Je suis déçu. Tarantino est toujours parfaitement capable de nous offrir des plans de toute beauté, et joue bien avec ses références sans jamais oublier de pondre un film personnel. Mais je sais pas, j'ai trouvé ça un peu fade. La première partie est plutôt sympa, récréative à défaut d'être vraiment prenante. Le numéro de Christoph Waltz fonctionne plutôt bien, le problème c'est qu'il éclipse complètement Jamie Foxx. Lui qui incarne le personnage principal, j'ai limite eu l'impression qu'il faisait figure de second rôle (ça ne s'arrange pas avec l'arrivée de Dicaprio, énorme dans son rôle). Le réal était-il moyennement inspiré, ou l'iconisation n'a-t-elle juste pas pris avec moi? Une chose est sûre, j'ai suivi les péripéties de Django sans jamais vibrer (et que dire de la scène finale, où le héros et sa belle en font des caisses sans qu'on se sente une seule fois concerné). Il y a toujours quelques fulgurances typiques du réal et qui font mouches, mais l'ensemble ne décolle juste pas. A ce titre, la dernière heure m'a parue longue, mais longue!
Youn Of hosuey en plus
Nombre de messages : 25590 Age : 37 Connarditude : 234 Date d'inscription : 15/06/2005
Un peu pareil que Ash. Par moment j'étais tout joie et en mode orgasmique. A d'autres, j'étais juste "mouais, bof".
Déjà, il faut savoir que Django est fait par le Tarantino de Inglourious Basterds, et pas le Tarantino de Kill Bill ou Boulevard de la Mort (que j'aime beaucoup). A savoir que le récit suit une mécanique similaire et qu'il ne semble plus traversé par la vision de Q.T. sur le cinéma. Alors que Kill Bill revisitait le mythe du Héros et que Boulevard de la Mort était un regard sur la place de la femme dans le cinéma au travers de deux décennies (70's contre 00's), I.B. et D.U. sont des récits à part entière qui sont plus des gros plaisirs de l'auteur, qui voit à chaque fois un moyen de se faire plaisir. Encore que U.B. est plus une sorte de transition, une remise en question après l'échec de Boulevard... Ici, c'est complètement un nouveau Tarantino qui se complait un peu dans les formes, jusqu'à devenir une caricature de lui-même (ne devient pas comme Tim Burton, je t'en prie Quentin) : il se met en scène (encore), il y a scènes longues et stressantes qui se terminent par un pêtage de plomb, la typographie du film est un rappel des vieilles péloches, il y a la musique de Morricone et Bacalov etc. Mais au final, ça ne sert jamais le récit et on est face à une succession de gimicks.
Ne vous-y trompez pas, le film est chouette par moment, mais il est bien trop long, bien trop mécanique et pour une fois, beaucoup d'acteurs ne capturent jamais l'écran (pour un film reprenant la péloche emblématique de Franco Nero, ça la fout mal). Comparons : Pulp Fiction : Uma Thurman, John Travolta, Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Christopher Walken Kill Bill : Uma Thurman, David Carradine, Lucy Liu, Michael Madsen, Daryl Hannah, Sonny Chiba, Inglourious Basterds : Brad Pitt, Christoph Waltz, Michael Fassbender, Diane Kruger et même Mélanie Laurent Django Unchained : Christoph Waltz, Di Caprio, Jamie Foxx. Samuel L. Jackson, et euuuh... Jonah Hill
A chaque fois, Tarantino prenait des acteurs qui crevaient l'écran et qui imprimaient le personnage dans la tête du spectateur. Jamie Foxx fait un bon travail (et a un air badass et super iconique par moment) mais Q.T. se repose sur ses acquis .. Certes, Di Caprio est magistral, Waltz te fait oublier Foxx (d'ailleurs, Tarantino oublie son personnage à plusieurs moments) mais ils sont où les Madsen, Thurman et cie ?
6/10 (parce que quand ça pète les plombs, ça le fait sévère et de manière orgasmique).