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 Mulholland Drive (David Lynch - 2001)

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air
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MessageSujet: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptyVen 23 Sep 2005 - 13:08

Date de sortie : 21 Novembre 2001

Réalisé par David Lynch

Avec Naomi Watts, Laura Elena Harring, Justin Theroux

Film américain, français. Genre : Fantastique
Durée : 2h 26min. Année de production : 2001

Synopsis :

A Hollywood, durant la nuit, Rita, une jeune femme, devient amnésique suite à un accident de voiture sur la route de Mulholland Drive. Elle fait la rencontre de Betty Elms, une actrice en devenir qui vient juste de débarquer à Los Angeles. Aidée par celle-ci, Rita tente de retrouver la mémoire ainsi que son identité.

Mon avis :

M'étant déja largement exprimé sur ce film, mais celui-ci méritant amplement son sujet, je vais me contenter de me répéter:

mon préféré, mon chef d'oeuvre parmi les chefs d'oeuvre: Mulholland Drive!!!

Mulholland Drive (David Lynch - 2001) 69217309_af

Petit (sic) topo pour ceux qui seraient passé a coté du monument:

Mulholland Dr. (pour reprendre ici la graphie du titre original) serait-il le Sunset Blvd. de ce début de troisième millénaire ? Impossible de ne pas évoquer le film de Billy Wilder (un des préférés de Lynch) face à cette oeuvre complexe qui bouscule les conventions cinématographiques pour relater les premiers pas d'une starlette dans la jungle hollywoodienne. Mais, comme dans toutes les fictions lynchiennes, son dernier film est aussi un voyage au bout de la nuit, un parcours dans l'inconnu, entre rêve et réalité. A la suite d'un accident de voiture, le destin de la blonde jeune première s'obscurcit alors de la noirceur d'un thriller érotique, violent et mystérieux, transformant une banale séance de casting en expérience métaphysique. La genèse de ce film, d'abord conçu comme le pilote d'une série télévisée, sollicite la comparaison avec Twin Peaks, tandis que l'image de la dualité féminine semble prolonger le questionnement de Blue Velvet et de Lost Highway.

Mulholland Drive (David Lynch - 2001) 69217310_ph2

Si les situations et les mystères abondent dans Mulholland Drive, si l'on y est happé par une profusion fictionnelle invraisemblable d'invention et de générosité, imputable aux origines feuilletonesques du film, celui-ci est tout de même axé sur un personnage essentiel, l'innocente et blonde Betty, midinette de l'Ontario profond qui débarque un beau jour à Los Angeles pour devenir "movie star".

Très vite, elle rencontre la brune sexy et plantureuse Rita, amnésique, femme sans identité pour mieux porter en elle toutes les stars de l'histoire de Hollywood : si Betty évoque au départ une Doris Day naïve, Rita, c'est le visage d'Ava Gardner et les formes de Jane Russell, l'allure et les origines latinos de Rita Hayworth, la fêlure de Lauren Baccall. C'est une incarnation du glamour d'antan, une icône à la Cinémonde dans laquelle Betty (et le spectateur du film) peut tout projeter...

Rita est le Rêve hollywoodien incarné, l'écran de tous les désirs, autant que Betty est Mademoiselle Tout-le-Monde, la Spectatrice lambda. Dans la longue première partie du film, très fluide, très élégante, Betty enquête sur l'identité de sa nouvelle copine Rita, selon le mode typiquement hitchcockien où un spectateur anonyme passif veut entrer dans l'image, devenir agent actif de la fiction, participer à la mise en scène pour mieux jouir du spectacle.

Tout à son enquête, Betty poursuit aussi son but originel, passe avec succès une audition, se fait remarquer par les directeurs de casting des studios (en montrant deux versions de la scène répétée par Betty, Lynch décline la figure du double qui scelle son film, tout en donnant au passage une splendide leçon de mise en scène et de direction d'acteur).

Un soir, Betty se retrouve dans le même lit que Rita : c'est à la fois une magnifique histoire d'amour qui se concrétise dans une scène incroyable de lyrisme et de sensualité trouble, un couple qui cristallise sa relation suite à une série d'aventures en eaux troubles (encore Hitchcock, sauf qu'il s'agit ici de deux filles), et une allégorie : Mademoiselle Tout-le-Monde "embrasse" à pleine bouche son Rêve hollywoodien, le Spectateur anonyme "étreint" le Cinéma.

