Les Promesses de l'ombre (David Cronenberg - 2007)

Bad Taste a écrit:

Dis-moi que tu l'as vu, ou que tu vas aller le voir air !
Tu vas, je pense, beaucoup aimer ce film !

J'espère pouvoir y aller, mais la paternité a réduit mes sorties ciné à peau de chagrin. Donc il est fort probable que j'ai à attendre la sortie DVD, surtout que ma sortie ciné prioritaire du mois va au nouveau film de James Gray, même si j'adule Cronenberg.

Saleté de gosse.
"Faisez des mômes !" qu'y disaient, "Faisez des mômes !"

C'est une erreur depuis ma naissance ?

Mr.Movie a écrit:

C'est une erreur depuis ma naissance ?

Je parlais à air.

Fin du off.
Je ne flooderai plus dans le topic de ce film merveilleux, que je vous conseille tous d'aller voir.
Même les papas poule.

Petit avis rapidos...

Cronenberg continue sur sa lancée entamée avec A History of Violence, de renouveler des bases de séries B, tout en extrapolant sur les thèmes qui lui sont chers : Manipulation de la chair, étude sur la psyché humaine, existentialisme...
Dans la droite lignée de A History of Violence, ces Promesses de l'ombre (quel beau titre français pour une fois) sont un véhicule idéal pour des acteurs impeccables chacun dans leur registre, et une mise en scène léchée qui appuie sur le côté sombre et désespéré de l'histoire.
Prenant, captivant, malgré un rythme lancinant ce néo-polar burné trouve son point d'orgue dans cette scène déjà culte du combat dans le sauna, mais aussi dans une relation père-fils entre un Cassel parfois trop démonstratif, et un Armin Mueller-Stahl absolument flippant.
Violent, mais aussi touchant, le nouveau Cronenberg casse avec le surréalisme de ses oeuvres 80's, tout en restant dans son univers mental et palpable si particulier, qui n'est propre qu'à ce cinéaste qui (re)commence une reconversion réussie à l'inverse de réalisateurs comme Brian De Palma, ou Martin Scorsese qui s'enlisent inexorablement dans la médiocrité.

fuckin' masterpiece

Je n'ai pas trop d'idées pour faire une bonne critique ( chose d'ailleurs que je n'arrive jamais à faire ) mais rapidement je dirais que j'ai beaucoup aimé le film , grâce a ses interprétes: Viggo Mortensen, fous la pression un truc de dingue (la scéne où il écrase sa clope sur la langue est d'une classe, ou plutôt son personnage, et la scéne d'action dans le sauna, pour ne citer qu'elles) ensuite le pére de Kirill, Naomi Wattas, l'oncle, la mére tous sont parfaits, il y a just Vincent Cassel où j'ai du mal à me positionner: d'un côté pour un français arriver à parler anglais avec l'accent russe et a avoir cette allure de petite frappe, mais d'un autre côté il surjoue parfois.
Autre chose que j'ai incroyablement kiffé, c'est la mise en scéne, en particulier la scéne ou Kirill et Nikolaï discute, arrive le pére sur une espéce de scéne, Nikolaï le rejoins, et Kirill reste seul: cela traduit à merveille le retrait de Kirill et la prise de pouvoir de Nikolaï.
La scéne du sauna vaut à elle seule le déplacement
Malgré tout il ya une fin un petit peu abrute et légérement déstabilisante.
Le film n'est reste pas moins l'un des meilleurs de l'année.

Du coup, je me suis refais A history Of Violence hier. Je ne sais pas réellement dire lequel j'ai préféré. On va dire un petit avantage aux promesses de l'ombres, a history of violence manquant parfois un peu de rythme...

C'est étrange, car certains reprochent justement aux Promesses de l'ombre d'être moins rythmé que le film précédent du canadien fou.
Pour ma part, n'ayant pas revu A History of Violence depuis un moment (depuis ma vision en salle, en fait), la comparaison n'est pas évidente.
En même temps, est-elle indispensable ?
Je pense que Les Promesses de l'ombre, quoi qu'on en dise (et particulièrement 2501 chez les Cinéphages), se suffit à lui-même.
Polar racé et stylisé, que l'on peut rattacher à l'oeuvre de Cronenberg, par bien des aspects cités dans mon court avis deux posts ci-dessus, mais que l'on peut également voir comme un thriller du samedi soir, avec cet acteur que l'on aime, et qui jouait encore il n'y a pas si longtemps un humain dans un monde féérique dans une trilogie fantastique.

Batman a écrit:

2501 chez les Cinéphages

Il est bien ce forum?

