Pétition contre la loi Hadopi

Cali il raconte ce que les gens veulent entendre.
Il en a mis du temps pour trouver que les cd c'était cher, juste pendant la loi hadopi. Un sacré rebelle.

Ouais mais c'est toujours mieux que "les gens sont des terroristes".

Mon Dieu

A noter que Patrick Roy est le mec qui case "Gojira" et autre "Metallica" à chaque discours

La condescendance du mec "Je parle français moi".

Fraking, non.... I feel like dancing dancinngg !... ça va le rester dans la tête toute l'aprem...


Sinon, c'est quand même méga honteux Oo.

"...un PodCAST !"

Et c'est pas fini!

Fraking mais c'est un vrai syndrome fasciste Oo

Ouais, c'est flippant et choquant, faudrait qu'elle se prenne un procès, la Albanel, et la direction de TF1 aussi!

Photoshop, c'est bien:

Je disais donc :

Poste là sur Facebook. Elle fera un malheur

J'hésitais à le faire mais c'est à son créateur de le faire.
(Et comme ça, j'aurais pas de problèmes avec la justice. )

On marche sur la tête, c'est impressionnant.

Dire que je pensais qu'on ne pouvait faire pire que Donnedieu "Distributeur de médailles à tous les artistes qui passent devant son bureau" de Vabres

Ayé, la loi est votée

Monde de pouet

C'est pour ça que j'ai eu du mal à trouver l'épisode 17 de la saison 7 de 24 en lien rapidshare hier soir ?

Je vais partir en Belgique.

Aaaaah, vivement les séries en VF, recadrées et à 2h du mat sur TF1

P'tain, c'est déprimant...
J'espère qu'un gros blackout va rapidement se mettre en place.

Ca peut pas passer le niveau Européen, c'est pas possible...
*Espère très fort*

Citation :

Des auteurs de science-fiction flinguent la loi Hadopi


Les auteurs de science-fiction sortent rarement de leurs trous, surtout en groupe. Tranquilles résidants de la ville de Cognac, en Charente, Sylvie Denis et Roland C. Wagner sont à l'origine d'un vent de fronde de la corporation contre la loi Hadopi, présentée en vote solennel aujourd'hui à l'Assemblée nationale.

Les deux écrivains sont reconnus dans le milieu pour leurs univers inventifs et pétris d'humour. Également traducteurs, ils viennent de signer la version française d'« Il est parmi nous », un pavé de l'Américain Norman Spinrad.

Intitulée « Qui contrôlera le futur ? », la lettre ouverte (1) qu'ils ont lancée a collecté 180 signatures, dont des pointures comme Pierre Bordage, Martin Winckler, Jean-Pierre Andrevon ou Pierre Pelot. Roland C. Wagner a voulu répondre à un texte favorable à la loi Création et Internet, revendiquant 10 000 signatures. « La moitié sont des noms bidons, des employés d'Universal ou de la Sacem. Il y a même un certain Paul Atréïde, le héros du roman "Dune" », tempête-t-il.

Le texte des auteurs de SF a obtenu de l'écho, le député socialiste Patrick Bloche le lisant même au cours des débats jeudi dernier. Premier grief, la nature de la Haute Autorité, la fameuse Hadopi. « Ce n'est pas une instance juridique, mais administrative. Il n'y a donc pas de recours possible quand on se fait couper son abonnement. Elle sera saisie par des espèces de milices du Net à la solde des ayants droit. Or les procédés de recherche ne sont pas fiables, on évalue le taux d'erreur à 30 % », avancent les écrivains cognaçais.

« Verrouiller l'offre »

« Le seul moyen de prouver son innocence est d'installer un "mouchard" sur son ordinateur, que l'on doit payer. C'est le renversement de la preuve. De plus, ce système ne peut s'appliquer sur les logiciels libres, du type Linux, ce qui oblige à passer par Windows », poursuivent-ils. Selon eux, ce dispositif vise, pour les industriels de la culture, à « verrouiller l'offre », et pour les politiques à mettre Internet sous contrôle.

« Les artistes n'auront pas un centime de plus. Et on prive les musiciens qui choisissent de mettre leurs morceaux en accès libre d'un mode de diffusion. Les gens n'oseront même plus télécharger des choses gratuites », prédisent-ils.

Selon eux, les consommateurs devront se contenter d'une offre légale maigre, avec des formats compressés du type MP3, à la qualité moyenne, pour le même prix. « Aujourd'hui, certains se font une discothèque à l'oeil, mais d'autres sont des explorateurs. Ils découvrent des artistes et ensuite ils achètent », note Roland C. Wagner. Pour lui, Hadopi va favoriser les réseaux cachés, avec les risques induits.

