Vos derniers flims vus en salle ou dans le salon de Youn (Films sans topics)

Spark a écrit:

Franchement décevant, je ne m'attendais pas à voir un bon film, mais tout de même...

Les personnages, tout d'abord, ne sont absolument pas crédibles et caricaturaux à souhait. Le brave vieux banquier, mentor de Shia LaBeouf est un homme très digne, pour qui on a beauuuucoup de peine à l'occasion du krash de 2008. Il a joué sur les subprimes? Fait couler 15 000 postes? Ouais mais c'est un gentil monsieur qui sait rester simple et promène son cocker en baskets. Shia LaBeouf, n'en parlons même pas. Il est tout frais, il est pour les énergies renouvelables, et il est amoureux d'une gauchiste, qui elle même n'a pas l'air de trop savoir ce qu'elle lui trouve, à son broker de copain. Quant à Susan Sarandon, c'est la mère de Shia, elle représente le peuple au bord de la ruine à cause de cette saloperie de spéculation: Mais heureusement, son fiston lui fait des chèques de 200 000 $ pour la renflouer, même s'il est un peu dans la pouet parce que - oh my god! - il a du vendre sa moto et son loft. Quand même. Donc elle ne se met pas à manger à la Soupe Populaire, heureusement!
Le film vaut le détour, tout de même, rien que pour voir toutes les vannes de Michael Douglas faire un gros bide dans la salle!

Quant à l'intrigue, c'est à peu près aussi crédible. Des débuts d'histoires avortées, voilà de quoi est composé "Wall Street 2". On part dans une direction, ah, non, bof c'est pas génial, ben tiens on va essayer ça... ah ben ça non plus c'est pas tip top, on va encore changer. Donc l'ensemble manque de rythme et n'est pas du tout prenant, le seul coup de théâtre on le voit arriver à mille, et est amené d'une façon aussi terrible que si on découvrait Keyser Söze.

La mise en scène, justement, donne clairement l'impression que toi aussi chez toi tu peux faire ton film grâce à Windows Movie Maker. Les transitions sont à la limite du ridicule, tout comme les effets de métaphore (entre les bulles, les immeubles qui servent de graphiques pour le cours de la Bourse et la course à moto, on est servis).

C'est vraiment dommage, il y avait quelque chose à faire, avec la crise de 2008 dans ce milieu. Faire un film qui manque autant d'adrénaline et dont les critiques s'embourbent dans des considérations caricaturales, alors que ça aurait pu être l'hystérie totale!

Un bon point cependant pour la B.O. de Brian Eno et David Byrne, que j'ai bien kiffé!

Bref, 4/10.

Tout à fait ça.
Et t'as pas parlé de la fin tout droit sortie d'un épisode des Cordiers Juge et Flic.

Les petits mouchoirs
Alors là grosse surprise, surtout vu certaines critiques désastreuses.
On ri autant qu'on chiale, et tout le casting est monstrueusement talentueux (nez qui coule pour Marion Cotillard inside )

Le film qui te donne envie de prendre ses potes dans ses bras, de barbeuc, d'été et de maison au bord de la plage

Et toute la salle était en larmes

Jean-Michel Basquiat : The Radiant Child (Tamra Davis - 2010)

Je sais ou je suis à peu près sûr que très peu de personnes aiment le style de Jean-Michel Basquiat... Reste t-il pourtant que l'artiste, décidément parti trop tôt, était un être absolument fascinant.
Un artiste issu du ghetto qui s'est frayé un chemin dans la célébrité sans jamais vraiment l'avoir voulu, et qui causera sa perte.
On ne peut reprocher au film de vouloir raconter toute la carrière de l'artiste, de ses graffitis sous le nom de Samo à son abondance d'œuvres commandées, vu que la réalité est elle-même passionnante... mais c'est dommage que le documentaire de Davis soit assez décousu et semble parfois ne pas savoir où en venir dans son flot d'interviews d'amis et artistes de l'époque.
Toujours est-il que le film donne une certaine claque à la sortie de la salle, qui laisse à réfléchir sur ce qui fait d'un Homme un artiste.

07,5/10


Soirée Absurde Séance !
Avec au programme : déguisements (j'en faisais parti !), terreur et déconnade pure.

Massacre à la Tronçonneuse (Tobe Hooper - 1974)

Vu le cadre de l'évènement, impossible de rester sérieux lorsqu'une vanne te passe dans l'esprit, et que tel une soirée entre potes (en l'occurrence, 200 cinéphiles rouennais), tu passes ton temps à sortir des conneries.
Toujours est-il que le film de Hooper est une claque puissance 10 000, dans sa mise en scène très inspirée, mais surtout dans son imperturbable suspens qui rend chaque minute encore plus malsaines que la précédente.
Le point d'orgue débarque lors de la fameuse scène du diner, où même avec les commentaires autour, par la puissance de la scène et du montage, tu es comme obligé de fermer ta gueule et d'être sur le popotin.

Dommage que la VF du film, assez niaise, et la déconnade assumée atténuent la force du film... En tout cas, il est assez difficile de s'en remettre.

10/10

Hard Rock Zombies (Krishna Shah- 1984)

Ah la par contre, c'est de l'ULTIME en barre. J'ignorais qu'il était possible pour un métrage d'être aussi bordélique, incompréhensible et inconsciemment provocateur que ça.
Eh ben si, ça existe, et ma vie ne sera plus jamais la même dorénavant.

Les héros principaux du film, ce sont le perchiste et le caméraman, dont les reflets (et le micro) sont aussi souvent omniprésents que les acteurs.
Enfin, acteurs... Des personnes triées sur le volet qui semblent passer leur temps à improviser leurs répliques, dans des situations absolument irréalistes (je n'ai rien compris au plan des survivants face aux zombies, mais alors rien compris ), servies par un montage à l'arrache.
Parlons en des zombies... et des nains auto-cannibales... et des grands-mères loups garous... et des rockers zombies ( qui savent même pas faire du play-back)... et des nazis zombies (avec Ze Nazi en personne !).
Du grand nanar en barre, qui se regarde avec un air de WTF? omniprésent, mais qui aura sûrement fait de cette séance l'un des meilleurs moments de ma vie de cinéphage Z.

Film du Siècle Dernier sans hésiter. Topic en cours