Non.
Tous des gros cons.
Sauf deux ou trois.
Mais j'y ai un pied à terre en carton, que je n'ai jamais lâché.

Batman a écrit:

Non.
Tous des gros cons.
Sauf deux ou trois.
Mais j'y ai un pied à terre en carton, que je n'ai jamais lâché.

J'avoue que ma question était stupide.

Ou pas.

A partir du moment où tu ne connais rien de ce forum, ta question n'était pas stupide. :$non:
Mais en tout état de cause, je ne recommande à personne de s'inscrire sur ce forum de bobos prétentieux qui se la raconte, en se donnant un genre, pour paraître supérieur aux autres.

J'adore lire ce forum.

Batman a écrit:

Martin Scorsese qui s'enlisent inexorablement dans la médiocrité.

Ca fait moins mal aux yeux de lire ca que de se prendre un nuage de gaz lacrymo, mais de peu...

Les infiltrés, ça pique les yeux aussi.

Scorsese qui remake un film Hong-Kongais qui s'inspire de son cinéma des années 80 et 90, je ne vois pas trop l'intérêt.

Les inflitrés, c'est clair que c'est loin d'être du grand cinéma. Pourtant, ça a eu combien d'Oscars, ce truc? Au moins trois je pense... Du grand n'importe quoi en définitive!

Je brûle d'envie d'aller voir Les promesses de l'ombre vu le bien que vous en dites et l'excitation (voire même la jouissance au figuré comme au propre) que me procurent les oeuvres de Cronenberg...

M. Movie, c'est pas bien toutes ces fautes. Depuis que t'es rédacteur chez moi, tu périclites...

Damien666 a écrit:

Les inflitrés, c'est clair que c'est loin d'être du grand cinéma. Pourtant, ça a eu combien d'Oscars, ce truc? Au moins trois je pense... Du grand n'importe quoi en définitive!

Ho tu sais, depuis que Shakespeare in love a remporté son Oscar du meilleur film, moi je n'y crois plus vraiment aux récompenses.

Damien666 a écrit:

Je brûle d'envie d'aller voir Les promesses de l'ombre vu le bien que vous en dites et l'excitation (voire même la jouissance au figuré comme au propre) que me procurent les oeuvres de Cronenberg...

Ne te pose aucune question, cours vers ton cinéma le plus proche, et prends-toi le nouveau Crony en pleine face.

Damien666 a écrit:

M. Movie, c'est pas bien toutes ces fautes. Depuis que t'es rédacteur chez moi, tu périclites...

Il périclite depuis des années.

Vu mardi, je recopie mon avis en copié-collé d'un autre forum (mode feignasse activé)...


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Les promesses de l'ombre

Une fois de plus Cronenberg signe un excellent film et une fois de plus, il surprend : scénario très bien documenté et prenant, acteurs au diapason... Mais ce qui éclipse le tout c'est bien sûr la performance incroyable de Viggo Mortensen, glacial et froid, détaché, ayant abandonné tout sentiments pour rentrer dans ce monde sans pitié. On sent l'acteur qui s'investit avec une force, une sincérité et une croyance pas possible dans son rôle et en ce sens, la séquence des bains-douche est formidable de réalisme et de dureté. Surprenant aussi, le film en lui-même : autant A History of Violence était non seulement l'un des Cronenberg les plus violents et meurtrier que j'ai vu (si on ne compte pas toutes les morts par rage de Rabid...), autant celui-ci semble presque épuré malgré les fréquents zigouillages de gorge et la séquence citée des douches. Et cette volonté d'épure semble l'emporter totalement : la fin avec le bébé, Cassel en pleurs et ce demi-baiser signifiant toute impossibilité de nouer une quelconque liaison entre Mortensen et Watts, j'en étais ému aux larmes, plus que le plan final pourtant déjà bouleversant d'A History of violence. A tel point que ce plan de baiser volé me fait presque penser que ce film n'est qu'un drame sur un homme : Un homme déjà mort depuis longtemps, une simple pulsion qui tente l'impossible une dernière fois pour finir retranché et seul à un empire perdu, rien que pour donner une chance à une vie de s'épanouir.

5/6

Vigo est comme d'habitude froid sombre et sans sentiments un peu comme dans tous ses films ( A history of violence Hidalgo) je ne le vois pas dans un autre style de personnage. Il y'a des scènes de violences très inutile ( à mon grand plaisir) comme celle à la sortie du stade ou un supporter se fait étranglé à côté d'une tombe ( fuck up chelsea par la même occasion) Croneneberg aurait du s'infiltrer encore plus dans l'univers de la mafia et ne pas rester aux simples reglements de cômptes en montrant son emprise au plus profondd'elle même, on a l'impression qu'il ne nous montre que la partie émergée de l'Iceberg. Il faut aussi signaler la performance de Vincent Cassel qui ne fait pas très "russe" dans le film pas autant que Vigo.

