Irreversible

Nadsat a écrit:

Le viol-réalité de Noé là... pour moi c'est même pas du cinéma. C'est sans imagination, tout simplement. Il ne fait que reproduire quelque chose de très concret et précis : la réalité, autrement dit quelque chose de facile à copier, où il est inutile de trop se creuser la tête pour savoir où placer sa caméra, comment filmer, quoi montrer, quoi cahcer, quoi couper, etc...

La prétention ne Noé n'était absolument pas de faire du cinéma qui plaisait à tout le monde. Il voulait analyser les réactions des gens. Un peu comme pour PPPasolini et son Salô... dans une moindre mesure en effet (le film de PPP avait une autre dimension en plus).

Il a réussi.

Ne pas oublier que le cinéma n'est pas que le politiquement correct. C'est un vecteur d'expression, de toute sorte.

Tout à fait, d'autant que Noé traîte d'un sujet totalement immoral dans Irreversible, pourquoi le représenter d'une façon morale?
"La vie n'a aucune morale, pourquoi les gens qui font du cinéma en auraient une", et par conséquent, pourquoi Noé en aurait une?
Je pense pas qu'on puisse dire que le film est mauvais uniquement parce que sa scène de viol est filmée de cette manière, Irreversible a quoi qu'il en soit de véritables qualités qui méritent que l'on dépasse ces scènes de violences.

A bas le politiquement correct gerbant !

Personnellement je suis plus malo devant les braillages intempestifs des mômes des Choristes que devant la scène de viol d'Irreversible

Ben devant les choristes :
1- on se fait faire popo
2- c'est pas émouvant
3- etc

Devant Irréversible, tu ressors totalement patrac et tu ressens cette énorme déviance que tu ne connaissais pas.
Avouez que pour la scène du viol, vous cherchiez à en voir plus par moment... un peu ce que Amenabar a voulu faire avec Tesis (en plus pompeux).

D'autant plus que la réputation d'Irreversible est plus ou moins faite. Vu le bruit que le film a fait, ceux qui ne veulent pas voir de viol en plan séquence de dix minutes n'ont qu'à pas voir le film. Quand on va voir un film on sait ce qu'on va voir, on se renseigne.
Quand il est pris comme il faut, et qu'on arrête un peu de se répéter qu'Irreversible n'est qu'une bête provocation sans consistance, le film de Noé est une véritable expérience, qui malgré cet aspect totalement vomitif est un incroyable morceau de vie emprunt d'intelligence, qui depasse de loin le cadre du cinéma traditionnel.

Youn a écrit:

Nadsat a écrit:

Le viol-réalité de Noé là... pour moi c'est même pas du cinéma. C'est sans imagination, tout simplement. Il ne fait que reproduire quelque chose de très concret et précis : la réalité, autrement dit quelque chose de facile à copier, où il est inutile de trop se creuser la tête pour savoir où placer sa caméra, comment filmer, quoi montrer, quoi cahcer, quoi couper, etc...

La prétention ne Noé n'était absolument pas de faire du cinéma qui plaisait à tout le monde. Il voulait analyser les réactions des gens. Un peu comme pour PPPasolini et son Salô... dans une moindre mesure en effet (le film de PPP avait une autre dimension en plus).

Il a réussi.

Ne pas oublier que le cinéma n'est pas que le politiquement correct. C'est un vecteur d'expression, de toute sorte.

Alors là faut m'expliquer. Noé sociologue ? En quoi il a analysé les réactions des gens ? Il n'a fait que les provoquer, ces réactions, mais n'a rien analysé du tout à posteriori.

Bad Taste a écrit:

Moi, je l'aime bien ce ptit newbie.

c'est normal , c'est moi qui l'ai ramené

deux videos de la présentation à Cannes du Film

dans la première, Dupontel il enchaine le journaliste, ça fait plaisir

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Trop fort ce Dupontel

J'aime ces gens qui ont enfin tout compris.
Et puis le
"c'est vous qui avez fait la démarche de venir voir le viol"... !!
Remarquable.
Noé parle très bien.
Comme sur le DVD de Salô d'ailleurs.

Le film était diffusé hier soir sur Paris Première, et j'ai donc enfin osé zapper sur la scène du viol, que j'avais toujours voulu esquiver avant.
Plus que la violence graphique et psychologique, c'est surtout la longueur du truc qui augmente le malaise.
Si bien que j'ai vite zappé sur les cochons d'inde et les péruviens de South Park