Mulholland Drive (David Lynch - 2001) 69217310_ph8

Dans une seconde partie, plus courte, plus syncopée, plus dure et plus coupante, Lynch se livre à un emboutissement jouissif du "classicisme" de la première partie, un saccage volontaire de l'ampleur fluide qui prévalait jusque là. C'est la même histoire qui reprend sur un mode inverse les mêmes personnages dont les noms et les rôles sont redistribués.

Lynch a mystérieusement annoncé ce qui allait advenir dans la séquence du club Silencio, véritable gond du film : le maître de cérémonie du lieu se livre à une sorte de cours magistral sur les puissances du faux, à partir d'une déchirante et latine version du Crying de Roy Orbison, chantée en playback. Signe que l'imagination alliée à la technologie permet de faire subir à une histoire toutes les combinaisons possibles.


La seconde partie de Mulholland Drive, c'est donc la première partie modifiée par les touches "shuffle" et "reverse" d'un lecteur DVD.

La fraîche Betty y est désormais Diane, la même provinciale qui est venue à Hollywood pour faire carrière. Elle est toujours blonde mais plus très fraîche, les yeux creusés par la dope, les traits usés par le chagrin : c'est une actrice ratée, ex-candidate au rêve en pleine situation d'échec, abonnée aux rôles de figurante et à la survie financière. La midinette nunuche (qui s'était déjà transformée en geyser d'érotisme dans la première partie) s'est maintenant métamorphosée en bloc de souffrance, de ressentiment et de violence.

Elle a connu et aimé la brune Camilla, star en plein boum, nouvelle incarnation de Rita, mais celle-ci la rejette, préférant épouser son Pygmalion de metteur en scène. En filant l'allégorie entre la brune et la blonde, Mademoiselle Tout-le-Monde est cette fois rejetée et humiliée par Hollywood, la Spectatrice est exclue du rêve, pauvre Alice interdite de traversée du miroir. Après une version rose, l'histoire de Betty à Hollywood se tord et se retourne dans une version noirâtre.

Mulholland Drive (David Lynch - 2001) 69217310_ph10

On peut évidemment imaginer toutes sortes d'explications plus ou moins rationnelles reliant les deux parties hétérogènes du film : le passage d'un rêve éthéré à un réveil brutal, configuration qui ferait de Diane/Betty la rêveuse de sa vie et de sa carrière, la "metteur en scène" de la première partie. Ou si l'on suppose que la première partie est la réalité, la seconde devient un mauvais trip paranoïaque.

Ou encore, les deux parties sont les deux faces réversibles mais indissociables d'une même réalité, ou d'un même fantasme, où tout est placé sous le signe du double, où le terme de "playback" prend son sens premier : jouer à nouveau, jouer à l'envers. S'il y a deux filles, deux histoires, deux versions d'une même audition, deux Betty, il y a aussi plusieurs niveaux permanents de vision du film : on est à la fois spectateur passif prisonnier consentant des delires de Lynch et spectateur actif questionnant en permanence les images qui défilent. Car Mulholland Drive montre une réalité visible immédiate mais suggère en même temps une réalité secrète et invisible, il se situe à la crête de la postmodernité (dans sa façon d'aborder la narration et les personnages) mais aussi dans la lignée du grand cinéma classique (du film noir au western, du grand mélo à la série feuilletonesque qui constitue le socle originel de ce projet...).

Le vertige entre réalité et apparences, présent et passé, quotidienneté et mythologie, avant-garde et Histoire se réverbère à chaque instant de Mulholland Drive, dans chaque scène, chaque lieu, chaque personnage...

Dans ce monde lynchien qui semble a priori si fermé sur lui-même, tout est en fait possible, tout reste toujours ouvert. Le prodige de Mulholland Drive est là, dans cette faculté paradoxale à être un objet archistylisé, maîtrisé, portant l'inimitable griffe lynchienne, tout en restant complètement interactif, ménageant des brèches de lecture béantes dans lesquelles peut s'engouffrer à loisir le spectateur un tant soit peu aussi actif et aventureux que Betty.

