Serpico - Sidney Lumet, 1973

Serpico narre l'histoire vraie du policier éponyme. Fils d'émigrés italiens résidant à New York, tout frais promu agent de police Frank Serpico, est un homme intègre, sympathique, idéaliste. Un vrai justicier, dont les valeurs s'ancrent d'autant plus profondément qu'il se heurte bientôt à l'arrivisme et la corruption de ses confrères. Balloté de service en service, il découvre la loi du pot de vin, dont les policiers profitent allègrement.
Plus qu'envers la pègre, c'est contre ce fléau que Serpico va alors se battre.
S'enfermant dans sa lutte jusqu'au fanatisme, tour à tour aussi ridicule qu'un Don Quichotte et aussi beau qu'un Messie, Serpico ruine sa carrière, brise ses liens d'amitié, piétine sa vie sentimentale et se retrouve désespérément seul face à la haine, puis la trahison.

Réaliste, soigné, Serpico nous plonge pendant un peu plus de deux heures dans une ville froide et sale (même les hippies ont abandonné leurs convictions), où le personnage principal tente, sans succès, de se ménager un havre de paix. On s'attache à Serpico, puis on a envie de lui botter les fesses ou de lui dire d'abandonner, parce qu'il laisse trop de plumes dans cette croisade presque vaine.
Al Pacino interprète à merveille cet homme qui s'ouvre puis s'enferme, ça va paraître bateau, mais il l'incarne avec une conviction bouleversante, nous livrant ainsi l'une de ses meilleures performances.

J'ai envie de découvrir ce film depuis un bon moment, et ce n'est pas ta chouette critique qui me fera changer d'avis, bien au contraire ^^.



(Attention, ton image ne semble pas vouloir s'afficher)

Ha tiens, j'avais lu ton avis sur ton blog avant que tu ne postes le sujet ici.
Intéressant, comme d'hab avec toi.

J'ai également beaucoup apprécié ce film, qui donne à voir un Pacino époustouflant, qui se bat contre des moulins à vent.
Il porte littéralement le film sur ses épaules (larges et robustes, mais pas trop, n'est-ce pas Spark ? ).
On ressent la crasse, la corruption, le dégout du personnage principal.

Un beau film, très différent de ce que j'en attendais (j'y voyais un banal thriller bien fichu), et qui au final a une dimension bien supérieure à pléthore de films policiers de la même époque.

À (re)découvrir sans plus attendre !

Mighty-Forest a écrit:

(Attention, ton image ne semble pas vouloir s'afficher)

Merci Mighty, c'est changé, j'espère que ça ira mieux à présent.

Ratman a écrit:

Il porte littéralement le film sur ses épaules (larges et robustes, mais pas trop, n'est-ce pas Spark ? ).

Oui, juste comme il faut!

On ne voit toujours pas ton image.

J'suis sure que c'est du bluff

Je le trouve magnifique dans ce film Pacino.

Il est bien plus beau et charismatique avec sa gueule cassée, que n'importe quel beau gosse bien peigné, bien maquillé, avec des sapes à la mode.
Il a une classe folle.

I'm so sad.