L'étrange festival 2005

Il se déroule du 31 août AU 13 septembre 2005



Voici le programme complet:

Mercredi 31 août
20h00: A Bitter Sweet Life Auditorium

Jeudi 1er septembre
18h00: Labyrinthes imaginaires vol.1 Salle 300
18h30: Compétition Courts Auditorium
19h00: L'Enfer des Mandingos Salle 100
20h00: The Great Ectasy of Robert Carmichael Salle 300
21h00: La Troisième génération Salle 100
22h00: United Trash Salle 300

Vendredi 2 septembre
16h00: Impressions de la haute Mongolie + L'Ange Salle 100
19h00: Freakstars 3000 Salle 100
19h15: Du sang pour Dracula Auditorium
20h00: Gloria Mundi Salle 300
21h00: Le Fantôme de Yotsuya Salle 100
21h30: Manderlay Auditorium
22h00: Massacre à la tronçonneuse allemande Salle 300

Samedi 3 septembre
16h00: Voyage dans la préhistoire Salle 100
18h00: Le Chat fantôme Salle 300
19h30: Tamango Salle 100
20h00: Terror 2000 Salle 300
20h30: Mayo Thompson and the Red Krayola/Durutti Column/Tempsion Auditorium
21h30: Menu Total Salle 100
22h00: Labyrinthes imaginaires vol.3 Salle 300

Dimanche 4 septembre
16h00: L'Invention diabolique Salle 100
18h00: Retour de flamme - Voyages très extraordinaires... Salle 300
19h00: Les 120 journées de Bottrop Salle 100
20h00: X-Tro Salle 300
21h00: Contes fantastiques de l'ère Edo Salle 100
22h00: Hitler, la dernière heure + Mrs Meitelmeihr Salle 300

Lun 5 septembre
18h00: La Malédiction des monstres Salle 300
19h00: Le Trésor de l'île aux oiseaux Salle 100
19h30: Nothing Auditorium
20h00: Labyrinthes imaginaires vol. 2 Salle 300
21h00: Roberte + Jean-Jacques Salle 100
21h30: L'Enfer Auditorium
22h00: Chronique d'un fou Salle 300

Mar 6 septembre
19h00: Quilombo Salle 100
19h15: Fantomes/Bhoot Auditorium
20h00: Contes fantastiques de l'ère Edo Salle 300
21h00: Le Baron de Crac Salle 300
21h45: Sleeping Beauty Auditorium
22h00: Europa Salle 300

Mer 7 septembre
18h00: Terror 2000 Salle 300
19h00: Le Fantôme de Yotsuya Salle 100
19h30: Cutie Honey Auditorium
20h00: L'Arche de Monsieur Servadac Salle 300
21h30: Démons contre fantômes Auditorium
21h45: Mondo Hollywood Salle 100
22h00: Labyrinthes imaginaires vol. 2 Salle 300

Jeu 8 septembre
18h00: Le Baron de Crac Salle 300
18h30: Compétition Courts Auditorium
19h00: Chronique d'un fou Salle 100
20h00: Koheiji, l'immortel Salle 300
21h30: Massaker Salle 100
22h00: Brewster Mac Cloud Salle 300

Ven 9 septembre
16h00: Tamango Salle 100
19h00: Lettre d'une inconnue Salle 100
19h30: Une Femme à sacrifier Auditorium
20h00: Labyrinthes imaginaires vol.3 Salle 300
21h00: Impressions de la haute Mongolie + L'Ange Salle 100
21h30: Les Négriers Auditorium
22h00: Horreur à Tokaido Salle 100

Sam 10 septembre
16h00: Le Dirigeable volé Salle 100
18h00: Le Trésor de l'île aux oiseaux Salle 300
19h00: Le Voleur de crimes Salle 100
20h00: Liens de sang Salle 300
20h30: Alexander Hacke/People like us/Big Auditorium
21h15: Voyage dans la préhistoire Salle 100
22h00: X-Tro Salle 300
00h30: Nuit Auto-Défense USA Salle 300

Dim 11 septembre
16h00: Sindbad Salle 100
18h00: Démons contre fantômes Salle 300
19h00: Le Chat fantôme Salle 100
20h00: M. Le Maudit + La Maison démontable Salle 300
21h00: L'Enfer des Mandingos Salle 100
22h15: Labyrinthes imaginaires vol.1 Salle 300

Lun 12 septembre
18h00: Sleeping Beauty Salle 300
19h00: Lulu Salle 100
19h30: The Piano Tuner of Earthquakes Auditorium
20h00: L'Enfer Salle 300
21h00: Yoyage à Furuyashiki Salle 100
21h45: La Malédiction des monstres Auditorium
22h00: Massacre à la tronçonneuse allemande salle 300

Mar 13 septembre
20h00: Feed Auditorium

Découvrez par ici la présentation du festival

Visitez le site

bizarre comme festival...ils diffusent Massacre a la tronconneuse en version allemande, ou encore Du sang pour Dracula....

Bon et bien puisque Kenshu a créé ce topic avant moi, voici une presentation plus détaillée du programme, ainsi que ma critique de A Bittersweet Life de Kim Jee-Woon, film d'ouverture.

Bonne lecture!

L'Etrange Festival 2005, XIIIème édition, c'est parti depuis hier!!!

Donc ouverture du Festival hier à 20h avec la projection du dernier Kim Jee-Woon (réalisateur de 2 Soeurs, que je n'ai pas aimé), le bien nommé A Bittersweet Life.

Avant de parler du film, cette année est mise sous le signe de l'ouverture aux plus grand nombre. Beaucoup moins élitiste que les années précédentes, le festival fait montre d'un accès plus simple aux oeuvres programmées cette année. Peu de films déviants ou trop intellos (il y en a quelques-uns quand même faut pas pousser; comme le fabuleux film de Masaru Konuma, Une femme à sacrifier, histoire d'un maniaque sexuel qui enlève une femme pour lui faire découvrir les plaisirs du bondage! J'ai vu ce film il y a 2 ou 3 ans et j'en garde un souvenir impérissable...) fin de la parenthèse.
Plus de films familiaux avec notamment une rétro des plus grands films de Karel Zeman, le George Meliès Tchèque (injustement inconnu en France, mais le festival va remédier à tout ça), ainsi que des avants-premières de films entre autres passés à Cannes cette année (Manderlay, A Bittersweet Life, et Nothing le nouveau Vincenzo Natali, auteur du génial Cube...)