C'est un film qui invente des pistes futures de fiction tout en intégrant dans sa matière même tout le passé de l'œuvre de Lynch et l'âge d'or du cinéma hollywoodien sans jamais tomber dans le piège de la citation vaine ; c'est une plongée au cœur de la nuit urbaine et des tréfonds du cerveau qui exsude constamment l'élégance et le mystère, la peur et l'érotisme intimement mêlés, une sensualité et un trouble qui ne se déduisent pas seulement du contenu de l'image (deux femmes qui se caressent) mais du style et des options de filmage (la caméra aux aguets, le cadre flottant, la texture tactile de l'image, le travail sonore ­ le son du film est en soi un univers grouillant de mystères) ; un film qui invente les figures formelles résumant et induisant son discours, comme ses visages irradiés de lumière, condensés parfaits du potentiel de sidération et de crémation des songes de Celluloïd.


Lynch invente là le film quasi parfait, celui qui offre à la fois un spectacle captivant, un univers enveloppant où le public peut revenir se perdre à satiété, tout en proposant une idée de ce que peut être le cinéma aujourd'hui.

Là où tant de réalisateurs tocs et de virtuoses audiovisuels ne savent communiquer au public qu'un pauvre et dérisoire "Admirez ma technique, soyez soumis à mon petit savoir-faire, payez-moi pour que je fasse la roue devant vous, que je vous raconte encore et toujours les mêmes salades", David Lynch propose un autre genre de deal au spectateur, un contrat beaucoup plus démocratique et généreux, une offre qui dit en gros ceci : "Je suis un illusionniste qui possède un certain nombre de trucs, mais, cher spectateur, je ne veux pas t'impressionner avec ça (sauf, éventuellement, au sens photochimique du terme), cette maîtrise n'est pas pour moi une fin mais un moyen, je veux m'en servir pour partir à l'aventure vers les rêves et les visions qui bouillonnent dans mon cerveau et que je ne m'explique pas ; ami spectateur, es-tu prêt à tenter ce voyage avec moi, veux-tu être non pas mon obligé mais mon partenaire, consens-tu à prendre les risques avec moi, es-tu capable de m'accompagner dans cette traversée vers l'inconnu ?" Oui David, dix fois oui, parce que c'est ainsi que je conçois également la relation entre un cinéaste et ses spectateurs, et parce que votre Mulholland Drive est la plus belle traversée des apparences de récente mémoire, le plus tuant songe de pellicule à hanter les écrans ces temps-ci. Comme votre Betty, me voici à mon tour les yeux écarquillés devant le cinéma que vous me faites, disposé à y entrer et à m'y engloutir éperdument.


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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptyVen 23 Sep 2005 - 13:16

Wahouu ! t'as oublié de dire ouf à la fin de ta synthese non? :bras:

en tout cas si on te demande de rédiger une thèse sur un sujet aléatoire ton sujet est tout tracé ma petite air !! 🆗

et Vraiment tres bon film !
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptyVen 23 Sep 2005 - 13:21

Carlos Santana a écrit:
ma petite air

MON petit air s'il te plait !!!
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptyVen 23 Sep 2005 - 13:34

air a écrit:
Carlos Santana a écrit:
ma petite air

MON petit air s'il te plait !!!

:MDR2: :MDR2: :MDR2: :MDR: :MDR:

désolé !!
confondu avc angie je crois !! :bras: :bras:
🆗 🆗

**l'erreur est humaine, mais l'humain n'est pas une erreur**
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptyVen 23 Sep 2005 - 18:00

Ce film n'est vraiment pas pour moi, ça doit être trop compliqué pour ma petite cervelle! en faite c'est cette deuxième partie qui m'a géné.
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptySam 24 Sep 2005 - 1:10

Essaie de revoir le film en te disant que la deuxième partie est un reveil brutal sur une dure réalité... la verité enfin dévoilé aprés le fantasme... la scène du club silencio etant la clé du film, celle qui nous indique que tout ce que l'on a vu jusque là n'était douce rêverie, mensonges !!!

bref ne pas renoncer à la première vision...


