2001 : l'odyssée de l'espace (Stanley Kubrick - 1968)

Date de sortie : 27 Septembre 1968

Réalisé par Stanley Kubrick

Avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester

Film britannique. Genre : Science fiction
Durée : 2h 21min. Année de production : 1968

Titre original : 2001 : a space odyssey

Synopsis

A l'aube de l'Humanité, dans le désert africain, une tribu de primates subit les assauts répétés d'une bande rivale, qui lui dispute un point d'eau. La découverte d'un monolithe noir inspire au chef des singes assiégés un geste inédit et décisif. Brandissant un os, il passe à l'attaque et massacre ses adversaires. Le premier instrument est né.

En 2001, quatre millions d'années plus tard, un vaisseau spatial évolue en orbite lunaire au rythme langoureux du "Beau Danube Bleu". A son bord, le Dr. Heywood Floyd enquête secrètement sur la découverte d'un monolithe noir qui émet d'étranges signaux vers Jupiter.



Dix-huit mois plus tard, les astronautes David Bowman et Frank Poole font route vers Jupiter à bord du Discovery. Les deux hommes vaquent sereinement à leurs tâches quotidiennes sous le contrôle de HAL 9000, un ordinateur exceptionnel doué d'intelligence et de parole. Cependant, HAL, sans doute plus humain que ses maîtres, commence à donner des signes d'inquiétude : à quoi rime cette mission et que risque-t-on de découvrir sur Jupiter ?



L'Odyssée relookée

En 2001, Warner Bros a ressorti en salle le film de Stanley Kubrick selon les souhaits du réalisateur. Il s'agit de la même version que l'original, mais avec une bande sonore numérique et une pellicule créée à partir de négatifs dont les couleurs furent rehaussées en 1982.

H.A.L.

Le nom original de l'ordinateur Hal 9000 correspond en fait aux lettres décalées de la marque IBM, qui apporta son concours à la production du film.



Kubrick on the moon ?

La très étroite collaboration d'ingénieurs de la NASA avec Stanley Kubrick sur l'élaboration et le tournage du film est a l'origine d'une rumeur toujours persistante:
L'homme ne serait en réalité jamais allé sur la lune, les images mondialement connues d'Amstrong foulant le sol lunaire aurait été tourné en studio par Kubrick simultanément au film sous commande de la NASA... et diffusé 1 an après la sortie de 2001 l'odyssée de l'espace...





mon avis:

2001 l'odyssée de l'espace est par excellence LE film philosophique.

A mon sens, il y a plusieurs façons d'interpréter ce film. Car de quoi s'agit-il?A mon avis, le travail de Kubrick consiste à essayer de retracer la genèse de l'humanité et son évolution. Et ce n'est dès lors pas rien d'échaffauder sa propre analyse.

Une expression essentielle me vient à l'esprit: l'évolution spirituelle. C'est notamment à travers cette image du monolithe noir qu'on peut voir tout le cheminement du travail de l'Esprit Absolu.(Dieu, quoi !!) C'est dès lors la marche de l'Esprit à travers l'histoire de l'homme qui est décrite en trois étapes:

- l'invention de l'outil par le groupe de primates et la naissance de la conscience d'un soit capable d'interragir avec son environnement

- la première approche de la divinité par l'homme grace a la creation de l'ordinateur ultra-sophistiqué doté d'une conscience propre et qui cherche à s'affranchir de ses "maîtres"

- Puis l'accession de l'espèce humaine à un stade d'évolution supérieur. il devient enfin une divinité, omnisciente, omniprésente, hors de l'Espace et du temps...(quel formidable happy end!!! N'est ce pas ?)


kubrick nous indique d'ailleurs la nature philosophique de son oeuvre des les premieres secondes du film: par la musique !!!! En effet le theme d'introduction de 2001 est "Ainsi parlait Zarathoustra" Oeuvre de Richard Strauss mais aussi traité philosophique de Friederich Nietzsche traitant de l'evolution humaine du stade d'animal a celui de "surhomme"...

Mais en plus de tout cela 2001 l'odyssée de l'espace est une peinture en mouvement, un voyage sans fin, un film divin et divinatoire, les qualificatifs manquent...Si la perfection n'existe pas, Kubrick l'a sérieusement effleurée.

L'histoire du cinéma se partage donc également en trois: la création du cinématographe, le passage du film muet au film parlant et 2001: l'odyssée de l'espace.

J'adore ce film

J'ai lu que la fin du film représentait la création de l'Homme parfait...la nouvelle évolution !!