Bien sur le festival expose quelques thématiques pas piquées des vers : Une carte blanche au label de musique underground Sordide Sentimental, qui a choisi des films connus (Brewster Mc Cloud de Robert Altman, X-tro film dhorreur fauché qui donna lieu à 2 suites) et d'autres plus obscurs (Mondo Hollywood, Impressions de la haute Mongolie, co-réalisé par Salvador Dali, L'Ange; Le Voleur de Crimes de Nadine Trintignant...), que je ne pourrai pas tous voir vous vous en doutez bien. Comme beaucoup d'autres d'ailleurs.

Une autre carte blanche à Hideo Nakata, initiateur des Ring sur grand écran et de l'excellent Dark Water, dont le remake américain de Walter Salles vient de sortir chez nous (je ne l'ai pas encore vu donc chut!). Sa programmation est très eclectique. Jugez plutôt : Une femme à sacrifier donc, Liens de sang (que je vais voir), M. le Maudit (version Joseph Losey, que je vais voir également, avec en complément de programme la Maison Démontable de et avec Buster Keaton que je n'ai jamais vu, donc ça va être le pied de le découvrir sur grand écran!), Voyage à Furuyashiki (?), Koheiji l'immortel (que je verrai), Lettre d'une inconnue de Max Ophuls (facile à trouver donc je passe la main). Apparement, que du bon!

Ensuite une rétro Udo Kier (en sa présence, je l'ai vu hier! La classe!!!). Acteur hors normes qui s'est illustré dans 160 films dont plusieurs films de Fassbinder,de Lars Von Trier et de Christoph Schlingensief (auteur allemand frappadingue auquel le festival rend également un hommage appuyé cette année en projetant 8 de ses films). Udo Kier compte dans sa filmo, des oeuvres de Dario Argento, Ducccio Tessari, Gus Van Sant, Adrian Hoven, Paul Morrissey, Antonio Margheriti, Charles Matton... Un grand monsieur donc que je vais avoir le plaisir de croiser de nombreuses fois ces 2 prochaines semaines (d'aiileurs j'ai une projo dans 4 minutes, je vais rater le début tant pis...NB:en fait je n'y suis pas du tout allé...).

Dernier hommage au réalisateur nippon Shuji Terayama (dont je ne vais voir qu'un seul des 3 programmes de courts-métrages programmés, dans lequel on retrouve le cultissime Empereur Tomato Ketchup!)

Les 2 thématiques de cette année sont consacrées à l'Esclavage et aux Histoires de fantômes Japonais (beaucoup plus abordables que les oeuvres suscitées donc...).
Dans la première on retrouve donc Manderlay de Von Trier et 4 autes films qui d'une façon ou d'une autre feront peut-petre evoluer les mentalités...
Pour la 2ème thématique, 4 films de Nobuo Nakagawa (je vais tous les voir) et 4 autres films fantastiques et cultes qui je l'espère me feront frissonner.

Pour les courageux et téméraires (dont je ne fais pas partie), plusieurs conserts de musiques (expérimentales pour la plupart) qui feront le lien avec la carte blanche de Sordide Sentimental.

Pour les séances spéciales et avants-premières on peut rajouter : Fantômes/Bhoot, film indien reprenant la thématique de l'Exorciste ; Cutie Honey, film de super-héros feminin qui m'a l'air bien chtarbé (j'y vais evidement) ; L'accordeur de tremblements de terre (titre magnifique), noveau film des frères Quay (réalisateurs de Institut Benjamenta)...

En sus une compét' de courts-métrages (dont je viens de m'eclipser car ça finit trop tard : Hé je bosse demain!!!), avec 1/3 de film d'animation (sympa pour la plupart), 1/3 de films experimentaux (pas vu et beurk), et 1/3 de films live (pas vu et snif).

Et pour finir (et j'y serai, pas en forme je le sens, mais j'y serai), une nuit AUTO-DEFENSE USA (proposée par le collectif Seconds Couteaux.com), avec les projections de classique du genre "vengeance personnelle" (un peu comme pour Kill Bill pour faire une comparaison récente) à savoir : Le Justicier de New-York, troisième episode des Death Wish de ce bon vieux Charles Bronson (RIP) ; Class 1984, que je n'ai toujours pas vu, mais je pense que le film a mal vieilli ; et Le Droit de Tuer, qui sera sûrement la pierre angulaire de cette nuit agitée.

Voilà!
Si ce programme vous tente, sachez qu'il reste toujours des places vacantes, même juste avant la séance, mais que pour certains films, les places risquent de partir assez vite!

Forum des Images, place Carrée, Forum des Halles, Paris 1er. Du 31 aôut au 13 septembre.

Bon Festival à moi, et à tout ceux qui viendront!!!...


Maintenant, ce que j'ai pensé de A Bittersweet Life, le film d'ouverture.

Tout d'abord, le titre anglais du film fait référence au Dolce Vita de Fellini (qui est aussi le nom du bar que tient le "héros" du film).

Ce film retrace l'histoire de Sunwoo, directeur d'hôtel/Bar/restaurant qui lorsque certains clients ne sont pas très bien élévés, n'hésite pas à envoyer quelques beignes dans la tronche. Mais il est surtout au service de Kang, chef de gang de la mafia Coréenne et lui obéit au doigt et à l'oeil. Le caïd n'a qu'une faiblesse : sa petite amie Heesoo (largement plus jeune que lui). Quand il la soupçonne de le tromper, il demande à Sunwoo en qui il a toute confiance, de suivre la jeune fille et de "régler le problème" s'il venait à découvrir quelquechose de suspect sur ses agissements. Mais lorsque Sunwoo constate effectivement l'infidélite d'Heesoo, il renonce à la tuer, elle et son amant. Furieux, Kang ordonne à ses hommes de main de liquider Sunwoo. Très vite notre bonhomme va se retrouver dans des situations inextricables, avec la moitié de la Corée du sud sur le dos, et en baver comme c'est pas permis...

