Jusqu'en enfer [Drag me to Hell] (Sam Raimi - 2009)

La suite de la critique du mec des Inrocks

L’ironie du film tient au fait qu’il pourrait très bien, lui aussi, en être un, de parvenu ; et derrière le personnage de Christine qui vend son âme au pire des diables (l’argent) pourrait se cacher l’autoportrait coupable d’un cinéaste de genre mal élevé qui, le temps de trois blockbusters monumentaux, est parvenu au sommet d’Hollywood. Peut-être faut-il en passer par l’enfer pour recouvrer sa liberté.

Sachant que le scénar était écrit peu après Evil Dead 3, c'est sûr que Sam Raimi a fait son autoportrait :roll:

Et puis genre il s'est vendu.
Et puis genre les blocks c'est l'enfer :roll:

J'ai lu cette critique dans les Inrocks, et j'ai bcp aimé le point de vue du journaliste.

Bien aimé sa comparaison avec la Crise actuelle.

Et puis, ce n'est pas très grave s'il descend les trois Spider-Man, plus que passables

, car il appuie surtout le fait que Raimi n'a pas régressé, mais bien évolué entre le premier Evil Dead et ce dernier flim, qui n'est pas du tout un retour en arrière.

Ce qu'on reproche ce n'est pas ce parallèle avec la crise en lui-même, c'est la recherche systématique de point de vue social, comme s'il lui fallait une raison pour aimer un film d'horreur.

Je comprends bien ce que tu veux dire, mais en l'occurrence, on ne peut pas renier le contexte social dans lequel le flim est sorti.
C'est comme si on ne reconnaissait pas la portée sociale des flims sur le Vietnam sortis peu après la guerre.

Bad Taste en intérim a écrit:: Je comprends bien ce que tu veux dire, mais en l'occurrence, on ne peut pas renier le contexte social dans lequel le flim est sorti.
C'est comme si on ne reconnaissait pas la portée sociale des flims sur le Vietnam sortis peu après la guerre.

Evidemment qu'on ne peut pas le renier. Mais ça serait stupide de ne voir que ça. Surtout que le scénar a été écrit au milieu des années 90....

Youn a écrit:: Evidemment qu'on ne peut pas le renier.

Évidemment.

Youn a écrit:: Mais ça serait stupide de ne voir que ça. Surtout que le scénar a été écrit au milieu des années 90....

Je ne savais pas que ce scénario datait de la période post-Evil Dead.
Mais c'est justement l'intérêt d'avoir dépoussiéré un vieux scénario pour l'adapter à notre époque de crise qui est intéressant.

Je suis cependant de ton avis sur une chose : c'est réducteur de ne voir dans le flim de Raimi qu'un flim à portée sociale ou un bon flim de pétoche.
C'est un habile mélange des deux, mais c'est surtout le flim d'horreur qui prend le dessus, et le social n'est qu'un contexte brillamment utilisé.

Badou veut absolument que je poste ça. Pfff :roll:

Non mais franchement Bad, tu déconnes à plein tube :idea:

Dans toutes ses interviews, Raimi clame haut et fort qu'il n'a voulu faire qu'un film qui fait peur et qui fait rire.
D'un point de vue purement subjectif, je pense que Raimi est un geek qui en a strictement rien à cirer de "la crise", du "social", blablabla, qui tourne un film de genre ultra-rafraîchissant qui ne se prend jamais au sérieux, point.
Et puis franchement, faut m'expliquer le lien entre la crise et une gitane qui balance un sort en prenant un bouton, un bouc qui parle et un gâteau à œil :roll:

Youn a écrit:

Citation :: Raimi est au courant et qu'il fait exprès de faire durer un suspense alors que tout le monde a compris ce qui se passe

Exactement. J'ai également ressenti cette impression. D'ailleurs

Spoiler:

Spoiler:

C'est pas faux.

Citation :: Et puis franchement, faut m'expliquer le lien
entre la crise et une gitane qui balance un sort en prenant un bouton,
un bouc qui parle et un gâteau à œil

Que veux-tu, certains voient du social et des "films qui dénoncent" partout. Ceci-dit, on ne peut pas nier le thème très actuel du film. Mais ça s'arrête là.

