Casino (Martin Scorsese - 1995)

Date de sortie : 13 Mars 1996

Réalisé par Martin Scorsese

Avec Robert De Niro, Sharon Stone, Joe Pesci

Film américain.

Genre : Drame

Durée : 2h 58min.

Année de production : 1995






Synopsis
Dans les annees soixante-dix à Las Vegas, Ace Rothstein dirige d'une main de fer l'hôtel-casino Tangiers, financé en sous-main par le puissant syndicat des camionneurs. Le Tangiers est l'un des casinos les plus prospères de la ville et Ace est devenu le grand manitou de Las Vegas, secondé par son ami d'enfance, Nicky Santoro. Impitoyable avec les tricheurs, Rothstein se laisse un jour séduire par une virtuose de l'arnaque d'une insolente beauté, Ginger McKenna. Amoureux, il lui ouvre les porte de son paradis et l'épouse. Ses ennuis commencent alors.


Argent, pouvoir, violence… Casino est un excellent film sur la mafia. Martin Scorsese réalise un chef-d’œuvre du genre avec un duo génialissime composé par Robert De Niro et Joe Pesci. Ces acteurs jouent merveilleusement leur rôle de gangster qu’on s’interroge si ces derniers n’étaient des mafieux dans une autre vie. A souligner, l’excellente interprétation de Sharon Stone en virtuose de l’arnaque, déjantée et excentrique. Les décors sont somptueux, la mise en scène est brillante, l’histoire est ahurissante… En résumé, tous les ingrédients sont réunis pour passer une excellente soirée. A voir absolument.

J'ai beaucoup aimé ce film bien que je l'ai trouvé un poil long, les acteurs sont vraiment enorme et Joe Pesci dedans me fait mourir de rire en mafia completement chtarbé

Bien aimé aussi mais long en effet.

J'ai trouvé ce film génial. Prestation incroyable de Robert De Niro, Sharon Stone et Joe Pesci (bon et les autres aussi). Je l'ai pas trouvé long moi, il passe super vite.

j'ai raté le debut snif *pourquoi personne me previent quand il faut !!*
pour ce que j'en ai vu, j'ai trouvé ca vachement bon, j'adore les looks de l'epoque mdr
une fin assez marquante visuellement aussi

Je ne peux pas m'empêcher de penser que Casino est le dernier très grand Scorsese.

Je n'ai pas vu Kundun, Mon Voyage en Italie, et ses deux documentaires, l'un faisant partie de la collection The Blues initiée par Eastwood et son doc sur Bob Dylan (bisous à Cam au passage ), mais tout ce qu'il a fait d'autre depuis ce film de 1995, me paraît soit anecdotique, soit en dessous de ses capacités passées.

Même si j'ai beaucoup aimé A Tombeau Ouvert, Gangs of New-York, et dans une moindre mesure Aviator et The Departed, Casino reste pour moi son dernier chef d'oeuvre, et l'une des pierres angulaires de sa carrière, de sa filmographie.

Un film incroyable, porté par des acteurs extraordinaires et d'une justesse, d'une maîtrise époustouflante.

Espérons que son Oscar pour son dernier film lui donnera envie de retourner à ses premières amours, et de retrouver la flamme qui l'animait jusqu'au milieu des années 90...

Amen

Il passait une fois à la Télé.
Mes parents ont zappé.
Yavait Joséphine comprenez...

Je te le prêterai si tu veux.

Contre 5€.

ahhh grand film ca "Josephine ange gardien" elle a tout appris a Deniro m'a t-on dis

Satine a écrit:

ahhh grand film ca "Josephine ange gardien" elle a tout appris a Deniro m'a t-on dis

On m'a dit qu'elle avait tout appris à Sharon Stone ... Arf

d'ou tu crois que Sharon tient son dehanché affolant et son regard qui tue ?

Rererevu cette semaine :

Une fantastique fresque de près de trois heures signée Martin Scorsese sur la folie, le pouvoir, la violence, l’argent et une époque révolue. Sur une structure narrative très « scorsesienne », Casino se déroule en trois étapes à savoir l’ascension, la chute et la rédemption d’un héros qui revient finalement à son point de départ. Pourquoi ? Parce-que Scorsese démontre que le rêve américain n’est qu’une fausse promesse et non une réalité. Un regard sévère sur l’envers du rêve américain qui n’est pas sans évoquer le cinéma hollywoodien, devenu usine à rêves et royaume basé sur l’argent. On est happé dès les premières images (magnifique générique de Saul Bass), par ce procédé de double voix-off qui, chose rare dans le cinéma, n’alourdit jamais le propos mais au contraire le clarifie.
Septième collaboration pour De Niro/ Scorsese, dans le rôle de Sam "Ace" Rothstein, inspiré de Frank Rosenthal, directeur de l'un des plus célèbres temples du jeu de Las Vegas dans les années 70, l’acteur trouve ici son dernier grand rôle au cinéma. Casino c’est aussi le plus beau rôle de Sharon Stone, époustouflante dans le rôle de Ginger, femme sans scrupules et prête à tout pour réussir, auréolée du Golden Globe et d’une nomination aux Oscars. On retrouve aussi et surtout le talentueux Joe Pesci incarnant un magnifique Nicky Santoro charismatique et détestable, s’imposant par la violence et la terreur. Casino c’est le portrait entre admiration et répulsion d’une Amérique décevante où Las Vegas (et le personnage de Sharon Stone) incarne la fin du rêve américain, la grandeur et la décadence d’un pays à cause de son orgueil et de sa voracité. La bande-originale reflète l'état d'esprit des personnages ("Love is strange" lors du coup de foudre de Sam pour Ginger) et ne se contente pas comme bien souvent de rythmer le récit. Scorsese prend le temps de faire comprendre les codes des casinos pendant leur période dorée sans pour autant porter un jugement sur les personnages et leur quotidien, renforçant ainsi l’aspect très "documentaire". Ce film est fidèle à son créateur, il est réaliste, shakespearien, désabusé, brillant. Une des plus belles réalisations de l'Histoire du Cinéma.