T'en penses koi ?

ben , c'est a peu près ce que je dis plus haut...

Citation :

l'accession de l'espèce humaine à un stade d'évolution supérieur. il devient enfin une divinité, omnisciente, omniprésente, hors de l'Espace et du temps...(quel formidable happy end!!! N'est ce pas ?)

Pour moi l'evolution et la condition humaine sont le sujets centraux du film...

air a écrit:

mon avis:

2001 l'odyssée de l'espace est par excellence LE film philosophique.

A mon sens, il y a plusieurs façons d'interpréter ce film. Car de quoi s'agit-il?A mon avis, le travail de Kubrick consiste à essayer de retracer la genèse de l'humanité et son évolution. Et ce n'est dès lors pas rien d'échaffauder sa propre analyse.

Une expression essentielle me vient à l'esprit: l'évolution spirituelle. C'est notamment à travers cette image du monolithe noir qu'on peut voir tout le cheminement du travail de l'Esprit Absolu.(Dieu, quoi !!) C'est dès lors la marche de l'Esprit à travers l'histoire de l'homme qui est décrite en trois étapes:

- l'invention de l'outil par le groupe de primates et la naissance de la conscience d'un soit capable d'interragir avec son environnement

- la première approche de la divinité par l'homme grace a la creation de l'ordinateur ultra-sophistiqué doté d'une conscience propre et qui cherche à s'affranchir de ses "maîtres"

- Puis l'accession de l'espèce humaine à un stade d'évolution supérieur. il devient enfin une divinité, omnisciente, omniprésente, hors de l'Espace et du temps...(quel formidable happy end!!! N'est ce pas ?)

C'est dans ces moments que je m'aperçois encore plus de l'intérêt de ce forum... j'avais rien compris à la vision du film... il m'a fallu lire le livre et revoir le film pour commencer à comprendre la philosophie du film !

Bravo pour ton interprétation... j'ai appris aussi plein de chose sur hal !!!
IBM a raté un nom bien plus élégant....

J'éai adoré ce film mais j'avoue n'avoir rien compris à la fin! Lorsque le petit vaisseau touche le monolithe. Sinon une adaptation asser fidèle du livre. Très bon film à regarder absolument.

Stanley-Kubrick a écrit:

. Sinon une adaptation asser fidèle du livre.

En fait, le livre est une adaptation du film...

ah bon ? :fil:

En tant que Hal je me dois de réagir à ce topic lol. Ce film c'est indescriptible, j'ai le souvenir de quelque chose de quasiment hallucinogène ! Je sais pas c'est vraiment un film à part, un grand film.
Je regrette de ne pas l'avoir vu au cinéma.

air a écrit:

En fait, le livre est une adaptation du film...

Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir ce film (je l'ai acheté hier et je le regarderais sans doute cette apres midi apres les cours (vite vite vitevite !!).
Mais je me permet de réagir à ça, et pour cela, je m'aide de Wikipedia :

Citation :

Wiki, dans sa grande sagesse, à dit :
Sir Arthur Charles Clarke, plus connu sous son nom de plume Arthur C. Clarke, est un auteur et inventeur britannique, né le 16 décembre 1917. La célébrité lui est venue grâce à son livre 2001, l'odyssée de l'espace. Ce dernier est basé sur la nouvelle La Sentinelle qu'il a transformée en roman à l'époque où Stanley Kubrick en tirait un film. Les trois versions diffèrent légèrement l'une de l'autre.

J'ai lu cette nouvelle de Arthur C. Clarke, et le seul lien avec le film de Stanley, c'est le fameux monolithe noir.

Tout le reste (les singes, l'expédition lunaire, la confrontation avec Hal, le trip final...) n'a rien à voir avec la nouvelle...

J'au vu le film assez recemment ... Encore une fois, une grosse claque !

Esthetiquement, le film est magnifique : bourré de plan super bien foutu (je me demande encore comment certain on été réalisés, c'est bluffant !), de scénes spatiales magnifiques sous fond de musique classique ...
A vrai dire, j'ai du mal à croire que le film date de 68, même si j'ai vu l'edition remasteré dans les années 80, le film est toujours aussi beau et ne m'a jamais paru techniquement dépassé ...

Un vrai régal pour les yeux et les oreilles, 2001 est, pour moi, bien plus une expérience qu'autre chose, surtout lors du "trip" final ...

