Vos derniers flims vus en salle ou dans le salon de Youn (Films sans topics)

J'attendais que le film soit trouvé dans le topic du jeu de l'affiche pour en parler


Lorsque sa femme Léonor meurt des suites d'une chute de cheval provoquée par des brigands, Richard est inconsolable. Il se marie par dépit avec la jeune Catherine, mais est tourmenté par des visions de la défunte. Arrivé à son tombeau, il rencontre un vieux sorcier qui lui propose de la revoir. Léonor revient à la vie, mais les enfants de la région sont alors assassinés un par un.

Réalisé par Juan Luis Bunuel (fils de), tourné avec un cast international (Michel Piccoli, Liv Ullmann, Ornella Muti, Antonio Ferrandis, Georges Rigaud et une toute jeune Carmen Maura), Léonor (Eleonore en français) est un mélange des genres qui fonctionne plutôt bien. Une tragédie grecque située dans une Italie du Moyen Âge avec une seconde partie qui lorgne vers du gothique dans sa dernière partie. Lent mais jamais embêtant, une oeuvre avant tout d'atmosphère qui revisite un thème bien connu du cinéma. Piccoli y est parfait.

Il a été diffusé à la télé ces derniers jours, celui-ci ?

Je connaissais pas du tout.
Du coup, je suis intrigué.

Non je l'ai vu sur mycanal. Il passe souvent à la télé paraît il

J'avais complètement zappé que Luis Bunuel avait un fils (je déconne j'en avais aucune idée) Du coup découverte totale, je me le note en bon amateur d'imagerie moyen-âgeuse

A chaque fois que j'entends ou que je lis le mot "moyen-âgeuse" (c'est à dire jamais), je pense à Marsellus Wallace et au pauvre Zed.

Si on m'avait que le dernier Audiard commencerait comme un Dardenne (en bien filmé) et se terminerait à la Max Payne.... Plus sérieusement, un film super déroutant qui change complètement de genre après avoir suivi pendant 1h les difficultés sociales de trois immigrés Sri Lankais. Audiard utilise les codes du cinéma de genre pour servir un propos douloureux, pas tant social qu'humain, sur les déchirures de son personnage principal. Ça manque un brin de fluidité et d'exploration dans cette seconde partie mais c'est déjà vraiment pas mal. L'inverse total de Nous trois ou rien !

Intrigant.

Pinaise, le dernier flim d'Audiard que j'ai vu, c'est Un prophète. 2009.

Sinon, et comme tu parles d'Audiard.

Un singe en hiver, d'Henri Verneuil (1962)

Toujours aussi magnifique.
On rêve avec eux, on voyage avec eux, on boit avec eux, sans bouger de chez nous.
Un singe en hiver est une réussite éclatante à tous les niveaux.
Et même en ne l'ayant vu qu'une seule fois, il y a longtemps (il y a plus de 15 ans, puisque j'en avais touché deux mots à Jacques Audiard, à la projo de presse de De battre mon cœur s'est arrêté), j'en gardais un bon souvenir, prégnant.
Souvenirs bien loin du flim, encore meilleur à la revision.
Quel dialoguiste ce Michel Audiard, c'est du pur génie.

10/10

Bad Taste a écrit:

Un singe en hiver, d'Henri Verneuil (1962)

Le meilleur film à regarder avec un picon
Avec @maxwell, on fait régulièrement notre pèlerinage sur les lieux de tournage du film.

Jlai jamais vu tiens

Mr Brown a écrit:

Avec @maxwell, on fait régulièrement notre pèlerinage sur les lieux de tournage du film.  

La classe.

Vous faites péter des feux d'artifice ?
Il est sympa Landru ?

Youn a écrit:

Jlai jamais vu tiens

Chaudement recommandé.
Du cinéma avec des dialogues, des vrais, comme on n'en écrit plus.
Les Audiard, Prévert, Jeanson, ils nous manquent.