Dernière édition par le Dim 28 Jan 2007 - 14:04, édité 1 fois
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Atalante
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptySam 14 Oct 2006 - 10:00

Boooon je n'en reviens pas de ne pas encore avoir posté ici xD

alors je n'ai pas encore lu la synthese de air ... histoire de garder ma vision sans me faire influencer, voici ce qui en est ressortit:

la première possibilité et ce qui est je crois dit par David Lynch c'est qu'il y a l'après et puis l'avant, les souvenirs de Rita peuvent revenir mais d'une facon complétement psychotique... c'est la facon de penser que j'aime le moins

deuxiemement, Diane est schyzophrène, et très sérieusement dérangée, ca on l'aura sans doute remarqué ^^'
Elle se construit tout un monde pour combler un vide ... encore que ca je ne le pense pas non plus

troisièmement et c'est ma version préférée^^, l'histoire n'est que secondaire et c'est un film purement symbolique de la folie hollywoodienne et la perte d'identité, le fait par exemple qu'au cinéma a force de jouer un role on peu finir par ne plus savoir exactement qui on est xD (dis d'une manière basique et maladroite) et la je pourrai l'integrer sur le fait que les visages changent tout le temps, les personnalités aussi... Le Cowboy symboliserait la mort, et puis toute cette scène au théatre est beaucoup plus texto que le reste du film, ils disent clairement que rien n'est vrai, que tout n'est qu'illusion à Hollywood, et le moment ou la jeune fille tombe, meurt ou s'évanouit que sais je, je l'ai vu comme ca; 'L'illusion reste, meme lorsque la personne disparait, et ce pas uniquement physiquement, mais psychologiquement...

Que dire d'autre, il y en a trop >______<

Bon, si j'ai autre chose a ajouter de toute facon je le ferai, ma scène préférée, c'et la scène du gars qui veut voir si son cauchemars serait pas un peu la réalité ^^' moment fort
Il faudrait que je le revoie encore une fois :roll:

EDIT: air :fil: ton dernier post est parfait et concis c'et officiel tu es mon guide spirituel :1:er: xD
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptySam 14 Oct 2006 - 15:11

Atalante a écrit:

la première possibilité et ce qui est je crois dit par David Lynch c'est qu'il y a l'après et puis l'avant, les souvenirs de Rita peuvent revenir mais d'une facon complétement psychotique... c'est la facon de penser que j'aime le moins

Je doute très très fort du fait que David Lynch puisse donner une interprétation aussi arrêté de l'une de ses oeuvres... Si l'homme ne fait aucun secret sur ses petites astuces techniques, ("comment on obtient tel effet sonore, comment placer la caméra par rapport au regard des acteurs, etc, etc...) Il se refuse par contre à dévoiler le sens et l'histoire exacte de ses films... Ce serait pour lui comme tuer l'interaction entre l'oeuvre et le spectateur. Les infinies possibilités de lecture qu'offre les films de DL sont une des qualités majeures de son cinéma. Le maître le sait, il ne gacherait pas cela...

De plus dans MD, si l'on est dans la tête de quelqu'un, c'est dans celle de Diane/Betty sans le moindre doute et en aucun cas dans celle de Rita.

Atalante a écrit:
deuxiemement, Diane est schyzophrène, et très sérieusement dérangée, ca on l'aura sans doute remarqué ^^'
Elle se construit tout un monde pour combler un vide ... encore que ca je ne le pense pas non plus

Sans vouloir jouer au psy de seconde zone, je ne pense pas que la schyzophrénie est vraiement une place dans le cinéma dans le cinéma de DL. J'opterai plutot pour ce que l'on appelle la fugue psychogénique. La fuite d'un traumatisme, d'une énorme culpabilité par l'amnésie, la négation et le rêve.
Diane a fait quelque chose de terrible, elle a fait tuer la femme qu'elle aimait (Camilla). Le desespoir et la culpabilité la ronge. A travers son sommeil elle tente de redevenir celle qu'elle était, ou qu'elle voulait être avant que tout bascule. Betty est née.

Atalante a écrit:
troisièmement et c'est ma version préférée^^, l'histoire n'est que secondaire et c'est un film purement symbolique de la folie hollywoodienne et la perte d'identité, le fait par exemple qu'au cinéma a force de jouer un role on peu finir par ne plus savoir exactement qui on est...


