Sound of metal (Darius Marder - 2020)

Réalisation : Darius Marder
Scénario : Abraham Marder & Darius Marder
Acteurs principaux : Riz Ahmed - Olivia Cooke -
Genre : Drame musical
Durée : 130 minutes
Sortie : 2019

Ruben et Lou forment un couple d'artistes vivant en marge des villes dans une caravane. Ils sillonnant les États-Unis pour y donner des concerts, elle derrière le micro et lui derrière sa batterie. Un jour, Ruben n’entend plus qu’un faible bourdonnement. Le diagnostic du médecin tombe : il sera bientôt totalement sourd.

La première chose qui frappe à la vue de Sound of metal, c'est sa photo. Il y a un étrange cachet mixant les 70's et les années contemporaines. Ni trop grisâtre, ni trop désaturée, la photo est vraiment léchée et a été un vrai plaisir pour les yeux. Cocorico belge pour Daniël Bouquet.



Riz Ahmed a également été un vrai plaisir à regarder. Découvert dans Venom, dans lequel il ne brille pas forcément, il est ici complètement habité par son personnage et livre une performance hallucinante. Olivia Cooke, à côté, fait vraiment pâle figure à toujours faire la même tête. Elle joue moins bien que les quelques figurants et personnages secondaires (fabuleux Paul Raci) qui parsèment le récit, c'est dire.
Enfin, j'ai été surpris (et rassuré) par le message du film. J'avais vraiment peur de me retrouver devants une romantisation du handicap (que je déteste ce genre de films) via le personnage de Joe. Paul Raci, son interprète, a grandi avec des parents sourds-muets, ce qui donne un cachet assez incroyable à la scène de la séparation.
C'est du côté de la narration qu'on retrouvera les défauts du film. Si le réalisateur évite soigneusement l'approche Dardennesque, il hésite constamment entre un récit raconté de manière classique et une vraie intrusion dans la vie d'une personne sourde. Certaines scènes, dont l'arrivée de la surdité, fonctionnent incroyablement bien mais le réalisateur ne continue pas dans cette voie et ne semble pas faire confiance au spectateur pour suivre un film sans dialogue ni habillage sonore (ce qui peut être un vrai défi à faire). Du coup, il oscille constamment entre scènes dialoguées et scènes silencieuses, alors que la gestion de celles-ci auraient pu (auraient dû) indiquer l'équilibre émotionnel et mental du personnage

En ne travaillant pas le "comment", le réalisateur ne parvient pas à sublimer le "quoi" de son récit. Restent la photo et la performance d'Ahmed

Du coup, je me suis renseigné sur le film suivant de Riz Ahmed.

Citation :

Mogul Mowgli : Zed is a British-Pakistani rapper who is based in New York. Before his European tour begins, he gets an autoimmune disease.

ça va il se diversifie un peu

Faudra que je tente ça