Le Labyrinthe de Pan (Guillermo del Toro - 2006)

Rahh Bad n'y est pas allé non plus

Elle parlais certainement de la petite musique en fond sonore du site internet.
Crétin.

Bon allez, je vais essayer de me faire l'avant-première de demain...

oui bon je le savais

A voir absolument,j'attends aussi.

Youn a écrit:

oui bon je le savais

Oui, bon, j'avais compris que tu le savais.

Toujours pas vu le film au fait.

Plus je vois d'image et de bande annonce et plus j'ai envoe de le voir...

Mercredi prochain !

Jeudi pour moi, avec le sieur Youn !

wééééééé !!

Cooooool !

J'ai pas encore fini mon ptit tour, mais débattons sur tout les sujets que tu veux mon bohomme.

wéééééééé !

Je vais le voir demain, ENFIN !!!!!!!!!!

Date de sortie : 01 Novembre 2006

Réalisé par Guillermo Del Toro

Avec Ivana Baquero, Sergi Lopez, Doug Jones...

Film mexicain, espagnol, américain.
Genre : Fantastique, Epouvante-horreur
Durée : 1h 52min.
Année de production : 2006
Interdit aux moins de 12 ans
Titre original : Pan's Labyrinth
Distribué par Wild Bunch Distribution



Synopsis :

Espagne, 1944. Fin de la guerre.
Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste.
Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté.
Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l'a préparé à affronter...

Fiche Film Allociné


MON AVIS (pas très fier de ce que j'ai écrit, mais bon...) :

Avec Le Labyrinthe de Pan, Guillermo del Toro franchit une nouvelle "étape" dans sa carrière.
Celle de donner aux spectateurs le film le plus abouti, le plus généreux (si c’est encore possible, vus ses films précédents), le plus beau visuellement, qu’il puisse offrir à son public.



On suit l’histoire d’Ofelia, une petite fille perdue, à qui on impose un nouveau père, après la mort de son véritable géniteur. Elle s’invente, ou rencontre réellement (le film laisse planer le doute sur la véracité de ces rencontres) des créatures fantastiques qui la font sortir de son ordinaire, et lui font voir la vie d’un point de vue plus féerique.

En parallèle, on suit l’histoire de sa mère, enceinte, qui est quasiment séquestrée par le véritable monstre du film : Le Capitaine Vidal. Un représentant froid et violent du fascisme franquiste déliquescent.



La confrontation entre l’univers fantasmagorique d’Ofelia et la cruauté froide bien réelle de Vidal est le nerf du film.
Les deux personnages sont totalement antagonistes, et évoluent en parallèle, sans jamais confronter leurs deux univers.

Ofelia doit traverser des épreuves, et est confrontée aux masques d’un faune, le dieu Pan, dont on ne saura que vers la fin du film, les véritables motivations.
Chaque rencontre avec ce personnage est un instant de magie visuelle orgasmique. Le faune est beau à se pâmer, et ses intentions sont toujours floues, si bien qu’on ne sait quoi penser de lui.
Chaque épreuve traversée par Ofelia est loisir à des expérimentations visuelles sublimes. Entre un énorme crapaud, à qui elle doit faire avaler des pierres, un homme étonnamment maigre auquel elle est confrontée (je défends quiconque de ne pas être ébloui par le Pale Man) et enfin, une épreuve finale dont je ne dévoilerai rien.
La jeune fille se perd. A la fois dans ses rêves, et dans la vie réelle lorsque des évènements tragiques viennent perturber sa vie, malheureusement noircie par son père de substitution.



Pendant ce temps, le Capitaine Vidal doit faire face à une insurrection, et une rébellion face aux troupes franquistes.
Lui aussi est perdu. Entre une femme qu’il n’aime pas, et dont il veut juste « posséder » l’enfant qu’elle porte, ses problèmes de subordination bientôt dépassés par une simple servante, et son manque d’autorité face à une enfant qui le renie.
Vidal est toujours dans le réel, mais il incarne parfaitement l’idée d’un monstre sanglant, avide de vengeance, de pouvoir, de violence.

Et lorsque les deux personnages sont confrontés, le film implose, dans un torrent de larmes, qui pourrait en laisser plus d’un sur le carreau.



Sergi Lopez est juste énorme, dans ce rôle très noir. Son meilleur rôle à ce jour. Et la petite Ivana Baquero à un bel avenir devant elle. Maribel Verdu, qui incarne Mercedes, est plus belle que jamais.

Un film magnifique, visuellement enchanteur et cauchemardesque, qui pourrait laisser une empreinte indélébile dans la petite histoire de la filmo de Del Toro, du cinéma fantastique, et de l’univers des geeks, dont le réalisateur est un des fervents porte-drapeau.

5.5/6

C'est assez "miss-vien" comme film.

Preums !

Avec Youn.

Y'a une critique nulle de moi là.

Magique, magnifique..époustouflant et généreux. Je manque d'adjectifs

Raaah un empêchement me prive de ce film aujourd'hui, je vais devoir attendre demain aprèm...

