Man of Steel (Zack Snyder - 2013)

Je suis pas un fan (et encore moins hardcore) :shock:Je connais que les fondamentaux et j'apprécie énormément le personnage et ce qu'il représente.
Tiens hier en lisant un bouquin sur la mythologie, je suis tombé sur une divinité akkadienne (sémite) du nom de El, qui céda sa place à son fils. Pouetpouetpouetpouet :thématiquesbleues:

Edit :  http://fr.wikipedia.org/wiki/El_%28dieu%29

Bon, qu'en est-il de ce Man of Steel finalement ? Faut dire ce qui est, malgré la présence de ce gros manchot derrière la caméra, un Superman sur grand écran, je ne pouvais résister. Et si certains projets m'ont tellement dégouté par le passé de part leur côté "viol des spectateurs sans retenue" que je n'ai même pas vu le film en streaming de basse qualité, mes espoirs pour cette nouvelle mouture de Sup' étaient encore là. Et si le résultat n'est pas catastrophique, il n'est clairement pas à la hauteur de l'évènement. Pourtant, c'est pas n'importe qui derrière le stylo : David Goyer. Le mec sait pondre un script quand il veut (et quand un des acteurs ne le fait pas faire popo). Après il y a Nolan. On aura beau dire ce que l'on veut du bonhomme (pompeux, surexplicatif, prétentieux, etc.), il avait compris quelques subtilités liés au mythe de Superman. Et le script a quelques belles intentions par moment, évitant les redites par rapport aux nombreux origin stories de Superman. Mais voilà, une énorme trahison s'opère (voire deux, mais la deuxième arrive tellement comme un cheveux sur la soupe et de façon incohérente que je ne sais même pas quoi en penser) à travers le personnage de Jonathan Kent.

Il faut savoir que au-delà du slip du costume, de la taille du "S" ou de la couleur des cheveux de Lois Lane (je laisse ça aux intégristes), Superman représente l'évolution et la dualité. Superman c'est la fusion de l'Homme d'ici (le fermier, image d'épinal de la bonté et de la simplicité de notre passé) et de l'Homme d'ailleurs (l'étranger) pour former l"Homme de demain (surnom de l'Homme d'acier il me semble). C'est la substance et le meilleur retiré de deux héritages, personnifiés par la grandeur du coeur (Kent) et les miracles accomplis (Jor-El). Sauf que voilà, Goyer se plante complètement dans sa réinvention du Pa' Kent, dont le traitement est à l'inverse de ce qu'il devrait être et qui en plus n'est pas même terminé dans ce qu'il essaye d'être. En effet Costner représente au final la peur face à l'arrivée d'une telle force et tout ce qu'il en ressort c'est "Non tu aurais dû laisser périr les petits enfants" et "Laisse-moi mourir". Dans le comic (dans ses réinventions en tout cas), le trauma de la mort de Pa' Kent représente justement le fait que la grandeur et le coeur ne suffisent pas pour sauver tout le monde. Mais ici, rien de tel.

On passera sur la réalisation nauséabonde de Snyder qui, malgré deux ou trois plans plutôt sympas, file une méga gerbe. Et s'il est  visionnaire, c'est dans l'utilisation d'un nouveau tic : le zoom/dézoome à répétition. J'en ai encore mal au crâne...

5/10

Le zoom m'a trop fait penser à Battlestar !

Tiens ouais, j'avais zappé. Le zoom de Snyder, il te fout une sacré migraine quand même !

Citation :

Mais voilà, une énorme trahison s'opère (voire deux, mais la deuxième arrive tellement comme un cheveux sur la soupe et de façon incohérente que je ne sais même pas quoi en penser)

Tellement énervé par le traitement du père que j'ai pas développé cette deuxième trahison qui m'a achèvé en métamorphosant ce Man of Steel en ersatz de Avengers et The Dark Night. Superman n'en a rien a branler de la vie des habitants de Métropolis ou de Smallville. Ca pète de partout. Certes c'est chouette mais Superman ne pense à aucun moment à protéger la vie de citoyens et préfère foncer de façon stupide dans les immeubles et les laisser s'effondrer sur la populace. Et à la fin, il tue carrément Zod alors que Superman ne tue pas. Point. Ou alors, il le fait dans un film qui en aborde la thématique de façon consciente et intelligente. Pas ici. Pas comme ça.

N'importe quoi. La mort du méchant fait directement partie du cheminement du personnage. Je pense même que c'est parce qu'il tue cet ennemi qu'il ne tuera pas après. Dans le film c'est clairement montré qu'il n'a pas le choix, et qu'il se dégoûte d'en arriver là.

Après c'est peut être mal exploité mais c'est le message qu'a voulu passer le film pour moi.

Oui, la réaction sur le moment est logique, puisque Sup' ne tue pas. Mais on vient de voir pendant 1h deux super-gus se foutrent sur la gueule et n'en avoir rien à branler du commun des mortels. De plus, le thème du film est le choix de devenir un super-héros et d'accepter son héritage (même si ça n'est pas bien fait). Le thème de Superman qui doit franchir la ligne est un élément beaucoup trop important pour être juste balancé comme ça à la fin du film.

Si, le commun des mortels il regarde en l'air en enlevant la poussière, 11 septembre staïle !

Je rejoins tout ce qui a été dit. J'insiste quand même sur le fait que la première partie du film est une BOUCHERIE totale au niveau du montage. C'est hallucinant, les scènes se suivent sans aucun lien, même moi j'aurais pu faire mieux, c'est dire

Quant aux bastons à la Dragon Ball Z, ça m'a plus donné la migraine qu'autre chose... Et surtout, le film est gris. C'est affreux, tout, absolument tout est d'une tristesse sans nom (je ne parle pas non plus de la lourdeur émotionnelle avec l'espèce d'exorcisme du 11-Septembre qui est très courant mais qui est là limite obscène).

Bref, même si j'ai trouvé ça super bof, j'attends avec impatience une édition director's cut de plus de 3 heures qui rendra sans doute un peu plus justice au film.

Avengers et maintenant Man of Steel. Tu dois te sentir bien seul Brownie

Même pas, c'est pas le genre de films où je vais me lancer dans un gros débat. Je prends mon pied sur le moment et je les oublie quelques jours après. Je le rematerai avec plaisir en bluray, c'est le principal