Ayé, j'ai tout vu !
Oui, je sais, j'ai une manière un peu bizarre de regarder certains flims, mais je vous pouet.
Et ben au final, c'est pas trop mal.
Ça ressemble à un croisement plutôt intéressant entre un flim de vieux sage, assagit, qui fait le point sur sa vie, sa carrière, sa personnalité, et dans le même temps, ça frise parfois l'amateurisme, et le premier flim bancal.
En quelque sorte, un deuxième premier flim pour Coppola, qui se débarrasse de tout son passif cinématographique pour pondre une œuvre hybride, difficile d'accès, parfois très lourde et insipide, et parfois totalement hypnotisante.
J'avoue que le charme d'Alexandra Maria Lara y est pour beaucoup, mais pas que.
Certains plans, d'une beauté stupéfiante, se dégagent facilement de la plupart des plans statiques, qui rendent le flim froid et distant.
Ce plan sublime d'Alexandra, tombée au fond d'un trou, après un évènement tragique, et qui tend la main vers son sauveur, le visage radieux, et désespéré à la fois, ça chamboule son homme.
Ha merdre, elle est dans ce plan Alexandra.
Bon, alors y'a aussi le plan où Tim Roth se prend la foudre, le plan avec la croix gammée pendant la scène de baise (sans Alexandra
) et quelques autres...
Coppola fait sans cesse appel au double, à la dualité, aux dopplegangers, aux image fracturées, cassées, malmenées pour les broyer en mille morceaux.
Tim Roth, à la limite entre la schizophrénie et la folie pure, est lui aussi parfois énervant, et touche d'autres fois au sublime.
Il est au centre de ce récit multiple, qui aborde les thèmes de la vieillesse, de la renaissance, de la folie, et du double (entre autres, hein).
Un récit dans un premier temps obscur, car trop dispersé, et qui fait autant penser au
Patient Anglais, qu'à la bande-annonce de
Benjamin Button (bah oué, pour moi, les deux flims semblent raconter une histoire similaire).
On ressent clairement que c'est une adaptation, jusqu'à l'arrivée d'Alexandra Maria Lara (et même après son arrivée, c'est toujours une adaptation, mais comme elle est là, c'est mieux, voilà), le rayon de soleil qui fait basculer le flim dans une deuxième partie qui respire l'amour et la joie (avant la chute, of course).
Une deuxième partie largement supérieure à la première, qui donne tout son intérêt à un flim qui aurait mérité plus de punch dans la mise en scène et un traitement moins plan plan d'un scénario pourtant captivant sur le papier.
Ah oui, je ne sais pas si je vous ai dit qu'Alexandra Maria Lara est à tomber par terre.
7/10