Ash Un grand must
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| Sujet: Sukeban Deka: Codename = Asamiya Saki (Kenta Fukasaku - 2006) Mer 18 Fév 2009 - 19:38 | |
| Yo-Yo Girl Cop(Sukeban Deka: Kôdo nêmu = Asamiya Saki) Japon, 2006Réalisateur: Kenta Fukasaku Genre: écolière/yoyo/jupes Avec: Aya Matsuura, Riki Takeuchi, Rika Ishikawa... L'histoire:Dans l'espoir de faire libérer sa mère retenue par la C.I.A., "K", une jeune délinquante, est contrainte de travailler pour les Services Secrets. Elle est chargée de s'infiltrer dans un lycée de Tokyo afin de stopper une rébellion menée par les élèves. Elle n'a que trois jours pour agir avant qu'ils ne se transforment en bombes humaines...--------------------------------- ------------------ Kenta Fukasaku quand il tourne un film, il doit complexer à mort. Il aurait pu être fils de Cali, de Bernard-Henry Lévy, de Tom Rothman ou encore de Dieu et ainsi se démarquer plutôt vite de son paternel. Mais non, il fallait qu'il soit le rejeton du grand Kinji. Du coup quand il empoigne une caméra, il se cherche, ne sait pas encore trop où aller. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti à la fin de Sukeban Deka: Kôdo nêmu = Asamiya Saki. Pourtant je partais avec beaucoup d'enthousiasme, et s'il faut reconnaitre que plusieurs points donnent au film un capital sympathie indéniable, d'autres éléments moins reluisants viennent quelque peu gâcher la fête. Avec un réalisateur assurant d'un bout à l'autre un gros pétage de câble bis, ça aurait pu être monstrueux (comment ne pas immédiatement penser à Noboru Iguchi? The yoyo machine girl c'est le succès assuré!). Mais Kenta Fukasaku, s'il fait également passer les images avant l'intrigue elle-même, s'embarasse d'effets de style has-been depuis des années et tente d'apporter force et impact à l'ensemble à grand renfort d'effets 3-D kitschissimes. Du coup visuellement ce n'est pas super spectaculaire. Ne sachant pas sur quel pied danser entre le récit et les images, il préfère jouer la carte de l'esbrouffe visuelle, ce qui est dommage au vu du résultat. Et pourtant en choisissant de développer ses personnages, leur psychologie et leurs motivations, Kenta aurait pu donner à son film une toute autre dimension. Mais ce qu'il manque ici à Fukasaku fils n'est pas un budget plus conséquent (car le Japon prouve depuis belle lurette que démesure visuelle et scénaristique n'est pas forcément synonyme de billets verts), mais une bonne grosse paire de cojones. Avec un tel sujet (le suicide, entre autre), il y avait moyen de proposer quelque chose de provocateur, de transgressif et avec une bonne grosse dose d'humour noir, de fun (qui a dit Battle Royale?)! Mais non, rien de tout ça. Juste une histoire sympa mais innofensive, avec un Kenta qui tente de pondre un truc à la mode alors qu'il devrait nous prendre par les bijoux de famille. Un scénar méchant aurait entrainé des scènes méchantes, ces scènes qu'il tente de nous offrir en vain. On aurait aimer voir de la démesure, on obtient au final qu'un film honnête mais sans réelle personnalité. Heureusement qu'il y a aussi de bonnes choses à retenir. En particulier la tentative du réalisateur de ne jamais ralentir le rythme, de rendre le moindre passage dialogué dynamique. De ce côté c'est une réussite, car le film a le mérite de ne pas ennuyer. Du côté du casting, on passera rapidement sur Riki Takeuchi, pas mauvais, plutôt touchant et toujours aussi grimacant, pour s'intéresser à l'actrice principale qui n'est autre que la chanteuse de J-Music Matsuura Aya (et paf je suis amoureux). Elle porte clairement le film sur ses petites épaules et se retrouve au final aussi à l'aise dans les quelques scènes d'actions que dans les moments plus calmes. N'abandonnant que très rarement sa mine boudeuse absolument irrésistible, elle tente de façonner une véritable personnalité à son personnage, sorte de gamine jouant les dures pour mieux dissimuler ses blessures intérieures. D'ailleurs si le fan passe outre l'intrigue sous-exploitée et la mise en scène pas toujours inspirée, c'est en grande partie grâce à elle et à tout ce que son personnage peut évoquer, de l'émotion la plus sincère à la forme la plus grivoise de fan service (l'habit d'écolière, sans parler de la tenue en cuir à la fin...*soupirs*...). Bref, Sukeban Deka: Kôdo nêmu = Asamiya Saki est une petite décéption, se laissant regarder sans déplaisir mais dont on était en droit d'attendre bien plus. Le film vient de sortir chez nous sous le titre "Tokyo girl cop" pour les intéressés. | |
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Mighty-Forest You Spin Me Round (Like a Record)
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| Sujet: Re: Sukeban Deka: Codename = Asamiya Saki (Kenta Fukasaku - 2006) Mer 18 Fév 2009 - 20:08 | |
| Faut que je vois Machine Girl . Chouette critiques ! et les légendes sont hilarantes ! | |
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