Batman

Petite page consacrée au Chevalier noir.



Reçu en cadeau de la part de Brownie, Year One (Année un chez nous) a été écrit à un moment où l'éditeur DC comics décide dans les années 80 de réécrire ses histoires les plus connues. Tâche ardue confiée à Frank Miller dans le cadre de Batman. En résulte ce Année Un réédité récemment chez Urban Comics (nouvel éditeur francophone des DC, profitez-en, ils font un boulot remarquable) qui voit un jeune Bruce Wayne revenir à Gotham plusieurs années après la mort de ses parents, en même temps qu'un jeune Jim Gordon accède au poste de commissaire. C'est à travers les yeux du policier que l'on découvre un justicier inconnu et redouté qui s'en prend à la mafia. Au final le livre est super sympa. Pas du niveau de The Dark Knight Returns du même Miller, la faute à une narration un poil chaotique, mais ça fourmille de petites idées autant scénaristiques que visuelles. Une bonne entrée en la matière.

Est venu, peu de temps après, Un long Halloween qui constitue une énooooooorme baffe, peut-être un des meilleurs comics que j'ai jamais lu. Tout simplement. Suite aux meurtres successifs de proches de la mafia de Gotham, la ville prend peur. Batman, Gordon et le jeune loup Harvey Dent enquêtent. 12 mois d'investigation. 12 meurtres. 12 publications. Un comic conceptuel mélangeant les genres avec brio et détonnant tant au niveau scénaristique qu'au niveau de ses dessins (quand une case n'est pas chargée en symbolique, elle a une puissance quasi cinématographique). C'était mortel. Une suite a été faite peu après : Amère victoire.



Notez dans la dernière case comment les créateurs annoncent l'avenir de Dent par le dialogue et le jeu d'ombre. Brillant.

Le Year One a l'air chouette !

Pour ma part, les seuls comics Batman que j'ai lu sont ceux-là:

Spoiler:

A l'époque, j'avais trouvé ça plutôt cool.


Sinon, un article sympa: http://www.rue89.com/rue89-culture/2012/07/28/dix-choses-que-vous-ignorez-surement-sur-le-batman-234210

Je ne suis pas trop fan de ce genre de crossover. C'est certes rigolo à lire une fois, mais ça te sort complètement du personnage et de l'ambiance de l'histoire.

Ha oui, même chose pour moi, mais j'avais 11 ans quand j'ai acheté ça, alors bon, hein .

J'ai eu la connerie de lire Dark Victory avant The Long Halloween (j'avais 11 ans que je les ai achetés, j'ignorais que c'était une suite directe) mais de ce que je me souviens, l'ambiance graphique de Tim Sale et celle poisseuse de ce véritable polar était assez jouissive et surprenante.
Après, j'ai eu ouï dire que c'est inférieur à Long Halloween, il faudrait que je me les procure quand je le pourrais.
Mais ça vaut définitivement le coup d'être lu, comme la plupart des associations Tim Sale/Jeph Loeb. Daredevil : Jaune, Hulk : Gris et Spider-Man : Bleu sont des aventures alternatives qui prennent place soit au moment de la genèse des héros, soit en plein milieu d'un axe majeur de leur vie. Outre les jolis graphismes de Sale, les histoires ont le mérite, comme avec leurs Batman, de s'intéresser d'abord à la psychologie des personnages et ce détail qui les torture et motive en même temps.

Trois autres Batman majeurs à lire, c'est bien entendu le très malin et psychologique The Killing Joke de Alan Moore et Brian Bolland, une œuvre surprenamment mature et déprimante lorsque l'on n'est pas trop familier avec l'univers de l'Homme Chauve-Souris.
Je rajoute le graphic novel/œuvre d'art à peine avouée Arkham Asylum de Grant Morrison et Dave McKean (fidèle collaborateur de Neil Gaiman et réalisateur de MirrorMask) qui joue la carte de la psychologie mêlée à un hommage à l'expressionnisme allemand dans un style visuel particulier : entièrement peint et gribouillé pour un rendu réaliste assez dérangeant. Un Alex Ross en plus bordélique et intéressant, en somme.

Et enfin, bien sûr, le monument réac' et dévastateur The Dark Knight Returns de Frank Miller dont j'ai adoré la moindre case par son graphisme efficace et ses dialogues cash mais jouissifs. Une œuvre bizarre et volontairement foutraque mais qui prend un malin plaisir à tourner dans tous les sens l'univers du Chevalier Noir (et même de DC Comics) pour en tirer le plus souvent le moins héroïque...

