The Tree of Life (Terrence Malick - 2011)

Réalisé par Terrence Malick
Avec Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain
Genre : Je sais pas vraiment, mais on va se prendre une de ces claques dans la gueule.
Long-métrage britannique , indien .
Année de production : 2011
Distributeur : EuropaCorp Distribution

Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l'oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu'il affronte l'individualisme forcené d'un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu'au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire...


J'étais pas très fan de l'affiche ci-dessus, mais elle est assez fascinante à observer, image par image. Surtout si vous regardez bien.

De l'infiniment grand à l'infiniment petit. Quel est le rôle de notre existence ? Sommes nous la prolongation de nos parents ? L'histoire ne fait-elle que se répéter ? Quels sont les motifs du cosmos et de la Terre.

Ca va être gigantesque.



Et je pèse mes mots.

Tout pareil

The Tree of Life, ou comment un cinéaste perfectionniste nous livre un monument de grâce explosant tous les systèmes de notation possibles et imaginables.

La sensation de voir un grand film est une sensation particulière. Elle est assez rare, d'ailleurs, mais vite reconnaissable. Les yeux grands ouverts, la disparition du monde extérieur, l'envahissement de l'image, la concentration absolue. Une fois le générique arrivé, le silence.
The Tree of Life est un trip. Un voyage, qui explore tout, du fin fond de l'univers aux tréfonds de l'âme humaine. Pour faire simple, Malick s'intéresse à la vie d'une famille où le père règne d'une main de fer. Simple, minimaliste ? Non, parfait. Parce qu'il n'en faut pas plus. Je me suis fait la réflexion à la fin de la projection. Les films se déroulent généralement sur plusieurs jours, mois ou années. Les personnages sont multiples, les dialogues abondent, tous vont dans le même sens. Mais Malick, lui, fait autre chose. Il traite le sujet choisi dans son intégralité. A la fin du film, l'histoire débutée 138 minutes plus tôt est achevée. Il lui a fallu deux heures et demie pour être honnête avec son traitement, faire ce qu'il avait à faire.

Cette réflexion sur la grâce est d'une beauté, d'une sensibilité hors-normes. Lors de la sortie du Nouveau Monde, je me souviens avoir lu dans Première que le journaliste affirmait que Terrence Malick avait même réussit à "filmer du vent". Il n'avait pas tort. The Tree of Life est une leçon technique pour tous. La virtuosité avec laquelle est maniée la caméra, avec laquelle tout s'enchaîne est sidérante. Il est de ces films on l'on sait intérieurement que quelque chose est capté par la caméra. Quelque chose d'indicible, que l'on croyait être le seul à côtoyer.

The Tree of Life va diviser, car il faut y entrer. Si l'on plonge dedans, l'expérience est inoubliable. Parce que ce voyage que nous propose Terrence Malick est unique. L'avenir nous dira quel statut obtient le film. Pour ma part, il est une de mes expériences cinématographiques les plus fortes, si ce n'est la plus forte. Pleurer devant la beauté des images et de la musique peut arriver. Mais découvrir que d'autres personnes dans la salle pleurent elles aussi est particulièrement singulier. Et est signe que l'on a devant les yeux un grand film comme on en voit peu.

Citation :

The Tree of Life va diviser

Il a déjà commencé. Aux sorties de projo, on peut entendre trois types de réaction :
- Grand grand grand film
- Beau mais embêtant
- Gros délire religieux new age
Ton avis m'a donné encore plus envie de le voir Fadd.

J'ai fait l'erreur stupide de le voir seul.
J'aurais adoré avoir quelqu'un avec qui en discuter au sortir de la salle.
Quelqu'un à enlacer aussi.

Au delà de la beauté sublime des images, Malick joue extrêmement sur la subjectivité. Chaque scène, moment, aura un écho différent selon chaque spectateur. Un jeune couple avec enfant fondera devant la naissance du bébé, le début du film sera dévastateur pour les personnes vivant la même chose... Chaque élément du film fait forcément écho à un élément de notre vie. Et c'est évident, car le film raconte l'histoire de la vie. Cela sonne forcément niais dit comme ça, et pourtant c'est vrai.
Je n'ai moi même pas pu retenir mes larmes devant la simple évocation de l'enfance, ou la représentation du père, pour des raisons bien personnelles, et que Malik a exposé au grand jour.
Et pourtant il ne raconte rien.
Ou plutôt, il raconte tout.

Il expose l'intime comme l'infiniment grand, oppose la nature (le père) à la grâce (la mère), s'adresse directement à Dieu, et donne sa vision, sa réflexion, sur la vie, et ce qui se passe après.

Sur le fond comme sur la forme, le film divisera forcément, le film ne ressemblant pas aux standards habituels, que ce soit au niveau de la réalisation, du montage, du scénario, et par dans ce sens il nécessite un effort de la part du spectateur, l'oeuvre étant exigeante.
Mais quelle beauté.

En sortant de la salle, j'étais chamboulé, bouleversé. J'avais envie de parler, de voir les gens que j'aime, j'étais émotionnellement violé, aux sentiments exacerbés.
Mais je n'arrivais pas à savoir ce que j'avais pensé du film.
Le lendemain matin, c'était facile : Chef d'oeuvre.

