Ilya Muromets (Aleksandr Ptushko - 1956)

Ilya Muromets
Le Géant de la steppe

Union soviétique, 1956
Réalisateur: Aleksandr Ptushko
Genre: Heroic-Fantasy
Durée: 87 minutes (version tronquée)
Avec: Boris Andreyev, Shukur Burkhanov, Andrei Abrikosov...

L'histoire:

Personnage épique de l'ancienne Russie, Illya Mouroumetz vole au secours de Kiev, la capitale de l'empire envahie par les hordes barbares.





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Avec des films tels que Le tour du monde de Sadko, Rousslan et Ludmilla ou Ilya Muromets, on peut sans trop exagérer qualifier Aleksandr Ptushko de Tsar de l'Héroic-Fantasy! Autant de films fantastiques (dans tous les sens du terme), visuellement somptueux et brassant des émotions diverses, souvent au sein d'une même scène, qui ont permis au réal de créer un univers passionnant. Ilya Muromets par exemple, réalisé en 1956, ben c'est autant un film de Fantasy épique qu'un film d'aventures sanglant, un film familial avec des chansons, de l'humour, une bonne grosse dose de candeur (ou au contraire de cruauté) héritées des anciennes légendes locales etc. Un spectacle total, mais il fallait au moins ça pour rassasier l'ambition démesurée du conteur russe. Il avait envie de rendre chacune des scènes inoubliable, ou au moins assez forte pour marquer durablement la rétine avec des décors (naturels ou pas) gigantesques, des soldats par milliers et des effets spéciaux à faire pâlir de jalousie les maitres hollywoodiens de l'époque (le dragon est ultiiiiiime ).

En fait c'est simple, on a plus d'une fois l'impression d'admirer un tableau en mouvement, ce qui n'est pas un hasard non plus puisque Ptushko s'inspira directement des travaux du peintre Viktor Vasnetsov. Suffit de comparer certains plans à ses tableaux, c'est assez flagrant (voir les caps plus bas). La trame principale quant à elle rappellera sans peine bon nombre de grands récits, aussi bien cinématographiques que vidéoludiques (notre héros au départ infirme assiste impuissant au massacre de son village et à l'enlèvement de la femme qu'il aime. Mais tout change au contact d'une arme sacrée qui le guérit. Puis bon, inutile de dire qu'il faudra plus l'embêter à partir de là ). Car dans le rôle titre, Boris Andreyev en impose. En alliant une force surhumaine et un calme olympien (sauf quand il s'agit d'ajuster son poing sur la tête de ses ennemis bien sûr ), le bonhomme compose un héros qui en a dans le calbute et qui est tout à fait capable d'admirer la splendeur d'un coucher de soleil la larme à l'œil avant d'occire un monstre. L'acteur est entouré d'une troupe de comédiens plutôt convaincants, mais qui pour certains aiment bien en faire des caisses, il faut bien l'avouer. C'est aussi ce qui peut faire son charme, mais je vous prévient qu'il faut aimer les phrases sentencieuses assénées toutes les 5 secondes! Il ne faut pas non plus être rebuté par le côté parfois un peu brut de décoffrage du montage. Des petits détails qui ne gâchent en rien la vision du film cependant, car l'essentiel est là. Ptushko et son équipe ont effectué un boulot titanesque et proposent un rêve d'aventure épique (rien que pour le final en forme d'apothéose de tout ce qui à pu précéder, ça vaut le coup d'œil ).
Petite anecdote aussi, Ilya Muromets est sensé détenir le record du plus grand nombre de figurants mobilisés, avec quelques 106 000 loustics se tatanant la gueule sur les champs de bataille. Vu les artifices utilisés (des incrustations par exemple) pour donner une impression de nombre, je me demande si ce n'est pas un peu exagéré, mais faut avouer que même en en enlevant plusieurs dizaines de milliers ça reste impressionnant!



A gauche un plan du film, à droite une peinture de Viktor Vasnetsov



"Si tu tournes à droite tu seras riche, si tu tournes à gauche tu te marieras, si tu vas tout droit tu seras tué.
-Je n'ai pas l'intention de me marier et les richesses ne me tentent nullement, je prendrai donc le chemin qui promet la mort."

ouuuuuuuuuuuuuuuuuuhhhhhhhhh yyyyyeeeeeeeeaaaaaaaaahhhhhhhhhhhh





Dans Ilya Muromets les méchants sont évidemment trèèèèèèès méchants!









Y a même des écureuils trop mignons