Tim Burton

"On m'a reproché toute ma vie d'être différent et maintenant, on m'en veut en prétendant que je suis rentré dans le moule !" Tim Burton. Mouah ah ah ah !

Je suis entièrement d'accord avec Burton. Ce procès d'intention continuel est usant.
Burton n'a pas vendu son âme au Diable (rappelles-moi à quel point tu aimes Aladdin ou Le Roi Lion, Youn...), il a simplement décidé que le grand public pouvait avoir accès à son univers si particulier.
On ne lui en veut pas quand il lâche une bombe comme Batman Returns. Parce que c'est trop daaaaaaaark, et que ça fout un bon coup dans la fourmilière Hollywoodienne (et je suis d'accord, puisque c'est l'un de mes flims préférés).
Par contre, dés qu'il s"'égare" à vouloir parler de lui, de sa famille, de ses enfants, en laissant de côté ses freaks pour nous pondre des divertissements familiaux efficaces et colorés, on lui crache dessus......
Je n'ai pas encore vu Alice, et je n'ai pas prévu à l'avance d'aimer le flim. Mais je suis certain qu'il y a plus de cinéma dans Alice, que dans n'importe quel autre blockbuster familial de l'année dernière (Pixar mis à part, évidemment - Et puis aussi Tempête de boulettes géantes, c'était rigolo).

Et le premier qui me sort : "Tous les goûts sont dans la nature" ou "T'as vraiment des goûts de chiottes", je lui balance en boucle "I feel you, Johanna" dans les oreilles (une chanson vraiment superbe, qui parle d'amour aveugle, mais évidemment, c'est trop mièvre pour beaucoup d'entre vous).

Ce procès comme tu l'appelles est en réaction au tout Hollywood qui d'un coup se met à apprécier Burton, et au fait que l'un des artistes qui m'a fait aimer le cinéma est devenu consensuel et avec des goûts douteux (les pelouses tondues, c'est bien).
Le problème n'est pas tant qu'il veuille parler de lui (c'est l'argument que tu me sors à chaque fois) mais qu'il continue à nous faire popo dessus ouvertement pour les biftouilles. Le petit gros de Burbanks a été apprécié et son œuvre s'en ressent fortement. Tous ses films reflètent son mode de pensée au moment des tournages, de Edward à Charlie en passant par Batman Returns, ok. Je ne critique pas le mec, je critique ses films. Oui ça me soule qu'il nous ponde des trucs moches qui ne veulent plus rien dire (Sweeney Todd) quand il nous parlait politique, médias et sexualité dans Batman le défi. Oui ça me fait faire popo de le voir faire l'antithèse de Edward avec Big Fish. Oui ça me fait faire popo de tenter de se réapproprier une nouvelle fois L'étrange noël de Monsieur Jack en faisant une parodie de son propre cinéma (Les noces funèbres). Si dès qu'on donne son avis sur un mec, on se retrouve accusé d'aigreur et de procès d'intention, c'est juste portnawak, facile et usant.
Et je n'ai jamais dis que ce n'était pas du cinéma. C'est juste du mauvais cinéma. Et faut pas se cabrer dès qu'on parle de Burton.

Et j'ai jamais dit qu'il avait vendu son âme au diable (pas plus que je sois apparemment un inconditionnel d'Aladin). Je soulignais la grooooosse coïncidence qu'un mec soit viré de Disney parce que hors norme (Frankenweenie) puis rappatrié par la suite parce qu'il correspond à la mouvance/au moule actuel.

Pour Aladdin, tu n'es peut-être pas un grand fan (je confonds avec Yannick et Romain je crois), mais pour Le Roi Lion, j'avais vu juste (flim que j'aime de moins en moins à chaque vision).