Woapghehbargll !! ...... au moins....

Palme d'or donc.

Et dire que certains l'ont hué

Bien fait pour eux, niark niark

Il était quand même à Cannes

Ah ouais mais paye ton grand film. La première demi-heure m'a collé les larmes aux yeux. D'images en images, Malick construit son film non pas comme un propos unique mais comme un film sur la vie (expression épopotinée mais tellement juste ici), décrivant un personnage à la recherche constante de lumière dans un univers où la menace d'éteindre la lumière (littéralement) est constante. Malick se livre. Lui, sa vie, sa religion, son amour, sa haine. J'arrive même pas à trouver mes mots tellement c'était woapghehbargll !! (...... au moins....).
Et puis merdre, yavait des fuckings dinosaures.

Les réactions des gens à la sortie étaient à se tirer une balle.

Youn a écrit:

Et puis merdre, yavait des fuckings dinosaures.

Sans dec' ??
Futain, je VEUX le voâââr !

Youn a écrit:

Les réactions des gens à la sortie étaient à se tirer une balle.

On peut avoir des extraits ?

J'ai tellement hâte de le voir!! Vos critiques confirment ce que j'espérais!

Citation :

On peut avoir des extraits ?

Quand j'entendais "C'est beau mais embêtant", je comprenais. C'est pas accessible à tous. Mais il y avait des discussions comme par exemple "Sean Penn apparaît super tard cay nul".

Mighty-Forest a écrit:

Youn a écrit:

Et puis merdre, yavait des fuckings dinosaures.

Sans dec' ??
Futain, je VEUX le voâââr

Ah merdre tu savais pas ? Désolé pour le spoil. On y faisait souvent référence sur internet et ils apparaissent sur l'affiche.

En effet, je n'avais absolument pas tilté .
Et en général, j'évite de lire trop de trucs sur un film que je n'ai pas vu. Faut déjà y aller pour que je mate un trailer .

Dans la semaine, je veux et doit y aller dans la semaine !

Alors alors, je l'ai vu samedi soir... (avec Samuel Le Bihan dans la salle, qui a commenté "Ah oui-eu mais Terrence Malick c'est conceptueeeel" en sortant).

Et j'avoue que je ne sais pas trop quoi en penser, du moins je ne peux pas analyser ces deux heures vingt comme un film, parce que sinon je me heurte à une certaine difficulté à mettre de mots positifs sur le sujet.
Il m'a beaucoup fait penser à "2001", même ci ce dernier était bien plus morbide.

Je ne suivais pas vraiment l'histoire, je me laissais porter par les images, des fois je m'ennuyais ou je me demandais vraiment si c'était nécessaire (les dinosaures ).
Des fois aussi j'ai eu les larmes aux yeux ou j'ai carrément pleuré en pensant que ces gamins et leurs jeux ressemblaient à mes frères et mon enfance avec eux, parce que certains jeux, certaines attitudes, faisaient remonter beaucoup de vieilles et agréables sensations.

En tant que film, je le trouve inotable, parce qu'il ne rentre pas dans mes critères habituels d'appréciation. C'est l'expression d'un point de vue et de sensations pendant 2h20. C'est long, et puis tout d'un coup on a plus envie qu'une scène s'arrête.

C'est un inclassable pour moi, à tel point que je n'arrive toujours pas à dire si j'ai aimé ou pas, j'ai juste cette petite impression que j'ai vu un truc marquant et unique samedi soir.

Citation :

C'est un inclassable pour moi,[...] j'ai juste cette petite impression que j'ai vu un truc marquant et unique samedi soir.

Comme tous les forumeurs jusqu'à présent...

Vous attendez vraiment que je le vois pour qu'il y ait enfin quelqu'un pour dire que ce film c'est de la pouet ?

Tu ne m'as pas dit que tu avais croisé Samuel Le Bihan à la fin de ta séance, quand on s'est revus mercredi soir, au Dock, et qu'on a passé la soirée ensemble, et que je t'ai raconté ma vie, et que tu m'as écouté et conseillé avec patience et passion, et qu'on a picolé, et que même le lendemain, t'étais encore bourrée de la veille, et qu'on est arrivés troisième au blind test, et qu'on fera mieux la prochaine fois.

Ah tiens, Maxwell, je t'avais pas vu.
Ça va toi ?

Bibifoc a écrit:

Ah tiens, Maxwell, je t'avais pas vu.
Ça va toi ?

Je t'pouet! Moi je vois des vrais gens ce week-end!

J'aurais du mal à mettre des mots sur mon ressenti mais si ça peut donner une idée, je l'ai déjà vu 3 fois.

Ah ouais quand même

Sinon, j'ai pu découvrir Zbigniew Preisner (à mes souhaits...) grâce au film via le morceau Lacrimosa. C'est juste magnifique.




Et une autre du même album.

Maxwell a écrit:

Bibifoc a écrit:

Ah tiens, Maxwell, je t'avais pas vu.
Ça va toi ?

Je t'pouet! Moi je vois des vrais gens ce week-end!

J'existe, je me suis rencontrée!

Bibifoc a écrit:

et qu'on est arrivés troisième au blind test, et qu'on fera mieux la prochaine fois.

s'tout ?