Dog Pound (Kim Chapiron - 2010)

Réalisé par Kim Chapiron
Avec Adam Butcher, Shane Kippel, Mateo Morales

Long-métrage américain. Genre : Drame, Thriller
Année de production : 2008
Distributeur : Mars Distribution

Davis, 16 ans, trafic de stupéfiants.
Angel, 15 ans, vol de voiture avec violence.
Butch, 17 ans, agression sur un officier de probation.
Une même sentence : la prison pour délinquants juvéniles


Sheitan avait beau être très crétinou, cliché et parfois agaçant, il prouvait qu'au niveau de la mise en scène, Kim Chapiron avait un Fraking de style.

Là, il prend un sujet très casse gueule qui va sûrement lui valoir de très vives critiques, mais semble continuer efficacement son chemin. Wait and see...

Haha, le milieu de la BA est super gay .

Mais pourquoi tant de violence ? Je suis choquée !


ça à l'air bien !

Ça pourra pas être pire que Sheitan.

Pas vu. Mais je trouve ça bizarre que ça soit aussi le nom d'un aliment végétarien...

Ca fait penser à Stoic
Mais sinon ça fait un peu gay

Ouais, ça peut être pas mal ... Peut-être mieux que Bronson

Youn a écrit:

ça fait un peu gay

Normal c'est dans une prison !
Youn joue dedans ?

Tu te rends compte que c'est Youn que tu cites ?

J'suis déchainée ce soir !

J'avais pas remarqué à quel point c'était gay.

Bon, ben il n'y a rien à voir avec Sheitan, Kim Chapiron a fait un sacré saut dans son style et trouve enfin une histoire intelligente et bien construite à illustrer.

Rejoignant certaines des thématiques déjà abordées par le collectif Kourtrajmé, Chapiron a la bonne idée de ne pas tomber dans la violence exagérée et gratuite en abordant l'histoire de trois délinquants mineurs plongés dans l'enfer perpétuel mais grandissant d'un centre de détention.

Non loin d'un Bronson pour mineurs, la comparaison avec Nicolas Winding Refn n'est pas toujours inutile, bien que les deux cinéastes ont filmés leur film à peu près à la même période, Kim Chapiron balade sa caméra dans les moindres recoins de la prison, avec une certaine lenteur démontrant parfaitement l'ambiance froide d'un tel lieu. On est là comme des témoins des évènements à venir.

Grâce à une excellente direction d'acteurs, et la prestation de ces derniers, Kim parvient à nous intéresser petit à petit par les trois jeunes incarcérés (qui font vraiment gays, Fraking ). On les observe en train de s'accepter et de s'unir dans un univers qui n'a pas de pitié pour eux...
C'est là le tour de force de Chapiron : c'est de nous faire passer d'un sentiment à l'autre au travers d'une même scène, du petit sourire à l'imprévisible grosse claque dans le gueule, que l'on regarde accrochés à nos sièges.

Spoiler:

Dog Pound est un film qui fait mal, et si il n'est pas exempt de quelques défauts (qu'est-ce c'est cliché, nom de Zeus !), il a le mérite de nous scotcher du début jusqu'à sa surprenante fin, et de prouver que Kim Chapiron est passé de la cour des réals à suivre à celle des cinéastes confirmés.

09/10

Tout pareil.
LA claque du mois.

+1 Très bon film !

Quelqu'un a vu le film Scum d'Alan Clarke parce qu'il est clairement cité comme source d'inspiration au générique de fin.
J'ai bien envie de le voir du coup ...

Très bon!
Une tranche de vie de quelques mineurs dans une prison juvénile, qui reste constamment au plus proche des personnages principaux et les rend attachants malgré la violence qui les entoure régulièrement. Le film est vraiment prenant sans jamais en faire des tonnes dans l'hystérie, ou à l'inverse dans le pathos. Au contraire, l'intrigue suit son cours de manière très calme, posée, et est toujours accompagnée d'une musique discrète et assez envoûtante. Et surtout, le réal tient à nous montrer que malgré leurs grands airs, ce ne sont que des gamins (le gamin n'ayant pas plus de 9-10 ans qui injurie les gros caïd, c'est limite mignon). Il joue constamment avec ce contraste entre l'univers carcéral fermé et froid, et le côté maternel de certains lieux, de certains personnages (les surveillants font ce taf parce qu'ils croient en ces jeunes, qu'ils considèrent presque comme leurs petits frères).
Il nous montre aussi que malheureusement, dans ce genre d'endroit, un petit évènement peut rapidement prendre des proportions énormes, à l'image du final qui fait figure d'uppercut.

Petite claque, donc.