Silence [Hush]

Des années après son fameux Long Halloween, Jeph Loeb reprend du service pour écrire une nouvelle histoire du justicier de Gotham. Et le bougre manque parfois d'un peu d'originalité. En effet, les deux histoires ont des structures et des gimmicks identiques : un mystérieux tueur, l'intervention de tous les ennemis majeurs du héros ainsi que le duo Gordon/Dent sont inclus dans le récit, si bien que je me suis demandé si Loeb avait finalement quelque chose à raconter. D'autant plus qu'il a la facheuse habitude d'introduire des personnages de façon totalement arbitraire pour les faire intervenir dans le récit mais en les introduisant dans le passé du héros, de manière rétrospective. "Tiens au fait, vous ne vous souvenez pas de lui, mais c'est le meilleur pote de Batman depuis toujours ...". "Ah oui, vous vous rappelez cet obscur perso d'il y a 40 ans ?". Bref. Mais je pinaille. Parce que malgré tout, Silence est un chouette récit. De ceux qui te laissent sur le carreau et te tiennent en haleine pendant 12 numéros, te donnant fausses pistes sur fausses pistes (je suspecte Steven Moffat d'avoir lu le comic avant de faire la première partie de Doctor Who Saison 6). Et là où il fait très fort, c'est dans son final où ... rien n'est résolu. Le tueur s'échappe. Son identité est dévoilée mais le personnage, comme les auteurs, n'y croient pas une seconde. Et le lecteur assiste à une rupture. Une amère victoire en quelque sorte. Pour les amateur du Long Halloween, ce Hush n'est pas aussi intense et fou, mais se suit avec grand plaisir.

Pour ceux qui ont lu The Killing Joke, je viens de me prendre une autre interprétation dans la gueule.
Certes, je l'avais découvert à l'âge de 11 ans et je ne l'ai pas relu depuis, mais...

Spoiler:

Si vous ne l'avez pas encore lu, lisez-le. D'urgence.

Ben justement j'ai lu The Killing Joke il y a 7 jours et cette interprétation m'a directement traversée l'esprit. Je n'avais pas fait le rapprochement avec le titre, mais la posture de Batman au milieu de la page et la thématique initiée en début de bouquin m'ont incité à penser que le Joker mourrait bien à la fin de The Killing Joke. Et c'est une des raisons pour lesquelles j'émets des réserves. Parce que même si ça déchire en tant que récit, si le style Moore est incroyable, que c'est flippant à mort (j'en parlais avec Brownie ce week end, il manque une interprétation horrifique de Batman au cinéma), Alan Moore dévoile le passé du Joker et le tue. Deux erreurs thématiques monumentales. Le Joker est le grain de sable, le méchant qui survit parce que le héros survit. Il apparait d'on ne sait où. Et la version du passé du Joker de The Dark Knight de Nolan est beaucoup plus réussie à ce niveau.

Mais la BD contient ce plan tout particulier ; et c'est déjà énorme.

Et pour l'interprétation horrifique du Batman, on va pour l'heure se contenter de ça :

Un joli fan-film modelé sur l'autre grand chef d’œuvre de Grant Morrison et Dave McKean, Arkham Asylum.

Mouais. Justement cette phrase, c'était un peu du "Bah, c'est bon, en fait on ne connait pas vraiment les origines du joker". Si effectivement Moore avait été jusqu'au bout, le récit en flash back aurait été bourré d'incohérences. Il me semble que Moore n'aime pas plus que ça ce récit d'ailleurs.

En même temps, Moore n'aime rien.
Bon, pour les adaptations cinéma de ses œuvres, c'est normal.

Un peu de mal avec le fan film Ce qui semble être réussi dans la BD ressemble à une planche à repasser en live

Sinon, la BD a l'air énorme. Et j'aime bien le travail de Morrison sur Batman.

Je l'avais pas revu depuis longtemps, je l'ai rematé après l'avoir posté... Ouch.

Sinon, lis Arkham Asylum.
Aussi bien pour son fond (parce que Morrison aussi s'amuse bien avec la psychologie de Batman, définitivement le seul spécimen manquant de l'asile) que pour sa forme.

PS : J'ai vu que Urban avait ré-édité Death in the Family il y a pas longtemps. Je vais essayer de me le choper, tiens.