Une merveille.Tout simplement.
Je ne peux rien ajouter de plus à la critique de Monsieur Bad Taste,parfaite en tout points à mes yeux.
Mon second coup de coeur de l'année après Le nouveau monde.
Je pense sincèrement que c'est un film qui parlera d'abord à tous ceux qui ont revé,qui revent et à qui l'imagination ne fait pas defaut.Ils comprendront alors le personnage d'Ofélia,cette enfant à qui on a envie d'ouvrir les bras pour qu'elle ne souffre plus.
Pan est l'une des plus belles creatures que j'ai jamais vue.Son ambiguité,tour à tour enjoleur et rassurant,dur et effrayant.Et comme le precise Monsieur Bad Taste,ses motivations cachées,tellement floues...On a envie de s'abandonner dans ses bras et de le fuire en meme temps.
Vidal est terrifiant.Il ressemble beaucoup au Pale Man (et meme à Pan ,dans leurs intentions,dans leur plans,ils veulent etre obeis sans discussion) tout deux sont marqués par le temps qui passe,qui devore.Comme le temps,ils sont destructeurs.L'un est militaire,l'autre est mythologique,tous les deux sont inhumains.L'allusion à la peinture de Goya "Saturne devorant ses enfants" est criante dans le lieu ou semble perdu le Pale Man.Ce sont des ogres,dans leur essences la plus pure.Mais Vidal est pire que ça à mes yeux : c'est une machine,reglé comme une horloge,comme cette montre,arretée le jour de la mort de son père,et qu'il remonte inlassablement,totalement fermé à l'imaginaire (un certain plan le confirme parfaitement) ,une metaphore à lui seul du fachisme,qui ferme les barrières,qui interdit l'ouverture,quelle qu'elle soit.
Un film qui fait appel au coeur, ou le réel et le fantasme sont inconsciamment liés.Del Toro confirme qu'il est un cineaste de l'emotion pure,d'une sensibilité desesperée.
Sans parler de la musique,belle et triste,berceuse sans paroles,accord parfait pour cette fantasmagorie dechirante,conte politique et desenchanté.Il a eu un grand echo en moi.Tenebreux et féerique,et surtout d'une rare sensibilité,d'une émotion à fleur de peau.Devastateur "pour ceux qui savent ou regarder".

Vos critiques sont élogieuses, et je comprends.
Mais je suis un peu déçu par le film, sans être totalement négatif à son propos.
Guillermo del Toro, que j'aime beaucoup depuis Cronos, est un artiste à l'univers très particulier.
On sait qu'on va évoluer dans un monde étrange, peuplé de créatures bizarres et monstrueuses.
Sur ce point, son dernier film est assez généreux.
Mais je trouve qu'on ne voit pas assez ces montres, qu'ils sont sous-employés, et qu'au final, ils font moins peur que le capitaine vidal.
J'aurai aimé voir des monstres en plus grand nombre, avoir un aperçu plus vaste du monde fantastique qui ouvre ses bras à Ofelia (pour moi, le labyrinthe, ce n'est pas assez)
Sans être conquis, je trouve que c'est un film sombre, efficace, qui parle au coeur, et à l'enfant que nous étions.
Mais le film effleure tout ceci, et ne va pas assez loin dans le dépaysement et on sort un peu abasourdi par des images aussi belles, mal désservies par un scénario mince et des idées pas assez jusqu'auboutistes.
Je lui mettrai 6/10

Que Vidal soit plus terrifiant que tous les monstres,je pense que c'etait le but de Del Toro.
Après,il est evident que le film a ete mal vendu : promotion essentiellement axée sur les monstres.Ceux qui s'attendaient à un autre film ne pouvaient qu'en ressortir déçus.

Je ne m'attendais pas à un film uniquement basé sur les monstres, mais je pensais en trouver plus dans ce film, et au final, on se retrouve avec 3 créatures, qui sont evidemment supplantées par l'abominable Vidal.
Ce que je sous-entendais, c'est que le film m'a déçu pour ses univers fantastiques finalement peu présents, et uniquement au travers des créatures.
Ce qui est le plus visible dans ce film, c'est la cruauté du franquisme et du fascisme qui peu à peu rend les armes.
J'ai d'ailleurs perçu la fin du film (que je ne dévoilerai pas) comme la fin d'une époque, celle où le totalitarisme triomphant laisse finalement la place à une liberté retrouvée.
Je n'ai pas dit que Sergi Lopez est mémorable dans ce rôle, et que j'espère le retrouver bientôt dans d'autres films espagnols, car je le connais peu.
Et la jeune fille qui joue Ofelia est elle aussi magnifique, précieuse comme une poupée, et que l'on aurait peur de casser.

Ragdoll a écrit:

Je ne peux rien ajouter de plus à la critique de Monsieur Bad Taste,parfaite en tout points à mes yeux.

C'est très gentil, mais j'y vois tout de même plein de défauts...
Le syndrome du gars jamais content de lui...

Citation :

Mon second coup de coeur de l'année après Le nouveau monde.

A ce point-là ???

