Y, le dernier homme (Brian K. Vaughan)

Wikipédia a écrit:: Y, le dernier homme (Y, The Last Man) est une série de comics créée par Brian K. Vaughan (scénario), et Pia Guerra (dessin).

Yorick est un jeune artiste de l’évasion, chômeur, actuel maître d’un capucin mâle indiscipliné baptisé Esperluette et amoureux d'une splendide blonde (Beth) qui se balade en Australie. Au moment où il se décide à la demander en mariage au téléphone, tous les porteurs du chromosome Y de la planète meurent, à l'exception de Yorick et Esperluette. Ils doivent désormais survivre, à la recherche d’une explication, alors que les femmes se réorganisent pour vivre sans les hommes. Le héros se retrouve ainsi isolé, dans un monde gouverné par les femmes. Il cherche à découvrir l'origine du fléau, avec l'aide de l'agent 355 du Culper Ring, une agence gouvernementale secrète, du Dr. Mann, biologiste, spécialiste du clonage humain, et d'Esperluette, son petit singe malicieux.

Une telle histoire est susceptible d'être adaptée et interprétée de nombreuse façon. Sous la plume d'un écrivain un peu beauf ou un brin provocateur, ce Y le dernier homme (appelons-le Y par la suite...) aurait pu être une gigantesque partouze avec un type qui tente de repeupler la terre. Sous celle d'un auteur classique, le lecteur aurait certainement découvert un récit d'aventure qui se serait terminé de façon philosphico-pouet-pouet. Avec Brian K. Vaughan, Y est une jolie satire de notre monde en perte d'identité. Parfois provocant, parfois conservateur, souvent lucide, le récit parle de la perte du masculin et de l'arrivée des femmes aux pouvoirs (avec toutes les merdres hormonales que cela peut amener :mrgreen:

). Le seul survivant à cette catastrophe qui a tué tous les animaux mâles est un looser possédant un singe (magnifique représentation du côté animal et sauvage perdu) et qui veut juste rejoindre sa copine en évitant les groupes politiques et autres sectes de timbrées qui se sont formées suite à la catastrophe. C'est bien écrit, drôle, par moment acerbe et ça nous prend régulièrement au dépourvu.

A noter que, ironiquement, le héros se voit affublé du nom du squelettele plus célèbre de la littérature (et dont l'initiale est un Y...).