Les deux avis ci-dessus, c'est le jour et la nuit.
Je préfère le jour...

Je prends la nuit

Je sens qu'il y a des fans de Vampires ici.




Je

J'aime pas trop ls vampires je suis plutôt savant fou

busby a écrit:

J'aime pas trop ls vampires je suis plutôt savant fou

Mais non, plutôt Idiot du Village.

J parle de mes preferences et arrêtes de faire le malin

Bah moi, je préfère les Idiots du Village, un peu comme toi.
Et si j'arrête de faire mon malin, il ne me restera pas grand chose.

Bon je continue à remplir mon rôle

busby a écrit:

Il y'a des scènes de violences très inutile ( à mon grand plaisir) comme celle à la sortie du stade ou un supporter se fait étranglé à côté d'une tombe

Il ne se fait pas étrangler, mais égorger (c'est important vu que c'est un acte de vengeance après le tranchage de gorge d'un tchétchène), et ce n'est pas "un supporter", mais le fils du barbier!! Cette scène de violence est très utile, justement.


Bon, vais tenter d'apporter ma petite brique à l'édifice de critiques brillantes (si si!) bâti sur ce film, désolée si je n'apporte rien de nouveau.

Avant tout, je vais commencer par les défauts, comme ça, ça, ce sera fait. Pour moi, à l'instar de A history of violence, Les Promesses de l'ombre aurait vraiment frisé la perfection si on ne devinait pas la moitié des trucs avant qu'ils n'arrivent. Bien sûr, Cronenberg n'est peut être pas partisan des histoires à coups de théâtre fous, et à intrigues entortillées, mais être réellement intrigué par les ressorts du scenario ou soufflé par un bon coup de théâtre n'est jamais mauvais pour le spectateur... c'est ce qui manque un peu à ce film, je trouve, même si la fin m'a plutôt réservé une bonne surprise.

Ensuite, le défaut qui n'en est pas un: l'usage de la violence. Le petit coeur sensible (bon, d'accord, j'ai la phobie du sang) que je suis a palpité d'horreur à plusieurs reprises dans le film. Bien qu'à petite dose, j'y prenne un certain plaisir, quand la violence atteint un certain degré, il s'opère chez moi une sorte de blocage, qui me détache totalement de l'histoire et m'empêche de profiter du film. En gros, je fixe les images sans vraiment les regarder. C'est à peu près ce qui m'est arrivé hier soir, lors de la scène de la bagarre dans les bains. Elle est carrément sublime (le parallélisme entre le combat pour la vie d'un homme nu dans ce décor carrelé et la naissance de la petite Christine au début du film est extraordinairement poignant), mais les derniers coups -"mais lâche ce crochet, Viggo!"- m'ont forcée à décrocher. Quel dommage!
Alors de la violence, oui, inutile, ok, parce qu'après tout, la violence gratuite existe vraiment, mais trop de violence tue la violence, et dans Les promesses de l'ombre, j'ai trouvé Cronenberg un peu trop sur le fil du rasoir. Je comprends bien sûr qu'on ne partage ni ma sensibilité, ni mon point de vue sur la question.

A présent, les qualités, et elles sont nombreuses.
La mise en scène est splendide, vidée de toute fanfreluche sans être dénudée. Certains plans sont d'une beauté qui remue le gros intestin ( je pense à ceux sur le bébé, ainsi qu'au passage de l'accouplement - y'a pas d'autre mot - entre Nikolaï et la prostituée ukrainienne).
Le jeu des acteurs est impeccable. Naomi Watts, sa mère et son tonton crétinou sont parfaits en quidams partagés entre la terreur et le désir que justice soit rendue, Vincent Cassel prend plus de temps à convaincre mais s'avère touchant dans sa violence aveuglément gaie. Viggo Mortensen est tout simplement magnifique. Non seulement c'est la première fois que je le trouve beau dans un film ( oui mais non, le fait qu'on voit son arrière train n'y a pas fait grand chose), mais il donne à son personnage une duplicité géniale, une froideur de bourreau démentie par un regard parfois très tendre, un frôlement de doigts, une petite phrase ou un baiser dérobé (qui m'a, à moi aussi, tiré une larme).
J'ai bien aimé aussi le fait que Cronenberg ait accordé une grande place dans son intrigue à l'intolérance et le racisme qui caractérise malheureusmeent une partie de la société Russe contemporaine, du fait de l'isolationnisme et de la pauvreté.

En tous cas je résisterai difficilement à voir le prochain