Un film d'une force incroyable, que je reverrai certainement très bientôt, à l'occasion d'un cycle Scorsese que je compte débuter d'ici quelques jours.
Une incroyable démonstration de savoir-faire de la part de Scorsese, un monstre de mise en scène, tout semble calculé, re-calculé, millimétré au poil de *** près, le montage est ultra-nerveux et les acteurs d'un charisme à tomber.
J'ai toujours eu tendance à considérer Mean Streets, Les Affranchis et Casino comme une trilogie, Mean Streets étant plus ou moins la case départ, les petits malfrats, les magouilles minables, où on essaie de faucher 10 billets à des drogués. Dans les Affranchis, la bande commence à être organisée, le meurtre devient une des constituantes banales, voire essentielles, de la communauté mise en scène, on tue pour l'argent, on s'enfonce peu à peu dans l'excès, de violence, de sexe et de drogue, les valeurs purement humaines sont petit à petit recouvertes par les lois de la famille. Et enfin, Casino est le film de la démesure, du pouvoir total, absolu, les mafieux règnent sur la ville comme les Dieux sur l'Olympe (la référence au Mépris de Godard n'est certainement pas innocente), les personnages sont de plus dépendants et incontrolables, basculant dans l'excès le plus total et, pour certains, dans la folie pure (qui a dit Joe Pesci?!).
Du très grand cinéma, un des plus gros monstres des années 90, et un Scorsese majeur, formellement implaccable, scénaristiquement bluffant...chef d'oeuvre quoi!

Je ne m'étais jamais fait cette réflexion au sujet de cette supposée trilogie, et je trouve que ton raisonnement se tient tout à fait !
L'évolution des personnages chez Scorsese se fait à l'intérieur de ses films, donc pourquoi pas tout au long de sa carrière ?
Pas bête du tout...

Peux-tu me dire à quel moment on peut constater une référence au Mépris ?
Ça m'est également passé au-dessus de la tête...

La musique du générique... C'est la Passion selon saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach... Qui est également un thème indissocible du film de Godard...(Mais si la séquence :... gna gna gna, et mes fesses ? tu les aime mes fesses ? gna gna... Je hais godard, ses films puent la prétention autant que lui...)

Ouvre un topic sur Le Mépris.
Pour le mépriser.

done.

Sujet énorme !

air a écrit:

La musique du générique... C'est la Passion selon saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach... Qui est également un thème indissocible du film de Godard...(Mais si la séquence :... gna gna gna, et mes fesses ? tu les aime mes fesses ? gna gna... Je hais godard, ses films puent la prétention autant que lui...)

Petite erreur mon bon ami, la Passion selon saint Matthieu est la musique de l'Evengile Selon St Mathieu de Pasolini, cela peut donc également être une sorte d'hommage au film de Paso. Sinon, la musique hommage au Mépris s'appelle le Thème de Camille, on l'a d'ailleurs récemment pu l'entendre à la télé dans une pub sur les rouges à lèvres...
Dans Casino on peut l'entendre à plusieurs reprises, notamment dans deux scènes particulièrement marquantes: la confrontation De Niro/Pesci dans le désert, puis la dispute entre De Niro et Stone...deux des scènes du film qui personnellement me font le plus frissonner!

J'hallucine ou le topic sur Le Mépris a été supprimé???
C'est dommage, un chef d'oeuvre pareil, hein Air??!!

Non, il est dans la Cage.

https://mordusdecine.forumactif.com/la-cage-aux-trolls-et-aux-boulets-f69/le-mepris-jean-luc-godard-1963-t4669.htm

Haaaaa oké, grand merci camarade!

Quelle claque !

Fresque magistrale au sein d'un univers de magouilles, de truands, le fric à la pelle, un univers dans laquelle la gloire n'est qu'une illusion menant à la chute et à la perte, Casino est un petit chef d'oeuvre !

Chef d'oeuvre d'interprétation, tout d'abord, avec sa galerie d'acteurs fabuleux et de personnages aux personnalités bien trempées; mais aussi chef d'oeuvre narratif, le procédé de la double voix-off allié au montage nerveux et ultra-précis permet de créer un rythme et une tension constante, relançant sans cesse le film.
Ajoutons à ça une mise en scène génialissime, des musiques variées et toujours trés adaptées au metrage ainsi qu'un scénario bien écrit et trés complet ...

Gargl... Ce film est un chef d'oeuvre et, pour l'instant, mon Scorcese préféré (oui, ça fait trés "sale djeunz" de dire ça juste aprés avoir vu le film, mais bon... ).