Vos derniers achats de livres

Douglas Wayne Barlowe - Expedition

Plein de bouquins tout poutrants m'attendaient dans leurs petits colis chez mes parents:

Chez Au Diable Vauvert:


James Morrow - En remorquant Jéhovah
James Morrow - Le Jugement de Jéhovah
James Morrow - La Grande Faucheuse

Citation :

Le corps de Dieu, long de plusieurs kilomètres et pesant quatre-vingts millions de tonnes, a été découvert dérivant au large du Golfe de Guinée. Pour Le remorquer discrètement et rapidement, le Vatican affrète un super tanker sous le double commandement d’un baroudeur mécréant qui a une marée noire sur la conscience et d’un père jésuite.
Bien vite une société de Libres-penseurs américains, un groupe de féministes scandalisées que Dieu soit de sexe mâle vont également chercher à s’emparer, voire détruire la divine Dépouille …

Conte philosophique, satire irrésistible de la religion, de l’église, de l’Amérique et de son mercantilisme, roman d’aventure débridé conduit tambour battant, réflexion métaphysique sur l’ontologie et la liberté humaine, En remorquant Jéhovah est tout cela à la fois.
Nourri de philosophie et de culture européenne, puisant nombre de sources et de références dans le siècle des Lumières françaises ou dans la lecture de Kant et Nietzsche, il est aussi, sur un scénario simple et d’une audace totale, un exercice de fiction époustouflant et un pur bonheur de lecture.

Ensuite, dans la catégorie "je ne me risquerais pas à le lire dans le metro":

Mark Z. Danielewski - La Maison des Feuilles

Citation :

Johnny a trouvé un mystérieux manuscrit à la mort d'un vieil homme aveugle. Il décide de le mettre en forme et de l'annoter de façon très personnelle. Le texte se présente comme un essai sur un film, le Navidson Record, réalisé par Will Navidson, un photoreporter, lauréat du prix Pulitzer. Will, qui vient d'emménager avec sa famille dans une maison en Virginie, filme son installation, réalisant une sorte de «home movie». Tout s'annonce bien jusqu'à ce qu'il découvre une pièce qui n'existait pas. Passé l'étonnement, il se rend à une évidence troublante : la maison est plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Navidson tente d'explorer les lieux mais, après avoir manqué se perdre, il engage des explorateurs professionnels. L'horreur commence alors. Aussi bien pour les membres de l'expédition que pour le lecteur - lui-même égaré dans le dédale des notes qui envahissent les pages comme un lierre maléfique.Que cache la maison ? Quel est ce grondement qu'elle émet de temps en temps ? Pourquoi Johnny a-t-il ces cicatrices ? Pourquoi le manuscrit de Zampanó semble-t-il le rendre fou ?À la fois jeu de piste, récit fantastique, dérive personnelle, essai faussement académique, La Maison des feuilles a pour effet de changer progressivement le lecteur en apprenti sorcier, monteur de salle obscure, détective amateur, spectateur. Une lecture littéralement habitée.

Un aperçu dans genre de trucs qu'on peut y trouver : http://www.zone51.com/ultime-atome/livres/chroniques/danielewski/maison.htm
Air, je pense que tu peux foncer !


Et enfin, quelques trucs -pas chers du tout- de chez Taschen:

Des "petits formats"

HR Giger Arh+
Bruegel

Land Art


Et des grands

www HR Giger com
Bosch

Le Miroir magique de M.C. Escher

Maurice Richardson - Les exploits d'Engelbrecht

Citation :

A présent, nous avons atteint le septième stade de l'emprise narcotique. De retour à l'Abbaye du Cauchemar, nous célébrons la victoire de notre ami Engelbrecht à grand renfort d'opiacés. Ectoplasmes, sorcières et entités affreuses venues des confins de l'espace-temps abusent des fumées en l'honneur du boxeur nain. Si aucune de ces créatures ne peut affirmer avec certitude qu'Engelbrecht tire des amphétamines son inépuisable courage, toutes - à l'exception peut-être de Chippy de Zoète, l'éternel poison - vous diront qu'il a définitivement marqué de son empreinte minuscule la légende du sport surréaliste. Lizard Bayliss, le pessimiste manager du teigneux homoncule, se lance alors dans la lecture des Exploits d'Engelbrecht entre deux lampées de liquide d'embaumement, et nos invités des outre-mondes ne peuvent réfréner un râle de plaisir au récit du combat titanesque livré par l'avorton contre le Kraken.
Les histoires s'enchaînent et la lycanthropie nous gagne - à l'exception de Salvador Dali, toujours coincé dans son cabinet anthropomorphique. Ce soir, bien des rires hideux s'envoleront dans la nuit des temps.



En ces temps printaniers, il est bon de se remettre au sport... Mais il y a des muscles que, à tort, on a tendance à négliger : les zygomatiques ! En inventant les sports surréalistes, Maurice Richardson nous offre la magnifique opportunité d'entraîner ces organes, garants d'une bonne santé physique et mentale : boxe contre une horloge comtoise, tir aux sorcières, championnat de pêche à la ligne en égouts, rugby universel (rappelez-vous la grande finale terriens contre martiens), catch contre Kraken... Vous trouverez forcément votre bonheur parmi ces disciplines !

Les exploits d'Engelbrecht, le nain boxeur surréaliste, vous raviront par leur fantaisie débridée. Gloire aux éditions Passage du Nord-Ouest qui font découvrir en France cette merveille d'humour british, illustrée par la crème des illustrateurs de l'époque (les années 1950), et remarquablement traduite par Christophe Grosdidier. Irrésistible !

ça a l'air ultime !

Je suis en pleine lecture du dernier livre de Beigbeder "Oona & Salinger".
Etant assez fan de Salinger, c'est un vrai bonheur pour moi (pour le moment).