C'est sûr que raconté comme ça, ce synopsis ressemble à mille autres, mais la force du film réside dans sa façon de traiter la violence de manière très brutale, plus au niveau de l'image qu'au niveau de la narration. Ainsi, lorsque Sunwoo souffre, le spectateur souffre avec lui et se demande quand ce calvaire va s'arrêter.
Ce qui m'a étonné, c'est le virage à 180° que prend le film au premier tiers. On passe d'une histoire à la Bodyguard, pour passer à un film de traque qui finit par des scènes ultraviolentes qui peuvent faire penser parfois à certaines scènes d'Old Boy (bah oui ce film est devenu une reference). L'acteur principal (Lee Byun-Hung, remarqué dans l'excellent JSA de Park Chan-Wook, tiens comme par hasard!) est tout bonnement incroyable. On croit à fond à sa souffrance et on aimerait que tout s'arrête pour le malheureux.
Le film n'est jamais ennuyeux mais on peut lui reprocher quelques baisses de régime notamment dans la dernière partie.
Un point interressant, malgré son synopsis assez glauque, ce métrage est parfois très drôle et les pointes d'humour peuvent arriver quand on ne s'y attend pas.
En bref un film très sympa que je vous recommande et qui devrait sortir en salles dans les mois prochains.

Voili!

A suivre tout à l'heure :

- Compétition de courts-métrages (vue en partie)
- My own Private Idaho
- Manderlay

Je reviens ce soir après mes deux films, Terror 2000 et Menu Total de Christoph Schlingensief :danse:

Je vous parlerai donc de la compet Courts-métrages vue en partie ; My Own Private Idaho (déçu...) ; Manderlay (surpris mais circonspect...) et les 2 films de ce soir.

Tchao!

Citation :

Terror 2000

je veut tout savoir!

Un festival qui a l'air super intéressant avec de nombreux films qui m'intriguent comme Fantômes/Bhoot et des thématiques captivante : Histoires de fantômes Japonais....

Carte blanche à Hideo Nakata, ça c'est génial

Je suis pressée de connaitre la suite....Merci Badtaste

Tout d'abord : oups!
C'est Zabou qui a créé le topic et non Kenshu!
Mais je pense que personne ne m'entiendra rigueur...
Je tape mon texte sur les 3 premiers jours et je vous poste tout ça!

Me revoilà, avec des critiques plein les bottes!!

Petits avants-propos : si je ne suis pas revenu avant c'est tout simplement parce qu'hier j'étais tellement fatigué (je me suis quand même levé à 6h pour aller au taf...) que je me suis légerement endormi pendant Menu Total et je me suis dit qu'il n'était pas bon d'insisiter, je n'ai donc pas vu la fin du film et je ne suis pas venu discuter de tous les films vus jusqu'à présent (j'ai des limites physiques que je ne peux pas depasser...). Deuxième chose, étant donné que cette année une thématique Esclavage occupe le devant de la scène, certains propos pouvant se montrer dégradants et avilissants pour les personnes de couleur, j'ai décidé d'employer des termes qui visent à ne choquer personne. J'emploierai donc les mots "noir" ou "personne de couleur" pour rester dans les limites de la décence. Voilà c'est dit!

Une fois que j'aurai terminé mon texte (en bonne voie!), je vous envoie tout d'un coup!

Maintenant le programme des films vus au jour d'aujourd'hui (enfin!).

Pour ce qui est de la compet courts-métrages (jeudi 1er septembre), je vais faire court (ha, ha...) puisque je n'ai vu que la partie animation, et encore pas en entier!

Donc comme d'hab, des films originaux aux multiples thèmes et sujets qui se rejoignent sur un point : ils sont tous frappadingues!

Si d'aventure Little Things (de Daniel Greaves/GB/2004/11') était programmé à la téloche, je vous le recommande chaudement. Ce film raconte 7 petites histoires qui s'inspirent de situations absurdes du quotidien. Un homme se bat contre son réveil qui se met à détraquer le temps qu'il fait ; un autre ne veut pas se faire découvrir dans une boîte de nuit en train d'acheter des préservatifs pendant que sa copine s'impatiente sur la piste de danse ; un autre encore commande un verre dans un bar et hurle son impatience sur le serveur dans la seconde qui suit ; une vieille dame prépare à manger pour son chat et, sans faire exprès le jette par la fenêtre à l'aide de la poubelle...etc... Après avoir presenté chacune des situations, tous les personnages se retrouvent dans une sorte de happening géant les regroupant tous dans une seule histoire. Vraiment très drôle.

Fallen Art (de Tomek Baginski/Pologne/2004/15'), se penche sur le cas de militaires faisant de l'art avec des cadavres de soldats (tirés au sort pour sauter du haut d'une falaise, et s'exploser au sol!) Assez inattendu, et les images en 3D sont tout bonnement superbes. Dispo à la vente au stand de dvd du festival.

The Meaning of life (de Don Hertzfeld/USA/2005/12'), petit film tout mignon plein de créatures bizarroïdes, qui est censé raconter l'histoire de l'humanité, de la vie, du temps qui passe, de la mort... Bref, un ptit film sympathique!

Jona/Tomberry (de Rosto/Pays-Bas/2005/12'), comme le dit le programme "un cauchemar sens dessus-dessous. Lorsque l'esprit de Borges rencontre celui de Murnau." Mouais... Ca m'a plutôt fait penser au Vincent de Tim Burton, croisé à l'univers décadent de Lynch (le côté charnel en moins). Si quelqu'un pouvait m'expliquer ce film, j'ai rien compris! Mais y'a t-il quequechose à comprendre?