Urban est en train d'éditer le run de Grant Morrison sur Batman. Morrison, c'est le type derrière All Star Superman, un gars qui semble aimer déconstruire un mythe pour en donner sa vision. Ici, il se donne à fond en faisant revenir des vieux personnages sur le devant de la scène et en tentant de modifier le mythe du Batman. Et il n'y va pas avec le dos de la cuillère. Dans ces deux premiers albums (sur les huit que compteront la série), en fait composé de trois arcs, Morrison découvre un fils à Bruce Wayne, décrit comment une ancienne organisation a monté un vaste complot contre lui, le confronte à trois remplaçants tout droit sortis d'un fameux récit de Dickens, le rend fou et SDF et le confronte à ses démons dans des ultimes chapitres complètement timbrés. C'est pas toujours évident à lire d'ailleurs, le style "Batman est tarré" pouvant rebuter puis ennuyer les lecteurs les moins courageux. Mais on est vraiment récompensé une fois arrivé au bout. Comme d'hab, Urban Comics fait un boulot de dingue en allant dénicher des passages dans d'autres comics afin d'éclaircir le récit pour le néophyte. On doit leur tirer le chapeau !

Grant Morrison présente Batman : tomes 3 et 4. Grant Morrison est décidément un narrateur complexe qui aime jouer avec son lecteur. Alors qu'il raconte comment Bruce Wayne meurt dans le tome 2 de cette saga (dans l'arc Batman R.I.P. justement), il début ce tome 3 en racontant .. une toute autre origine à cette mort. Et bien loin d'expliquer le pourquoi du comment, Urban suit la logique du Monsieur et publie la suite des aventures avec un nouveau Batman et un nouveau Robin. Sans être exceptionnel et plus simple à suivre (après la lecteur éprouvante du précédent), ce troisième volet se suit correctement et permet de nous attacher à ces nouveaux héros et aux vilains. Moins épuisant, plus émouvant en somme. Mais la question c'est "frak, et Bruce Wayne alors ?". La réponse arrive dans le tome 4, exceptionnel (autant d'un point de vue narratif que d'un point de vue éditorial) qui raconte la transition entre les tomes 2 et 3. Transition excellente qui revient sur de nombreux traumatismes et qui définit le personnage Wayne/Batman du point de vue de la souffrance psychologique qu'il a enduré des années durant. C'est excellent à lire. Urban publie ensuite quelques histoires ayant plus ou moins inspiré Morrison, de la plus légère (en pleins dans les années 50...) à la plus éprouvante. Et c'est comme ça qu'on arrive à "Dark Knight, Dark City" qui est une des meilleures histoires que j'ai pu lire sur le Caped Crusader. Eprouvante, glauque et horrifique, cette histoire dans la droite lignée d'un "long halloween" justifie pleinement l'achat. (Spoilers) Après tout, on y voit juste Batman manquer d'écraser un premier nourrisson avant d'en opérer un autre dans les égouts en lui enfonçant une dague à vif dans la gorge, le tout après avoir été aspergé d'hectolitres de sang....


The Dark Knight Strikes Again est la suite du fameux The Dark Knight Returns, évoqué plus haut. Ce dernier avait révolutionné le personnage et près de 20 ans après, Miller était attendu au tournant. Mais entre-temps, le créateur de Sin City a pété un cable. Parce que c'est Méga pété à la chnouff ! Sérieusement, il faut le voir pour le croire. En intro, un texte de Miller prévient qu'il a complètement changé de direction pile à la moitié de l'oeuvre quand les tours du WTC se sont effondrées. Et on ressent ce changement abrupte. C'est presque épuisant à lire. Je ne sais même pas quoi en penser et j'en suis ressorti tout désorienté. Si bien que mon premier réflexe a été de recommencer la lecture... Si vous voulez vous construire une bibliothèque luxueuse, TDKR est un must-have. Sa suite est une curiosité presque malsaine.

