Vol au-dessus d'un nid de coucou (Miloš Forman - 1975)

Avec Jack Nicholson, Louise Fletcher, William Redfield, Sydney Lassic
Scénaristes : Lawrence Hauben, Bo Goldman
Réalisé par Milos Forman en 1975

133 min, 35 mm, USA, Anglais

Il est classe ce film.
Faudrait que je le revois, tiens.

Wut

A ce niveau là il auraient pu directement l'appeler American Horror Story saison 10 C'est littéralement la même chose

Tout à fait.
C'est quoi cette manie de vouloir expliquer pourquoi un méchant est méchant ? Les archétypes se suffisent à eux mêmes

Youn a écrit:

Tout à fait.
C'est quoi cette manie de vouloir expliquer pourquoi un méchant est méchant ? Les archétypes se suffisent à eux mêmes

Aaaaah les fameux archétypes...

Ben oui

Youn a écrit:

Tout à fait.
C'est quoi cette manie de vouloir expliquer pourquoi un méchant est méchant ? Les archétypes se suffisent à eux mêmes

Si l'idée est celle-ci elle n'a pas sens effectivement.

Mais les archétypes sont définis par rapport au héros et n'existent donc pas en tant que tels dans d'autres histoires, elle n'est "la méchante" que dans le "voyage héroïque" de McMurphy, j'imagine qu'elle sera l’héroïne de sa propre histoire et que l'archétype du "méchant" sera tenu par quelqu'un d'autre.

Après je pense que tu es déjà trop optimiste en pensant que l'idée de départ est d'expliquer pourquoi la méchante est méchante, je penche plutôt sur un "Quelle figure de la culture populaire on n'a pas encore exploité jusqu'à la moelle ?"

Miss Ratched, une figure de la culture populaire ?

Expliquer pourquoi "le méchant est méchant" peut être tout à fait intéressant, sauf si on le prend d'une manière aussi simpliste et manichéenne, et heureusement que certains films/séries le font.

Avoir juste un méchant qui est méchant et qui fait des trucs de méchant (et méchamment en plus) c'est un peu le niveau zéro de la construction d'un personnage.

Nadsat a écrit:

Miss Ratched, une figure de la culture populaire ?    

Bah quand même, tu crois que le terme est trop "large" ? J'ai bien l'impression qu'elle fait parti des personnages bien ancrés dans l'inconscient collectif, j'ai trouvé ça par exemple, ça vaut c'que ça vaut mais ça prouve au moins que le personnage est célèbre.

Nadsat a écrit:

Expliquer pourquoi "le méchant est méchant" peut être tout à fait intéressant, sauf si on le prend d'une manière aussi simpliste et manichéenne, et heureusement que certains films/séries le font.

Avoir juste un méchant qui est méchant et qui fait des trucs de méchant (et méchamment en plus) c'est un peu le niveau zéro de la construction d'un personnage.

Nous sommes d'accord, ça peut tout à fait être intéressant, mais le faire pour un personnage d'un autre film/autre auteur ça ne l'est pas selon moi. Après j'ai toujours cette naïveté de vouloir des histoires/personnages originaux en 2020, c'est pour ça que je tue des bébés chats pour gérer ma frustration sainement

Citation :

Avoir juste un méchant qui est méchant et qui fait des trucs de méchant (et méchamment en plus) c'est un peu le niveau zéro de la construction d'un personnage.

Pas vraiment d'accord. Il y a suffisamment de trous du popotin dans la vie vraie véritable pour envisager un personnage de récit comme un énorme trou du popotin. J'imagine que tu penses à des personnages qui rigolent fort et disent "ah ah ah je suis diabolique". Et un méchant qui fait des trucs de méchant peut être un excellent personnage bien écrit

Ash a écrit:

Youn a écrit:

C'est quoi cette manie de vouloir expliquer pourquoi un méchant est méchant ?

J'ai évité soigneusement de le voir

Nadsat a écrit:

Avoir juste un méchant qui est méchant et qui fait des trucs de méchant (et méchamment en plus) c'est un peu le niveau zéro de la construction d'un personnage.

Je trouve que ce sont les méchants les plus marquants  
Des figures presque abstraites du mal, dont on ne sait rien, qui hantent juste le récit comme des fantômes. Je préfère largement ça à une origin story faisandée   (certes il y a aussi un juste milieu entre les deux).

Spoiler:

Je ne parle pas forcément d'origin story, mais d'un personnage avec une psychologie, des motivations, un passé. C'est déjà ça, expliquer pourquoi un méchant est méchant. Pas besoin de faire un film entier dessus.

Après tu as raison, des méchants basiques peuvent aussi être marquants, mais dans le fond je les trouves personellement souvent moins intéressants.

Dark Vador par exemple serait déjà dans cet entre deux selon toi?
Personnellement je ne le trouve pas plus travaillé que ça niveau script dans la trilogie originale. Ce qui fait qu'il existe et qu'il est si marquant c'est la mise en scène au final (dans la manière dont elle immortalise tout ce qui fait le personnage, ses gimmicks, son apparence etc. Le développer en nous le montrant enfant dans la prélo ça m'avait déjà un peu flingué le truc   ), et quand j'y pense je trouve que beaucoup de méchants fonctionnent avant tout grâce à la mise en scène et au montage, et ça me convient parfaitement.

Dark Vador, dans le premier film à cet aspect impressionnant et charismatique mais au risque de choquer je ne le trouve pas si intéressant en tant que personnage dans ce film ^^. Il est juste un méchant très cool (c'est déjà pas mal). Mais il est déjà selon moi dans cet entre-deux. On a juste assez d'infos pour l'identifier autrement que comme une simple figure maléfique basique (on sait qu'il a été du bon côté autrefois, qu'il n'a pas toujours été un type dans une armure de métal, que Obi Wan était son ami... etc). Ça le retire déjà pour moi de la catégorie bad guy unidimensionnel. Il a un passé, c'est un être humain qui a visiblement fait de mauvais choix. Sans même parler de la prelogie (qui si on y réfléchit ne fait quasi que mettre en images des choses que l'on savait déjà dans les grandes lignes grâceaux trois premiers films) les deux suites creuseront largement le personnage, racontant son passé, lui donnant une femme, et même une rédemption finale.

Mais comme dit le cas que tu expliques existe et parfois ça marche. Michael Myers par exemple représente assez bien cette figure désincarné du mal sans justification. Et encore, on a ici la séquence d'ouverture où on le voit enfant.

En fait je vois assez peu d'exemples de figures maléfiques vraiment intéressantes où à aucun moment on nous explique ou le personnage en lui-même, ou son passé, ou ses motivations ou un éventuel trauma initial. C'est tout simplement lui donner une personnalité. Comme ça je pense à des méchants de dessins-animés, des bad guy de films d'action. On a effectivement là le "méchant ricanant" et cruel qui se borne uniquement à cet aspect, et dans ces cas-là ça peut marcher.

Les archétypes c'est la base. Mais se limiter à cette vision réduit quand même grandement ce qu'on peut faire des films/personnages à mon avis. Mais pour en revenir au sujet initial je pense qu'on est entièrement d'accord sur un point, TOUT expliquer, c'est stupide.