Ensuite, vendredi 2 septembre, j'ai vu My own Private Idaho (Gus Van Sant/USA/1991/1h45) et Manderlay (Lars Von Trier/France, Danemark, Allemagne, Pays-Bas, Suède...ouf!/2005/2h19)
Ces 2 films ont 2 choses en commun : la présence brève mais intense du grand Udo Kier dans un second rôle, et des scènes de sexe originale (façon roman-photo pour le premier, et s'inspirant de croyances tribales pour le deuxième). NB : Le film Du sang pour Dracula,, de Paul Morrissey, avec Udo Kier, prévu à l'origine, a été déprogrammé au profit de My own Private Idaho (un spectateur mécontent à l'entrée de la salle disait au bénévole s'occupant de decouper les tickets "Ah bon? Mais My own private... c'est carrément moins bien que Du sang...!" avant d'aller se faire rembourser sa place...)



My Own Private Idaho, était un film que je voulais voir depuis très longtemps. Ma déception n'en est que plus grande! Je ne comprends décidement pas le culte qui entoure Gus Van Sant. Même si j'ai vraiment accroché à l'univers d'Elephant et même de son interessant remake de Psychose, ses autres films (Even Cowgirls get the blues, Prête à tout, Drugstore Cow-boy) ne me parlent vraiment pas! On nage dans un délire auteuriste "et vas-y que jte filme les nuages pour faire joli!", qui ne m'interesse pas, en tout cas traité de cette manière.



Van Sant nous raconte la vie de 2 paumés, Scott (Keanu Reeves) et Mike (River Phoenix) prostitués et amants. Mais si Scott, dont le père est très riche et qu'il détèste, a un avenir tout tracé, Mike, quant à lui, traqué par ses souvenirs, sombre dans des crises de narcolepsie. Au cours d'un voyage en Italie, Scott tombe amoureux de Carmella et abandonne Mike.



L'histoire tient la route, certes, mais c'est le traitement qui lui est accordé qui m'a laissé dubitatif. Pour moi Van Sant est un réalisateur pretentieux, qui n'a pas encore réalisé le chef d'oeuvre de sa vie (qui n'arrivera peut-être jamais). Des points positifs tout de même. Le film nous présente une tripotée de jeunes comediens qui n'ont pas encore fait leurs preuves : Chiara Caselli, Flea des Red Hot Chili Peppers, Jim Caviezel dans un tout petit rôle, et les deux acteurs principaux qui avaient déjà un beau début de carrière derrière eux.

MANDERLAY



Quand à Manderlay, voici encore un film qui va diviser le public. Une fois de plus on a l'impression que Lars Von Trier a voulu se mettre à dos la moitié de l'amérique (celle qui a voté pour Bush), ainsi que l'autre moitié (oui, car il egratigne egalement tout les autres).
Tout comme Dogville, Manderlay raconte les fabuleuses aventures de Grace (Bryce Dallas Howard, fille de Ron, remplace Nicole Kidman), au merveilleux pays du bonheur, j'ai nommé les Etats-Unis.



Dogville racontait l'histoire d'une femme, gardant un lourd secret, exploitée jusqu'au bout par un petit village, tout en la faisant retourner à un stade presque animal. Manderlay prend ce pitch à contre-pied en nous contant l'histoire d'un groupe de personnes (des membres d'une famille aisée et leurs esclaves noirs) qui est censé evoluer.
Mais chez Lars Von Trier, l'évolution se fait dans la souffrance et l'abnégation. Et finalement personne n'en sort indemne. Le gros problème du film, se situe plus sur la forme que sur le fond. Dans Dogville, on était tout le temps focalisé sur l'absence de décors tangibles. Et on faisait plus attention à celà qu'au déroulement des evenements. Ici, ce détail est vite balayé par l'histoire qui démarre au quart de tour, mais malheureusement desservie par une caméra portée à l'épaule inadéquate (l'absence de décors est censée nous focaliser sur les perf des acteurs). On est briqueballé d'un personnage à l'autre, et on attrape vite la nausée. Une caméra fixe, avec des pano et travellings, n'aurait pas donné le même rendu.
Bien sùr, les acteurs arrivent tous à tirer leur épingle du jeu. Isaach de Bankolé et Bryce Dallas Howard en tête. Et on peut même dire que Danny Glover n'est pas trop vieux pour ces conneries (j'ai adoré Saw). Petit conseil pour Bryce Dallas : essaye de ne plus jouer dans des films mal aimés, parce qu'après Le Village, tu vas encore te prendre une vollée de bois vert! On retrouve des acteurs de Dogville, morts à la fin du métrage, qui interpretent de nouveaux rôles (Lauren Bacall, Jeremy Davies, Chloe Sevigny).



D'autres raisons qui font que les spectateurs ne vont pas forcément apprécier le film : Des twists en cascade à la fin du métrage, et un générique de fin ouvertement fait pour choquer. (Le KKK côtoie les blacks Panthers, des photos du cadavre de Martin Luther King, suivent celles du tabassage de Rodney King par des flics de L.A. ...etc...).
Bref, un film à voir, et malgré mes reserves, j'ai adhéré au film (au moins dans sa première partie), mais en sera t'il de même pour la plupart des spectateurs? Von Trier a déclaré au Nouvel Obs "Je pense que MANDERLAY est un des rares cas où les Blacks Panthers et le Ku Klux Klan seront d'accord : ils vont haïr mon film de la même façon."

merci pour toutes ces superbes critiques!

Un festival auquel j'aurai bien aimé assister
grace à notre "envoyé spécial" qu'est Badtaste c'est comme ci j'y avait été
Très beau travail! :1:er:

Merci. Mais en me relisant, je me dis que j'aurai pu faire mieux. Je trouve que ça manque de consistance et de style. Mais je vais essayer de vous pondre des critiques simples et concises où je mettrai vraiment de ma personnalité et de mon coeur.

