Torso (Sergio Martino - 1973)

Italie, 1973
Réalisateur: Sergio Martino
Genre: Giallo
Durée: 1h29
Avec: Luc Merenda, Suzy Kendall, et pleins d'autres jeunes femmes en jupes...

L'histoire:

Psychovision.net a écrit:

Jane, une jeune américaine arrive à Pérouse afin d'y suivre assidûment les cours sur l'histoire de la peinture Italienne dispensés par Frank. Elle se lie d'amitié avec Dani, une autre lycéenne qui vit chez un oncle très riche, et les deux faisant la paire, tout va pour le mieux jusqu'au jour où l'une de leurs camarades d'école est retrouvée assassinée avec son ami. Les choses ne s'arrangent pas, s'accélèrent même, lorsque le corps d'une autre de leurs copines est à nouveau découvert, sauvagement mise à mort, le seul indice laissé par l'agresseur étant un bout de tissu qui sera rapidement rattaché à l'écharpe à laquelle il appartient. Le trouble se fait alors d'autant plus grand dans l'esprit de Dani qui est convaincue de connaître cette écharpe sans parvenir pour autant à se souvenir de sa provenance...

C'est l'été, il fait beau, il fait chaud. La ville rayonne, et tandis que les grandes places sont noires de monde, les voitures orchestrent quant à elles un concert de klaxons. Bon la mécanique c'est bien joli, mais l'été c'est aussi les bains de soleil! les mini-jupes! les robes légères et vaporeuses! Bref, l'été est une période bénie pour monsieur le tueur ganté. Seulement quand il part à la chasse, les ruelles de Pérouse deviennent beaucoup moins chaleureuses, l'obscurité s'installe, la brume envahit les alentours et nos futures victimes, gagnées elles aussi peu à peu par l'angoisse et la paranoïa, n'ont plus qu'à trembler.
Force est de constater que le cadre de Torso a de la gueule. Une véritable carte postale prenant rapidement des allures de cauchemar (cette phrase, tout comme la passion aveugle d'ailleurs, est clichée mais vraie ). Mais bon, est-ce étonnant de la part d'un Sergio Martino nous ayant déjà offert plusieurs modèles du genre (L'étrange vice de madame Wardh, La queue du scorpion etc etc)? Pas vraiment, surtout quand celui-ci est entouré de pointures. Entre l'excellent scénario d'Ernesto Gastaldi , la photographie de Giancarlo Ferrando (pinaise cette forêt envahie par le brouillard!) et des acteurs aussi bons que Luc -Rue de la violence- Merenda ou Suzy -L'oiseau au plumage de cristal- Kendall, c'était quand même difficile de foirer ce film!
Clairement divisé en deux parties, Torso commence comme un giallo traditionnel, installant l'intrigue, présentant les personnages principaux (un groupe d'étudiantes en histoire de l'art) dans leur petit quotidien bercé par les études, avant que tout ne dérape avec le premier meurtre. Car oui, la première victime n'est autre qu'une camarade de classe de nos charmantes demoiselles, qui vont doucement commencer à flipper. Avec sa mise en scène exemplaire et ses quelques séquences à la tension palpable, Sergio Martino illustre de fort belle manière la sensation de danger grandissante, et soigne chaque apparition du meurtrier. Il en profite aussi pour aligner les suspects potentiels, et même si le spectateur aura plus ou moins vite fait de deviner l'identité de l'encagoulé, la seconde partie du film ainsi que la révélation finale restent de haute volée. Car loin de ne proposer qu'une ombre qui entre partout comme dans un moulin, Sergio Martino fait de son tueur un être calme, qui réfléchit avant d'agir, et qui s'amuse même froidement avec ses victimes avant de passer à l'acte (comme John quoi ). Un personnage qui prend toute son ampleur dans la deuxième moitié du métrage, aux allures de huis-clos tendu comme un slip dans lequel le prédateur et sa proie se livrent à un jeu du chat et de la souris tétanisant. Une scène m'aura même fait lâcher un joli "oh Fraking de merde" tant elle atteint des sommets de poutrance pangolinaire.
Non, vraiment, Torso est une sacré leçon, un des meilleurs films que j'ai pu voir du réalisateur, ce qui ne l'empêche pas d'être toujours indisponible en zone 2 fr.
Et là bien sûr la Halde ne fait rien!!



L'avis pour ceux qui n'ont pas envie de lire: Y a du sang et des nichons, foncez!