Star Trek (III) - A la recherche de Spock (Leonard Nimoy - 1984)

Attention, le texte ci-dessous révèle des informations sur Star Trek II.

De retour sur Terre, après la terraformation de la planète Genesis, Kirk apprend que l' USS Enterprise va être démantelé car trop vieux pour être réparé. L'équipage, profondément marqué par la disparition de Spock comme l'évoque la poignante éloge funèbre du début du film sera probablement réaffecté sur d'autres vaisseaux. Sarek, le père de Spock, annonce à Kirk que son fils ne se serait pas laissé mourir sans transmettre son âme, le Katra, fut-ce à un humain. Grâce à la fusion mentale, le Vulcain découvre que Kirk n'est pas le dépositaire de l'esprit de son ami. En fait, c'est McCoy qui abrite l'âme de Spock ce qui expliquerait le comportement étrange du médecin depuis leur retour de Genesis. Kirk décide de ce rendre sur Genesis afin de récupérer le corps de Spock.

Après le succès public et critique de La colère de Khan, Paramount décide de réitérer l'exploit en développant le second acte d'un arc scénaristique découpé sur trois films. Le scénariste attitré de cet arc, Harve Benett, prolonge l'histoire en reprenant là où elle s'était arrêtée. Mais sous son apparence de film d'aventures familial, The search for Spock est un film bien plus glauque qu'il n'y parait, tous les thèmes du film rejoignant la mort et la destruction.
Ainsi, la mort de Spock devient le centre d'intérêt d'un équipage déprimé. Contacté par Sarek, pour qui la mort n'est qu'un stade de l'existence, Shattner n'aura plus qu'une idée en tête : faire son deuil en respectant les volontés du défunt. Au cours de leur aventure, ils seront menacés par des Klingons et obligés de détruire l'Enterprise (je me demande comment les fans ont réagi) pour pouvoir avancer (la mort d'un vaisseau devient ainsi la métaphore du deuil). De même, la planète Genesis est en pleine agonie, sa croissance était beaucoup trop rapide. Sa destruction est inéluctable. Sans compter la mort d'un autre proche de Kirk....
Mais tout ceci est légèrement entaché par le même défaut que le deuxième épisode : ce Fraking de projet Genesis, qui ressuscite carrément Spock. Cette facilité scénaristique est un obstacle à franchir pour le spectateur s'il veut rentrer de plein pied dans ce (bon) épisode de la saga....