Hannibal (Bryan Fuller - 2012)

*Vieux photomontage fait à la va-vite lors de la pré-production du show.

Crée par Bryan Fuller et Thomas Harris
Avec Hugh Dancy, Mads Mikkelsen, Laurence Fishburne, Caroline Dhavernas
Genre : Policier, Horreur, Drame
En production.

La série relate les premières collaborations entre Will Graham, agent du F.B.I et son psychiatre Hannibal Lecter, à travers des enquêtes plus sordides que jamais.


Bon, ça sent pas forcément bon et c'est une idée plutôt inutile, mais pour sa défense cette série a déjà un argument massif : Mads Mikkelsen en Hannibal Lecter !
Je suis donc forcément curieux de voir le résultat.
Le pilote est réalisé par David Slade, l'homme derrière Hard Candy (), 30 Jours de Nuit () et Twilight Chapitre 3 ().

Y'a moyen que ça soit sympa, effectivement .

Bon, j'ai dévoré la première saison (treize épisodes seulement) en deux jours.
Et effectivement, Hannibal est plutôt sympa.

Si le pilote fait un peu craindre une direction "fantastico-conne" de la série (Will Graham, profiler associable et empathique, à le don de pouvoir s'imaginer dans la peau des tueurs pour comprendre leurs meurtres - à grands coups d'effets spéciaux) qui ferait de la mythologie ici trahie de Thomas Harris un sous-Experts fantastique, le fil rouge à long terme de la série se dévoile peu à peu et finit par nous fasciner.
Au delà du soin esthétique apporté à la série (niveau mise en scène, David Slade réalise deux épisodes, mais Guillermo Navarro, directeur photo habituel de Guillermo Del Toro, en réalise trois ! Quant à Fuller, il revendique clairement les influences de X-Files et de Twin Peaks dans sa note d'intention) et, étonnamment, de l'inventivité morbide des scènes de crimes (comment NBC a pu valider de telles idées ?), c'est bien entendu le respect amené à ses personnages qui fait tout le charme de Hannibal.
A commencer par essayer de comprendre leurs psychologies, et plus particulièrement celles de Will Graham et Hannibal Lecter. Leur relation est passionnante, les deux personnages se complétant psychologiquement. Ce sont les deux facettes opposées d'une même pièce, possédant les mêmes fascinations et états d'esprits, mais "en négatif" pour chacun d'eux... Une tension permanente en découle forcément.

Une justesse d'écriture qui fait toute l'efficacité de cette première saison, alliée bien sûr à un casting assez formidable : le jeu de Mads est terrifiant et tout en subtilité ("qui à faim ?")  mais c'est Hugh Dancy qui se révèle être la véritable surprise de la série, avec un jeu tout en nuances qui rend son personnage le plus empathique possible - ironiquement - pour le spectateur.

Vivement la seconde saison, même si les avancements dans l'intrigue de la première saison risque de créer une perte de repères dans les intentions initiales de la série. Y'a plus qu'à attendre !