En effet je pense que l'on tient ici une des nombreuses thématiques présentes dans le film. Il ne faut pourtant pas croire que l'histoire de MD est secondaire. Elle est au contraire prépondérante pour avoir une approche cohérente des multiples brèches de lectures béantes qui parsèment le métrage.

Citation :
les visages changent tout le temps, les personnalités aussi...

Non. les visages et les personnalités ne change qu'une seule fois...

Citation :
Le cowboy symboliserait la mort...

Je préfère le voir comme un passeur. Celui qui sait quelle est part du rêve et quelle est celle de la réalité. Le lecteur et le chef d'orchestre du fantasme et du rêve. C'est d'ailleurs lui qui vient sortir Betty du sommeil, pour mieux confronter Diane à la sinistre réalité. "It's time to wake up, baby !"

Citation :
, et puis toute cette scène au théatre est beaucoup plus texto que le reste du film, ils disent clairement que rien n'est vrai, que tout n'est qu'illusion à Hollywood,

Pas seulement à Hollywood, mais également dans tout ce que l'on a vu jusqu'ici. C'est d'ailleurs au club silencio que les filles découvrent la boite bleue. Après toutes ces illusions, l'ouverture de celle-ci nous plongera dans la sinistre réalité.
Quelle scène magnifique ! No hay banda ! Il n'est pas de orchestra !

Citation :
ma scène préférée, c'et la scène du gars qui veut voir si son cauchemars serait pas un peu la réalité ^^' moment fort

Une scène d'une importance extreme. Ici on sait que quelque chose de terrible s'est passé dans ce Winkie's. Tout les détails de cette scène sont important. Le nom de la serveuse, le café, la mort qui plane en ce lieu. Le Winkie, ce winkie est un lieu ou il faudra retourner pour décrypter le rêve. Et lorsque l'on y retourne, en effet tout s'éclaire...

Citation :
Il faudrait que je le revoie encore une fois :roll:

Il faudrait que je le revoie encore un milliard de fois !!!


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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptyDim 28 Jan 2007 - 12:34

Je l'ai vu Vendredi... Que dire d'autre que ça :

Citation :
"Mulholland Drive" de David Lynch


En 2001, David Lynch, justement surnommé "Le cineaste de l'inconscient", était revenu en force avec "Mulholland Dr." qui as raflé de nombreuses récompenses. Autant dire qu'elles étaient toutes méritées, car ce nouveau délire est un chef d'oeuvre.

Dans ce film, on nous présente des personnages intriguants évoluant dans le monde sale et lugubre de Hollywood, siège du cinéma americain, dans lequel s'aventure Betty, une apprentie comédienne qui, a sa surprise, va devoir aider "Rita", une inconnue, à retrouver sa veritable identitée. Cependant, un metteur en scène voit sa vie se dégrader...

Pendant toutes les sublimes et utiles longueurs du film, on s'installe dans un univers à la fois attirant mais qui, au fond, cherche a nous repousser... Le film est étrange durant sa plus grand partie mais une fois arrivée le twist final renversant, le film perd presque tout son sens (au point que tout ce qu el'on as vu avant en devienne presque réel), et toutes les réponses que l'on se posaient... ne sont pas toutes résolues.
Au contraire même, Lynch laisse le spectateur réflechir dans son univers incompréhensible et cauchemardesque.

Un univers servi d'une mise en scène géniale : la somptuositée des plans et de la photographie "hypnotisent" par leur époustouflante beautée visuelle, dans un monde à la fois éclairé et sombre.
Mais le meilleur vient de la direction des acteurs, dont l'incroyable, enigmatique et magnifique Noami Watts, qui prouve qu'elle est l'une des actrices les plus douées de sa géneration (si ce n'est la meilleure). Laura Elena Harring et Justin Theroux s'en sortent aussi vachement bien dans ce film, ou ils sont presques tout autant impressionants.

"Mulholland Drive", ou une nouvelle plongée mystérieuse et délirante dans l'univers du réalisateur. Etrange, Sublime, Violent... c'est également sa Meilleure Oeuvre.
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptySam 13 Oct 2007 - 9:41





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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) EmptySam 13 Oct 2007 - 22:53

M'en fous, je l'ai ^^
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MessageSujet: Re: Mulholland Drive (David Lynch - 2001)   Mulholland Drive (David Lynch - 2001) Empty

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