Faddman a écrit:: Non mais franchement Bad, tu déconnes à plein tube
Dans toutes ses interviews, Raimi clame haut et fort qu'il n'a voulu faire qu'un film qui fait peur et qui fait rire.
D'un point de vue purement subjectif, je pense que Raimi est un geek qui en a strictement rien à cirer de "la crise", du "social", blablabla, qui tourne un film de genre ultra-rafraîchissant qui ne se prend jamais au sérieux, point.
Et puis franchement, faut m'expliquer le lien entre la crise et une gitane qui balance un sort en prenant un bouton, un bouc qui parle et un gâteau à œil

Le fait qu'il existe un sous-texte politique ou social à un film n'a rien d'incompatible avec le fait qu'il soit divertissant, rafraichissant ni effrayant. Comme tout discours, un film de cinéma porte des valeurs, des schémas qui révèlent des choses qui sont implicites dans son récit. Dans le cas d'un cinéaste comme Raimi, on peut penser qu'il a parfaitement conscience de ces valeurs. On ne ressasse pas un scénario pendant des mois ou des années sans bien y réfléchir...

Spoiler:

Faddman a écrit:: D'un point de vue purement subjectif, je pense que Raimi est un geek qui en a strictement rien à cirer de "la crise", du "social", blablabla,

Ben, le point de départ du film, l'évènement déclencheur, c'est le fait qu'elle veut un poste plus haut et mieux payé en ces temps difficiles de crise (même si vu sa baraque, elle a pas à se plaindre).
Et c'est en gros à cause de cette crise donc qu'elle va connaître cette malédiction, en refusant le prêt à Mme Ganush.

Mais je dois encore dire des conneries hein. :mrgreen:

Faddman a écrit:

Je sais plus qui a écrit:

Exactement. J'ai également ressenti cette impression. D'ailleurs

Spoiler:

Spoiler:

Spoiler:

Mr.Movie a écrit:

Spoiler:

T'es sérieux là ? :shock:

Spoiler:

Dans Bruce Tout-Puissant, Bruce est prêt à tout pour avoir le poste de présentateur (parce qu'il en marre de sa carrière pourrie, de son appartement pourri, etc.). Dois-je y voir un critique de "l'argent corrupteur", machin truc bidule ?

Si on part dans le délire du "film à message", on peut trouver des coïncidences partout. Il faut savoir prendre les films comme ce qu'ils sont à la base : un divertissement. Tout ça me rappelle je-ne-sais-plus-quel-journal qui avait dit voir en Hostel II une critique de la guerre en Irak :roll:

Faddman est trop mignon quand il est grognon. :heart:

J'y reviendrai. :idea:

J'y suis dans 45 minutes :stefano:

Sam Raimi est grand !

J'ai flippé et je me suis marré comme un bossu.
C'est généreux, ça va vite, ça ose tout et n'importe quoi, maîtrisant toujours sa dose de ridicule, c'est ultime :emascu:

Bon allez, un petit bémol à la résolution finale qu'on voit arriver gros comme une maison, mais n'empêche à l'origine de sacrées scènes de cinéma (même si j'aurais fait durer un peu plus la fin moi :twisted:

).

Enfin, Sam Raimi poutre tout quoi :air:

Il passait chez toi? :shock:

Ouaip !

Et y'a même Looking for Eric ... en VO ! :shock:

Je viens d'acheter le HS de Mad Movies. Et donc, pour clore le débat plus haut :

Spoiler:

QUI L'AVAIT DIT ? QUI ? QUI ? QUI ? :emascu:

Eh ouais

Moi aussi je l'avais dit

Moi je l'avais pas dit, mais j'aime bien récupérer le crédit du travail des autres

Moi j'essayais juste d'aider le pauvre Badou hein... :babel:

Ceci dit, c'est une thèse à laquelle j'adhérais mais qui m'est pas venue à l'esprit du tout à la vision du film.
Comme ces conneries de 300 Nazi et de The Dark Knight Républicain, quoi.

(Ouh la honte...)

MM essaye de se rattraper. C'est beau

TDK républicain ? Euh je ne vois pas du tout en quoi il énonce une préférence politique

300 était fasciste, nuance :idea:

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