Les prédateurs [The hunger] (Tony Scott - 1983)

À New York, la belle et élégante Miriam Blaylock (Catherine Deneuve) mène une vie luxueuse et oisive au côté de son mari John (David Bowie). En réalité âgée de plus de 3 000 ans, elle doit, tous les 7 jours, boire du sang humain pour se préserver des atteintes du temps. Elle utilise, pour ce faire, un petit pendentif en forme de clé d'Ânkh qu'elle porte autour du cou et qui dissimule une lame acérée qui lui permet de trancher la gorge de ses victimes. (Wiki)

Tony Scott est décédé il y a près d'une semaine et il est bon de revoir sa filmographie à tête reposée, en prenant du recul, dépassant ses préjugés et obnubilant l'aspect émotionnel de sa disparition qui, d'aucun pourront le confirmer, pourrait fausser un jugement. Venu de la publicité, Tony Scott fait comme 99% des débutants : il veut montrer de quoi il est capable et va se donner à fond, quitter se caricaturer. Son premier film est donc visuellement inspiré de ses travaux publicitaires et cela se ressent de la première à la dernière minute. C'est (très) bleu, c'est très visuel et le film prend beaucoup de temps pour raconter son histoire. Malgré tout, on dénote également une ambiance gothique marquée et plaisante. Niveau scénaristique, l'histoire est simple mais renouvelant (j'imagine à l'époque) le mythe du vampire, le concevant comme une créature tragique dépendant de l'amour d'un tiers. Ça tire en longueur à certains moments mais rien de bien méchant.

Ça a l'air chouette !
Il faudrait vraiment que je me mette aux films de Tony Scott, je n'en ai encore vu aucun. Celui-ci me tente particulièrement même s'il semble être en décalage avec le reste de ses travaux.

C'est comme si McT avait réalisé un premier film expérimental en cherchant son propre style Oh wait

McT qui part d'ailleurs en zonzon

C'est assez passionnant ce film, quand même. Au delà de ses personnages mystérieux, l'expérimentation visuelle continue de Scott prend parti à cette ambiance particulière, qui oscille entre le malsain et la beauté, pour s'achever dans un final tout bonnement ahurissant de folie.

Certains reprochaient à Tony Scott son style "publicitaire" au long de sa carrière... J'ai toujours du mal à comprendre ce reproche
C'est un peu comme si expérimenter visuellement et dans le montage (qui est l'un des thèmes majeurs chez Scott, il n'y a qu'a voir comment, dans ce film ou encore dans Revenge, il en joue) était interdit... Ce qui est ridicule, bien entendu.