La main du Diable (Maurice Tourneur - 1943)

Des clients sont rassemblés dans la salle du restaurant et discutent. Tout d'un coup, un étrange individu fait irruption. Il a ce qui ressemble à une boîte à chaussures sous le bras, n'a pas de main gauche et paraît avoir le diable à ses trousses. Suite à une coupure de courant, la boite à chaussures disparait. Les clients le pressent de raconter son histoire.

Très beau conte fantastique à la française. Reprenant le mythe de Faust à son compte, il impose une imagerie gothique durant la totalité du métrage jusqu'à un final inattendu et moins désespérée que prévue. Le film est tout de même nihiliste de bout en bout, le pauvre Roland devant sa gloire et l'amour d'une femme à un objet damné. La partie où il tente de se racheter est à ce point déprimante que le spectateur a clairement envie de se tirer une balle. Les dix dernières minutes adoptent un ton imprévu, entre ludisme fantastique et drame temporel (je n'en dis pas plus). J'ai envie de découvrir d'autres films de Maurice Tourneur (père de) du coup... C'était bien !