Au niveau du scénario, il faut avouer que l'interprétation du film est fort personelle, il doit surrement en exister des dizaines , sans doutes toutes autant valables les unes que les autres ... Néenmoins, il est indéniables que les thémes de l'homme et de l'évolution, aussi bien physique que mentale ou encore technologique, en passant par les dangers encourés lors de cette évolution avec le Big-Brother en puissance Hal, sont partit integrante de l'histoire ... Apres, aucune leçon de morale ne ressort du film, à nous d'en penser ce qui nous plait, et c'est l'une des grandes forces du film !


Expérience fascinante, aussi bien au niveau visuel et sonnore que philosophique ... 2001 se revèle etre un film intemporel que tout amateur de cinéma se doit d'avoir vu au moins une fois ...

J'ai lu ça dans je ne sais plus où et ça m'a amusé :


[...] HIJK [...]
[...] ABCDEF [...]
[...] LMNOP [...]

Quant au film, il est sur ma liste d'achats :DD

Très connu ce petit détail.

Je viens de le voir



tout a était dit , et en particulier par Mighty.

c'est décidé, je ne regarderais plus jamais de film

d'ailleurs,
DERNIER MESSAGE

J'aime ta mère a écrit:

d'ailleurs,
DERNIER MESSAGE

Tu bluffes !


Avant de sortir ce type de sentence, jetes un oeil à Salo, Requiem pour un Massacre et Cannibal Holocaust, si ce n'est pas déjà fait...

J'ai déja vu Salo, et Cannibal Holocaust

2001 est bien plus ultime je trouve

Ils ne sont pas comparables. Ce sont tous des expériences à vivre, certes. Mais 2001 reste un trip visionnaire, alors que Requiem... et Salo sont des oeuvres intégrées à notre conscience historique qui nous retournent les trippes.

Il parle bien le djeunz.

J'aime ta mère a écrit:

J'ai déja vu Salo, et Cannibal Holocaust

2001 est bien plus ultime je trouve

Disons que comme le dit le djeunz, ces films sont comparables uniquement par le choc éprouvé après leur vision.
Mais ils n'ont pas de thématiques en commun, et des approches du cinéma très différentes.
Pour ma part, j'ai été bien plus traumatisé par Salo que par 2001, qui est parfois trop hermétique.
2001 est un pur chef d'oeuvre, mais je me sens moins proche de cet univers que ceux décrits par Pasolini, Deodato et Klimov.

+1.

on se sent moins proche peut être parce que comme le disait Mighty , 2001 montre l'humanité qui accéde à un stade qui dépasse l'humanité justement. Un stade de dieu, l'enfant qui domine le monde en dernier plan, et donc forcément cela créer une distance avec la spectateur. Ajouté à cela les nombreux plan sur "l'oeil" de HAL, qui quoiqu'on dise reste une machine dénué d'humanité (elle ne pourra jamais se reproduire ou même manger). 2001 marque une distance humaine entre le spectateur et le film.

Tandis qu'à l'inverse Salo, Requiem, ou Cannibal Holocaust, sont des films remplis d'Humanité. On y parle de l'Homme, et de sa condition, mais justement celui-ci ne la dépasse jamais. Qu'ils soient des putains de pourceau, des victimes ou des soumis, ce sont tous des hommes. Pas dans 2001

Non, ce n'est pas vraiment ça, tout en étant un peu ça quand même.

Si je me sens moins proche de 2001 - qui, je le rappelle, est une pierre angulaire de l'Histoire du Cinéma, comme le dit air dans le premier post du topic - c'est avant tout par rapport à la façon de traiter le sujet en or que Kubrick a entre les mains.
C'est un film froid, désincarné, aussi lisse que le monolithe du film, qui paraît véritablement hermétique, et qui peut rebuter (dans ce sens, je comprends ceux qui n'aiment pas le film, car il y en a).
L'Homme n'est pas au centre du film, mais plutôt son évolution.
Le Starchild serait donc, selon Kubrick, l'être parfait, Ultime, qui serait à la portée de Dieu, et le dernier palier de l'évolution de l'être humain.
C'est une théorie toute relative, et fantasque.
C'est tout à l'honneur de Kubrick de réaliser une fois de plus un film sur l'évolution (tout ses films parlent de cette thématique), mais le film n'évolue plus dans la Science Fiction, mais dans une métaphysique haut de gamme, où la réflexion prime sur le plaisir (ou le déplaisir).
2001 est un film que je me repasse rarement, car il demande un effort au spectateur, au delà de l'hébétude admirative du travail de mise en scène de ce génie de Kubrick.
C'est un film exigeant, audacieux, difficile à percer - qui sur cette foutue planète serait capable d'analyser de bout en bout cette oeuvre ? - mais hypnotisant.
Tout ceci, on le retrouve dans les autres films que j'ai cité, et je me sens plus proche de films parlant de l'humain, de sa chair, de la conscience de son existence.
Ça doit être pour cela que j'adore Cronenberg.