La femme de mon pote, de Bertrand Blier (1983)

Isabelle Huppert en nuisette/10

Mes meilleurs copains, de John Carpenter (1989)

Bien bien bien meilleur que dans mon souvenir.
J'en gardais un souvenir un peu flou, d'une histoire de copains qui se bouffent le nez le temps d'un week-end.
En fait, c'est une ode à l'amitié, ses hauts et ses bas, ses prises de chou, ses histoires de popotin, d'amour, de familles, d'enfants, de crises et de recherches identitaires, de business, de carrière, de réussite sociale et professionnelle, d'égo, de sentiments.
On peut reprocher beaucoup de choses à Poiré, pour une partie de sa carrière, mais dans les années 70/80, c'était un cador de l'humour.
C'est totalement hilarant, du début à la fin, il n'y a pas de ventre mou, le rythme est dingue, mais pas encore hystérique comme dans les flims plus récents de Poiré.
Cette bande de potes, c'est nous, c'est vous.
Perso, je me suis reconnu en Dany, le personnage de Darroussin (le talent inné en moins), comme c'est bizarre. Largué, mais gentil, cool et tendre, loser, mais magnifique. Manque plus que les joints, le pinard et la guitare, et Dany, c'est moi.

J'étais à 7/10 sur IMDb, je passe à 9/10, parce que je suis plus du tout flippé.

Pas revu depuis des années, Casablanca est un de ces classiques toujours hypnotisant. J'avais complètement occulté le fait que le film avait été réalisé pendant la guerre, en 42. Les USA étaient certes déjà rentrés en guerre mais c'était plutôt couillu.

J'ai décidé de me faire la filmo de Tarkovski dans l'ordre, n'ayant rien vu de lui à part Stalker.
Du coup, après (le déprimant) L'enfance d'Ivan, j'ai enchaîné sur Andreï Roublev et j'en sort soufflé !
A travers le portrait, en huit tableaux, du peintre d'icônes, Tarko aborde une multitudes de thèmes touchant à la foi, la religion orthodoxe, le pouvoir, l'art et la création, et sa peinture de la Russie du XVe siècle lui sert surtout à évoquer l'URSS de l'époque, comme en attestent les problèmes qu'il a rencontré avec la censure.
Je connaissais le Tarkovski contemplatif, voire poète, et si on retrouve bien évidement cet aspect de son cinéma dans son second film, ça n'en reste pas moins une formidable fresque épique avec des séquences impressionnantes (l'invasion des Tatars), sensuelles et hypnotiques (la fête et son rituel païen) ou tout simplement touchantes (le final avec la cloche qui m'a collé des frissons).

Je t'envie de pouvoir découvrir tout sa filmo pour la première fois

Hâte de savoir ce que tu vas penser des autres, en particulier Le Miroir qui reste mon préféré

Et puis je conseille également à tout le monde de lire son journal, indispensable.

De Tarko, je n'ai vu que L'enfance d'Ivan (effectivement déprimant) et Stalker (sublime).

Casablanca, il faudrait vraiment que je le revoies, parce qu'à part "Play it again, Sam." (qui n'est même pas la réplique exacte) et "Nous allons devenir de très bons amis." (approximatif), je ne me souviens pas de grand chose.

De mon côté :

Le professionnel, de Georges Lautner (1981)

Un bon Bébel, période films policiers/noirs/d'espionnage, violent et rigolard.
On sent tout de même que le tandem Lautner/Audiard a changé d'univers et a laissé derrière eux leur période Tontons flingueurs/Barbouzes, pour entrer dans une ère de flims plus sérieux et dans l'air du temps.
On sent aussi qu'Audiard est toujours touché par la mort de son fils, et qu'il n'écrira probablement plus vraiment de pure comédie, malgré deux ou trois répliques hilarantes ("Elle trempe.").
Un très bon flim, à revoir avec plaisir dans quelques années, histoire de le faire mûrir dans ma caboche.

7/10

J'en ai vu aucun je crois :s J'avais abandonné rapidement Solaris (la scène de l'autoroute) et Stalker

Pourquoi Nadsat dans les choix possibles ?
En tout cas j'ai voté pour moi.

Nadsat a écrit:

Pourquoi Nadsat dans les choix possibles ?

Parce que.

Nadsat a écrit:

En tout cas j'ai voté pour moi.

T'as bien fait.

