Avis rapides sur les films du festival...
All the Boys Love Mandy Lane (Jonathan Levine - 2006) : 7/10
Petit slasher sans prétention, ce film américain, qu'on dirait influencé par le visuel de
Wolf Creek, vaut surtout pour la beauté virginale de l'actrice incarnant le personnage titre.
Sous la candeur et l'innocence se cache un terrible secret...
Aucun mensonge sur la marchandise. C'est crétinou, mais c'est frais.
Les scènes de meurtres sont funs, mais l'ensemble a été vu et archi revu, voire parodié des centaines de fois (dans
Scream notamment, auquel le film semble faire ouvertement référence un paquet de fois), et c'est bien insuffisant pour donner un statut de film "in" ou "culte" à l'œuvre de Jonathan Levine.
Les Révoltés de l'an 2000 (Narciso Ibáñez Serrador - 1976) : 9/10
Enorme mandale dans la gueule, ce deuxième et dernier film du peu prolifique, mais décidément très doué Narciso Ibáñez Serrador (
La résidence, également découvert cette année, et immédiatement fan) est un plaidoyer en faveur de l'auto-défense, contre les pires ennemis qui soient : les enfants.
Peut-on tuer un enfant ?
La question est posée frontalement, et on assiste à une réponse foudroyante et tétanisante au terme d'un film dont la tension monte en puissance, pour ne jamais redescendre, avant un final désespérant et bordélique à souhait.
Mon plus gros choc, et ma plus belle découverte du festival pour le moment...
Programmation de courts-métrages, présentés par Mad Movies dans le cadre de Mad in France, avec :Le Dondin, de Robert Topert : Débilos, et crétin. Belle séquence d'animation. Dondin est notre nouveau héros à Youn et moi.
Underzone de Philippe Roure : Pas mal, mais trop limité dans sa démarche. Une sorte d'
Underzone 2 serait en préparation, d'après ce que nous a dit le réalisateur suite à la fin de la séance.
Guedro de Nicola Dulion : Véritable film conceptuel et surréaliste,
Guedro est une expérience intelligente de cinéma percutant et visuellement splendide. Expérimental et jouissif. Mad in France d'Argent.
Allo Zombie de Nicolas Petrimaux : Dans la même veine qu'un
Shaun of the dead, le film de Nicolas Petrimaux tend à rendre hommage aux geeks, et à leur univers. Loin de se cantonner uniquement aux films de zombies, le réalisateur titille la culture geek, en faisant référence à une grande quantité d'œuvres geeks :
Resident Evil,
24 heures chrono,
Matrix,
Le message à caractère informatif,
Thriller de M. Jackson... Et même
Benny Hill ! Si on ajoute des sous-titres en français débiles, des doublages français cons comme la lune, des gags halacon, et une envie de se poiler, tout en réalisant un film de pote qui fonctionne, on tient là un court fendard qui a mis tout le monde d'accord dans la salle.
Mad in France d'Or.
Perfect de Ludovic Baron : Tout petit film, sur un tout petit sujet, mais bien ficelé. Pas inoubliable, mais bien mis en scène, c'est déjà ça.
Le Trophée de Pascal Thiebaux Han ! 2 jours avant Noyel, le réalisateur fligue le Père Noyel !
Rigolo, et assez bien foutu, surtout au niveau des SFX crédibles et macabres. Mad in France de Bronze.
Metal Brutal de Stan et Vince (Hors compète) : Visuellement superbe, mais pauvre scénaristiquement parlant. Le lieu unique tue un peu le film dans l'œuf. Dommage.
Ainsi que les bandes-annonces de :
Batman ashes to ashes ;
Rage ;
Kaydara ;
Le jour de la comèteInvasion Los Angeles (John Carpenter - 1988) : 9/10
La paranoïa à son paroxysme.
Toujours aussi ultime sur grand écran, malgré un état de fatigué avancé (et ça ne s'est pas arrangé par la suite
)...
Terminator (James Cameron - 1984) : 10/10
Han !
Assister à tant de scènes cultissimes sur grand écran, c'est super poutrant !
J'ai malheureusement piqué du nez lors du final, mais c'est pas grave, je le connais presque par coeur ce film, et j'ai revu avec grand plaisir la scène de l'hôtel, que je trouve immense !
Furie (Brian De Palma - 1978) : 8/10
Enorme découverte (encore une) !
Un mélange racé entre
Carrie et
Pulsions, qui peut faire figure de parfait premier film si l'on veut découvrir De Palma.
Pas toujours abouti, mais certaines scènes sont juste inoubliables : la scène d'ouverture, la scène de lévitation, le final anthologique... Et bien plus !
John Cassavetes est parfait en salaud, Kirk Douglas est impeccable en vieux de la vieille, et Amy Irving est splendide !
Opera (Dario Argento - 1987) : 8/10
Wahou ! Un bien beau film que celui-ci !
Plus terre à terre que ses gialli fantastiques cultes (
Suspiria,
Profondo Rosso...), tout en évoluant subtilement dans le genre fantastique, sans que cela soit explicité, c'est le premier film d'Argento que je vois, où tout semble si ouvert, où les questions attendent des réponses, que seul le spectateur peut trouver, s'il veut bien les chercher.
Jamais explicité, et laissant en suspens quantité de sous-intrigues,
Opera est passionnant, surtout grâce à l'utilisation qui est faite de la musique, y compris les morceaux de metal utlisés lors des meurtres.
Réalisé avec grâce et laissant naviguer de belles catrices devant la caméra, Argento réalise un thriller dont il a le secret, et qui fourmille de scènes dantesques (le meurtre de Daria Nicolodi, le final dans les montagnes, le travelling circulaire dans l'opéra...).
L'éventreur de New-York (Lucio Fulci - 1982) : 7/10
Coin ! Coin !
Meurtres graphiques et sanglants, tension sonore très angoissante, réalisation soignée, plein de nichons...
J'aime bien !
Mad Max 2, Le Défi (George Miller - 1981) : 10/10
Ultimissime.
Connaissant bien le film, j'ai été peu happé lors de la projo, mais se dire que l'on a vu
Mad Max 2 sur grand écran, c'est quelque chose quand même...
Wolfen (Michael Wadleigh - 1981) : 7/10
Sérieux et très dirigiste, ce film de loup-garous qui n'en est pas un, est surprenant.
Quasiment aucune touche d'humour, et une interprétation sans faille au service d'une histoire banale, mais formidablement traitée, avec tact, clame et prudence.
On prend son temps, l'ambiance s'installe... On est happé par ces longs silences, et les apparitions des "monstres" n'en sont que plus saisissantes...
Voilà, c'est tout pour le moment...
J'ai zappé
Réincarnations (jamais vu), et je ne pourrai probablement pas aller voir
Vorace (vu une seule fois, il y a longtemps, peu de souvenirs), et je me tâte pour
Darkman (pareil que pour
Vorace, mais je m'en souviens un peu mieux...).
Les autres, j'irai !