Etrange récit que ce Deuil dans la famille. Non pas parce qu'il raconte mais par son côté interactif. Retour en arrière : Batman fait équipe depuis de nombreuses années avec Robin, aka Dick Grayson. Afin d'éviter la redite et la redondance avant l'ancienne époque, DC décide de faire évoluer le récit. Finies les 30 années de coopération entre la chauve-souris et le jeune prodige : quelques années après le "reboot" Year One, Grayson se barre et Bruce Wayne, dépendant de son sidekick, engage le jeune Jason Todd en tant que nouveau Robin. Mais celui-ci est trop impétueux et rebelle. Orphelin également, comme le sont Wayne et Grayson, Todd désire plus que tout retrouver ses parents biologiques. Et ce qui devait arriver arriva : à force de fouiner, le jeune garçon débarque au mauvais endroit, au mauvais moment et se fait tabasser peu de temps après par le Joker.. à coup de barre à mine. Au final, ce récit est relativement anecdotique qualitativement parlant : la narration est lourde, le récit patauge par moment et Batman a connu de meilleurs dessinateurs. Ce qui est intéressant ici, c'est ce qui entoure le récit. Outre le fait qu'il s'agisse d'une date dans l'Histoire de Batman (un gamin de 15 ans crève sous les assauts d'un fou furieux avec un visage déformé), il s'agit également d'une date de l'histoire du comic book. A l'époque, on ne modifiait pas autant les habitudes. Et après des décennies avec le tandem Batman/Grayson, on ne faisait pas partir un personnage comme ça. Jason Todd n'était pas aimé. DC a donc décidé, non pas de tuer directement le remplaçant, mais.. de laisser choisir les lecteurs ! Une ligne téléphonique a été mise en place, en mode Real TV (si tu veux qu'il vive, tape 1 !). Le résultat s'est joué de peu et les lecteurs ont choisi majoritairement la mort du héros.


Artistiquement, ce genre de trucs me fait faire popo. Parce qu'il montre qu'un auteur n'a pas de réelle vision sur ce qu'il est en train de faire et reste pieds et poings liés par rapport au public. On a même droit à la page dessinée au cas où le public aurait voté majoritairement pour la survie de Todd ! Mais une telle expérience fut intéressante dans la mesure où elle montre qu'une personne peut s'attacher énormément ou détester un personnage de fiction. Après la mort du deuxième Robin, l'éditeur a reçu des lettres de personnes indignées, comme si un véritable garçon était décédé ! Du côté éditorial, rien à redire. Plutôt que de sortir 50000 ouvrages, Urban te fait un gros pavé avec un autre récit qui fait sens et qui suit le deuil de Batman et l'arrivée du troisième Robin, qui durera un peu plus longtemps (avec de laisser sa place lui-aussi à Damian Wayne... voir plus haut). Et ils ont fait le choix heureux d'éviter la couverture facile en mode La pieta et ont préféré une couv plus marquante (je rappelle que c'est un gamin de 15 ans qui se fait tabasser à coup de barre à mine... en gros plan... par un gros sadique...).

Régulièrement, DC donne à ses auteurs l'occasion de sortir de la continuité établie et, à l'instar de JMS avec Superman Earth-One, Geoff Johns (nouveau showrunner de la firme) a la possibilité de raconter un nouveau Batman. Plutôt que de piocher chez Marvel et son Ultimate, DC restreint la chose et seuls trois tomes sont prévus. Et ça fait pas beaucoup de place, si bien qu'il se passe beaucoup de choses dans ce Terre-Un. Mélange de tradition et de modernité, ce nouveau origin story voit débarquer le badass Alfred (oui, badass Alfred, ancien commando, je rigole pas) chez Thomas Wayne, candidat à la mairie de Gotham, face à un adversaire dont on taire le nom. Forcément, Wayne se fait buter sous les yeux de son fiston. Geoff Johns raconte donc la sempiternelle même histoire mais en faisant quelques modifications (ou plutôt réactualisations) : Bruce Wayne est un sale gosse de riche qui ne cherche que la vengeance, Alfred est un parrain dépassé, Gordon est un vendu (des milliers de fans ont hurlé à la trahison ^^), Dent un petit voyou martyrisant Bruce etc. Autant de modification qui reconstruisent un mythe sans lui faire de mal mais en lui portant honneur : Batman est né d'une tragédie et tragédie sera sa vie. En bonus, des petites filles se font bouffer. En somme : encore une nouvelle origin story, mais elle vaut le coup !

Youn a écrit:

.. à coup de barre à mine.

Merci pour les critiques Youn, ça me donne très envie de me replonger dans les comics.
Urban a l'air de faire un super bon boulot, d'ailleurs.

Ouais bon c'est un pied de biche

Citation :

Urban a l'air de faire un super bon boulot, d'ailleurs.

