The Visitor
Thomas McCarthy, 2008
Synopsis Allociné: Professeur d'économie dans une université du Connecticut, Walter Vale, la soixantaine, a perdu son goût pour l'enseignement et mène désormais une vie routinière. Il tente de combler le vide de son existence en apprenant le piano, mais sans grand succès...
Lorsque l'Université l'envoie à Manhattan pour assister à une conférence, Walter constate qu'un jeune couple s'est installé dans l'appartement qu'il possède là-bas : victimes d'une escroquerie immobilière, Tarek, d'origine syrienne, et sa petite amie sénégalaise Zainab n'ont nulle part ailleurs où aller. D'abord un rien réticent, Walter accepte de laisser les deux jeunes gens habiter avec lui.
Touché par sa gentillesse, Tarek, musicien doué, insiste pour lui apprendre à jouer du djembe. Peu à peu, Walter retrouve une certaine joie de vivre et découvre le milieu des clubs de jazz et des passionnés de percussions.
Tandis que les deux hommes deviennent amis, les différences d'âge, de culture et de caractère s'estompent.
Mais lorsque Tarek, immigré clandestin, est arrêté par la police dans le métro, puis menacé
d'expulsion, Walter n'a d'autre choix que de tout mettre en oeuvre pour venir en aide à son ami...
Mon avis: L'histoire a beau paraître cliché à l'abord de ce synopsis, le film a touché dès les premières minutes mon petit coeur de fille sensible. Les différents sujets (amour, immigration, vieillesse, sens de la vie) sont abordés sans lourdeur, avec finesse et sensibilité. Richard Jenkins, qui joue Walter, est particulièrement bon, dans une prestation pleine de retenue et de mal de vivre.
Les instants de grâce (encore une phrase cliché... mais bon) se succèdent avec aisance: de la pluie sur les vitres, un concert de djembé dans un parc, un musicien japonais dans le métro, un regard échangé ou un mouvement d'épaules sont tant de petits moments qui vont droit au coeur.
Quant au message, il est clairement dénonciateur des conditions dans lesquelles les immigrés sont traités aux Etats Unis, mais montre aussi ce pays comme la Terre de rêve et d'accueil de réfugiés politiques issus d'Etats autrement plus durs.
En somme, une très belle histoire, filmée avec sensibilité, et avec une fin vraiment magnifique de surcroît.