Je sais que tu n'aimes pas Sweeney Todd (doux euphémisme), alors que j'y vois une destruction en règles du blockbuster Hollywoodien de l'intérieur, comme à l'époque des deux Batman.
Je ne comprends toujours pas, même si on en a parlé des heures et des heures, ce que tu reproches concrètement au flim (Les chansons ? La mièvrerie supposée de l'ensemble ? Le côté rabachage et recyclage des thématiques Burtoniennes ?... Ou l'argent qu'il peut engranger avec ses flims ? Rappelles-moi les scores des Spider-Man ?).
Quand j'ai découvert Sweeney, je n'ai jamais eu l'impression qu'on me chiait dessus....
Même si je le reconnaitrai probablement jamais, on se fait déjà plus faire popo dessus quand on va voir des divertissements aussi crétins que Transformers 2, Terminator Renaissance ou GI Joe (pourtant j'ai bien aimé les trois, mais voilà, ce n'est plus de l'art, c'est du merchandising, au contraire du cinéma de Burton).

Tu sembles attaquer l'homme avant son flim, ce que tu continues à faire depuis le début de le conversation, tout là-haut, même si tu t'en défends.
C'est rigolo de dézinguer ses idoles, mais j'ai constamment l'impression qu'on se trompe de cible en visant Burton, et son cinéma devenu trop populaire diront certains.

Que son cinéma soit moins politique qu'avant (quoique, je te mets au défi de trouver un message politique dans Beetljuice, Ed Wood ou Pee Wee, qui sont avant des divertissements populaires et incroyablement maîtrisés), semble te gêner.
On ne va pas demander à un réalisateur de nous balancer un message politique dans un conte qui nous raconte l'histoire d'un barbier serial killer. C'est débile.
Faut arrêter de vouloir voir du signifiant partout.
J'ai lu la discussion au sujet de Mission et E.T. sur le forum, et tu cherches encore à voir des messages où il n'y en a peut-être pas.
Ok, ton argumentaire est convaincant, mais je pense que tu cherches trop la petite bête là où il n'y en a pas.

Et Big Fish, c'est très bien.
C'est simplement le genre de flim que je ne verrai pas tous les jours, mais que j'ai été heureux de revoir sans tout le barouf au moment de sa sortie, avec un œil neuf, détaché du concert de quolibets qu'il s'est injustement pris dans les dents.
Pour le coup, Les noces funèbres est clairement le seul flim de sa filmo que je n'ai pas envie de revoir, car je m'étais royalement emmerdé au cinoche.

Cette réponse est trop longue, pardon.

Ro là là comment tu déformes mes propos c'est dingue. J'ai dis que je n'attaquais pas l'Homme mais ses films. Et tu continues pourtant à dire l'inverse.
Son cinéma n'est pas devenu trop populaire (Batman a cartonné à l'époque, il y avait une véritable frénésie), il a juste répondu aux appels de cette popularité et ça lui a tourné la tête. Contrairement à d'autres comme Cameron, Spielberg ou Raimi.

Pour le côté politique, j'ai pris UN exemple, je ne l'ai pas associé à tous ses films. je voulais juste faire un parralèle.
Et encore une fois, tu tombes dans la vexation. Je n'ai jamais renié le potentiel divertissant de Burton autant que je n'ai jamais renié le divertissement au contraire ! c'est dingue ça ! On en vient à modifier les propos de quelqu'un pour avoir raison....

"On ne va pas demander à un réalisateur de nous balancer un message politique dans un conte qui nous raconte l'histoire d'un barbier serial killer. C'est débile."
Pourquoi pas ? Tu aurais également pu sortir la même phrase avec "super-héros" à la place.

"Je ne comprends toujours pas, même si on en a parlé des heures et des heures, ce que tu reproches concrètement au flim (Les chansons ? La mièvrerie supposée de l'ensemble ? Le côté rabachage et recyclage des thématiques Burtoniennes ?
Toussa. Et c'est super moche

"... Ou l'argent qu'il peut engranger avec ses flims ? Rappelles-moi les scores des Spider-Man ?"
N'importe quoi cet argument.

"Faut arrêter de vouloir voir du signifiant partout."
J'en vois là où il y en a.

"C'est simplement le genre de flim que je ne verrai pas tous les jours, mais que j'ai été heureux de revoir sans tout le barouf au moment de sa sortie, avec un œil neuf, détaché du concert de quolibets qu'il s'est injustement pris dans les dents."
http://www.allocine.fr/film/revuedepresse_gen_cfilm=28644.html