Tout à fait. J'ai un tout petit peu de mal avec la multiplication de leurs collections (DC deluxe, DC essentiels, DC classiques, DC archives, DC nemesis, DC renaissance etc) mais ça permet au lecteur de se construire une bibliothèque idéale. Et puis quand tu vois le concurrent direct Si tu cherches un avis sur un comic Bat' ou Sup', n'hésite-pas

Je sais que je vous pouet avec Batman mais bon




Grant Morrison présente Batman Tome 5 : Le retour de Bruce Wayne. Encore une fois, Morrison livre un récit très complexe et difficile d'accès. Heureusement que Urban a publié des anciens récits d'archive pour que l'on y voie plus clair parce que ça part dans tous les sens (tout du moins c'est l'impression qui s'en dégage) et le lecteur qui découvrirait la chauve-souris uniquement pour lire un petit récit sympa risque de jeter son livre par la fenêtre. A réserver aux plus courageux, qui sont récompensés avec la structure et la complexité d'un récit d'un Morrison qui a en fait pensé à tout. Epuisant (encore une fois), peu engageant (les différents styles de dessin n'aidant pas) mais une vraie réussite. Bruce Wayne a donc dérivé dans le temps à la fin du tome 2 et ce n'est que maintenant qu'on apprend comment il s'en est sorti. Dérivant au cours du temps, jusqu'à rejoindre son présent, il est tour à tour Homme préhistorique, Pirate, Cow Boy etc. Une manière pour Morrison de démontrer que Batman est un personnage à part entière n'étant pas condamné à être caractérisé par son environnement. Ce qui a pu en décontenancer plus d'un...




La revanche de Bane. Urban démarre avec ce récit une collection centrée sur les Bad Guys de la mythologie (collection DC nemesis). Forcément, quand The Dark Knight Rises sort, c'est Bane qui est sur le devant de la scène. Et ce livre montre la première apparition de Bane ainsi que son origine, ce qui est assez rare dans le monde du comic de super-héros. Le résultat est différent des versions que le futur a pu nous montrer : les quelques douloureux souvenirs de ma vision éparpillée et incomplète de Batman et Robin et la version de Nolan se sont plus ou moins éloignés de l'original. Bane est ainsi un gamin né et élevé en prison qui, à force de passer du temps avec les prisonniers, se forge un caractère bien trempé et un moral d'acier, sculptant son corps et se cultivant. Il deviendra le sujet de drogues renforçant sa masse musculaire et le faisant péter un boulon (déjà bien pété à l'origine). Grosse brute, cultivé mais pas raffiné, Bane veut contrôler Gotham car Batman est le personnage à vaincre, son ennemi idéal. Et le récit, court, est bien chouette.




La splendeur du pingouin. Récit tardif de chez DC relatant les origines du Pingouin. Personnage tragique et pathétique (comme très souvent) sujet à des brimades dès son plus jeune âge et pétant un câble quand il découvre l'influence qu'il a sur les oiseaux. Au final, Oswald devient un personnage qui aime faire souffrir (encore plus que tuer) et qui découvre qu'il a toujours aimé ça. Un récit là encore assez court, pas toujours très original mais très bien torché et terriblement crève-cœur. Un livre que je ne saurais que conseiller.

La splendeur du pingouin me fait bien de l'oeil...

Fais. Encore une fois le récit est très classique, mais il est très bien réalisé.

Prochaines sorties intéressantes

Joker d'Azzarello (2009)
Le personnage a l'air un peu trop de ressembler à Ledger (c'est souvent le cas quand Marvel/DC commande des titres centrés sur des persos récemment sortis au cinoche) mais la version horrifique de ce frak de psychopathe a l'air énorme. J'espère que ça rattrapera la semi-déception The killing joke.






Batman Anthologie
Quatrième anthologie de chez Urban (après DC, Kirby et Superman). Les récits iront de 1939 à 2013 et montreront La première aventure de Batman, la première origine, la première apparition de Dick Grayson (Robin), la première alliance de Superman et Batman, le Batman de Frank Miller, etc.

Tient, le Batman Anthologie avec les premières aventures me parait idéal pour commencer et avoir une bonne vue du personnage et de ses évolutions.
Je craquerais sans doute pour celui là !

Perso j'ai démarré avec Year One et The Long Halloween mais ça parait sympa pour connaitre les grandes étapes du personnage Après, faut se faire au style pré-années 80