J'ai pris la résolution de lire un peu plus cette année car l'année dernière j'ai du lire 4 bouquins en tout. Si vous avez des idées de livre vraiment passionnant, je suis preneur.

Je me suis fait plaisir en choppant ça sur le site de Taschen:


Alchimie & Mystique (Alexander Roob)

Spoiler:

Ha, et j'en profite pour dire que Les exploits d'Engelbrecht de Maurice Richardson, deux posts plus haut, c'est le meilleur bouquin que j'ai pu lire en 2014 !
C'est complètement fou, surréaliste, souvent hilarant et non-sensesque au possible, bourré de rythme et de panache... Une véritable petite perle .
(Inversement, Expedition de Douglas Wayne Barlowe, un peu plus haut, est une véritable purge aussi passionnante qu'un bestiaire Dungeons & Dragons, qui plus est publié chez nous dans une édition à 30 boules bourrée de coquilles et qui semble n'avoir jamais été relue, la classe...).

Taschen c'est excellent. Des livres de bonnes qualité et pas cher.

Oh frak ! Excellent !

Tiens j'ai lu vite fait quelques contes de Madame Leprince de Beaumont (celle-là même qui a réécrit La belle et la bête). Assez délicats à critiquer étant donné la nature morale (et même moralisatrice) de ces histoires dans un contexte historique et culturel bien précis. A leur lecture, une gène s'installe, dû à ces morales qui sont l'essence même de ces quelques courts récits. Madame Leprince de Beaumont, avec ses préceptes judéo-chrétiens un poil pris trop au sérieux, tente d'inculquer à ses lecteurs l'utilité d'être sage, d'obéir à sa maman etc. Si certains trouvent toujours un écho aujourd'hui (le conte archétypal La Belle et la Bête justement), d'autres sont un peu hallucinants. La palme à "Le prince Fatal et le prince Fortuné" qui sous-entend que le salut ne passe que par la souffrance et le malheur, et ce dès le biberon ; à l'inverse être heureux (c'est à dire avoir tout ce que la vie peut offrir de bon), empêche d'être vertueux. Wow

Citation :

Il y avait une fois une reine qui eut deux petits garçons, beaux comme le jour. Une fée, qui était bonne amie de la reine, avait été priée d’être la marraine de ces princes, et de leur faire quelque don :

« Je doue l’aîné, dit-elle, de toutes sortes de malheurs jusqu’à l’âge de vingt-cinq ans, et je le nomme Fatal. »

À ces paroles, la reine jeta de grands cris et conjura la fée de changer ce don.

« Vous ne savez pas ce que vous demandez, dit-elle à la reine ; s’il n’est pas malheureux, il sera méchant. »

La reine n’osa plus rien dire ; mais elle pria la fée de lui laisser choisir un don pour son second fils.

« Peut-être choisirez-vous tout de travers, répondit la fée ; mais n’importe, je veux bien lui accorder ce que vous me demanderez pour lui.

– Je souhaite, dit la reine, qu’il réussisse toujours dans tout ce qu’il voudra faire ; c’est le moyen de le rendre parfait.

– Vous pourriez vous tromper, dit la fée ; ainsi, je ne lui accorde ce don que jusqu’à vingt-cinq ans. »

Je suis assez curieux de ce genre de contes, du coup.

Bon sinon, suite aux conseils enflammés d'un ami, je m'en vais me mettre à Olaf Stapeldon.



Et les obtenir pour six euros au lieu de prix indécents comme partout sur le net, ça fait plaisir.

J'ai "un peu" abusé ces derniers temps...

Aussi génial qu'enervant

Tellement cool cette BD !
Il faut que je me récupère les autres Jason Shiga, Demon a l'air incroyable.

Minuit pour Géants de Tristan Tzara, aux éditions Lenka Lente.
Livre + CD de Nurse With Wound

Citation :

...le ciel soudain immobilisé par des nuages paralytiques se couvre le visage avec mépris – son fard s’efface et coule avec les malheureuses filles des boulevards. Le ciel s’écoule sur les boulevards avec ce grand chapeau que nous nommons pleureuse, comme une fille malheureuse dégouline et s’écoule le long des boulevards, ces rues que nous nommons pleureuses comme des filles malheureuses.

Tristan Tzara (1896-1963) est le poète par lequel Dada est arrivé. À Zurich, il anima en compagnie d’Hugo Ball le Cabaret Voltaire ; à Paris, il inspira ensuite quelques surréalistes en devenir. S’il fut un grand amateur de Villon et de Rabelais, sa poésie est aussi iconoclaste que la musique de Nurse With Wound qui composa pour cette édition de Minuits pour géants une pièce inédite d'une dizaine de minutes : On the Edge of the Outside.

La couverture est fabuleuse

Tellement !
C'est 'An Unconscious Naked Man Lying on a Table Being Attacked by Little Demons Armed with Surgical Instruments', de Richard Tennant Cooper (1912)

Spoiler:

L'iconographie envoie du lourd

A fond; c'est super beau !

Le Bifrost n° 99 consacré à Shirley Jackson (1916 - 1965), romancière spécialisée dans le fantastique et l'horreur et principalement connue pour son livre Maison hantée, adapté au cinéma par Robert Wise (La Maison du diable).

La couv' (faite par son petit fils) est juste

J'avais commandé Le Bateau-usine à un librairie près de chez moi et, en allant le chercher, j'en ai profité pour parcourir un peu les rayons, ce que je n'avais pas fait depuis le confinement. Du coup j'ai pris La Cité perdue de Z en plus, et je viens de me rendre compte qu'il était ressorti en février avec une couverture beaucoup plus chouette (bien que le film soit très bon). Tant pis.