Lui plaide pour une réflexion sur la licence globale, adoptée en 2005 et abandonnée aussitôt. « À la louche, ce système aurait rapporté 1,5 milliard d'euros en trois ans. On nous dit que c'est impossible à répartir, mais on le fait bien pour la redevance télé ou les passages en radio. Hadopi va coûter très cher en restant inapplicable », tranchent les Cognaçais. Il est peu probable que la majorité à l'Assemblée partage cet avis.

La lettre en question:

Citation :

Qui contrôlera le futur ?


Nous, le peuple de la science-fiction, auteurs, traducteurs, illustrateurs, critiques et chroniqueurs, essayistes, libraires, blogueurs, éditeurs et directeurs de collection, tenons à exprimer par ce texte notre opposition à la loi Création et Internet.

C'est un truisme de dire que la science-fiction se préoccupe de l'avenir et que nombre de ses acteurs ont dénoncé les dérives possibles, voire probables, des sociétés industrielles et technologiques ; le nom de George Orwell vient spontanément aux lèvres, mais aussi ceux de John Brunner, Norman Spinrad, Michel Jeury, J.-G. Ballard, Frederik Pohl & Cyril M. Kornbluth, et bien d'autres encore.

La science-fiction sait déceler les germes de ces dérives dans le présent, car c'est bien du présent que rayonnent les avenirs possibles, et c'est au présent que se décide chaque jour le monde de demain.

La méfiance face aux nouveaux développements technologiques et aux changements sociaux qui en résultent, la peur de l'avenir et le désir de contrôle d'une société obnubilée par un discours sécuritaire… tout cela a déjà été abordé par la science-fiction, et s'il est une chose dont elle a permis de prendre conscience, c'est que les technosciences et leurs développements sont la principale cause de changement dans nos sociétés modernes. De ces changements en cours ou en germe, nul ne peut prévoir les retombées mais on sait aussi qu'élever des barrières ou des murs n'amène qu'à les voir tomber un jour, de manière plus ou moins brutale. Aussi, plutôt qu'interdire, la sagesse, mais aussi le réalisme, devrait inciter à laisser libre cours à la liberté d'innover et de créer. Le futur qu'il nous faut inventer chaque jour ne doit pas être basé sur la peur, mais sur le partage et le respect.

La loi Création et Internet, rejetée le 9 avril dernier à l'Assemblée nationale, doit être de nouveau soumise à la fin du mois à la représentation nationale.

Cette loi, dont on nous affirme qu'elle défendra les droits des artistes et le droit d'auteur en général, nous apparaît surtout comme un cheval de Troie employé pour tenter d'établir un contrôle d'Internet, constituant par là même une menace pour la liberté d'expression dans notre pays.

Les artistes, les créateurs, tous ces acteurs de la culture sans qui ce mot serait vide de sens, se retrouvent instrumentalisés au profit d'une loi qui, rappelons-le, contient des mesures telles que le filtrage du Net, l'installation de mouchards sur les ordinateurs des particuliers, la suspension de l'abonnement à Internet sans intervention d'un juge et sur la base de relevés d'IP (dont le manque de fiabilité a depuis longtemps été démontré) effectués par des sociétés privées et l'extension de mesures prévues à l'origine pour les services de police luttant contre le terrorisme à l'échange non autorisé de fichiers entre particuliers.

Profondément attachés au droit d'auteur, qui représente l'unique ou la principale source de revenus pour nombre des travailleurs intellectuels précaires que nous comptons dans nos rangs, nous nous élevons contre ceux qui le brandissent à tout bout de champ pour justifier des mesures de toute façon techniquement inapplicables, certainement dangereuses, dont le potentiel d'atteinte aux libertés n'est que trop évident aux yeux de ceux qui, comme nous, pratiquent quotidiennement dans le cadre de leur travail l'expérience de pensée scientifique, politique et sociale qui est au cœur de la science-fiction.

Également conscients de l'intérêt et de la valeur des communautés créatives, nous nous élevons aussi contre les dangers que cette loi fait peser sur le monde de la culture diffusée et partagée sous licence libre, qui constitue une richesse accessible à tous.

Internet n'est pas le chaos, mais une œuvre collective, où aucun acteur ne peut exiger une position privilégiée, et c'est une aberration de légiférer sur des pratiques nées de la technologie du XXIe siècle en se basant sur des schémas issus du XIXe siècle, songez-y.

Car l'avenir est notre métier.

ça a du faire vachement réfléchir les députés...