Perso, j'ai voté pour Eva Elfie, Gloria Sol, Kenna James et Gabbie Carter.
Je ne sais pas qui sont ces personnes, mais j'aime bien leurs noms.

Portrait de la jeune fille en feu

La bande-annonce m'avait donné l'impression d'un film fade et gonflant et pourtant les retours dithyrambiques m'ont quand même intrigué. Surtout celui d'Ash en fait. Après visionnage, je ne suis vraiment pas convaincu. Bizarrement, ce n'est pas par son image que le film ne brille pas. Celle-ci est plutôt belle. Sciamma est une grande cinéphile (sa liste de films préférés contient quand même les oeuvres de Michael Cimino, Stanley Kubrick, Brian de Palma, Ridley Scott, Steven Spielberg, Otomo, Joe Dante, Chris Marker, Irvin Kershner, Paul Verhoeven, Visconti, Cassavetes et j'en passe) et ça se ressent à l'écran puisqu'un grand soin est donné à l'image et la réalisation ; certains plans, de beaux tableaux, sont hypnotiques, des regards intenses que se lancent les actrices à une simple balade durant le coucher du soleil. J'ai même eu l'impression que Céline Sciamma avait essayé de recréer un plan du Bûcher des Vanités. Là où ça pêche, c'est dans le scénario. Il y avait pourtant de quoi me plaire puisqu'il parle de quelque chose d'universel et tente de le lier à une histoire antédiluvienne. Mais entre des dialogues boursouflés et l'utilisation au burin d'un mythe antique, Portrait de la jeune fille en feu tombe dans les travers qu'une réalisatrice comme ça aurait dû vouloir éviter. J'ai bizarrement confiance dans son cinéma futur. Si elle sait réutiliser sa caméra et offrir un scénario moins bouffi, on pourrait peut être compter sur la réalisatrice pour offrir un classique du cinéma.

Entre temps faut se taper ça
"Vous savez nager ?
- Je sais que je ne sais pas si je sais nager"
(va nager)
"Alors ? Vous savez nager ?
- Je ne sais toujours pas si je sais nager. Comment cela paraissait-il ?
- On aurait dit que vous flottiez"

Très belle réplique

Je l'ai découvert il y a peu et j'ai beaucoup aimé mais, en y repensant, il faut avouer que tu vises plutôt juste avec ton "utilisation au burin d'un mythe antique".
Cela dit, ça reste un film bourré de qualités et visuellement superbe, du coup j'ai bien confiance pour la suite également.

(Bon, par contre, j'ai quand même bien halluciné quand j'ai découvert que La Comtesse était jouée par Ramada de Hot Shots! )

Vous êtes juste jaloux parce que vous nagez moins bien

Mighty-Forest a écrit:

(Bon, par contre, j'ai quand même bien halluciné quand j'ai découvert que La Comtesse était jouée par Ramada de Hot Shots! )

J'adore comme avec certain(e)s acteurs/actrices, on peut résumer leur carrière à un seul rôle.
Valéria Golino, c'est aussi Rain man, Respiro, Indian runner, et des yeux bleus à se damner.

Faddman a écrit:

Épique.

Ash a écrit:

Vous êtes juste jaloux parce que vous nagez moins bien

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Week-end à Zuydcoote, de Henri Verneuil (1964)

Magnifique.
Je viens de me prendre une bien belle claque.
Au-delà de la reconstitution historique, des décors, des costumes, des milliers de figurants, des explosions incessantes, des scènes de "batailles", de naufrages, de folie humaine, le flim raconte une histoire tellement simple, universelle, que ça m'a bouleversé.
Comme l'a justement dit Maxwell, Julien (le personnage de Belmondo), sur la fin du flim, n'a pas un comportement exemplaire, et c'est peut-être la seule chose qu'on peut lui reprocher.
Sinon, c'est un type qui tente de survivre, dans un contexte horrible, et de faire le moins de mal possible, en restant positif et humain.
C'est drôle, c'est touchant, c'est effroyable, terrible, dévastateur.
Le mélange des genres est parfait, visuellement, c'est fou.
Rien à jeter, c'est excellent.

9/10

Plussain

Et les dialogues, on dirait du Audiard !