machines, mais bien un film sur l'Homme tout court. Les machines ne sont là que pour souligner la capacité de l'Homme à atteindre un stade supérieur.
Des indices sont là pour nous indiquer quelles sont les étapes de cette évolution. Le monolithe d'abord. Présent au début du film, il marque le moment où les singes comprennent qu'un os peut servir. Premier maillon d'une chaîne dont l'aboutissement sera le vaisseau spatial (= conquête de l'espace, colonisation, etc). Une fois à cette époque, tout semble aseptisé : nourriture, jeux, relations entre les individus. Tout semble prêt à la destruction. Intervient une nouvelle fois le monolithe, qui marque le commencement de la fin : HAL qui se rebelle. Bowman l'astronaute "tue" HAL, vieillit, meurt face au monolithe. Boucle bouclée, donc. Sauf que cette mort est le commencement du prochain stade de l'Homme, celui du Sur-homme.

A la fin, je mettais en relation 2001 avec Nietzsche. D'abord, parce que le morceau qui ouvre et termine le film est Ainsi parlait Zarathoustra de Strauss, adaptation symphonique du livre éponyme de Nietzsche. Et c'est dans ce livre que le philosophe allemand livre sa réflexion la plus aboutie quant au Surhomme, la prochaine étape de notre évolution et à laquelle chacun doit tendre. Toujours dans ce livre, Nietzsche explique que pour y accéder, il faudra qu'il y ait un jour un "pont", un lien entre les deux stades. Et ici, Bowman apparaît comme étant ce pont.

Youn n'a pas envie de lire ton analyse.
Il la lira demain.

Han comme il est trop vexé de s'être fait clasher à cause de The Deadly Spawn

Pour Bad

Youn a écrit:

Pour Bad

Youn, je kiffe nos appels téléphoniques.

Citation :

(Bad) On pollue le topic 2001, pauvre fadd !
(Youn) Dès que fadd dit qqchose on pollue

Youn a écrit:

Citation :

(Bad) On pollue le topic 2001, pauvre fadd !
(Youn) Dès que fadd dit qqchose on pollue

Mais c'est trop vrai en plus !

Vous poutrez les mordus, tout le monde aime 2001 ici, c'est bien.

Mais vous êtes quand même des gros crétinous hein, que l'on soit bien d'accord, faut pas déconner non plus.

John Fitgerald Willis a écrit:

Vous poutrez les mordus, tout le monde aime 2001 ici, c'est bien.

Ca m'étonne d'ailleurs, parce que généralement c'est 50/50
50% de fans absolus et 50% de râleurs qui pensent que le film est plus de la branlette intellectuelle qu'autre chose

Encore un film que je n'ai jamais vu

Mr Brown a écrit:

Encore un film que je n'ai jamais vu

Pareil.
J'ai toujours cru que ce film était plus de la branlette intellectuelle qu'autre chose.

Comme tous les Kubrick non ?

Mr Brown a écrit:

Comme tous les Kubrick non ?

Non j'ai beaucoup aimé Dr Folamour.
Je sais, j'ai déjà du le dire.
Et Shining c'est sympa.
Et la première moitié de Full Metal Jacket.
Faut que je vois les films que je n'ai pas encore vu de Kubrick, tiens.

Complètement d'accord avec Fadd' .

Mighty-Forest a écrit:

Complètement d'accord avec Fadd' .

Copain

Mr Brown a écrit:

Encore un film que je n'ai jamais vu

Ayé
Sur grand écran, en VO, avec même l'entracte dans le film pour pouvoir en profiter dans les meilleurs conditions.
Tout a déjà été dit ici bas, mais quel film !
Je suis sorti de là complètement sonné, voire malade... Mais c'était génial !
Long, mais génial

Maxwell a écrit:

Mr Brown a écrit:

Comme tous les Kubrick non ?

Non j'ai beaucoup aimé Dr Folamour.
Je sais, j'ai déjà du le dire.
Et Shining c'est sympa.
Et la première moitié de Full Metal Jacket.
Faut que je vois les films que je n'ai pas encore vu de Kubrick, tiens.

Tu as peut-être vu depuis "Orange mécanique".le look est assez daté mais le message n'a pas vieilli.On a dit à ce sujet que Kubrick était un visionnaire,parce qu'il a parlé de la violence gratuite et des gouvernements alienants qui utilisent une violence institutionnelle pour dominer les citoyens.

Je l'ai revu cette semaine dans cette édtion :



C'est pas mal, ça va... Si un jour j'ai un fils je réfléchirai à l'appeler comme machin Kubrick là, on verra...

Tu peux l'appeler X AE 12 Sinon

Moi je l'ai vu en salle ce film
La veille j'avais vu massacre à la tronçonneuse

Youn a écrit:

Tu peux l'appeler X AE 12 Sinon

Moi je l'ai vu en salle ce film
La veille j'avais vu massacre à la tronçonneuse

Je l'ai vu plusieurs fois en salle aussi, mais pas Massacre à la tronçonneuse par contre...

J'ai vu Metropolis aussi, et Akira, et tous les Miyazaki, et Le Miroir, et Vertigo, Playtime et The Blues Brothers aussi (avec un pourceau certes...)...

On a un topic "Les classiques vus en salle" ?