The Tall Man (Pascal Laugier - 2011)

Pas grand chose à se mettre sous la dent pour l'instant. Hormis une très courte vidéo d'une vingtaine de secondes qui ne montre pas grand chose, il n'y a pas encore de trailer. Viiiittteeeuuu

Tout pareil. En espérant que ce premier passage outre-Atlantique ne nuise pas au talent du bonhomme.

Il devait pas réaliser Hellraiser ?

Je dois être sacrément à la bourre

Ça a l'air bien chouette !
En plus y'a L'Homme à la Cigarette .


Par contre, l'affiche Fr, heu...

Je crois que Mad a pas vraiment aimé

Une bonne surprise!
Pour son premier film aux States/Canada, Laugier semble flirter avec Stephen King et livre un métrage à l'ambiance pesante, où toujours plane un certain inconfort. Loin des grandes villes, c'est plutôt l’Amérique très modeste, celle des laissés pour compte qui intéresse le réal. Le décor de The Tall Man est constitué en grande partie de petites bicoques en ruine, de caravanes miteuses, et de personnages qui croulent sous les problèmes (familiaux, financiers etc). Dans ces conditions, la présence d'un mystérieux voleur d'enfant, le fameux Tall Man, n'en devient que plus stressante encore. La vie du petit patelin ne semble plus s'articuler qu'autour des agissements du prédateur, et ça créé une atmosphère assez étouffante, sans réelle lueur d’espoir.
Concernant l'intrigue, Laugier continue de traiter des thèmes qui le travaillent. En cela The Tall Man est un compromis intéressant entre ses deux précédents films. On retrouve une mise en scène classique et léchée qui caractérisait déjà Saint-Ange, avec une pensée qui prolonge celle de Martyrs (non ne vous sauvez pas! ). Car il est finalement aussi question de martyrs dans ce film, Laugier dresse le portrait de classes sociales dont l'écart ne fait que se creuser, certaines personnes se servant de cet état de fait à des fins personnelles. Le final est provocateur, sera sans doute mal interprété, mais c'est là tout l'intérêt du film. Le réalisateur met en scène un monstre à visage humain, qui fait écho à de nombreux fait divers bien réels:

Spoiler:

Ça ne réconciliera sans doute pas le réal avec ses détracteurs, mais ça mérite qu'on y jette un œil, ne serait-ce que pour son ambiance, et ce postulat de départ à priori basique qui prend une toute autre dimension à partir du twist, plutôt prévisible mais bien amené.

Pas mal. Après l'abscon Saint-Ange et le navrant Martyrs, Laugier monte un peu dans mon estime, tout du moins pour la technique et la mise en image de son histoire. Le récit quant à lui est très mal écrit : brouillon et pensé comme la première scène de Martyrs (hum...), il ne fait qu'afficher sa volonté de brouiller les pistes. Si je n'ai pas calculé le twist immédiatement (je dois être un des seuls), la constante mise en avant de ce "t'as rien vu hein ?" m'a bien énervé. La bande-annonce reflète cet état de fait. Quant au final, me faisant penser à celui de son précédent film (marâtre à l'appui), il arrive comme un cheveu sur la soupe malgré la bonne idée générale et le concept ultra casse-gueule. En gros, c'est con, c'est mal écrit, c'est pas trop mal filmé et c'est bien joué (avec une sensibilité toute française qui fait que les actrices sont enlaidies... ou alors Jessical Biel s'est fait refaire le nez).

Et Jessica Biel, c'est Jack Bauer.