Dans 1h ou 2, les critiques de Terror 2000, Die Sclacht Der Idioten, Les 120 Journées de Bottrop, X-tro, Mrs Meitelmeihr... Et ensuite, un peu plus tard (je passe la nuit au cyber café, vu que je ne bosse pas demain, et que j'ai un gros retard dans mon compte-rendu du festival), La Malédiction des Monstres, Nothing, L'Enfer, Bhoot et Sleeping Beauty.

A tout de suite!

NB : Pour ceux qui ne sont pas au courant, je tiens à préciser au sujet de My Own Private Idaho que l'acteur principal River Phoenix est le frère de Summer (Esther Kahn, Danny Balint), Joaquin (Gladiator, Signes) et Rain (Even Cowgirls get the blues, Othello 2003). Cet acteur au jeu inspiré et sensible est surtout connu aujourd'hui pour son interprétation du jeune Indy dans Indiana Jones et la Dernière Croisade. Mais il a également tenu des rôles importants dans Mosquito Coast avec Harrisson Ford (hé oui déjà!), Even Cowgirls Get The Blues, Explorers, Stand By Me. Il meurt à l'àge de 23 ans d'une overdose de drogues à la sortie d'une boîte de nuit.
NB2 : A propos de Manderlay, il faut savoir que ce film est la deuxième patie de la trilogie sur l'Amérique que Lars Von Trier a initié avec Dogville, et qui sera close par New-York, bientôt en tournage et dans lequel le rôle de Grace sera probablement interprété par Bryce Dallas Howard et Nicole Kidman. D'autre part, Isaach de Bankolé (qui incarne Timothy) est l'un des acteurs fétiche de Claire Denis (Chocolat, S'en fout la mort) et de Jim Jarmush (Night on Earth, Ghost Dog, Coffee and Cigarettes). Il a également joué dans Vanille Fraise et Black Mic Mac.

Attention! A partir du Samedi 3 Septembre mon état de santé physique et mental s'est fortement dégradé. :garg: Fatigue accumulée , stress au boulot , et en plus j'ai chopé une pneumonie au larynx en remontant le chariot plein de charbon de la mine (pour le dernier je deconne). Ne vous attendez donc pas de ma part à des critiques ultra constructives, et surtout comme chaque année, je n'ai pas tenu le choc pour toutes les séances, et je me suis endormi pour certains films, quand je ne suis pas allé voir certains autres! C'est aussi ça la magie de l'Etrange Festival. Aller jusqu'au bout de soi-même, dépasser ses limites, et finir sur les rotules et en charpie au bout de 2 semaines de visions intenses de films barjos. Mais moi je m'en fous : je suis quand même content!

Suite des critiques.

Samedi 3 Septembre

Je n'ai pas pu voir Le Chat Fantôme, car j'ai fini le boulot un peu tard. Si quelqu'un veut bien en parler ça serait cool. Un ami m'enverra peut-être une critique par mail (ça m'étonnerait, mais bon...)



Je vais tout d'abord regrouper les films de Christoph Schlingensief (que nous appelerons CS, pasque c'est chiant de retaper ou de copier-coller son nom à chaque fois!), pour 2 bonnes raisons.
1) Son oeuvre est une sorte de gros gloubi-boulga où tout est très bordélique et presque sans queue ni tête. Ce qui fait qu'en parlant d'un film en particulier, ce que je pourrai dire, s'appliquera peut-être à d'autres.



2)Ensuite, parce que maintenant que je suis pote avec lui, il ne m'en voudra pas d'analyser son oeuvre d'un seul bloc (et puis moi ça me fait gagner du temps. En fait c'était plutôt ça la 2ème raison...)



Terror 2000 (Allemagne/1992/1h19) est un film completement chtarbé qui m'a fait plonger la tête la première dans l'univers décalé, subversif, hilarant, décadent et perturbant de CS! Je ne l'ai compris que plus tard, mais dans ses films, on se fout un peu de l'histoire, qui bien souvent ne releve que du pitch developpé. Ce qui importe dans ses oeuvres, ce sont toutes ces petites vignettes, ces scenettes, qui à prioris n'ont que peu de rapport entres elles si l'on y fait pas attention, mais qui sont heureusement reliées entre elles par des scénarios imprévisibles qui enchainent invraisemblances et moments parfois poetiques.



Je suis nul pour pitcher un film, donc je vous recopie celui du catalogue.
Peu après la réunification de l'Allemagne, un travailleur social est chargé de ramener une famille polonaise ayant demandé l'asile politique vers le centre d'hébergement de la petite ville de Rassau. Ils sont kidnappés. Un agent des services secrets, l'inspecteur Kern (par ailleurs obsédé sexuel) accompagné de sa petite amie, est chargé d'enquêter sur ce qui pourrait être une série de meurtres ayant pour cibles les demandeurs d'asile. La réalité (violence, racisme...) qu'ils y découvrent dépasse leurs pires craintes...
Dans ce film, se croisent des néo-nazis aux objectifs troublants, un Udo Kier en curé suicidaire qui se balade la moitié du film avec un flingue dans la bouche (en reference à une prise d'otage en Allemagne, à Gladbeck dans les années 90, qui avait ému l'Allemagne toute entière, et où l'un des preneurs d'otage avait menacé de se tirer une balle dans la bouche si la police intervenait!), un personnage qui aime à se deguiser en membre du Ku Klux Klan, un inspecteur libidineux amateur de beaux culs et sa petite amie delaissée et depressive chronique...hum... Enfin bref c'est le bordel! Et tout ça dans une ambiance festive, jouissive, comparable aux délires quasi surréalistes du cinéaste belge fou Jean Jacques Rousseau (qui est toujours cagoulé lorsqu'il rencontre ses fans, c'est vous dire!). On surnage dans le même genre d'univers, où la logique n'a pas lieu d'être. Beaucoup de sous-texte politique, social et sexuel, dans un film noyé dans des sous-intrigues qui ne seront pas toutes resolues!
A noter qu'il s'agit du troisième et dernier opus de la trilogie sur l'Allemagne de CS, commencé par Hitler, la dernière heure et continué par Massacre à la tronçonneuse Allemande (pour le premier je me suis endormi, j'ai rien vu, mais je vais peut-être choper le dvd, pour le 2ème, je le vois le 12 septembre).
CS reconnaît lui-même qu'il n'a "pas pu maîtriser totalement la situation dans [sa] tête, parce [qu'il s'est] dit :"Ce film est "drôle", non pas parce qu'il donne un sentiment de perte de repères, mais parce qu'il donne à voir de manière outrancière la vérité"



