Elephant (Gus Van Sant - 2003)

Date de sortie : 22 Octobre 2003
Réalisé par Gus Van Sant

Avec Alex Frost, John Robinson, Elias McConnell

Film américain. Genre : Drame
Durée : 1h 21min. Année de production : 2003



Palme d'Or du festival de Cannes 2003

Synopsis

En ce jour d'automne, les lycéens, comme à leur habitude, partagent leur temps entre cours, football, photographie, potins, etc. Pour chacun des élèves, le lycée représente une expérience différente, enrichissante ou amicale pour les uns, traumatisante, solitaire ou difficile pour les autres. Cette journée semble ordinaire, et pourtant le drame couve...



Mon avis:

Sans chercher à expliquer Gus Van Sant éclaire la tragédie de Columbine en interrogeant avec une austérité clinique la fragilité de l'adolescence, mise en exergue par le drame, bien avant le fléau des armes à feu. Expérimentale, hypnotique, la mise en scène déstabilise à dessein : don't act, le malaise va crescendo. Tentez donc l'expérience offerte par la palme d'or 2003.

Vu, c'est du tout bon. Le truc par contre, j'ai pas saisi pourquoi un tel titre pour ce film -_-

Je ne l'ai vu qu'en dvd. mais le choc fut tel, et la qualité du film est tellement grande que, aussitôt vu aussitôt acheté. Immense.

genial...
explication pour le titre:un aveugle voient par le toucher;un elephant et tres gros dc il ne peut pas voir ce que c'est tout de suite...ici la catastrophe est tellement grosse et evidente que personne ne lvoient .bon c'est une explication vite fait mais j'espere que je me suis fais comprendre...

Des très long et magnifiques travelling dans ce film qui me semble "iréel" dans son ambiance.

Vu.

Un très grand film, sobre, réaliste, qui narre avec une telle aisance que ç'en devient gênant.

Javier a écrit:

Désepérant

Le film ou la critique de Fadd ?

Javier a écrit:

Désepérant

Le film, je pense. On l'a vu ensemble en avance rapide...

Val Resnick a écrit:

Javier a écrit:

Désepérant

Le film, je pense. On l'a vu ensemble en avance rapide...

Désespérant.

:fuite:

Je déconne, pense ce que tu veux du film, m'en tape.

Pour moi, il s'agit simplement de la dernière très grande Palme d'Or.
Un grand film sur l'angoisse, sur le vide, sur le mal-être persistant.
Du bel ouvrage.

Tellement simple dans sa réalisation et pourtant tellement percutant. Des petites maladresses par ci par là d'après mes souvenirs, mais on ne va pas chippoter pour si peu.

Quelles maladresses ?
Faire des deux étudiants tueurs des homosexuels refoulés ?
Des adorateurs d'Hitler passifs ?
Sans alourdir le propos, je trouve que ces passages "obligés", ne font pas tache au milieu du tableau.
Ils le déservent peut-être dans le sens où ce sont de pures inventions de GVS, mais pour moi, c'est avant tout représentatif d'une jeunesse qui se cherche, et qui vit dans les extêmes.

Et je n'ai pas dormi de la nuit.

Merci de m'autoriser à penser ce que je veux... , je 'osais pas te le demander.

Plus sérieusement, je n'ai pas accroché au film de G.Van Sant. J'attendais une approche plus viscérale d'un tel sujet. Il m'a fait l'effet d'un exercice de style creux et vain.
Mais je l'ai regardé un lendemain de boîte, j'étais un peu mort. Il faudrait que je le revois mais je me souviens d'une séquence absolument foutagedegueulesque sur un terrain de sport (Gus y dépose sa caméra dans l'herbe, va prendre son café, revient 10 mn après et nous envoie tout dans la tronche) qui m'avait négativement marqué.

La destructuration des genres et le 100% contre-courant, ce n'est pas trop mon truc (j'ai le même problème avec Peckinpah). Sans doute car mon experience ciné est trop récente pour avoir déjà envie de la rénover. Je ne suis pas encore assez blasé des codes traditionnels pour trouver de l'intérêt à ce genre de films.

Dernière chose, je ne me suis pas senti concerné une seule seconde alors qu'en tant qu'ado je suis le sujet du film. Difficile de se reconnaître dans l'image désincarné et robotique que le film donne de mes pairs. Van Sant a filmé des cas déséspérés et uniques à mon avis, pas du tout représentatifs du microcosme lycéen/étudiant.


Je conçois tout à fait que l'on puisse trouver Elephant brillant mais ses atouts officiels sont pour moi ses plus grandes tares.

Val Resnick a écrit:

La destructuration des genres et le 100% contre-courant, ce n'est pas trop mon truc (j'ai le même problème avec Peckinpah). Sans doute car mon experience ciné est trop récente pour avoir déjà envie de la rénover. Je ne suis pas encore assez blasé des codes traditionnels pour trouver de l'intérêt à ce genre de films.

Dans mes bras !
Que tu comprennes ça maintenant, ça peut te faire avancer d'une façon tout à fait délicieuse dans ta découverte du cinéma !

Un ciel, ouvert et nuageux, d'une certaine beautée mysterieusement éclatante.
Ciel qui annonce une bonne journée; Celui qui se situe entre les orages.
Un lycée, comme un autre, rempli de toutes sortes d'élèves.
Dees élèves artistes, des élèves incompris, des élèves complexés.
Un photographe, un garçon aux soins de son père, des filles anorexiques - ou tout au contraire.
Un lycée normal, donc... Et pourtant, l'orage ne fait qu'arriver.
Emporté par une mise en scène magistrale, éblouissante - privilégiant des fabuleux plans séquences -, une interpretation incroyablement forte, et cette envoutante "Lettre à Elise"...
"Elephant" est ce que l'on appelle une claque. Une vraie. Celle dont on se souvient.
Gus Van Sant s'inspire du massacre de Columbine, et maitrise donc parfaitement son sujet, il l'exploite de la façon la plus réaliste. Il aurait pu amplifier la dramatisation, ou s'interesser à une personne ou a un fait en particulier. Mais non... Il s'attache le plus possible à la réalité. Et cette réalitée, elle est brutale.
Il dépeind la jeunesse avec une sensibilitée étonnante, sous sa forme la plus complexe : à la fois belle et dure.

Et le chaos arrive. Un chaos gigantesque, "elephantesque". Un chaos insensé, impardonnable, inexpliqué.... et pourtant inaperçu.
Jamais on a vu de film si beau et si horrible.

Moui...

Que veux-tu dire avec cette phrase ? :
"Un photographe, un garçon aux soins de son père, des filles anorexiques - ou tout au contraire."

Y'a Michelle qui, on le voit, se sent complexée par son physique, elle aussi, à la différence des anorexiques qui se font vomir por être mince.

Bah, grand film, non!? et Gus Van Sant ne fait pas que dans ce genre "experimental" il est capable de faire "Drugstore Cowboys" dans un autre genre, tout aussi bon.