Citation :

cette enfant à qui on a envie d'ouvrir les bras pour qu'elle ne souffre plus.

C'est vrai qu'on a envie de la protéger, de l'aider dans sa quête, de lui apporter notre soutien.

Citation :

Pan est l'une des plus belles creatures que j'ai jamais vue.

Ho oui !
Avez-vous remarqué, chère Ragdoll, que cette créature rajeuni au cours du film ?
Le dieu Pan est un monstre magnifique, profondément obscur.

Citation :

Son ambiguité,tour à tour enjoleur et rassurant,dur et effrayant.Et comme le precise Monsieur Bad Taste,ses motivations cachées,tellement floues...On a envie de s'abandonner dans ses bras et de le fuire en meme temps.

Voilà, c'est exactement ça. Un phénomène de répulsion mêlé à une grande curiosité... (Merci pour le "Monsieur Bad Taste")

Citation :

L'un est militaire,l'autre est mythologique,tous les deux sont inhumains.

Vidal est inhumain dans sa façon d'opérer, mais un changement viscéral le frappe à la fin du film, et le rend paternaliste.
Je pense qu'on est d'accord sur ce point.

Citation :

L'allusion à la peinture de Goya "Saturne devorant ses enfants" est criante dans le lieu ou semble perdu le Pale Man.

Bah oui... Comment ne pas y avoir pensé sur le coup ?
Je le savais en le voyant, qu'il y'avait une référence picturale, mais maintenant que c'est écrit blanc sur noir, c'est totalement évident...

Citation :

totalement fermé à l'imaginaire (un certain plan le confirme parfaitement)

C'est avec ce plan que je me suis posé la question de savoir si Ofelia rêvait ces rencontres, ou si Vidal était trop dans le réel pour voir la créature.
Je suppose que Del Toro préfère laisser planer la question, et c'est tant mieux.

Citation :

Del Toro confirme qu'il est un cineaste de l'emotion pure,d'une sensibilité desesperée.

On retrouve cette façon de faire dans le magnifique Echine du Diable et le jouissif Hellboy.

Citation :

Il a eu un grand echo en moi.Tenebreux et féerique,et surtout d'une rare sensibilité,d'une émotion à fleur de peau.

Guillermo ! Vient lire ces quelques mots !

Citation :

Devastateur "pour ceux qui savent ou regarder".

Joli^^

@ Jean-Sol Partre : Je comprends un peu cette réaction, mais je trouve que le dosage entre le monde d'Ofelia et celui de Vidal est plutôt juste, et que les monstres sont employés de belle façon.
Pour que cet imaginaire ne soit pas trop accessible, on en montre peu.
Et je trouve ça beau.

C'est vrai que la promo a été accentuée sur les différents monstres du film, et ceux qui s'attendent à un film 100% fantastique en seront pour leurs frais.
C'est un film très proche de L'Echine du Diable, dans le sens où le fantastique est là pour appuyer la réalité, et non pour prendre le pas sur elle.

Le regard que l'on porte sur ses ecrits est toujours le meme : incroyablement aigu.Trop aigu.
Oui,à ce point-là.Mais je pense que ma personalité me rend aveugle et sourde à d'autres films.
Oui encore,j'ai bien remarqué que Pan rajeunissait.Il m'a fait pensé à ces créatures des contes,qui se nourrissent de la croyance des hommes.Une phrase surtout (quand il dit qu'il disparaitra si Ofélia echoue) ,m'a fait pensé à l'anecdote du marin qui longe les cotes d'Arcadie pour annoncer la mort de Pan.Toutes les créatures disparaissent petit à petit.
Pan,c'est la victoire de la magie et des légendes sur le monde materialiste.
En outre,il est vraiment très beau.J'ai des gouts etranges,je le concois.
Je ne sais pas si Vidal devient réellement paternaliste.Je le vois comme un homme qui veut absolument que sa lignée lui survive.Il survivra à son tour.
Je ne sais toujours pas si c'st fantasmé ou non.Ma partie enfantine veut que tout ce monde existe,ma partie pessimiste se dit que les combats les plus beaux sont les plus chimeriques.

Je n'ai qu'un smiley qui me vient à l'esprit :

Pourquoi donc ce smiley ?
Etes vous d'accord avec mes pauvres mots ?

Ho que oui. (et en plus, je récidive !)

Surtout pour la dernière phrase, bourrée de contradictions, trop difficile de faire un choix entre le monde de l'enfance et celui des adultes.

Et aussi pour le fait de dire que Pan est beau.
Il n'est pas beau. Il est sublime. Et je comprendrais qu'on puisse en "tomber amoureux"

Je suis deja tombée amoureuse de Pan au detour d'un livre de mythologies,quand j'etais enfant.
Cette créature-là ne peut que m'envouter à nouveau.
Mais je crois que le monde de l'enfance est lui-meme très dur.Une amie me disait qu'elle ne savait pas si elle devait aimer ou detester ce film.Trop dur et noir pour elle.
J'enrage de voir que les gens pensent que les contes,c'est rose et c'est beau et securisant.