Je n'ai pas vu Menu Total, son deuxième long-métrage(Allemagne/1986/1h21), en entier, car je me suis endormi, mais le début du film était assez éprouvant pour les nerfs, avec des personnages gueulards qu'on aurait bien aimé faire taire (ce que le fils fera d'ailleurs, puisqu'il extermine tout les membres de sa famille, mais ça, je ne l'ai pas vu). Ce film a fait l'effet d'une bombe en Allemagne, puisqu'il a été traité de fasciste à sa presentation en avant-première, et beaucoup ont cru que CS avait effectivement tué toute sa famille ou au moins été maltraité pendant son enfance. Ce dont il se defend, ou du moins ne se rappelle pas.



C'est également le film qui a donné lieu aux futures collaborations de CS et Udo Kier, ainsi que Tilda Swinton, qui ont tourné tout les trois le film Egomania un peu plus tard la même année(non presenté au festival). Le film préféré de son auteur (ça fout encore plus la rage de ne pa sl'avoir vu!).

J'ai vu par contre le court-métrage projeté juste avant, Die Schlacht Der Idioten (Allemagne/1986/21'), film expérimental, dans lequel un vampire (Udo Kier), un chef indien, et quelques autres personnages emblématiques du cinéma muet qui luttent pour sortir de leurs films respectifs puis combattent certains d'entre eux pour la co,quête du Queen Kelly. L'issue est incertaine, mais chacun, une fois libéré, tente le tout pour le tout.
Je dois vous avouer que je n'avais pas du tout compris ça! Pour moi le film était une sorte d'hommage au ciné muet et surtout au Freaks de Tod Browning (monstrueux film!) au travers d'expérimentations visuels (certaines images en negatif) et en collant au plus possible aux leitmotiv des films muets, avec cartons de textes, dégradation de la pellicule, jeu des acteurs outrancier...

Dimanche 4 Septembre

Je n'ai pas pu assister au Retour de Flamme (devinez pourquoi). Normalement je n'y assiste pas, mais cette année, je me suis dit :"pourquoi pas?" Ca sera pour l'année prochaine (de toute façon, je vais me choper quelques Retour de Flamme en dvd, pasque ça m'intrigue pas mal)



Les 120 Journées de Bottrop (Allemagne/1997/1h). Même genre de chose que pour Terror 2000.
Berlin 1997. Les derniers survivants de "l'ère Fassbinder" sont réunis autour du producteur Volker Spengler. Il leur expose son démentiel projet : réaliser en 5 jours un remake du très controversé SALO de Pier Paolo Pasolini (NB:Un de mes films cultes!!!). Confrontés à l'ampleur éminemment sadienne de l'entreprise et au manque d'argent le plus prosaïque, l'équipe technique comme les acteurs ne tardent pas à rencontrer des problèmes parmi lesquels le suicide et la folie sont les plus anodins!
Au passage, dans ce film, première fellation du festival. Au bout 5 jours, je trouve que ça fait trop. Normalement on y a droit plus tôt.


Sinon ce film rejoint Terror 2000, avec un univers similaire, où les personnages sont tous atteints de folie douce, voire carrément furieuse. Beaucoup de reference a la nouvelle vague du cinéma allemand, qui regna de 65 à 75 sous le "joug" de Rainer Werner Fassbinder (qu'il va falloir que je decouvre un de ces quatre), dont ce film est selon CS, le dernier exemple en date. CS en grand admirateur de Fassbinder, fait appel à ses anciens collaborateurs mais aussi aux "fantômes" de ses acteurs fétiches tels que Udo Kier (qui donne l'impression d'être collé à CS, puisqu'il a joué dans presque tout ses longs-métrages!), Margit Carstensen, Irm Hermann. Il convoque également quelques invités plus inattendus et hétérogènes : Kitten Natividad (Megavixens, Ultravixens, paix à toi Russ Meyer...) et un certain Roland Emerich (auteur des pensum visionnaires que sont Independence Day, Godzilla et Le Jour D'Après), qui avait aussi étudié, comme CS, le cinéma à Munich.
Si je me refere toujours au catalogue du festival, il est à noter que réalité et fiction sont ici parfaitement confondus, puisque CS n'a pas réussi à obtenir les fonds necessaires pour réaliser le film tel qu'il l'entendait.

Je reviens dans quelques heures pour X-Tro, Mrs Meitelmeihr et je vais essayer les films de ces deux derniers jours.

NB:J'ai completement oublié de préciser que Les 120 Journées de Bottrop m'a beaucoup fait penser à Sweet Movie de Dusan Makavejev (pour les performances parfois limites de certains acteurs) et What a Flash de Jean-Michel Barjol (pour son côté happening géant entre potes et son impression d'impro permanente).


Suite du Dimanche 4 Septembre...



X-Tro (Harry Bromley-Davenport/1983/GB/1h20) précédé de 2 courts-métrages, S-XXX 80 (Monte Cazazza & Tana Emmolo/USA/1980/9') et Satan Bouche Un Coin (Jean-Pierre Bouyxou & Raphael G. Marongiu/France/1968/12' interminables...)

