Les affamés (Robin Aubert - 2017)

Réalisation Robin Aubert
Scénario Robin Aubert
Acteurs principaux : Marc-André Grondin, Monia Chokri, Charlotte St-Martin, Micheline Lanctôt, Marie-Ginette Guay

Citation :

Dans un petit village reculé de l'ouest du Québec, les choses ont changé. Les habitants ne sont plus les mêmes - leurs corps tombent en lambeaux et certains se retournent contre leurs proches pour les tuer. Quelques rescapés se cachent dans les bois et se mettent en quête de retrouver d'autres survivants comme eux.

Découvert en 2018 sur Netflix, c'était un de mes chouchous de l'époque. Film de zombie québecois, Ravenous/Les affamés est une jolie prouesse qui se permet de rendre le monstre flippant après des années de nanars et de bis pas folichons. J'en suis pas revenu.

Première réaction inconsciente en découvrant l'affiche à l'instant: Walter White?

Non. Marc André Grondin






Tu le sens le côté québécois ?

Haha oui d'ailleurs impossible de lire le nom sans l'accent, même dans ma tête
En tout cas je vais essayer de me dénicher ça très vite

C'est sur Netflix

Argh j'ai eu beaucoup de mal Y a un peu tout ce que j'aime pas dans certains films de genre récents donc je partais pas gagnant. Avant toute chose, je suis resté très réfractaire à cette ambiance qui plane sur le film du début à la fin, ce ton film indé échappé de Sundance qui troque inventivité et fun contre une économie de moyen et un abus de plans contemplatifs comme pur cache-misère scénaristique (coucou It Follows). L'impression également que les acteurs et les personnages qu'ils sont censés incarner s'ennuient devant la caméra (je sais pas, faites leur faire des choses quoi), que les zombies font de la figuration (en tout cas le réal s'en cogne ça c'est une évidence), que tout n'est qu'un enchaînement de scènes qui sacrifient la cohérence la plus élémentaire sur l'autel de la belle image (oh des zombies, sortons de notre maison et cachons nous dans la forêt). Pour le coup je préfère de très loin un bis qui s'assume comme tel et qui ne traite pas le genre de haut.

En arrivant au générique je me suis tout de suite posé la question n'empêche, quel film de zombie m'a vraiment plus récemment? Parce qu'à part Busan je vois pas et ça fait quatre ans quoi.
Si Romero était là  'repense à Diary of the Dead et Survival of the Dead' ah ouais en fait non ça ira.

Ash a écrit:

ce ton film indé échappé de Sundance qui troque inventivité et fun contre une économie de moyen et un abus de plans contemplatifs comme pur cache-misère scénaristique (coucou It Follows).

J'ai vraiment pas compris l'engouement autour de It follows.
Je me suis royalement emmerdé.
Cependant je lui redonnerai une chance un jour, pour essayer de comprendre pourquoi ce film a autant plu.

Vous avez vu le flim suivant de David Robert Mitchell, Under the Silver Lake ?
C'est si bien que ça ?

Ash a écrit:

En arrivant au générique je me suis tout de suite posé la question n'empêche, quel film de zombie m'a vraiment plus récemment? Parce qu'à part Busan je vois pas et ça fait quatre ans quoi.

C'est déjà pas mal, quatre ans, c'est pas si loin.

Je l'ai découvert il y a quelques semaines Dernier train pour Busan.
Je me suis pris une énorme claque.
Une de mes plus belles découvertes de cette année.

Bad Taste a écrit:

Vous avez vu le flim suivant de David Robert Mitchell, Under the Silver Lake ?
C'est si bien que ça ?

Oui

Bad Taste a écrit:

Je l'ai découvert il y a quelques semaines Dernier train pour Busan.
Je me suis pris une énorme claque.
Une de mes plus belles découvertes de cette année.

Je me souviens surtout d'avoir détesté la fin ultra-mélo/violon/larmesd'enfant/interminable/vulgaire/risible. Ça m'avait bien gâché la fête. Et c'est bien dommage, parce qu'un film de zombie qui a le bon gout d'être premier degré de bout en bout, doublé d'un actionner efficace, ça n'arrive pas souvent...

Bad Taste a écrit:

Vous avez vu le flim suivant de David Robert Mitchell, Under the Silver Lake ?
C'est si bien que ça ?

Un peu les mêmes problèmes qu'It Follows mais transposés dans un autre genre. J'ai trouvé ça assez vite lourdingue et poseur (2h30 en plus, au secours). Très méta, une longue errance qui ne raconte pas forcément grand chose et c'est d'un côté l'intérêt du truc, je le conçois volontiers. N'étant pas un grand amateur de Lynch ça ne pouvait pas me parler, tant pis pour moi  
Visuellement c'est très sympa par contre.

maryse a écrit:

merci

pour les retours sur Under the Silver Lake.

air a écrit:

Bad Taste a écrit:

Je l'ai découvert il y a quelques semaines Dernier train pour Busan.
Je me suis pris une énorme claque.
Une de mes plus belles découvertes de cette année.

Je me souviens surtout d'avoir détesté la fin ultra-mélo/violon/larmesd'enfant/interminable/vulgaire/risible. Ça m'avait bien gâché la fête. Et c'est bien dommage, parce qu'un film de zombie qui a le bon gout d'être premier degré de bout en bout, doublé d'un actionner efficace, ça n'arrive pas souvent...

Assez d'accord sur le côté mélo/violon/larmesd'enfant/interminable, mais c'est intrinsèque au cinéma coréen, ils aiment bien ça le mélo.
Même un flim comme Old Boy vire vers le mélo dans certains scènes.
Ça ne m'a pas gâché le flim pour autant, j'ai trouvé très intelligent que Busan soit aussi jusqu’au-boutiste et aussi méchant.