Black Christmas (Glen Morgan - 2006)

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En cette période de Noël j'ai eu envie de revoir un sympathique film (sympathique), idéal pour une soirée en famille, le Black Christmas version 2006 (pas vu l'original ). Un remake qui n'a pas une réputation très flatteuse alors qu'il fait à mon humble avis partie du haut du panier des slashers sortis dernièrement. Le deuxième long-métrage de Glen Morgan n'a rien à voir avec les trucs auxquels on le compare le plus souvent, le bonhomme nous épargne ce qui fait sombrer la plupart des remakes actuels en proposant un film posé, qui prend le temps d'installer une atmosphère malsaine, ne cède pas à l'hystérie collective et joue avant tout sur l'ambiance et la montée crescendo de la tension plutôt que les effets foireux visant à faire sursauter le spectateur avec du vent. Avec ce juste équilibre entre sobriété et débordements gores soudains et rapides, il nous propose un slasher très réussi et lorgne même lors de certains passages du côté de ses influences transalpines, avec des thèmes et des codes qui renvoient directement au giallo. Black Christmas fleure bon les années 70/80, et c'est ce qui fait une grande partie de son charme! Pis comme le réal joue à fond sur l'imagerie de Noël, l'ensemble baigne dans des couleurs et des lumières chaudes et douces qui tranchent radicalement avec les scènes de meurtres. Le tueur, justement, ne brille certes pas par son originalité (s'évader d'un asile pour aller tuer des gens c'est pas franchement révolutionnaire), mais quelques flashbacks de son enfance traumatisante et surtout de sa mère odieuse viennent apporter un peu de consistance au personnage. En plus pour ne rien gâcher il passe en mode énervé dès qu'il s'agit de déconstruire du jeune, puisque son hobby n'est autre qu'arracher les yeux avant de les manger. Le groupe d'héroïnes par contre n'a malheureusement pas subi le même traitement. C'est le plus gros reproche que je pourrais d'ailleurs faire au film. La poignée d'étudiantes au centre du récit n'est pas vraiment attachante, en grande partie à cause de personnalités trop peu travaillées (alors t'as la soularde, l'intello, la râleuse....), et de sous-intrigues dont on se fout clairement (truc a trompé machin mais c'était avant que chose ne sorte avec bidule...). Sans parler de l'ultime scène totalement nawak qui est clairement de trop . Bon les actrices ne s'en sortent pas trop mal au moins, et le côté sororité (dans le genre "t'es trop ma meilleure amie mais en fait j'peux pas te piffer" ) plutôt crédible. D'ailleurs il faut noter la présence de Mary Elizabeth Winstead, ce qui est toujours une qualité en soi
Bref, Black Christmas est un film appliqué, qui envoie du bois visuellement (on est loiiiin des films post-saw qui cèdent à la mode du torture-porn et semblent être réalisés avec 10 dollars dans une cave pour faire cool, rien que pour ça...) et qui a en plus le mérite d'être assez respectueux du genre. Aucun élément n'est traité par dessus la jambe et ça fait plaisir. Faudra juste penser à étoffer un peu les personnages la prochaine fois.

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