Tout d'abord les 2 c-m, qui explorent d'une manière ou d'une autre la sexualité de façon provocatrice.
Le premier, traite des dysfonctionnements polymorphes de la sexualité humaine dans le cadre du domicile privé.
Le deuxième nous montre un mannequin SM et un mec un peu louche photographié par Pierre Molinier, des cadavres dans une morgue, des sexes anonymes, des visages.
Je ne m'attarderai pas sur ces films, car non seulement ça ne m'a pas plu, mais en plus je risquerai de choquer certaines personnes, en parlant du contenu de ces c-m...


Quand à X-Tro, il s'agit d'un exemple frappant de ces séries B complétement fauchées, chères à certains (Christophe Lemaire était present), qui fleurissaient dans les années 80.
Sam Phillips est enlevé par des extra-terrestres sous les yeux de son fils Tony. 3 ans plus tard, alors que son épouse a refait sa vie avec son amant, d'horribles crimes sont commis dans la région. Sam, métamorphosé, réapparaît à son fils, qu'il dote de monstrueux pouvoirs. Tony venge son "père" de l'infidelité de sa propre mère, puis élimine tous les témoins gênants afin de mieux préparer l'invasion de la Terre par cette nouvelle race, hostile aux hommes...
Soyons honnêtes, ce film est loin d'être un chef d'oeuvre. On peut même dire que c'est un nanar retentissant. Mais traversé de purs moments de bonheur cinéphages, comme ces visions horribles du monstre démembré ou la renaissance de Sam Phillips, à travers la matrice d'une pauvre femme pas du tout consentante...
On assiste, impuissant, à un spectacle assez navrant, d'empilement de sequences glauques et ridicules, mais on finit par s'attacher au côté fauché de l'entreprise, et aux personnages, ridicules eux aussi, qui tiennent le film à bout de bras, mais qui n'évitent pas le naufrage artistique.
En même temps il ne faut pas tirer sur l'ambulance. La bande reste regardable (je ne sais pas si j'aurai le courage de la revoir par contre), mais ne donne pas forcément envie de voir les 2 suites (!!!) qu'elle a enfantés.
De plus à la fin de la projo, Lemaire expliquait à ses potes (j'ai jeté une oreille à leur discussion) que le réal n'avait plus rien fait d'exceptionnel depuis (son dernier film date tout de même de 2001), et que les deux suites étaient de sombres merdes.

Mais se dire que le film arrive un an après les 2 chefs-d'oeuvres que sont E.T. (Steven Spielberg) et The Thing (John Carpenter) renforce notre légère aversion pour ce gros nanar...
Dans la lignée de films comme Meurtres Sous Contrôle (Larry Cohen/1976) ; Alien (Ridley Scott/1979) ; I Married A Monster From Outer Space (Gene Fowler Jr/1958) et L'Invasion des Profanateurs de Sepultures (Don Siegel/1955), le réal a voulu clairement faire un E.T. thrash.
Le film peut également beaucoup faire penser à Starman (John Carpenter/1985), J'ai epouse une extra-terrestre (Richard Benjamin/1988) et Le Monstre est Vivant (Larry Cohen/1974).
Voilà pour mon étalage de ma science du cinéma...

Pour finir le prog du dimanche, Hitler, la dernière heure (CS/Allmagne/1989/1h) précédé de Mrs Meitelmeihr (Graham Rose/2002/GB/30'), mettant tous les 2 en scène Udo Kier dans le rôle de Adolf Hitler.

Autant vous dire tout de suite que je n'ai pas vu Hitler... car je me suis endormi (j'ai un peu honte, y'avait Gaspar Noé juste derrière moi, qui, lui n'a pas dormi...), mais je vais quand même en parler.

D'abord Mrs Meitelmeihr (que j'ai vu). Le pitch : Et si Hitler n'était pas mort dans son bunker? Et s'il était parvenu à s'enfuir sain et sauf, mais que le destin ne lui avait pas permis de rallier immédiatement l'Amérique du Sud comme nombre d'officiers nazis? Et s'il avait été contraint de trouver momentanément refuge à Londres? Et s'il avait dù se travestir en vieille dame pour ne pas être reconnu???
Sur ce pitch assez génial, qu'on s'est tous déjà fait dans sa tête, mais que l'on voit pour la première fois (à ma connaissance) sur un écran, on assiste à une comédie de rétrocipation très drôle qui montre Hitler, qui se fait donc passer pour une vieille dame, se faire draguer par son voisin (Hendrick Arnst), qui tombe sous son charme et se fait inviter à dîner chez lui/elle. Des situations rocambolesques, surtout quand on sait que le voisin en question est un vieux juif qui a échappé aux camps d'exterminations et aux chambres à gaz! Udo Kier est excellent (comme d'hab) et Hendrick Arnst compose un personnage savoureux, qui indispose Hitler au début, et qui pète carrément les plombs quand il découvre la véritable identité de Mrs Meitelmeihr. Je vous le recommande si ça passe un jour à la télé (vraisemblablement sur Canal + ou Arte).



Quant à Hitler... , je vais vous citer le catalogue puisque je ne l'ai pas vu...
Allemagne 1945. La fin approche pour Hitler et sa clique. Dans les galeries souterraines et les caves cauchemardesques de son bunker, se produit un "exorcisme" orgiasque. Après la mort du Führer, Eva Braun finit par assumer le rôle de ce dernier et épouse Madame Goebbels.
Avec un pitch pareil, je pense que je vais acheter le dvd...
Ce film est le premier de la trilogie sur l'Allemagne dont je vous ai déjà parlé.
Il a suscité des controverses passionnées et parfois virulentes chez les critiques et le public allemands, vous pouvez l'imaginer. Certains le taillèrent en pièces dans les journaux, alors que d'autres saluèrent son intention de montrer au grand jour les obsessions refoulées des allemands en les faisant littéralement "exploser".



