Elephant man

Dans un visuel noir et blanc tout en sobriété et sur fond de musique mélancolique, David Lynch nous montrait déjà il y a vingt ans combien il aime explorer l'âme humaine.



En effet, il nous dépeint ici le dramatique destin de John Merrick, un jeune homme affreusement difforme. Dans le Londres des années 1900 (peu de temps après Jack l'Eventreur et son retentissement sur l'opinion publique), John (brillamment interprété par John Hurt) est exhibé en tant que monstre de foire, comme la femme à barbe et autres nains, ce qui n'est pas sans nous rappeller le cultissime Freaks. Mais un jour, un médecin (un des meilleurs rôles d'Anthony Hopkins, alors peu connu) le découvre (une scène magnifique, toute en retenue) et l'arrache à son "propriétaire".



L'installant à l'hôpital, il va alors s'occuper de lui, avec bienveillance et patience. Mais son désir acharné de vouloir l'intégrer à la société en tant que n'importe quel être humain le rendra aveugle, John restant toujours d'une certaine manière un monstre de foire. Ainsi, tandis que l'un des gardiens de l'hôpital organise des visites payantes et secrètes la nuit pour voir 'Elephant Man', toute la haute société londonienne vient prendre le thé avec lui et lance ainsi une nouvelle "mode". John semble heureux et souffre en silence, ne cherchant que respect et amour, surtout celui d'une figure maternelle.



La phrase culte "Je ne suis pas un animal, je suis un être humain" résonne encore, de même que le médecin lançant au gardien découvert "C'est vous le monstre!". En effet, Lynch met ici l'accent sur l'opposition apparence/personnalité. Ceci s'observe bien dans l'opposition John Merrick/humains au physique "normal", la bonté jaillissant du premier, la méchanceté et l'oisiveté des seconds. Une fois encore, le maître Lynch donne vie à des personnages touchants, bien écrits, qu'il aime, et nous offre un film de toute beauté, poignant, voire déchirant sans être dépressif, mais terriblement juste et cruel de vérité

A fait un bon moment que je ne l'ai pas vu, mais je me souviens d'un très bon film sur l'hypocrisie humaine.

Toute l'histoire de ta vie, en gros...

c'est vrai que je recontre bcp de gens hypocrites dont le nom commence par Bad et finit par Taste

Ce film m'a profondément marqué. Une beauté et une poésie immenses. Du grand Lynch.

Je l'ai vu hier:

Citation :

C'est dans les esprits que ce film... , que dis-je, ce chef d'oeuvre restera a jamais gravé.
Grand choc cinematographique, le virtuose David Lynch nous propose une traversée dans un temps ancien : le temps des monstres de foires ambulants.

On y découvre donc John Merrick, grand deformé incompris, car sous ses allures de monstre craintif se cache en fait un être intelligent, raffiné... un être humain comme vous et moi en fait. Mais ca, peu de gens le comprennent a cette époque. Sauf le Docteur Treves, incarné par un excellent Anthony Hopkins, qui si il attache au début un grand sentiment envers l'étrange personne, se transforme au fur et a mesure comme le forain propriétaire du sujet, du moins c'est son impression.

Un sujet dramatique mais réel qui fait reflechir sur l'être humain en géneral, le tout porté par la mise en scène incomparable, magnifique. De plus, John Hurt y est vraiment incroyable, bien que meconnaissable. Un très grand acteur pour un rôle a risque...

L'un des meilleurs films des années 80, voire même depuis la création de cet art nommé cinema.

Un film magnifique j'ai pleuré tout le long, il ne laisse pas indifferent et on y repense longtemps apres. A voir absolument

Bientot je le verrai ce film... (je me fais l'intégrale Lynch )