Mais sinon, 2001, j'adore hein !

J'aimerais ajouter une nuance à ta très courte analyse de 2001 JTM. Je pense au contraire que Kubrick a donné à son film une humanité. Peut-être pas celle on est habitué, en tout cas complètement différente de celle de Salo c'est évident. Dans 2001, Kubrick montre que l'Homme, où qu'il soit (on passe sur deux planètes), quelque soit la période (passé et futur) cherchera à se dépasser afin d'accéder à un niveau supérieur. Il n'y a pas de distance avec le spectateur (enfin sauf si tu compares avec Salo) puisque Kubrick afirme quelque part : "Vous changerez" (qui a dit Sarkozy ?).

Edit : Arg Badou je réponsais à JTM, pas eu le tps de lire ce que tu as mis.

Youn a écrit:

J'aimerais ajouter une nuance à ta très courte analyse de 2001 JTM. Je pense au contraire que Kubrick a donné à son film une humanité. Peut-être pas celle on est habitué, en tout cas complètement différente de celle de Salo c'est évident. Dans 2001, Kubrick montre que l'Homme, où qu'il soit (on passe sur deux planètes), quelque soit la période (passé et futur) cherchera à se dépasser afin d'accéder à un niveau supérieur. Il n'y a pas de distance avec le spectateur (enfin sauf si tu compares avec Salo) puisque Kubrick afirme quelque part : "Vous changerez" (qui a dit Sarkozy ?).

Je suis d'accord.
Kubrick parle de l'Humanité, de son évolution, de sa prédominance sur toutes autres formes de vie - en l'occurrence, les machines - mais aussi, et surtout, des changements de l'Homme, de son évolution, de sa propension à dominer et à devenir de plus en plus "fort".
2001 est la somme de toute une réflexion sur l'existence, et la conscience de son existence.
HAL qui devient humain, qui cherche à surpasser l'Homme et le détruire, c'est l'évolution en marche.
Une machine consciente, qui prend conscience de son existence, c'est un thème fabuleux, qui a été depuis décliné dans d'autres oeuvres remarquables (GITS, A.I. ...), mais peut-être jamais avec la même maestria.
De plus, comme je l'ai dis, et contrarement à GITS et A.I., 2001 n'est plus vraiment un film de SF.
C'est bien plus que ça.
C'est Ultime.



(je ne savais pas comment terminer mon minable laïus )

Bad Taste a écrit:

de sa prédominance sur toutes autres formes de vie - en l'occurrence, les machines

Pas d'accord !

ATTENTION : MON AVIS COMPORTE DES SPOILERS

Tel que je l'ai vu, 2001 est clairement un film traitant de l'homme et de son évolution : les outils (donc les machines) en sont partit integrante !

Le monolithe, au début, apporte une conscience chez les singes primitifs : l'outil est créé, sous sa forme la plus rudimentaire, un Os servant de massue.

Grace à une elipse de quelques millions d'années, l'outil Os se transforme en outil Vaisseau spatial, permettant à l'homme de visiter et coloniser l'espace.

Sur Terre, l'homme est maître, il peut tout faire, ou presque ...
Dans l'espace, il redevient un primate et doit tout réapprendre : réapprendre à marcher et se déplacer, à utiliser ses outils (cf : le plateau repas, la longue notice sur les toilettes ...).

Parfois, l'outil échappe à son controle (HAL 9000) mais le plus simple des outils permet de régler le problème (un tournevis).


Tel les primates apprennant à se dresser et à se servir des outils, les hommes de la Terre deviennent des enfants de l'espace ...


Voili voila, tout ça pour dire que, non, selon moi, Kubrick ne parle pas de prédominance de l'Homme sur les outils mais, au contraire, de son rapport avec eux, ceux si faisant partie integrante de son évolution.

Je suis plus de l'avis de Mighty. L'Homme pourra toujours chercher à évoluer, certaines forces le surpasseront. Quant aux machines, elles sont montrées comme des êtres qui veulent survivre alors que l'Homme fait preuve de cruauté. Ce même homme qui devra évoluer afin de sortir de ce carcan.

2001 c'est de la pouet.