Christoph Schlingensief : "C'est ça le problème de la scène néo-nazie et de tout ce qui va avec, c'est qu'elle n'est pas éliminée. Malheureusement, on n'a pas éradiqué Hitler depuis 1945. On ne l'a pas jeté en pâture à ceux qui s'en servent en disant : " Lisez cette merde ! Utilisez-la elle finira bien par se décomposer. Ensuite, plus personne n'aura envie de porter cette veste élimée jusqu'à la corde." Et ce n'est pas ce qui se passe car, à chaque fois , notre culture aristocratique entre en action et dit : " Oh non, mon Dieu, faut mettre une cloche à fromage dessus, construire un temple autour. Folie, attention, alarme, pas de paroles déplacées, et ainsi de suite!"
Il est à noter que ce film tourné en une courte période (je crois que c'était 30h environ), pendant lesquels les acteurs, le réalisateur et l'équipe technique ne sont pas sortis du bunker dans lequel ils tournaient!!!

Pour terminer cette journée, j'ai eu droit à des autographes de Udo Kier et CS sur mon programme de l'EF, ainsi qu'une photo avec mon portable avec Udo. Cool. J'essaierai de l'envoyer la prochaine fois, je sais pas comment, mais j'essaierai. En attendant; voici une photo de moi avec George Romero. Je suis à droite. A gauche c'est un pote. Au milieu c'est George.



J'ai un peu discuté avec Gaspar Noé, qui m'a fortement conseillé de voir Les Negriers (Gualtiero Jacopetti & Franco Prosperi/1971/Italie/1h48) qui est programmé vendredi 9 à 21h30. Mais selon lui, la copie proposée sera sùrement censurée, car la version intégrale qu'il a vu est très trash et violente.
Etant donné que Giscard a fait beaucoup de mal aux films sortis à cette époque, on peut s'attendre au pire... Et evidement, je lui est encore dit qu'il est un gran monsieur (j'étais soutenu par un jeune cinéphile rennais, lui aussi fan), mais Gaspar est très humble, et a du mal à accepter son statut d'auteur culte. Sacré Gaspar!



A plus tard, pour les critiques de La Malédiction des Monstres (conseillé aux enfants), Nothing (savoureux...), L'enfer (pas vraiment vu, mais on va faire avec), Bhoot (brrrr....) et Sleeping Beauty (strange...).

Bye!!!

Belle photo!
sinon quel beau travail et quels films intéressants...comme X tro, T2000..
J'approfondirai tout ça en rentrant
Merci

X Tro...ca me rappelle mes premieres années de lecture du mag "mad movies" tout ca....

Pourquoi?
Tu ne le lis plus?
Moi je continue, même si le changement d'équipe a beaucoup fait évoluer les moeurs au sein du mag.
Pour moi, qui le lis tout les mois depuis jullet 1996, ce magazine est LA référence du genre!
En plus David Doukhan, le ptit nouveau dans le tableau des notations est une connaissance à moi. Je ne le vois plus autant qu'avant, mais on s'est beaucoup croisé à l'étrange festival ces derniers temps...

Citation :

Pourquoi?
Tu ne le lis plus?

sisi, mais c'etait ma séance nostalgie!

bravo et merci à toi badtaste, pour tes commentaires cultivés et éclairés...

En tout cas, cet étrange festival fait vraiment très envie !!!

Et encore!
Ce n'étaient que les 5 premiers jours!!!

Depuis il y a eu des films géniaux (Nothing, Brewster Mc Cloud, Une Femme à Sacrifier...) et d'autres moins bons (mais comme je ne les verrai peut-être qu'une seule fois dans ma vie, ça vaut le coup quand même...)

J'ai des tonnes de choses à raconter, mais je ne pourrai m'y mettre qu'une fois le festival terminé. Je vous pondrai les textes à partir du 12 septembre, si je le fais avant, il y a des chances que je décede par manque de sommeil.

De plus je vais bientôt me rendre à la nuit auto-défense, dans 1h30 environ, et je n'aurai pas le temps d'envoyer une critique supplementaire. Mais j'ai pris beaucoup de notes, et j'ai l'intention de faire un compte-rendu dantesque, qui, je l'espère vous fera plaisir...

Citation :

Je vous pondrai les textes à partir du 12 septembre, si je le fais avant, il y a des chances que je décede par manque de sommeil.

:MDR: Reviens nous en forme

Citation :

Mais j'ai pris beaucoup de notes, et j'ai l'intention de faire un compte-rendu dantesque

si ca c'est pas du professionnalisme, moi je ne m'appelle plus Kenshu

Ca y'est!
Le festival se termine demain, avec la projo de Feed de Brett Leonard. Un pote m'a rappelé que Leonard est le réalisateur du Cobaye. Ca promet...

La fin du Festival signifie deux choses pour moi.
1) Je vais pouvoir enfin faire des nuits de plus de 4h en semaine.
2) Je vais passer deux jours complets devant l'écran de l'ordi pour rattraper les critiques de films que je n'ai pas encore eu le temps de chroniquer...

En gros, ces prochains jours je ne vais pas beaucoup dormir non plus.

Courage... Tu vas y arriver Badtaste (je m'encourage moi-même)
Tiens je vais même me mettre une tape dans le dos... Aïeu! Pas si fort!
Bon. Je vais rentrer dormir moi...

Citation :

Courage... Tu vas y arriver Badtaste (je m'encourage moi-même)
Tiens je vais même me mettre une tape dans le dos... Aïeu! Pas si fort!
Bon. Je vais rentrer dormir moi...

vas dormir, je te donne mon feu vert :lent:

Allez! Promis, pour la suite de mes critiques, je m'y mets demain!!!
J'ai pas eu trop le temps ces derniers jours, mais je me lance en vous préparant quelques critiques dythirambiques et d'autres un peu moins sur les films vus cette année.
Au final j'aurai vu 22 films (dans leur intégralité...) pour plus de 27 séances où je me serai réellement rendu (j'ai pas les chiffres sous les yeux...). Un décompte assez honnête au vu de mon piteux état certains jours de grande detresse.
Mais là c'est bon! Je suis de nouveau en forme et prêt à vous décoller les rétines avec mes super critiques, écrites sous l'emprise de l'amour du cinéma.
So long folks! See you soon!!!