Cartographie des nuages / Cloud Atlas (David Mitchell – 2004)

1850 : Adam Ewing, notaire aventurier, découvre les aborigènes. 1931 : Robert Fobisher, jeune musicien, se met au service d'un compositeur de génie. 1975 : Luisa Rey, journaliste risque-tout, déjoue un complot nucléaire. Plus tard : le clone lettré Sonmi-451 est condamné à mort pour rébellion...

Avec Cloud Atlas, son troisième roman, le britannique David Mitchell jongle avec les genres pour nous offrir un récit en forme de poupées russes, voyant différents textes s'imbriquer les uns dans les autres tout en se répondant sans cesse, le tout valant au final plus que la somme des parties.
Utilisant plusieurs genres tels que le récit d'aventure, le drame, la comédie, le polar ou la science-fiction, David Mitchell jongle également avec les styles en proposant des extraits de journal de bord, un roman épistolaire, un compte rendu d'entretien ou encore une histoire orale transposée telle qu'elle.
En résulte un roman absolument passionnant, maîtrisé et bourré d'émotions, sachant passer du rire aux larmes avec brio tout en tissant une toile narrative inventive, telle une phrase musicale se répétant et évoluant au fil de ses variations et autres harmoniques.

LISEZ LE !!!

J'attends de voir le film puis je me jette dessus

"le tout valant au final plus que la somme des parties."
Tu ne voulais pas plutôt dire : "La somme valant plus que chaque partie prise indépendamment" ?

Sisi, c'est ce que je veux dire.
Le Tout, l'ensemble, vaut plus que la somme des différentes Parties.


Dans tous les cas, j'ai plus que hâte de découvrir le film !

Ouais mais la somme des parties égale le Tout, non ?
Je sens que cette discussion va être énorme

Un livre somme, en somme?
Ça donne envie en tout cas, je vais essayer de découvrir le bouquin avant le film

Bah non Youn, tu comprends rien.
Pour toi 1+1=2, alors que pour Mighty (comme pour Jean-Claude) 1+1=11.
Et ça c'est beau.

Aaaaaah lire un assemblage de parties est moins bien que considérer ces parties comme un tout, en somme.

Ash a écrit:

Un livre somme, en somme?
Ça donne envie en tout cas, je vais essayer de découvrir le bouquin avant le film

Fait gaffe, le bouquin pèse tout de même dans les 715 pages .

Maxwell a écrit:

Bah non Youn, tu comprends rien.
Pour toi 1+1=2, alors que pour Mighty (comme pour Jean-Claude) 1+1=11.
Et ça c'est beau.

Faut être aware pour comprendre, s'tout !

Youn a écrit:

Aaaaaah lire un assemblage de parties est moins bien que considérer ces parties comme un tout, en somme.

Nan mais:
Cloud Atlas = P1' + P2' + P3' + P4' + P5' + P6 + P5" + P4" + P3" + P2" + P1"
Sachant que:
P1' = poutre
P2' = poutre
P3' = poutre
P4' = poutre
P5' = poutre
P6 = poutre
P5" = poutre
P4" = poutre
P3" = poutre
P2" = poutre
P1" = poutre

Sauf que si chaque partie est une poutre en soit, elle devient encore plus poutrante une fois mise en relation avec les autres, vu que tout est lié, que les parties interagissent entre elles et se répondent constamment.



Rhôoôôôô, et puis:

"Cloud Atlas, c'est bien,mais quand même c'est long et y'a beaucoup de pages et ça ne vaut quand même pô de la bonne science-fiction bien de chez nooouuss comme Bernard We'ber ou Alexis Aubenqu', ah ça non ma bonne dame !"

T'aurais pu être plus sommaire.

J'ai hâte de lire son véritable avis sur le film

J'me prendrais bien le bouquin mais j'ai peur de ne pas aimer.

Je pense que ça devrait te plaire, vraiment .

J'ai donc vu le film avant de lire le roman.
D'après ce que j'ai compris, les choses ne sont pas organisées de la même façon... mais si c'est aussi drôle, épique, émouvant, mélancolique et réflexif que l'adaptation de Tykwer et Wachowski frère et sœur, je suis sûr que je vais me plonger dedans avec plaisir.

Merci Mighty !

Quel joli roman que voilà ! Au delà du brillant exercice de style consistant à faire cohabiter un grand pan de la littérature anglo-saxonne dans un seul et cohérant volume, (On voyage de Kipling à Orwell en passant par le roman de gare catégorie espionnage). Cartographie des nuages nous offre entre autres et pêle-mêle les réflexions de son auteur sur la barbarie et l'avidité propre à l'humanité, sur les rapports complexes et indétricotables entre fiction et réalité ainsi qu'une savoureuse mise en abîme portant sur l'œuvre elle même et les affres probablement infernales de sa création.
Un fascinant puzzle littéraire tour à tour drôle, effrayant, émouvant, lumineux d'espoir et désespérément pessimiste.

Mention spéciale au magnifique travail de traduction de Manuel Berri qui semble t-il est un proche de David Mitchell. Son travail rend sans aucun doute pleinement justice à l'œuvre originale.

Me reste à voir comment les Wachowski ont bien pu se dépatouiller pour tirer l'esprit de ce livre dont la richesse et la complexité ne saurait être retranscrite en deux ou trois heures de cinéma, si bonnes fussent-elles.

Je vais attaque P1". J'ai dévoré P2" : la dernière lettre de Frobisher est quand même sacrément remuante (et pourtant je n'aime pas le type).